Homosexualité

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Re: Homosexualité

Message non lu par ximatt » dim. 23 nov. 2008, 23:30

Lesbos a écrit :
Raistlin a écrit :Pourquoi n'est-ce plus une obligation ? Pour votre information, en Europe, on est loin d'atteindre le nombre d'enfant par femme nécessaire au renouvellement de la population.
Ce n'est plus une obligation qu'une femme ait dix enfants ou plus pour qu'au moins quelques uns arrivent à l'âge adulte, la mortalité infantile ayant énormément chuté, un couple peut se contenter de 3 enfants. Cela suffirait à renouveler le couple et d'autres parties de la population. De plus ce phénomène est amélioré par l'immigration, et même par l'adoption dans certains cas.
Bonsoir,

Il y a autre chose, que vous n avez ni l'un ni l'autre abordé, c'est la question de la nécessité du renouvellement des générations.
La terre ne se portait pas plus mal (voire mieux) il y a 200 ans quand il y avait moins d'un milliard d'hommes sur terre. Revenir à ce stade ou meme en-dessous ne doit pas non plus etre un but, mais si cela arrive un jour, où est le mal ?
Ca ne nous met pas au bord de l'extinction, loin de là.
La surpopulation (couplée avec la surconsommation...) est par contre plus source de probleme. Le renouvellement des générations ca paie les retraites mais il faut bien voir que cela induit d'autres problèmes à long terme. C'est pourquoi selon moi il ne faut pas faire une fixation sur le renouvellement. Les politiques selon moi ne devraient agir sur la natalité que dans des situations où la demographie s emballe trop vite dans un sens ou dans un autre.

(pardon pour le léger hors-sujet)

Christian
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Re: Homosexualité

Message non lu par Christian » lun. 24 nov. 2008, 13:05

Bonjour à tous,
AnneT
J'en suis à découvrir que pour toutes les positions de l'Église avec lesquelles je croyais être en désaccord (entre autres la contraception et l'homosexualité) j'en viens à en découvrir les raisonnements et les assises profondes. Et elles font sens.
Lesbos
Je me demandais aussi quelle votre position personnelle face a des sujets d'actualité tels que le mariage civil gay, et l'adoption par des couples homosexuels.
Raistlin
Le fait d'offrir ma sexualité malade au Christ, de Le suivre et de Lui faire confiance me fait vivre cette abstinence dans la joie et la paix.
Bcp ici considèrent que je suis un mauvais catholique, et ils n’ont pas tort, mais je persiste.

jeanbaptiste a rappelé avec érudition la position de l’Eglise sur l’homosexualité. Comme dans d’autres domaines, l’Eglise est exigeante. Elle n’aurait pas de raison d’être dans le monde si elle se contentait de dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre.

Mais l’Eglise s’adresse à une humanité qui est en évolution, dont nous n’avons pas encore cerné la nature. Et donc la sanction de ne pas suivre l’enseignement spécifique de l’Eglise (lorsqu’il n’est pas une simple formulation du bon sens) ne sera pas dispensée par la nature elle-même. Nous ne serons pas moins prospères, ni plus malheureux ou en moins bonne santé pour désobéir au magistère. Il existe plein de couples remariés heureux, d’homosexuels bien dans leur peau, d’enfants épanouis dans des foyers atypiques… et il existe des familles traditionnelles névrosées et névrosantes.

Car l’Eglise n’est pas thérapeutique. Si vous souhaitez une voie vers le bien-être, il faut chercher du côté du New Age et des psys. Ce n’est donc pas par raison que l’on suit l’enseignement de l’Eglise sur la sexualité et le mariage, mais par amour du Christ. La sexualité et le mariage sont des histoires d’amour, lointains reflets de l’amour de Dieu pour Ses créatures, et aucun argument savant ne rendra compte de cet amour. On est touché ou on ne l’est pas. On se conforme à l’exigence de l’Eglise si on est appelé par la grâce, ou l’on ne s’y conforme pas. Et l’on se condamnerait à une vie de malheur si l’on suivait une exigence de l’Eglise pour tout autre motif que l’amour.

