Sur l'avortement

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Christophe
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Foetus, état et essence

Message non lu par Christophe » jeu. 08 juin 2006, 13:41

[align=justify]Chère Elisseievna,

Foetus est un état, un stade du développement... et non pas une essence. L'essence du foetus est l'humanité : le foetus est un être humain.
Si vous légitimez le meurtre d'êtres humains à seule raison de l'inconscience, il vous faut alors aussi - en toute logique et comme l'a exprimé Popeye - estimer que le meurtre de personnes en état d'inconscience temporaire est légitime : personnes endormies, anesthésiées, etc.

Bien à vous
Christophe[/align]
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elisseievna
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Message non lu par elisseievna » jeu. 08 juin 2006, 13:54

Bonjour Christophe,

je ne suis pas opposée à ce que l'on accepte de "débrancher" certaines personnes malades sans espoir de reprise de vie consciente, et qui n'ont pas laissé d'instruction claire pour ce cas,
mais a part ce cas là, mon raisonnement ne peut pas etre étendu sans le deformer.

Ce n'est pas seulement l'inconscience temporaire qui me conduit a penser que la mere peut decider a la place du foetus, c'est de plus le fait que a mon avis, le foetus ne peut pas se developper dans le corps d'une femme qui le refuse "de tout son etre". Donc à cause de ce mal là, je pense que tant que l'embryon est inconscient, il est moins pire de ne pas laisser se developper son corps et sa conscience "destinee" a etre malheureuse.

La situation de personnes insconcientes temporairement mais qui normalement se reveilleront , ou que l'on doit tenter de reveiller, n'a rien a voir avec cette situation là.
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Les menées de l'ONU pour l'avortement

Message non lu par mc » jeu. 08 juin 2006, 18:53

2 articles trouvés sur http://www.lesalonbeige.com:


ONU : nouvelle étape dans la stratégie des pro-avortement

Unborn Les militants de la culture de mort cherchent à établir un "droit à avorter" reconnu dans les instances internationales, notamment l'ONU. Nous avons évoqué à plusieurs reprises leur lobbying incessant en ce sens, et la complaisance de la bureaucratie onusienne à leur égard, Kofi Annan en tête. Le but est d'intimider les pays encore pro-vie pour qu'ils changent leur législation, et a contrario d'empêcher des pays ayant légalisé l'avortement de protéger à nouveau l'enfant-à-naître.

Une étape de cette stratégie se précise : Genethique.org nous apprend que ces militants, appuyés par des fonctionnaires de l'ONU, demandent une organisation spécifiquement dédiée aux questions féministes, sur le modèle de l'UNICEF ou du HCR.

La semaine dernière, plusieurs groupes de femmes "pro-avortement" auraient envoyé une lettre ouverte au Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan pour lui demander la création d'un organisme spécialement dédié aux questions féministes. Ces femmes se disent déçues et outragées car leurs préoccupations ne sont pas au centre des débats des Nations Unies. [...]

Onu Stephen Lewis, envoyé spécial pour les questions du Sida en Afrique et l'un des anciens responsables de l'UNICEF a appelé lui aussi à la création [d'un tel organisme]. Il estime qu'[il] serait nécessaire pour agir en faveur des femmes tout comme l'UNICEF le fait pour les enfants. Il est intéressant de rappeler que c'est pendant que Stephen Lewis était à l'UNICEF, que le Vatican avait décidé de suspendre sa donation annuelle car l'association s'était clairement déclarée en faveur de l'avortement.



Les menées de l'ONU pour établir un "droit" universel à l'avortement:

Dans le dernier numéro de la revue juridique de l'université Ave Maria, deux universitaires américains font le point d'évolutions inquiétantes dans le droit international. Voici un rapide résumé de cet article important (article complet, v.o. pdf).

*

Alors qu'à l'origine il régit les relations entre les Etats, le droit international cherche de plus en plus à établir des "droits" pour les individus. L'ONU produit un corps de textes en croissance continue, établissant divers droits avec d'autant moins de précision et d'autant plus de légèreté que ces textes ne sont pas contraignants (c'est la "soft law").

