Sur l'avortement

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Leviathan
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Message non lu par Leviathan » lun. 01 mai 2006, 15:58

A l'apologie de la mort, du meurtre, du curetage et de l'aspiration...
Tout de suite les grands mots, hein !
deux perturbées du Planning familial reçue par une mégère de cette radio.
Je suis athée, c'est pas pour autant que je crache sur mon amie chrétienne qui me raconte ce qu'elle fait à l'aumonerie.
Je trouve salutable cette intervention qui montre que ces gens sont ouverts : ils laissent parler l'opposition, même s'ils ne sont pas d'accord avec leurs idées.
Pis faut pas se voiler la face, y a pleins de chrétiennes qui vont avorter, d'où, sans doute, cette émission.

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marchenoir
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Message non lu par marchenoir » lun. 01 mai 2006, 16:25

Leviathan a écrit : Sur quoi vous basez vous pour dire que le foetus, c'est "quelqu'un" ?
Ce n'est pas quelque chose d'établi, cela dépend plus de vos convictions personnelles qu'autre chose...
(...)
Il est évident, incontestable que l'embryon est vivant, puisqu'il s'agit d'une cellule qui se multiplie. Mais pour ce qui est de l'être humain... C'est une question philosophique.
S'il dépendait des convictions de chacun qu'un foetus fût "quelqu'un" ou pas...

L'Eglise Catholique enseigne, au paragraphe 2270 de son catéchisme, que La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. instr. "Donum vitæ" 1, 1).
C'est donc dés la conception que nous devons parler d'être humain et un chrétien catholique a donc à prendre acte de ce fait.

Mais de quoi pensez-vous faire dépendre le fait qu'un foetus est ou non un être humain ?
De la législation ? Mais d'une part, elle change constamment et d'autre part, il y a des lois iniques (ça s'est déjà vu, ça se verra encore). De la science ? Là encore, il y a autant de définition que de scientifiques. En outre, la solution la plus évidente serait de définir l'être humain génétiquement, mais dés l'union des gamètes le matériel génétique est définitivement acquis et ne changera plus. Alors ?

"C'est une question philosophique nous dites-vous. Soit. C'est l'âme spirituelle qui fait du vivant un être humain. Dés lors, la question est de savoir à quel moment Dieu donne cette âme. La question n'est pas si facile à régler. Saint Thomas lui-même n'a pas donné la réponse définitive. L'Eglise, oui.
Leviathan a écrit : J'aimerais bien vous voir expliquer à la jeune fille violée et enceinte, qui envisage le suicide, à quel point la vie c'est bô et qu'un enfant est une richesse.
Ou à la fille de 15 ans d'une famille intégriste qui a peur de la réaction de ses parents quand ils apprendront sa grossesse, due à un abus de confiance dans le petit ami (dans ce genre de famille, le sexe est tabou, les seules choses qu'elle doit savoir à ce sujet lui viennent de ses cours de 5e... Elle a pas du se rendre compte de ce qu'on lui faisait), qu'elle doit garder son gosse.

Je comprends que vous condamniez les femmes avortant alors qu'elles auraient pu s'occuper de cet enfant, mais il y a des cas où elles n'ont pas vraiment le choix.
De plus, certaines n'ont pas envie de gacher leur vie, de renoncer à leurs projets, pour un enfant. Elles sont égoistes, et c'est humain. On n'a qu'une vie après tout. Surtout qu'un bébé demande beaucoup d'investissement : ce n'est pas seulement 9 mois, mais 20 ans de travail.
On ne peut pas demander ce genre de sacrifice à un femme dans un monde où un enfant est devenu un fardeau.
Si vous partez du principe que, dés la conception, c'est un être humain qui est ainsi formé, vous pouvez reprendre vos questions en remplaçant "embryon" par "bébé de un jour" pour en comprendre le caractère odieux.
Que comptez-vous donc faire d'un nouveau-né issu d'un viol ? Sa vie ou sa mort devrait-elle dépendre du drame qu'a subi sa mère ?

Je ne dis certainement pas que ces pauvres femmes doivent accepter de gaité la vie qui s'ouvre à elles. La société doit tout faire pour leur permettre d'assumer ce que vous nommer un fardeau.

Cordialement.