Raistlin exprimerait parfaitement ce que je veux dire s’il n’avait pas qualifié de « malade » sa pratique sexuelle passée. Pour moi, l’homosexualité n’a rien de « maladif » ; ce qui l’est est de mal la vivre. De même ceux qui ne peuvent pas procréer pour une raison quelconque ne sont pas malades ; certains acceptent leur infertilité, d’autres se tournent vers la PMA, d’autres encore vers l’adoption, mais nous avons trop tendance à médicaliser ce qui n’est qu’une différence. L’homosexualité, l’infertilité, etc. sont des données de la nature, comme le sexe, la race, la couleur des yeux ou la taille, et il nous appartient de « faire avec ».

Cependant Raistlin nous dit bien qu’il n’a pas renoncé aux pratiques homosexuelles par souci de santé, mais comme une preuve d’amour. Je trouve sa démarche très belle. « Tu me demandes d’arrêter, je le fais pour Toi ». Voilà ce que les amants se disent couramment et ce que les fidèles disent à leur Eglise (ou au Christ, c’est pareil). Dans la mesure où l'homosexualité ne fait de mal à personne, si ce n’est pas par amour d’autre chose, pourquoi y renoncerait-on ?

Cordialement
Christian


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Re: Homosexualité

Message non lu par Raistlin » mer. 26 nov. 2008, 23:00

Cher Christian,

Vous me flattez. :cool:

Christian a écrit :Raistlin exprimerait parfaitement ce que je veux dire s’il n’avait pas qualifié de « malade » sa pratique sexuelle passée. Pour moi, l’homosexualité n’a rien de « maladif » ; ce qui l’est est de mal la vivre.

Qu'est-ce qu'une maladie ? Un désordre dans le bon fonctionnement de notre nature. De fait, l'homosexualité est une "anomalie" ne serait-ce que parce qu'elle contredit la finalité reproductrice de notre nature animale. C'est un fait objectif. Et je ne vois aucun argument rationnel en faveur du contraire...

Une simple preuve : généralisez l'homosexualité à une espèce entière et celle-ci disparaît.

Christian a écrit :De même ceux qui ne peuvent pas procréer pour une raison quelconque ne sont pas malades ; certains acceptent leur infertilité, d’autres se tournent vers la PMA, d’autres encore vers l’adoption, mais nous avons trop tendance à médicaliser ce qui n’est qu’une différence.

Navré, mais les personnes stériles sont malades et leur maladie, c'est justement leur stérilité. Il n'y a pas de honte à avoir, loin de là, mais je vois mal l'intérêt de dire qu'il n'y a pas de trouble quand il y en a un.

Christian a écrit :L’homosexualité, l’infertilité, etc. sont des données de la nature, comme le sexe, la race, la couleur des yeux ou la taille, et il nous appartient de « faire avec ».
La trisomie 21 est une "donnée de la nature" et les personnes qui naissent avec doivent apprendre à faire avec. Diriez-vous pour autant que ce n'est pas une maladie ?


Mon but n'est pas de stigmatiser (et encore moins de classer les homosexuels dans un groupe d'humains moins "parfaits") mais d'appeler un chat un chat. L'homosexualité est un trouble du comportement sexuel et non pas une simple différence comme le serait la couleur des yeux.

Fraternellement,
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Re: Homosexualité

Message non lu par Christian » jeu. 27 nov. 2008, 13:13

Bonjour Raistlin,
Qu'est-ce qu'une maladie ? Un désordre dans le bon fonctionnement de notre nature. De fait, l'homosexualité est une "anomalie" ne serait-ce que parce qu'elle contredit la finalité reproductrice de notre nature animale. C'est un fait objectif. Et je ne vois aucun argument rationnel en faveur du contraire...

Une simple preuve : généralisez l'homosexualité à une espèce entière et celle-ci disparaît.

L'homosexualité est un trouble du comportement sexuel et non pas une simple différence comme le serait la couleur des yeux.
C’est le malade qui définit la maladie. Est malade celui qui se dit malade. Il appartient ensuite au corps médical et autres professionnels de cerner les symptômes et prescrire des remèdes. La maladie peut être de se croire malade, comme Monsieur Argan, mais il est terriblement important pour nous tous de soutenir qu’il n’existe pas de maladie qui ne soit déclarée par le malade (hormis les très rares cas où la condition du patient le prive de sa capacité de jugement et/ou le rend dangereux pour autrui). La maladie ne doit pas être définie par « la nature », « la normalité », « la médecine » ou par tout autre instance extérieure. Nous ne voulons pas, je pense, émuler l’URSS, où la dissidence était une pathologie, ni ces nombreux régimes eugénistes, qui éliminaient ou stérilisaient les « ratés » de la nature.