Les auteurs de l'article montrent toutefois que cette "soft law" tend à se transformer en "hard law", en normes contraignantes, notamment si des termes reviennent de déclaration en déclaration. Aux yeux de cours internationales ou nationales, leur répétition revient à créer un droit coutumier normatif.

Or, parmi les droits que veulent faire ainsi émerger les rédacteurs de l'ONU se trouve très clairement un "droit à l'avortement". De conférence en déclaration, les partisans de la culture de mort sèment dans les textes des termes ambigus que des juges pourront un jour utiliser pour fonder un tel "droit". On a déjà évoqué ici ce processus avec le terme de "santé reproductive".

L'un des auteurs de l'article offre son propre témoignage sur la conférence de Rome en 1998 qui établissait la Cour Pénale Internationale : les pro-avortement y avaient inclus la "grossesse forcée" parmi les crimes condamnés, faisant croire que c'était une référence au viol. Une poignée d'universitaires pro-vie ont alerté les pays musulmans et du tiers-monde sur le fait que des juristes occidentaux décrivaient également par ce terme l'interdiction de l'avortement. La manoeuvre, qui visait à assimiler l'interdiction de l'avortement à un crime contre l'humanité, n'a échoué que grâce à cette campagne d'information.

Ce processus se reproduit presque à chaque texte que produit l'ONU : les forces pro-avortement (bureaucratie de l'ONU, ONG, gouvernements de l'UE, dont la France) parviennent toujours à trouver un angle pour évoquer en allusion l'avortement (même dans un texte sur... le micro-crédit !).

*

La conclusion des auteurs est que les universitaires pro-vie doivent se mobiliser pour contrer l'établissement de ce nouveau "droit" avant qu'il ne soit trop tard, car le camp d'en face déploie des moyens considérables. Notre conclusion, à nous simples laïcs français, est qu'il serait grand temps de demander des comptes à notre gouvernement sur le militantisme pro-avortement de ses diplomates dans les instances internationales.

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Euthanasie pour cause de "prédestination au malheur&

Message non lu par Christophe » jeu. 08 juin 2006, 21:27

elisseievna a écrit :Donc à cause de ce mal là, je pense que tant que l'embryon est inconscient, il est moins pire de ne pas laisser se developper son corps et sa conscience "destinee" a etre malheureuse.
Pourriez-vous, s'il vous plaît, développer votre théorie de légitimisation de l'euthanasie pour cause de "prédestination au malheur" ? :blink:

Et que vient alors faire là-dedans le critère évoqué plus haut de "l'inconscience" ? Est-ce parcequ'il est plus facile de tuer quelqu'un qui ne peut s'exprimer ; quelqu'un qui ne peut se révolter contre la mort injuste qu'autrui décide arbitrairement de lui infliger ; quelqu'un que l'on peut assasiner sans mauvaise conscience ? Vous écrivez que l'on ne doit pas euthanasier un être humain susceptible de sortir de l'inconscience : soyez cohérente, affirmez le droit des enfants vivre, à naître, à croître et à s'éveiller !

J'ai comme l'impression que vous opérez une recherche de justification a posteriori d'un acte qu'aucun raisonnement cohérent ne peut justifier. Votre doctrine me semble en effet bien peu intuitive. Je me trompe ? Une attitude qui ne serait pas tout à fait digne d'une personne se proposant de rechercher honnêtement la vérité...


Puisse le Dieu vivant vous pardonner.
Christophe
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Re: Euthanasie pour cause de "prédestination au malheur

Message non lu par elisseievna » jeu. 08 juin 2006, 22:37

Il y a un lien que vous ne voyez pas, on dirait que vous n'arrivez pas a le voir, dans ce que je ressens moi comme une necessité, pas comme une idee sans base "intuitive".
Ce lien c'est le lien entre la femme et le bebe en cours de "fabrication".

"Le droit à", c'est beau les droits, encore faut il que les choses soient possibles ?! . Droit à s'eveiller : oui mais si cet eveil n'est possible que dans la souffrance, celle d'avoir été porté par une femme qui ne voulait pas de vous, a qui on a imposé de vous porter ?
Parce que ce lien existe, entre la mere et le foetus, le "droit à s'eveiller" , à ne pas être "predestine" au malheur, est illusoire.

