Bonjour à tous,
Je me pose une question sur l'apostasie qui serait faite dans les actes mais sans avoir une réelle intention d'apostasier. Je pense à une personne qui aurait été séduite par des discours syncrétistes ou relativistes, ou d'avoir vu des personnes d'église faire un mélange de christianisme et d'une autre religion. L'acte d'apostasie serait par exemple de recevoir un rite d'initiation à une religion non-chrétienne. Dans une telle situation y a-t-il réellement apostasie puisqu'il n'y avait pas vraiment d'intention de renier le Christ ? Est-ce que la confession à un prêtre suffit à rétablir la situation ? Merci beaucoup d'avance à ceux qui pourraient donner une opinion.
Apostasie et responsabilité
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- Aline-Marie
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Apostasie et responsabilité
"Il n'y a qu'une douleur, c'est d'avoir perdu le jardin de volupté, et il n'y a qu'une espérance ou qu'un désir qui est de le retrouver. Le poète le cherche à sa manière, et le plus sale débauché à la sienne. C'est l'unique objet. Napoléon à Tilsitt et l'ivrogne immonde ramassé dans le ruisseau ont exactement la même soif. Il leur faut l'eau des Quatre Fleuves du Paradis." Léon Bloy
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Re: Apostasie et responsabilité
Bonjour Aline-Marie,
Je serais enclin plutôt vers une réponse affirmative. L'apostasie n'est pas proprement dit renier le Christ, mais renier publiquement ce qui nous lie au Christ: la foi. La religion. Notamment le baptême.
Courage, il faut penser au pilier de notre Église: à Saint Pierre. Il a affirmé publiquement qu'il n'a ni vu, nu connu le Christ: cela trois fois dans le même jour. Pourtant, il a été pardonné, car personne ne peut pécher autant que Dieu puisse pardonner.
Aline-Marie a écrit : ↑mar. 03 sept. 2019, 21:01Dans une telle situation y a-t-il réellement apostasie puisqu'il n'y avait pas vraiment d'intention de renier le Christ ?
Je serais enclin plutôt vers une réponse affirmative. L'apostasie n'est pas proprement dit renier le Christ, mais renier publiquement ce qui nous lie au Christ: la foi. La religion. Notamment le baptême.
Là, je ne sais pas, mais peu importe mon opinion. La personne dont vous parlez à besoin de l'opinion d'un confesseur. Car, dans ce cas un peu brouillonné, une chose est sûre: une confession est nécessaire. Le mieux serait de mettre en garde le confesseur qu'il s'agit d'une confession générale afin qu'il réserve un plus de temps et qu'il prête un plus d'attention à ce cas. S'il a le droit de donner l'absolution, il la donnera. Sinon, il va déférer le cas vers l'évêque du lieu.Est-ce que la confession à un prêtre suffit à rétablir la situation ? Merci beaucoup d'avance à ceux qui pourraient donner une opinion.
Courage, il faut penser au pilier de notre Église: à Saint Pierre. Il a affirmé publiquement qu'il n'a ni vu, nu connu le Christ: cela trois fois dans le même jour. Pourtant, il a été pardonné, car personne ne peut pécher autant que Dieu puisse pardonner.
Re: Apostasie et responsabilité
Bonjour Aline-Marie,
je n'ai pas de réponse assurée à votre question, mais il me semble que cela peut dépendre du rite d'initiation dont vous parlez, et de son mode de réception. Ce n'est pas la même chose de participer à une cérémonie en observateur ou en adepte actif, il me semble.
Je remarque cependant que la conversion au catholicisme implique que l'on quitte sa religion d'origine. J'imagine que la réciproque est vraie. Si donc quelqu'un reçoit une initiation qui implique reniement du christianisme, il me semble que cela répond exactement à la définition de l'apostasie, quels que soient les sentiments de celui qui vit cette expérience. Encore faut-il s'assurer que tel est bien le cas.
je n'ai pas de réponse assurée à votre question, mais il me semble que cela peut dépendre du rite d'initiation dont vous parlez, et de son mode de réception. Ce n'est pas la même chose de participer à une cérémonie en observateur ou en adepte actif, il me semble.
