Pour faire retour sur la question ...
La Samaritaine :
De fait, il est vrai que Jésus n'a pas (ou pratiquement pas) parlé de sexualité et que l'Eglise tout au long de ces 2000 ans, a été plus royaliste que le roi. La question qu'il pose est épineuse : l'Eglise, je veux dire l'Eglise normale (pas les illuminés des thérapies de conversion, pas les intégristes), fait elle preuve de fondamentalisme en déclarant illicite les actes homosexuels, et ce faisant, encourage-t-elle l'homophobie ???
Je ne saurais répondre à cette question mais je ne peux reprocher à un journaliste (peut-être lui même homo…et pas content) de le dire. Parce que ce qui est certain, c'est que ces propos là de l'Eglise encouragent la haine de soi chez les personnes homosexuelles. Tel que je suis, si je suis homo et veux vivre une vie chrétienne, et bien, je n'ai pas le droit de vivre une vie amoureuse, je n'ai pas le droit d'aimer et d'être aimé. Voilà ce que me dit le discours officiel.
Il faut quand même réaliser l'extrême violence de ces propos ! Je ne sais pas si cela encourage l'homophobie mais cela n'encourage pas l'amour de soi pour les personnes homosexuelles. Je n'ai pas de certitude absolue en la manière mais j'éprouve un grand malaise que l'Eglise tienne un discours aussi normatif et intrusif sur la vie intime des personnes. (valable aussi pour les célibataires, les remariés…). En fait, j'ai le sentiment d'un très grand manque de respect, de pudeur et de délicatesse.
Je ne comprends pas comment vous pouvez conclure que l'Église normale encouragerait une sorte de détestation maladive de soi, du seul fait qu'elle persisterait à affirmer le caractère
désordonné de l'homosexualité. Quand l'Église dénonce le
péché, elle n'encourage nullement les individus à se tenir pour des moins que rien. Vous savez tout cela.
Le discours officiel de l'Église ? Il est le même à l'égard de tous : homosexuel, célibataire, divorcé, prêtre, adolescents, etc. Le discours de l'Église est fait pour indiquer aux gens le meilleur chemin de sanctification. C'est la raison d'être de l'Église. Il ne s'agit pas de promesses faites à l'égard du plus grand confort, ou sur la façon la plus efficace pour arriver à tout concilier, une chose et son contraire, le pape avec la pensée des amis, la culture de masse et le discours publique.
Les promesses de Jésus valent, par-dessus tout, pour ceux ou celles s'étant montrés capables de mourir à eux-mêmes, pratiquer un détachement par rapport au monde et son système de valeur profane et anti-chrétien; ceux désireux de mettre en pratique sa parole ... la parole du Christ ... qui est celle de Dieu, qui est celle de la Bible. Or le discours moral présent dans la Bible n'a jamais autorisé la promiscuité sexuelle, le libre-échangisme, la prostitution, l'Infidélité, le concubinage, les rapports d'intimité entre deux hommes comme le seraient ceux d'un époux avec son épouse.
L'Église se doit de mettre en garde ses fidèles contre le fait de vouloir pratiquer la désobéissance, en violant les commandements. Jésus parlait bien du fait de devoir respecter les commandements, non ? Une bonne raison à cela : en s'affranchissant soi-même et illégalement de la loi de Dieu, l'on se trouve à se placer sous la puissance des ténèbres. On donne le droit à l'esprit mauvais de diriger notre vie, nous influencer, nous écarter un peu plus de Jésus et de son Église. Il y a là une perte pour soi-même et un danger.
Même une malédiction ...
Le problème c'est qu'il y a une sorte de malédiction qui s'attache au fait de désobéir à Dieu. C'est le genre d'information que la plupart des gens ignorent et compris bien des catholiques. Et bien souvent cette malédiction se transmet de père en fils, dans les familles, à cause de la désobéissance, tant qu'il n'y a pas de réparation, confession, pardon, délivrance. On accuse ensuite l'Église parce que Giton se sera suicidé ou parce qu'il serait devenu bien malheureux dans son mode de vie hors norme. Le vrai problème ce serait plutôt l'espèce de lien maléfique contracté auparavant, par le fait de la désobéissance et qui peut être aussi le fait d'un ancêtre.
Chose certaine : il n'y a rien de chrétien dans le fait d'affirmer que l'homosexualité serait un comportement humain parfaitement normal, banal, naturel. Ceux qui tiennent ce discours "normalisateur" font totalement fi de l'anthropologie religieuse qui est celle de l'Église (... quand le sens et le but de la vie est de voir Dieu, être pour Dieu, son corps à soi être pour notre sanctification, etc.) Non seulement la Bible réprouve-t-elle les liaisons hors mariage. Il y a saint Paul qui mentionnait que les efféminés n'hériteraient pas de la vie, cependant que le magistère ordinaire de l'Église n'aura jamais rien fait d'autre que prohiber très clairement l'homosexualité. C'est bien clair que cette promotion de l'homosexualité ne vient pas de l'Église.