De meme vous perdez le fil entre malheur et inconscience : ce lien c'est le fait que l'enfant commence son parcours dans un etat inconscient et qu'il se forme peu a peu DANS la femme, et en ressentant son angoisse, ses emotions : donc si la femme sent qu'elle ne peut transmettre que des emotions negatives à l'embryon, c'est la qu'il parait moins pire d'arreter tant qu'il n'est pas encore conscient de ces sentiments malheureux dans lesquels il sera plonge des la grossesse parce que la femme est dans ces sentiments là.

Les femmes ne sont pas des couveuses, des tiroirs. Elles ne decident pas seulement si elles gardent le polichinelle dans le tiroir ou pas. Elles sont liées à l'enfant en formation, et reciproquement. Quand une femme perçoit l'enfant "comme une pierre dans le ventre dont j'attends d'etre debarrassee", quand elle court et saute en esperant l'avortement spontané : lisez Marie Cardinal pour voir ce que cela donne.
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Message non lu par marchenoir » ven. 09 juin 2006, 16:28

elisseievna a écrit : Si la femme sent qu'elle ne peut transmettre que des emotions negatives à l'embryon, c'est la qu'il parait moins pire d'arreter tant qu'il n'est pas encore conscient de ces sentiments malheureux dans lesquels il sera plonge des la grossesse parce que la femme est dans ces sentiments là.
Bonjour elisseievna.

Je pense que chacun ici est d'accord avec vous pour déplorer l'état psychique dans lequel certaines femmes se trouvent pendant leurs grossesses, et personne ne contestera ce que cela pourra avoir de traumatisant pour l'enfant à naître.
Cependant, et vous me pardonnerez de vous resservir des arguments que l'on vous a déjà servis, cela n'a aucune incidence sur la nature de l'être qui se forme en son sein.

LA question qu'il est réellement impossible de contourner, et dont la réponse clôt définitivement le débat, est bien la suivante : l'être dans le sein de la femme est-il oui ou non un être humain ?
Si oui, le statut de cet être est fondamentalement le même que celui de l'enfant qui vient de naître, et la question de l'avortement ne se pose pas plus que celle de l'élimination du nourrisson.
Si non, ma foi, rien ne s'oppose à l'avortement.
Et il n'y a pas d'autre alternative que ces deux là, puisque si on n'en est pas sûr, il serait abominable de risquer de commettre un crime.

Et pour répondre à cette question fondamentale, je ne pense pas que le dernier mot revienne à la science, tout d'abord parce qu'elle même ne prétend pas détenir la définition de l'être humain, ensuite - et ce point de vue est peut-être discutable - parce que l'être humain se définit entre autre comme un projet (divin), et sans parler de la notion de divin, celle de projet échappe à la science.

Le dernier mot n'appartient pas non plus au législateur. Là encore, pour au moins deux raisons : la première est qu'on a déjà vu des lois iniques (il y en a encore, si, si...), la seconde est que la législation sur ce point a déjà changé, et on ne voit pas comment la définition d'un être humain changerait.

Le dernier mot n'appartient pas non plus à la mère, et je reprends ce qui a été dit plus haut : la mère ne peut pas faire que ce qui grandit en son sein soit ou ne soit pas un être humain.

Là où je pourrais vous rejoindre, c'est dans la nécessité de ne pas focaliser le débat exclusivement sur la culpabilité ou la non culpabilité de la femme (même si cette question existe, et sa réponse aussi). Il s'agit peut être d'abord de tout faire, TOUT, pour que la société (dont nous avons la charge) puisse proposer des solutions à chaque femme en détresse, afin qu'elle même puisse assumer d'abord sa grossesse, puis sa maternité.
De ce point de vue, chacun a à s'interroger. De telles structures existent (je pense à la Fondation de Jérôme Lejeune, à l'association Tom Pouce, à tant d'autres), il est de notre devoir de les promouvoir.

Allumer une bougie plutôt que maudire l'obscurité.

Cordialement.