Et donc un homosexuel, qui se sent bien dans ses sandales, n’est pas plus malade ou anormal qu’un hétérosexuel qui renoncerait à procréer, par conviction religieuse, par exemple. Si tout le monde se faisait « eunuques pour le Royaume », ce serait effectivement la fin de l’espèce ; mais voilà, nous n’avons aucune responsabilité envers « l’espèce », seulement envers les êtres humains bien réels et bien vivants, et nous laissons les morts enterrer les morts et les générations futures prendre soin d’elles-mêmes.

Si une manip’ génétique permettait de changer les données de la nature, comme la trisomie 21, il appartiendrait aux gens de l’accepter ou pas. Certains Asiatiques voudraient des yeux débridés, certains mélanodermes une peau plus claire, peut-être que des trisomiques et des nains, eux, ne voudraient pas changer, parce qu’ils auraient organisé leur vie autour de leur condition.

Au nom de quelle « normalité » alors obligerait-on les gens à changer une condition qui les satisfait ? Et si ils sont satisfaits, qui dira que leur condition n’est pas normale ?

La biologie est faite pour ce qui est plus avancé qu’elle, l’Esprit. C’est l’Esprit qui décide, pas la nature.

Bien à vous
Christian




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Re: Homosexualité

Message non lu par Raistlin » jeu. 27 nov. 2008, 15:21

Bonjour Christian,
Christian a écrit :C’est le malade qui définit la maladie. Est malade celui qui se dit malade.
Non, car la maladie peut être observée de manière objective. Dire que c'est le malade qui définit la maladie, c'est tomber selon moi dans le relativisme si cher à notre temps.

Et c'est d'ailleurs une erreur lourde de conséquence. Que penseriez-vous de l'attitude d'un patient souffrant d'un cancer et refusant de reconnaître sa maladie ? Serait-elle moins réelle pour autant ? La sagesse ne commande-t-elle pas à cette personne d'ouvrir les yeux, ne serait-ce que pour être lucide sur son état ?

Excusez-moi de la comparaison, mais je trouve que dire "c’est le malade qui définit la maladie", c'est un peu comme dire, "c'est le croyant qui définit Dieu". Ca n'a pas de sens.

Christian a écrit :La maladie ne doit pas être définie par « la nature », « la normalité », « la médecine » ou par tout autre instance extérieure. Nous ne voulons pas, je pense, émuler l’URSS, où la dissidence était une pathologie, ni ces nombreux régimes eugénistes, qui éliminaient ou stérilisaient les « ratés » de la nature.
Je pense que vous vous trompez lourdement. Vous mettez sur le même plan ce qui est dicté par une idéologie mortifère et ce qui est dicté par la nature même de l'espèce.

Le but n'est pas d'éliminer les malades, mais d'être lucide quant à leur état, seul réel moyen de pouvoir espérer un jour aider ceux qui le veulent. Si je me ramène à mon propre cas, oui je pense que mes tendances homosexuelles relèvent d'un trouble psychologique. Est-ce que je voudrais être guéri ? Oui. Est-ce que ça m'empêche d'être heureux ? Absolument pas, car mon bonheur n'est pas fondé sur mon bien-être mais sur l'amour. (Et je trouve, au passage, qu'il est dangereux de vouloir nier la maladie de quelqu'un car ça laisse supposer que cette personne sera plus heureuse ainsi, ou autrement dit que si cette personne ne se juge pas en parfaite santé, elle ne sera pas heureuse.)

Au demeurant, et pour répondre à votre comparaison avec l'eugénisme d'Etat pratiqué par les régimes totalitaires, il est assez "comique" (si je puis dire) de voir que c'est dans notre société, a priori de votre avis quant à la non-maladie de l'homosexualité, que l'on pratique l'eugénisme : voyez le nombre d'enfants trisomiques éliminés parce que c'est plus simple ainsi.