Marchenoir.
Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints (Léon Bloy, La Femme Pauvre)

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Message non lu par Leviathan » lun. 01 mai 2006, 17:09

S'il dépendait des convictions de chacun qu'un foetus fût "quelqu'un" ou pas...
Effectivement, ça l'est. Longtemps, on a considéré qu'un enfant commençait sa vie à la naissance. (D'où le choix de la date d'anniversaire).
Bien sûr, les connaissances scientifiques dans ce domaine ont évolué, et l'on sait aujourd'hui précisément quand commence son développement.
Mais cela ne répond pas à la question : le foetus est-il humain ?
Pour beaucoup, ce n'est pas le cas.
D'autres ne ce sont jamais posé la question.
D'autres encore le pensent parce que le Pape l'a dit.

Personnellement, je trouve que cette question est trop complexe pour pouvoir y répondre. Mais si je devait donner une réponse, ce serait : quand le foetus est devenu capable de vivre hors du corps de la mère, que ce soit dans une couveuse ou autre. (je ne connais pas le stade, mais il parait que cela devient assez avancé)
L'Eglise Catholique enseigne, au paragraphe 2270 de son catéchisme, que La vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception. Dès le premier moment de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie (cf. instr. "Donum vitæ" 1, 1).
C'est donc dés la conception que nous devons parler d'être humain et un chrétien catholique a donc à prendre acte de ce fait.
Votre position provient donc bien de convictions religieuses, et elle n'est pas partagée par tous. La majorité des jeunes français sont aujourd'hui sans religion, et vous n'êtes pas le gardien de leurs consciences. Vous êtes libres d'être contre l'IVG mais vous ne pouvez pas imposer ce point de vue à tout le monde.
Je n'ai rien contre les gens qui adoptent cette position, au contraire : il faut de tout pour faire un monde, mais ceux qui cherchent à l'imposer me révoltent : l'avortement est une pratique aussi vieille que l'humanité, et lorsqu'elle était interdite, rien n'empêchait celles qui le voulaient de le faire. Quitte à choisir, il vaut mieux que ce soit pratiqué dans un hopital. J'estime qu'il serait plus profitable que ces gens cherchent à sensibiliser les jeunes sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un acte anodin.
Mais de quoi pensez-vous faire dépendre le fait qu'un foetus est ou non un être humain ?
De la législation ? Mais d'une part, elle change constamment et d'autre part, il y a des lois iniques (ça s'est déjà vu, ça se verra encore). De la science ? Là encore, il y a autant de définition que de scientifiques. En outre, la solution la plus évidente serait de définir l'être humain génétiquement, mais dés l'union des gamètes le matériel génétique est définitivement acquis et ne changera plus. Alors ?
La difficulté à trouver un point de départ à "l'être humain" montre bien que cela repose sur des convictions personnelles, et qu'on ne peut se servir de cet argument pour interdire ou légaliser l'IVG.
L'union des gamètes forme une cellule, certes. Mais pour moi, un être humain ne se limite pas à cela.
"C'est une question philosophique nous dites-vous. Soit. C'est l'âme spirituelle qui fait du vivant un être humain. Dés lors, la question est de savoir à quel moment Dieu donne cette âme. La question n'est pas si facile à régler. Saint Thomas lui-même n'a pas donné la réponse définitive. L'Eglise, oui.
Pour moi, Dieu n'existe pas, pas plus que l'âme spirituelle ou le père Noel. Je suppose donc qu'il est inutile de continuer le débat sur ce terrain là. L'Eglise dit quoi à ce sujet ? Que l'âme est donnée dès la conception ?
Que comptez-vous donc faire d'un nouveau-né issu d'un viol ? Sa vie ou sa mort devrait-elle dépendre du drame qu'a subi sa mère ?
Quitte à m'occuper de quelqu'un, je préfère privilégier celui qui est déja là. La mère n'aura pas à subir 9 mois de torture psychologique, à voir quelque chose qu'elle déteste grandir dans son propre corps, et le futur enfant n'aura pas à subir un traumatisme en apprenant la vérité. (Il est aussi possible qu'il ne la connaisse jamais, mais les enfants abandonnés souffrent généralement beaucoup de ne pas connaitre leurs origines.)
De plus, il est aussi (très) possible que la mère se suicide, ou qu'elle se charcute avec une aiguille à tricotter ou autre chose dans le même genre.
Je ne dis pas que c'est exactement ce qui va se produire, mais dans ces cas là, l'avortement est souvent le moindre mal.