Marchenoir.
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Hélène
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Message non lu par Hélène » ven. 09 juin 2006, 19:28

Bonjour elisseievna,

Je viens réagir à ce que vous dites concernant les conditions de vie d'un enfant en devenir dont la mère rejetterait la naissance. Je ne vais pas vous sortir des théories scientifiques ou des arguments théologiques mais seulement une expérience personnelle en tant que femme. Entre femmes, je crois que l'on pourrait se comprendre...

Si j'avais suivi votre raisonnement il y a de cela plus de 7 ans, j'aurais privé mon fils d'une vie potentiellement pas si mauvaise voire bonne et je me serais privée d'une joie inouïe d'un rendez-vous avec la vie. J'étais, à cette époque, athée comme vous voire hostile à Dieu, à la vie, au monde, à moi-même...et...à cet enfant qui arrivait mais pas du tout au bon moment. Profondément dépressive lors de cette grossesse sans Dieu, malgré Dieu, contre Dieu, je ne voyais pas ce que cet enfant pourrait "m'apporter" (narcissisme primaire...) dans la vie et surtout, quelle sorte de vie j'aurais à lui offrir et dans quel monde hostile il allait naître. Malgré tout cela et malgré mon athéisme pratique, jamais je n'ai songé à lui enlever la vie...même si je l'ai radicalement privé de la joie que j'aurais pu lui transmettre d'une maman heureuse de donner la vie. Je sais pour un fait qu'il a été un bébé très agité et jusqu'à l'âge de 4 ans, il était très difficile, colérique, posait même des questions existentielles sur sa venue dans le monde, vivait certaines angoisses et avait toujours besoin d'être rassuré qu'il avait le droit à l'existence. Depuis, lors de mon congé de maternité, j'ai rencontré la Miséricorde et ma vie a basculé, chaviré complètement. La dépression est devenue joie, paix, pardon, guérison, amour pour ce petit. Mon amour est si fort pour lui et ma reconnaissance envers le Dieu Bon, Créateur et Père de tous, je ne pourrais imaginer la vie sans lui. Peu à peu, la guérison s'opère (j'appends à me pardonner) et lui est de plus en plus sûr de lui à mesure que nous prions en famille. Pour tout vous dire, j'ai demandé pardon à Dieu d'avoir ignoré cet enfant alors qu'il était dans mon sein...j'ai demandé pardon de l'avoir psychologiquement rejeté. Je lui ai imposé les mains demandant à Jésus de le guérir de tous ces manques dont il aurait pu souffrir...vous savez quoi ? Il a été guéri... vraiment, il m'émerveille. Il est un petit garçon enjoué, intelligent, joyeux, bon vivant, très croyant...

Pour la petit histoire, il se prénomme Rafaël (avec un "f" parce que mon époux est italien). Lorsque j'ai appris la signification de ce prénom j'ai tout compris : "Dieu guérit"...

Toute cette histoire pour vous dire qu'on ne peut jamais présumer qu'un être humain aura une vie moche ou qui ne vaudrait pas la peine d'être vécu. Ce serait de se prendre pour Dieu connaissant l'avenir...

Je ne l'ai pas avec moi présentement mais j'ai un témoignage de deux jeunes vietnamiennes qui ont choisi de garder leur enfant alors qu'elles ont été violées pendant la guerre du Vietnam. J'essayerai de le retrouver pour vous le transmettre.

Cordialement,
Hélène
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Message non lu par elisseievna » ven. 09 juin 2006, 19:32

Aparté :
Je comprends tres que l'on craigne la derive de permission de tuer a justification de tuer pour eliminer telle ou telle categorie, loin de moi de pretendre que ce risque n'existe pas, mais je dis que la raison pour laquelle je pense qu'une femme peut decider de mettre fin a une vie - eviter a un etre humain une souffrance-, n'est pas du tout la meme que celle avancé par des fachistes qui estiment que des etres ne "meritent" pas de vivre.