Christian a écrit :Au nom de quelle « normalité » alors obligerait-on les gens à changer une condition qui les satisfait ? Et si ils sont satisfaits, qui dira que leur condition n’est pas normale ?
A aucun moment je n'ai parlé d'obliger les gens à se soigner. Chacun gère son trouble comme il l'entend, tant que ça ne met pas d'autres personnes en danger.

Maintenant, je renverse votre argument : qui dira à ceux qui vivent mal leur "différence" qu'il est possible qu'ils soient guéris ? Qui ira chercher pour eux un remède si tout le monde part du principe qu'il n'y a rien à soigner ? N'est-ce pas tout aussi totalitaire de leur imposer de bien vivre avec ce que vous appelez leur "différence" ?

Moi, je défends simplement la vérité : l'homosexualité est rationnellement et objectivement un trouble de notre nature sexuelle. Il n'y a aucun jugement de valeurs derrière ce constat.


Bon, j'imagine que ce débat est sans fin car nous camperons chacun sur nos positions. Pour essayer de le faire avancer, je vous pose cette simple question : quelle est votre preuve objective que l'homosexualité n'est pas une maladie ?

Fraternellement,
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Re: Homosexualité

Message non lu par Christian » jeu. 27 nov. 2008, 16:15

quelle est votre preuve objective que l'homosexualité n'est pas une maladie ?
L’éclatante santé des malades. Ceux-là sont heureux, ne se plaignent de rien, ont une vie physique et mentale qui les satisfait et satisfait leur entourage. N’est-ce pas une définition tout à fait objective de la bonne santé ?

D’autres homosexuels, et, bien sûr, des cancéreux et victimes des autres maux que vous citez souffrent. Lorsqu’ils ne se savaient pas malades et qu’on le leur annonce, ils ont une demande de guérison. Il faut donc chercher et trouver des remèdes pour eux. D’autres gens, en revanche, dont bien des homosexuels ne demandent rien. A quel titre alors les déclarer malades ?

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Re: Homosexualité

Message non lu par antoine93 » jeu. 27 nov. 2008, 19:35

Les homos ne sont pas malades, ils choisissent de l'être.

Pour preuve, l'homosexualité était extrêmement marginale au moyen-âge (quelques milliers de personnes), alors que de nos jours, il existe plusieurs millions d'homosexuels.

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Re: Homosexualité

Message non lu par Anne » ven. 28 nov. 2008, 3:09

Christian a écrit : L’éclatante santé des malades. Ceux-là sont heureux, ne se plaignent de rien, ont une vie physique et mentale qui les satisfait et satisfait leur entourage. N’est-ce pas une définition tout à fait objective de la bonne santé ?
La même rationnelle s'applique d'ailleurs aux trisomiques... À part peut-être la satisfaction de l'entourage dans les deux cas...

Gardons à l'esprit qu'il s'agit d'ailleurs là de généralités. Certains sont malades, certains sont malheureux, etc.
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
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Re: Homosexualité

Message non lu par Raistlin » ven. 28 nov. 2008, 13:27

Cher Christian,
Christian a écrit :L’éclatante santé des malades. Ceux-là sont heureux, ne se plaignent de rien, ont une vie physique et mentale qui les satisfait et satisfait leur entourage. N’est-ce pas une définition tout à fait objective de la bonne santé ?
Très bon argument mais êtes-vous si sûr que ça de leur éclatante santé ? Par ailleurs, sur quoi vous basez-vous pour établir cette "bonne santé" ?

Un simple exemple : tous les séropositifs ne sont pas en danger de mort immédiait puisque le virus peut passer de très nombreuses années en "sommeil". Les personnes dans ce cas-là ne seraient-elles alors pas malades ?

Maintenant, je pense qu'il faut faire attention sur la santé relative des personnes atteintes de blessures psychiques (toujours plus dures à évaluer que les blessures physiques). Ainsi, je ne suis pas sûr que le serial killer, le zoophile ou le pédophile affichent un mal-être évident aux yeux du monde, si ce n'est le fait que nous jugions (on en revient toujours là) leur comportement déviant et dangereux.
Attention, mon but n'est absolument pas de mettre sur le même plan homosexualité et d'autres troubles très graves, que les choses soient bien claires. Cependant, je ne suis pas sûr de voir en quoi le fait d'afficher un bien-être apparent (ou réel) est un signe sûr et certain de bonne santé...