Je ne dis certainement pas que ces pauvres femmes doivent accepter de gaité la vie qui s'ouvre à elles. La société doit tout faire pour leur permettre d'assumer ce que vous nommer un fardeau.
La société a assez à faire avec les milliers de chômeurs, les SDF, les sans papiers et cie. Néanmoins, il est clair qu'une amélioration des aides aux femmes enceintes les dissuaderaient d'avorter. Mais cela ne changera pas grand chose dans les cas que j'ai cité, où l'enfant aura un plus grand impact sur la vie future de la mère.

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 18:39

Pas de torture psychologique? que dire du PAS? SYNDROME POST AVORTEMENT qui conduit certaines au suicide. De plus en plus d'études pointues sur le sujet.
L'avortement tue l'enfant et détruit sa mère.
http://laissezlesvivre.free.fr/
L'étude française du Docteur VOLFF est en bas de la page.

Scientifiquement, l'être humain remonte à sa conception, le Zygote. tout est là y compris la mémoire moléculaire à ce stade (travaux psy à l'appui). cf. B.Martino, B.Bayle, P.Ide etc.

Le meilleur argument pro vie que j'ai lu vient d'un site athée américain pour la vie.
http://www.godlessprolifers.org/
" Because Life is all there is and all that matters and abortion destroys the life of an innocent human being"
"parce qu'il n' y a que la vie et c'est tout ce qui importe et l'avortement détruit la vie d'un être humain innocent"

plagal.org/links.html
voilà aussi la liste de liens de PLagal, certains vont sauter au plafond, il s'agit d'un mouvement homosexuel pour la vie et leurs liens sont évidemment atypiques... mais il est impossible après lecture de dire que la défense du droit de vivre se cantonne aux seuls chrétiens.


Il n' y a pas de relativisme quant au droit fondamental de vivre pour chacun.
Le droit de vivre pour tous depuis la conception jusqu'à la mort naturelle fonde tous les autres droits et la justice. Tous les pro vie chrétiens ou non partagent cette affirmation.

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Message non lu par Leviathan » lun. 01 mai 2006, 19:04

Pas de torture psychologique? que dire du PAS? SYNDROME POST AVORTEMENT qui conduit certaines au suicide. De plus en plus d'études pointues sur le sujet.
je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas... Mais ces femmes, ont ne les a pas poussées à avorter, non ?
Pour moi, il ne s'agit pas d'un argument contre l'IVG. Elles étaient libres de leur choix et doivent en assumer les conséquences. Le mieux que l'ont puisse faire est de renforcer le suivi d'une femme qui veut avorter, pour qu'elle soit bien sure de son choix.

Scientifiquement, l'être humain remonte à sa conception, le Zygote. tout est là y compris la mémoire moléculaire à ce stade (travaux psy à l'appui). cf. B.Martino, B.Bayle, P.Ide etc.
Mémoire moléculaire ? Comment une cellule peut elle avoir une mémoire ???
" Because Life is all there is and all that matters and abortion destroys the life of an innocent human being"
"parce qu'il n' y a que la vie et c'est tout ce qui importe et l'avortement détruit la vie d'un être humain innocent"
Pour moi, c'est pas un argument. C'est une prise de position. Ils ne tiennent compte ni du droit de la femme à disposer de son corps, ni des circonstances qui l'ont conduite à avorter.
Ils me font penser à des gosses qui croient que la vie c'est tout bien tout beau et qu'il suffit d'un coup de baguette magique pour tout arranger. Ils ne se rendent pas compte que le problème est beaucoup plus complexe que cela et qu'il n'y a pas qu'une vie qui entre en compte, mais deux.
voilà aussi la liste de liens de PLagal, certains vont sauter au plafond, il s'agit d'un mouvement homosexuel pour la vie et leurs liens sont évidemment atypiques... mais il est impossible après lecture de dire que la défense du droit de vivre se cantonne aux seuls chrétiens.
Je n'ai jamais dis le contraire. Moi même, je n'urai jamais avorter. Mais je ne suis pas pour interdire l'IVG, ça ne ferait qu'empirer la situation... (Les femmes auraient recours à des faiseuses d'ange ou iraient à l'étranger...)
Il n' y a pas de relativisme quant au droit fondamental de vivre pour chacun.
Le droit de vivre pour tous depuis la conception jusqu'à la mort naturelle fonde tous les autres droits et la justice. Tous les pro vie chrétiens ou non partagent cette affirmation.
je suis d'accord, mais il n'y a pas non plus de relativisme dans le fait que la femme fait ce qu'elle veut se son corps. Quand deux droits fondamentaux entrent en compte, il faut bien choisir.