Marchenoir,

je pense qu'au contraire savoir si le foetus est ou non un etre humain n'est pas le critere determinant, un foetus est evidemment un etre humain, la question est de savoir s'il est legitime d'obliger une femme a continuer le develloppement d'un etre, dont le bon develloppement depend d'elle, est lié a son propre sentiment, quand elle sent que ce developpement n'est pas possible, produire du malheur cela a t il un sens ? est ce plus "prudent" que d'arreter ?

pour ce qui est de developper les structures d'aides, bien sur que je n'ai rien contre, au contraire, mais je n'y enverrais pas des femmes tant que je lirais des propos aussi culpabilisant envers les femmes qui songent a avorter, qui ne sont pas mariees etc : certaines femmes ont ete poussées au suicide par de "bons catholiques" de cette veine là, alors sans generaliser...
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Message non lu par elisseievna » ven. 09 juin 2006, 19:39

Je comprends tres bien ce que vous dites Helene, je pense juste que quelque part en vous vous sentiez deja capable de lui apporter l'amour et la reparation que vous lui donner maintenant, et si a l'époque vous n'aviez pas voulu de cet enfant, il aurait ete inhumain de vous y forcer.

Je comprends aussi que des femmes violees veuillent garder l'enfant, ( il y a un roman italien tres connu la dessus d'ailleurs ).
Mais je connais aussi l'histoire d'une femme dans ce cas qui a voulu garder l'enfant, et ... qui a fini dans la folie.
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Message non lu par marchenoir » ven. 09 juin 2006, 21:11

elisseievna a écrit :
Marchenoir,

je pense qu'au contraire savoir si le foetus est ou non un etre humain n'est pas le critere determinant, un foetus est evidemment un etre humain, la question est de savoir s'il est legitime d'obliger une femme a continuer le develloppement d'un etre, dont le bon develloppement depend d'elle, est lié a son propre sentiment, quand elle sent que ce developpement n'est pas possible, produire du malheur cela a t il un sens ? est ce plus "prudent" que d'arreter ?

pour ce qui est de developper les structures d'aides, bien sur que je n'ai rien contre, au contraire, mais je n'y enverrais pas des femmes tant que je lirais des propos aussi culpabilisant envers les femmes qui songent a avorter, qui ne sont pas mariees etc : certaines femmes ont ete poussées au suicide par de "bons catholiques" de cette veine là, alors sans generaliser...
Elisseievna,

alors là, je ne comprends plus.

Si un foetus est un être humain, comment peut-on justifier son élimination ?!! Certes, le bon développement de cet être dépend de sa mère, mais cela lui confère-t-il un quelconque droit sur lui ?
D'autre part, une fois né, l'enfant est fondamentalement dans le même état de dépendance vis à vis des autres. Si le sentiment de ces derniers est qu'il vaut mieux qu'il arrête là son développement, l'arrêteront-ils ?

Cette idée de mère erigée en juge suprême, ayant droit de vie et de mort sur ce que vous-même admettez être un humain comme vous et moi, est à mon avis intenable. D'autant plus que la mère est sensée rendre son verdict sur un "sentiment", le sentiment qu'il vaut mieux arrêter là son développement, parce que c'est plus prudent. Non, c'est décidément intenable. La vie d'un être humain innocent est sacrée et bien loin de penser que la dépendance dans laquelle le place son état justifie qu'on attente à sa vie, je pense qu'au contraire sa fragilité exige de notre part une protection plus attentive.

Et puis, pourquoi refuser d'envoyer des femmes dans des structures où elles pourraient être accueillies et écoutées ? Parce que vous lisez des propos avec lesquels vous n'êtes pas d'accord ? Mais c'est les condamner à l'enfermement dans leur détresse. Pensez-vous qu'elles y seront accueillies à coups de sermons, qu'on les poussera au suicide ? Je vous assure que ce n'est pas du tout le cas, mais pas du tout !

Vraiment, je n'en reviens pas qu'on puisse à la fois admettre que le foetus est un être humain, et soutenir qu'on peut tout de même le supprimer. Supprimer un être humain innocent parce qu'il n'est pas désiré, qu'est ce qui peut le justifier ? :(

Je ne sais plus quoi dire.
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Message non lu par elisseievna » ven. 09 juin 2006, 22:26

Un foetus n'est pas dans la meme situation de dependance qu'un enfant né, cela me parait evident, l'etroitesse de l'interaction mere-enfant n'a pas l'intensité de la grossesse ...
L'enfant a "droit à", d'accord, et si la mere ne peut le donner, cela change quoi ?! Il en sera prive de toute façon, sauf que dans une hypothese il se ressentira et dans l'autre non.