Cette discussion me fait penser à une évènement personnel, concernant ma soeur. Elle allait très bien jusqu'au jour où elle s'est retrouvée éloignée de son compagnon. Et là, ont ressurgi en vrac tocs, insomnie, anxiété, etc... toutes ces joyeusetés prenant leur source dans des blessures reçues pendant l'enfance. Voyez : l'apparente "éclantante" santé de quelqu'un n'est pas toujours très fiable.

Christian a écrit :D’autres homosexuels, et, bien sûr, des cancéreux et victimes des autres maux que vous citez souffrent. Lorsqu’ils ne se savaient pas malades et qu’on le leur annonce, ils ont une demande de guérison. Il faut donc chercher et trouver des remèdes pour eux. D’autres gens, en revanche, dont bien des homosexuels ne demandent rien. A quel titre alors les déclarer malades ?
J'aimerais vous répondre "par souci de la vérité" mais je suppose que ça ne vous ira pas. :roule:

Personnellement, j'aimerais attirer votre attention sur le fait que la tendance actuelle est d'imposer l'idée que l'homosexualité n'est pas une maladie. Comme le débat est loin d'être évident, n'est-ce pas tout aussi dangereux de trancher dans cette direction ?
Vous savez, un temps je me suis posé la question d'aller trouver un psy pour lui demander si il existait un moyen de guérir de mes tendances homosexuelles. Après réflexion, je me suis dit qu'aucun psy en France ne pourrait m'aider dans la mesure où le leitmotiv est d'accepter à tout prix son état. Non, Christian, je ne pense pas qu'un homosexuel voulant guérir soit écouté dans notre société.

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Re: Homosexualité

Message non lu par Christian » ven. 28 nov. 2008, 13:54

Cher Raistlin,

Un bien portant est un malade qui s’ignore, comme disait le bon Dr Knock. La santé est d’autant plus précieuse qu’elle est fragile.

Il est certain que l’annonce d’une maladie grave, mais pas encore perçue par le patient, va changer sa conscience de soi et du monde. Ou pas. Vous connaissez l’histoire de ce saint dont j’ai oublié le nom. Alors qu’il était en train de jouer à la paume avec d’autres séminaristes, quelqu’un pose la question : Si on vous annonce que vous allez mourir dans une heure, que faites-vous ? Et les uns d’aller se confesser, prier, écrire une lettre aux parents, etc. « Je continue de jouer » déclara simplement celui qui allait être sanctifié. Il avait déjà tout en ordre. Il était en bonne santé.

Vieillir pour certains est devenu une maladie. Pour d’autres, c’est un processus naturel qu’ils acceptent sans botox et paisiblement. Certains vivent mal leur compulsion à se masturber, comme nous lisons sur ce forum, d’autres l’acceptent, « je suis comme ça », ils n’en souffrent pas. Peut-être que les tueurs en série sont heureux, mais leurs victimes n’auront plus l’occasion de l’être. C’est pourquoi on ne parle plus dans leur cas de maladie, mais de crime.

Voilà mes quelques pensées sur le sujet, cher Raistlin.

Comme toujours, ce fut un plaisir d’échanger des idées avec vous.

Christian

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Re: Homosexualité

Message non lu par Fée Violine » ven. 28 nov. 2008, 17:56

antoine93 a écrit :Les homos ne sont pas malades, ils choisissent de l'être.

Pour preuve, l'homosexualité était extrêmement marginale au moyen-âge (quelques milliers de personnes), alors que de nos jours, il existe plusieurs millions d'homosexuels.
je n'ai aucune compétence sur le sujet, mais je voudrais juste faire remarquer que la population au Moyen Âge était très inférieure à ce qu'elle est maintenant, surtout si pour maintenant on considère la population mondiale, et pour le Moyen Âge seulement la population européenne. En prenant des chiffres comparables, on trouverait peut-être les mêmes pourcentages ?

Christian
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Re: Homosexualité

Message non lu par Christian » ven. 28 nov. 2008, 18:07

Je serais surtout curieux de connaître les études et les sondages d'opinion médiévaux qui permettent d’affirmer si péremptoirement que l’homosexualité était marginale à l’époque et ne concernaient que quelques milliers de personnes.

Nous avons quelques bribes de correspondance et des manuels à l'usage des confesseurs, mais il est douteux qu'ils nous apprennent beaucoup sur la diffusion des pratiques sexuelles illicites.

