Les enfants cachés

[Briscard]

De tout temps ce phénomène a existé, les enfants conçus par des prêtres, souvent même avec des religieuses.

Bien évidemment, pour l'Eglise, ces gens étaient des réprouvés, des damnés. On les appelait les "enfants de Satan".

Actuellement, il semblerait qu'il y ait un début de revirement. Aujourd'hui une femme, âgée de 68 ans, fille d'un prêtre et d 'une religieuse est reçue avec d'autres enfants de prêtres par cinq évêques.

Serait-ce une avancée, un début de reconnaissance ? C'est à souhaiter car malgré leur condition religieuse, ce ne sont pas des pestiférés. Ce sont des hommes et des femmes comme tout un chacun et ont donc leur faiblesses. C'est ça la miséricorde...

[cmoi]

Il fut un temps où les enfants adultérins ou naturels avaient le même traitement, comme quoi la foi peut se retourner contre elle-même entre de mauvaises mains !
Mais ce n'est pas vrai pour tout le monde : ces enfants, pourvu qu'ils soit issus de hauts prélats, de rois, etc... jouissaient d'un prestige et d'une aura, de privilèges et d'une autorité indirecte et je pense que l'agacement que cela a pu provoquer peut expliquer qu'on s'en soit pris aux cas... auxquels on pouvait s'en prendre!, en représailles...
Ces enfants témoignent tous d'un bien qui a suivi le mal : il n'y avait pas eu avortement !
Avec la possibilité banalisée de ce dernier, ces enfants sont presque aujourd'hui des signes de repentance, de survivance...
Quelques minutes de péché (qu'Est-ce que le péché de chair en comparaison de celui contre l'esprit?), mais une vie entière de sacrifice pour le transformer.
Haut les cœurs !

[Briscard]

C'est l'un des plus grands tabous de l'Église : les enfants de prêtres. Plusieurs d'entre eux ont décidé de se faire entendre, de raconter leur histoire. Et jeudi 13 juin, pour la première fois en France, des représentants de l'Église les ont reçus.

Début de reconnaissance par l'Église catholique de France ? Rien n'a transpiré de cette réunion peu ordinaire.

Elle-même fille d'un prêtre et d'une religieuse, la présidente d'EDS, Anne-Marie Jarzac-Mariani, 68 ans, y a représenté son association, avec deux autres membres (sur une soixantaine au total). "C'est un pas important pour nous, qui avons été culpabilisés, rejetés, traités de bâtards et d'enfants de Satan", affirme-t-elle.

L'archevêque de Bourges, Mgr Jérôme Beau et sa commission chargée des questions de formation et de vie des prêtres (la Commission épiscopale pour les ministres ordonnés et les laïcs en mission ecclésiale) ont accueilli la délégation, pour une réunion à huis clos dans les locaux de la Conférence des évêques de France.

"On nous a ouvert une porte".

Honte, tabou, secrets de famille, pressions de l'Église ou de l'entourage... ces enfants de prêtres ou de religieuses, devenus majeurs, attendent des signes de reconnaissance de l'institution catholique.

"Notre attitude, en premier lieu, sera d'écouter",avait expliqué Mgr Jérôme Beau avant la réunion. "Il faut comprendre quelle est leur souffrance, leur attente et appréhender l'ensemble d'une situation qu'on ne connaît pas vraiment dans l'Eglise", ajoute-t-il, précisant n'avoir pas de "projet pré-établi".

Un geste symbolique est-il possible ? "Je pense qu'on peut par exemple mettre en place une charte de fonctionnement travaillée ensemble" avec Enfants du silence. "On nous a ouvert une porte", se félicite Mme Jarzac-Mariani,

En tout cas, Mgr Jérôme Beau entendait bien rappeler la règle de l'Église : le prêtre doit "agir pour le bien de l'enfant" en abandonnant la prêtrise et en l'assumant, faisant en sorte de grandir à ses côtés. L'a-t-il fait lors de cette réunion ? On ne le sait pas encore.

[Carolus]

Briscard :
C'est l'un des plus grands tabous de l'Église : les enfants de prêtres.

Merci de parler de ce tabou, cher Briscard.

Ps 32, 5 Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai point caché mon iniquité ; j'ai dit : " Je veux confesser à Yahweh mes transgressions "et toi, tu as remis l'iniquité de mon péché. — Séla.

Il faut que les coupables fassent connaître leur péché. Il ne faut pas cacher l’iniquité

CEC 1502 […] et le pardon de Dieu inaugure la guérison (cf. Ps 32, 5)

Le pardon de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ peut guérir les âmes des coupables et des victimes.