Je ne refuse pas du tout que des femmes soient aidees bien au contraire, mais je me mefie des institutions animees par une pensee culpabilisante pour elles, et ce n'est pas le recent scandale arrive dans un de ces lieux d'accueil qui me rassurera.
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Message non lu par marchenoir » sam. 10 juin 2006, 9:51

elisseievna a écrit :Un foetus n'est pas dans la meme situation de dependance qu'un enfant né, cela me parait evident, l'etroitesse de l'interaction mere-enfant n'a pas l'intensité de la grossesse ...
Bonjour elisseievna.

Qu'un foetus ne soit pas dans la même situation de dépendance qu'un enfant né, cela me paraît tout aussi évident qu'à vous. Mais je continue de ne pas voir en quoi un quelconque lien de dépendance entre deux êtres humains, si ténu soit-il, donnera à l'un le droit de mort sur l'autre.
elisseievna a écrit : L'enfant a "droit à", d'accord, et si la mere ne peut le donner, cela change quoi ?! Il en sera prive de toute façon, sauf que dans une hypothese il se ressentira et dans l'autre non.
Pardonnez-moi mais je ne comprends pas bien cette partie de votre message.
De quel droit parlez vous ? Est-ce le droit de vie pour le foetus ? Dans ce cas, je ne vois vraiment pas pourquoi vous dites ensuite qu' "il en sera privé de toute façon".
Pouvez-vous m'éclairer sur le sens de cette partie ?
elisseievna a écrit : Je ne refuse pas du tout que des femmes soient aidees bien au contraire, mais je me mefie des institutions animees par une pensee culpabilisante pour elles, et ce n'est pas le recent scandale arrive dans un de ces lieux d'accueil qui me rassurera
Le scandale me paraît plutôt être celui de la culpabilisation de ces femmes qui voudraient quand même garder leur bébé. Culpabilisation venant le plus souvent de la famille et du milieu médical : "Vous n'allez tout de même pas le garder !".
Pour le coup, j'en ai des témoignages. La mère veut garder l'enfant ? C'est une égoïste qui ne cherche qu'à se faire plaisir. Il est trisomique et elle veut lui faire voir le jour, parce que même mongolien ce doit être beau le jour ? C'est une inconsciente doublée d'une sadique.
Voilà où est le scandale. Et j'oserai presque dire qu'à presenter la vie comme ne valant d'être vécue que riche et en bonne santé, notre société entière porte la responsabilité des détresses de ces femmes qui finissent par se persuader qu'il est plus prudent de supprimer l'être humain qui est dans leur ventre.

Bonne journée.

Marchenoir.
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Message non lu par elisseievna » sam. 10 juin 2006, 17:31

C'est plus que de la dependance Marchenoir, c'est le moment ou l'enfant se construit, ou les corps sont imbriqués ensemble, et les emotions avec.

Il n'aura pas "droit" de toute façon a la protection, (mais plus qu'a la protection, a la "construction" qui s'opere pendant la grossesse), contre les sentiments et emotifs negatifs de la mere, parce qu'elle ne peut pas l'en proteger, parce que cela se produit dans son corps à elle, ou il est, et ou il se construit.
Si on a forcé une mere a le mettre au monde, son rapport avec elle ou avec le pere, sera aussi desagrégé parce qu'elle a ete forcé, parce qu'il n'est pas desiré.
L'amour ne se commande pas, et quand, comme l'amour ou le rejet passe par le corps, le sort du foetus en depend de toute façon, il le vit de toute façon.

La difference entre avant et apres la naissance, c'est que l'enfant né peut ne plus etre au contact permanent de ce ressenti là, qu'il peut s'en abriter, en etre abrité, ce rejet peut devenir un souvenir compense ou reparé autrement.