Christian

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Re: Homosexualité

Message non lu par antoine93 » ven. 28 nov. 2008, 18:10

Fée Violine a écrit :Je n'ai aucune compétence sur le sujet, mais je voudrais juste faire remarquer que la population au Moyen Âge était très inférieure à ce qu'elle est maintenant, surtout si pour maintenant on considère la population mondiale, et pour le Moyen Âge seulement la population européenne. En prenant des chiffres comparables, on trouverait peut-être les mêmes pourcentages ?
Je pensais qu'il était évident que le pourcentage d'homos au moyen-âge soit plus faible...

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Re: Homosexualité

Message non lu par monami » lun. 29 déc. 2008, 1:48

Bonjour Lesbos,
Croyez premièrement que je chercherais pas à vous convaincre mais l'amour de l'autre ce n'est pas le laissez risquer la damnation éternelle.
Jésus Christ a marché sur la mer
Jésus Christ a ressuscité les mort ( cf: Lazare, ou encore la fille de Jaïros dans l'évangile)
Jésus Christ a commandé à la tempête
Jésus Christ a multiplié les pains
Jésus Christ a chassé les démons et guéri les maladies...
Ses apôtres opéraient eux aussi des miracles par la grâce du Dieu de Moïse révélé par le Christ seule voie du salut.
Saint Nicodème qui appartenait à la classe des religieux opposée au Divin Fils de Dieu admet lui même au Seigneur Jésus Christ lors d'une conversation avec Celui-ci: "Personne ne peut accomplir les œuvres que tu fais s'il ne vient pas de la part de Dieu".
Les écrits des historiens de l'époque témoignent, attestent de la réalité des événements de l'époque.

Dieu ne connait pas le temps, ni l'espace, sa Parole révélée à Moïse dit clairement que les relations homosexuelles sont une abomination sous son regard. Le Christ déclare lui-même qu'il n'est pas venue abolir la loi et les prophètes. Le catéchisme catholique expose clairement que la luxure est orienté par Asmodée qui n'est autre qu'un démon. Saint Jacques dit "clairement que le juge est déjà a vos portes (porte de l'esprit). Si vous croyez que le Seigneur n'existe pas, qu'il ne sauve pas, ne sera-t-il pas fait selon votre foi ? Car souvent le Christ le dit : "qu'il soit fait selon ta foi" " "crois-tu que je puisse faire cela ; Ta foi t'a sauvé" ou encore "celui qui sera baptisé et croira en moi sera sauvé ; celui qui ne sera pas baptisé et ne croira pas en moi ne connaîtra jamais la vie".
Mon humanisme voudrait vous conforter dans vos arguments et vous rassurer en vous disant que votre chemin est un chemin de vie. Mais Saint Paul me contredirait de suite car selon ses paroles "tout est permis mais tout ne convient pas". Saint Padre Pio (dont le corps quarante ans après sa mort a été retrouvé intact) me contredirait de suite lui qui pendant sa vie a été un signe vivant de l'évangile par ses stigmates et des dons surnaturels. Sainte Bernadette dont le corps a été retrouvé intact me contredirait elle qui a vu la Très Sainte Vierge à lourde et qui a consacré sa vie à la prière et à la charité après ces apparitions.
Croyez que je ne vous juge pas car chrétiens nous avons reçu le commandement de ne point juger, mais ce n'est point être charitable envers vous et votre amie que de vous faire croire que les Saints qui pour certains ont du lutter contre les démons de l'enfer étaient des incroyants soumis à toute sortes de perversions et d'erreurs de comportement qui émanent de l'esprit du monde.

Que le Seigneur Jésus Christ qui aime sans mesure vous ramène vous et votre ami sur le chemin du salut et de la lumière si tel est votre désir. Que vos anges gardiens intercèdent pour vous auprès des Archanges qui honorent Dieu nuit et jour pour votre salut !
Que la très Sainte Vierge Marie vous bénisse !

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Re: Homosexualité

Message non lu par L'homme pas pressé » dim. 04 janv. 2009, 18:16

Bonsoir (et bonne année),

La maladie n'est-elle pas plutôt la non-hétérosexualité que l'homosexualité ?... si vous voyez ce que je veux dire ;)

Cordialement

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