Je remarque cependant que la conversion au catholicisme implique que l'on quitte sa religion d'origine. J'imagine que la réciproque est vraie. Si donc quelqu'un reçoit une initiation qui implique reniement du christianisme, il me semble que cela répond exactement à la définition de l'apostasie, quels que soient les sentiments de celui qui vit cette expérience. Encore faut-il s'assurer que tel est bien le cas.
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Re: Apostasie et responsabilité
Bonjour, merci pour les réponses !
Le rite d'entrée dans le bouddhisme n'implique pas de renier formellement la foi chrétienne, de plus en plus de chrétiens reçoivent une ordination dans le zen ou prennent refuge dans le bouddhisme tibétain, tout en continuant une certaine pratique chrétienne. Il en va de même avec d'autres religions polytheistes : Christ y devient un dieu ou un initié de plus. C'est plus une déviation de la foi qu'un reniement pur et dur. D'où l'incertitude.
Par contre s'il s'agissait d'une conversion à l'islam, ce serait nettement plus clair puisqu'il s'agirait de renier formellement la Trinité et la Divinité du Christ. Mais ici c'est du bouddhisme qu'il s'agit.
Le rite d'entrée dans le bouddhisme n'implique pas de renier formellement la foi chrétienne, de plus en plus de chrétiens reçoivent une ordination dans le zen ou prennent refuge dans le bouddhisme tibétain, tout en continuant une certaine pratique chrétienne. Il en va de même avec d'autres religions polytheistes : Christ y devient un dieu ou un initié de plus. C'est plus une déviation de la foi qu'un reniement pur et dur. D'où l'incertitude.
Par contre s'il s'agissait d'une conversion à l'islam, ce serait nettement plus clair puisqu'il s'agirait de renier formellement la Trinité et la Divinité du Christ. Mais ici c'est du bouddhisme qu'il s'agit.
"Il n'y a qu'une douleur, c'est d'avoir perdu le jardin de volupté, et il n'y a qu'une espérance ou qu'un désir qui est de le retrouver. Le poète le cherche à sa manière, et le plus sale débauché à la sienne. C'est l'unique objet. Napoléon à Tilsitt et l'ivrogne immonde ramassé dans le ruisseau ont exactement la même soif. Il leur faut l'eau des Quatre Fleuves du Paradis." Léon Bloy
Re: Apostasie et responsabilité
Alors je crois que la question devient de savoir ce que peut signifier dans ces conditions "une certaine pratique chrétienne". Le zèbre est-il noir rayé de blanc ou blanc rayé de noir? Parlez-vous d'un chrétien qui tente de fortifier sa spiritualité par la rencontre du bouddhisme ou bien d'un néo-bouddhiste qui garde une sympathie pour la personne et l'enseignement du Christ?
J'aurais tendance à penser que le risque d'apostasie est nettement plus avéré dans le second cas.
J'aurais tendance à penser que le risque d'apostasie est nettement plus avéré dans le second cas.
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Re: Apostasie et responsabilité
Pour notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ il n’y a pas d’incertitude dans ce cas, chère Aline-Marie.Aline-Marie a écrit : ↑mer. 04 sept. 2019, 15:48Aline-Marie :
Le rite d'entrée dans le bouddhisme n'implique pas de renier formellement la foi chrétienne, de plus en plus de chrétiens reçoivent une ordination dans le zen ou prennent refuge dans le bouddhisme tibétain, tout en continuant une certaine pratique chrétienne. Il en va de même avec d'autres religions polytheistes : Christ y devient un dieu ou un initié de plus. C'est plus une déviation de la foi qu'un reniement pur et dur. D'où l'incertitude.
Si notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ « devient un dieu ou un initié de plus », on abondonne « la vocation première du chrétien » (CEC 2232), n’est-ce pas ?CEC 2232 Il faut se convaincre que la vocation première du chrétien est de suivre Jésus (cf. Mt 16, 25) : " Qui aime père et mère plus que moi, n’est pas digne de moi, et qui aime fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi " (Mt 10, 37).
Pour être digne de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, il faut le suivre de tout son cœur !
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