Pour ce qui est de se sentir coupable de mettre au monde un enfant trop handicapé, je pense qu'on a n'a pas besoin d'etre influencé pour le penser. Mais je suis d'accord avec vous pour dire que ce n'est pas un langage a tenir a des parents, c'est une demarche eugeniste, qu'on n'a pas a avoir vis a vis de parents potentiels.
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Message non lu par mc » mar. 04 juil. 2006, 15:04

Abortionists Converted

Les avorteurs convertis.

Fr. Frank Pavone, Directeur et fondateur des Prêtres pour la Vie.

“ Le Centurion qui se tenait au pied de la croix du Christ devint brusquement horrifié par la crucifixion qu’il avait l’ordre de réaliser. Quand Christ mourut, ce Centurion laissa tomber son épée et s’agenouilla en s’exclamant ‘ sûrement, c’était un homme innocent !’.

“ Ceux d’entre nous qui ont participé à la tuerie des enfants à naître sont les Centurions d’aujourd’hui. Nous avons laissé tomber nos épées devant l’enfant à naître. Maintenant nous devons prendre la mesure de notre culpabilité et d’en gérer les ramifications… Pour revitaliser notre humanité, nous avons besoin de pardonner et d’être pardonné, de réconcilier et d’être guéri. »

Ces mots proviennent d’un prospectus de la “Société des Centurions”, une organisation pour les ex-fournisseurs d’avortement.

Au fil de mes 7 articles précédents, j’ai mené une reflexion sur la vie et l’âme des avorteurs. Je les ai cités afin que vous ayez un aperçu de leur douleur. Dans cet article, je me réjouis de vous dire à nouveau que les ex-avorteurs que vous connaissez peut-être déjà – comme Bernard Nathanson, Carol Everett et Tony Levatino – ne sont que ‘la pointe de l’ceberg’. Il y en a tant d’autres et beaucoup continue à venir à la lumière du Christ chaque jour.

Notre ministère des Prêtres pour la vie qui dirige le plus grand programme au monde de guérison de l’avortement, Rachel’s Vineyard, assiste de même les ex-avorteurs dans leur cheminement de repentance. Je n’oublierai jamais m’être assis avec un groupe de ces hommes et femmes pendant plusieurs jours lors d’une Semaine Sainte et de les avoir entendus dire être déterminés, lors de leur retour chez eux, de contacter chaque femme sur laquelle ils avaient pratiqué un avortement et de lui présenter leurs excuses. Je les ai aussi entendu dire comment, après leur conversion, ils dédieraient chaque jour à l’un des enfants qu’ils avaient tué. Ils donneraient un nom à ces enfants, leur écriraient des lettre et prieraient une profonde prière de regret.

Comment débute cette conversion? Mon expérience confirme ce que le Dr. Philip Ney a aussi trouvé. Il écrit : « Les facteurs qui ont changé leur opinion sur la pratique des avortement étaient dans l’ordre suivant : l’évidence de l’humanité de l’enfant, une expérience spirituelle, la détresse personnelle, l’évidence de la détresse maternelle, les articles scientifiques, être accepté en tant que personne, une relation personnelle avec un pro-vie, des manifestants pro-vie. Pour la plupart, il y avait plus d’un facteur » (The Centurion's Pathway, p. 77)
Le cheminement n’est pas facile. Il y a tant de douleur et de culpabilité à gérer et tant de rationalisations à défaire que le Centurion sera tenté de dire, « Tout va bien maintenant ; Jésus m’a guéri, et je vais juste oublier le passé. » Mais le Jésus qui nous guérit nous appelle à faire face à la vérité de nos actes, de réparer quand c’est possible et de nous engager dans le dur labeur de réparer les relations. Prêtres pour la Vie est prêt à aider.

Let's pray for the Centurions, and may their numbers increase!

Prions pour les Centurions et que leur nombre augmente!


Prayer to End Abortion
Lord God, I thank you today for the gift of my life,
And for the lives of all my brothers and sisters.
I know there is nothing that destroys more life than abortion,
Yet I rejoice that you have conquered death
by the Resurrection of Your Son.
I am ready to do my part in ending abortion.
Today I commit myself
Never to be silent,
Never to be passive,
Never to be forgetful of the unborn.
I commit myself to be active in the pro-life movement,
And never to stop defending life
Until all my brothers and sisters are protected,
And our nation once again becomes
A nation with liberty and justice
Not just for some, but for all,
Through Christ our Lord. Amen!

Prière pour Abolir l’Avortement (Neuvaine)
Seigneur Dieu, je te rends grâce aujourd’hui pour le don de ma vie,
Et pour le don de la vie de tous mes frères et sœurs.
Je sais qu’il n’ y a rien qui détruit plus la vie que l’avortement.,
Et cependant je me réjouis que tu aies conquis la mort
Par la résurrection de Ton Fils.
Je suis prêt (e) à contribuer pour l’abolition de l’avortement.
Aujourd’hui, je m’engage
à ne jamais être silencieux (se),
à ne jamais rester passif,
à ne jamais oublier ceux à naître.
Je m’engage à être actif dans le mouvement pro-vie
A ne jamais m’arrêter à défendre la vie
Jusqu’à ce que tous mes frères et sœurs soient protégés
Et que notre nation devienne à nouveau,
Une nation de liberté et de justice
Non pas pour quelques uns mais pour tous
Par le Christ, Notre Seigneur, Amen.

mc
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Message non lu par mc » mar. 04 juil. 2006, 15:21

Voilà... l'ONU via son infernal FOND DE LA POPULATION s'occupe à faire légaliser l'avortement au TOGO (Vous en avez peut-être entendu parler via le mondial de football).
Où comment rétablir dans un des pays qui a donné le vaudou la pratique de ses sacrifices humains (qui jusque là concernait quelques enfants nés)

(On notera les euphémismes pour faire passer l'avortement... méthodes contraceptives... santé de la reproduction... plus délicats que sacrifices humains d'enfants innocents à naître)
Les parlementaires réécrivent une loi coloniale interdisant l'utilisation de méthodes contraceptivesTOGO - 28 juin 2006 - par XINHUA

Le réseau des parlementaires togolais pour la population et le développement a entrepris de réécrire la loi de l'époque coloniale qui interdit l'utilisation des méthodes contraceptives, a appris mercredi l'Agence Xinhua des sources de l'Assemblée nationale.

Cette loi date de 1920, alors que le pays n'était pas encore indépendant, et se trouve aujourd'hui inadapté au contexte social du pays et aussi non conforme aux lois régissant la santé de la reproduction dans l'espace de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) de 15 pays dont le Togo.

L'atelier qui se penche sur la relecture et la réécriture de cette loi est initié par la section togolaise du réseau des parlementaires pour la population et le développement avec l'appui du Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et d'une ONG financée par l'Agence américaine d'aide au développement (USAID).

Les obligations d'harmonisation des lois imposées par le Parlement de ce regroupement sous-régional contraignent les parlementaires togolais à faire une relecture de la loi type au niveau du Togo sur la santé de la reproduction et à la réécrire pour l'adapter aux réalités actuelles.

"Cette loi est dépassée", ont déclaré des membres du réseau

qui expliquent que son actualisation permettra d'éviter les avortements clandestins cause de beaucoup de décès chez les jeunes filles surtout en milieu scolaire et aussi la réduction des mortalités maternelle et infantile.

Il est relevé que les parlementaires vont réfléchir également sur les questions se rapportant à la césarienne. A ce sujet, un membre du réseau a estimé qu'il importe que cette intervention soit gratuite ou que ses frais soient considérablement réduits.

Selon le nouveau Code de la santé en vigueur au Togo, l'avortement est interdit s'il n'est pas pratiqué pour des raisons de santé. Ce code s'efforce également de résoudre les problèmes d'accès aux soins de santé dans ce pays où 40% des femmes vivant en zones rurales accouchent sans sage-femmes à cause de l'éloignement des infrastructures ou du manque de personnel.

Une loi promulguée en 1984 interdit dans ce pays de mettre enceinte une élève sous peine d'amende et ou d'emprisonnement. Cette mesure a eu un effet positif sur le taux de mortalité maternelle qui touche un pourcentage élevé des jeunes filles en âge scolaire.

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