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 19:30

La femme fait ce qu'elle veut de son corps quand elle a une relation sexuelle.
Son droit c'est d'accepter ou de refuser cette relation.

Quand il y a vie en elle, il y a le corps d'un autre être humain
et le droit fondamental intrinsèque à vivre de cet autre être humain prime.

La femme n'a pas le droit de disposer du corps de son enfant.
Le choix en ce qui la concerne est l'acceptation ou non de la relation sexuelle avec les conséquences naturelles que cette relation destinée naturellement à la reproduction de l'espèce impliquent.

c'est très clair. Il n y a pas de confrontation de droits fondamentaux.
Et c'est le droit de vivre qui prime.

Robert Badinter :
"LE PREMIER DES DROITS DE L'HOMME EST, INDISCUTABLEMENT, LE DROIT À LA VIE".

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 19:35

La femme n'a pas souvent le choix de ne pas avorter. c'est théorique, le choix. Le Pas, non, lui c'est une réalité. Avec la légalisation de l'avortement, les pressions sociales - partenaires, patrons, médecins (dans le cas de l'âge ou du soupçon de handicap) sont devenues terribles.
Les témoignages de ces femmes qui regrettent ne manquent pas...
Comme le disait Alice Paul, féministe pionnière: " L'avortement est l'ultime exploitation de la femme".

ci-dessous un texte d'une féministe qui regrette maintenant d'avoir applaudi à la légalisation de l'avortement:

Le 30ème anniversaire de Roe et Wade par Frederica Mathewes-Green

Il y a 30 ans alors que j’étais une étudiante idéaliste, je me suis portée volontaire pour le journal féministe “Off our backs ». La décision Roe et Wade fut prise lors de mon premier mois dans ce journal. Notre éditorial décréta que cela n’allait pas suffisamment loin parce que Roe exigeait une raison médicale pour avorter au 3ème trimestre.

Je pensais que le droit à l’avortement allait libérer les femmes. Du fait que les hommes ne sont jamais enceints, l’avortement allait nous donner l’égalité dans le monde du travail. Et comme les enfants non désirés seraient avortés, cela éliminerait la maltraitance enfantine. Roe v.Wade semblait comme la première étape vers un merveilleux nouveau monde.

30 ans plus tard, je n’en suis plus si sûre. J’ai entendu trop d’amies dire, « J’ai avorté, je n’avais pas le choix ». Je n’avais pas pensé que l’avortement se répercuterait sur d’autres choix. Mais il a changé les pressions que subit une femme enceinte.

Poursuivre une grossesse non désirée peut déranger beaucoup d’autres personnes… ses parents, son chef, le père de l’enfant. Depuis Roe, on attend d’une femme qu’elle règle son problème de manière privée. Une femme m’a dit, « j’avais l’impression que tout le monde serait de mon côté si j’avortais… mais pas si j’avais le bébé. »

Ce doit être pour cela que les chiffres sont si élevés… plus de 40 millions d’avortements depuis Roe. Environ 1 pour 4 naissances de vivants. Et cela n’a certainement pas arrêté la maltraitance enfantine.

Depuis les années 70, les cas signalés de maltraitance enfantine ont augmenté dramatiquement et n’ont pas diminué. Cependant les mères de chaque personne en dessous de 30ans auraient pu choisir l’avortement.

En ce sens, chaque enfant d’aujourd’hui ‘est’ un enfant désiré. Mais un enfant peut être désiré suffisamment pendant la grossesse, et ne plus l’être quelques mois plus tard quand il pleure au milieu de la nuit. Roe a établi un principe dangereux, que l’enfant est la propriété de ses parents ; cela signifie qu’il ne mérite de vivre que tant qu’ils veulent de lui.

Je pensais que les générations futures nous remercieraient de leur avoir gagné le droit à l’avortement. Mais maintenant, j’entends de jeunes personnes qui s’opposent à l’avortement. Ils s’appellent eux-mêmes « SURVIVANTS ». Dans le sens qu’eux tous auraient pu être légalement avortés. Beaucoup de leur génération l’ont été.

Pour des gens comme moi, de plus de 50 ans, l’avortement signifiait la libération. Pour des jeunes comme eux, en dessous de 30ans, l’avortement signifie la violence.

Nous étions alors des idéalistes et pensions que Roe v. Wade créérait un monde nouveau et merveilleux. Maintenant je pense que ce fut une tragédie.

Traduit (mc) de NPR Morning Edition du 22 janvier 2003

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 19:39

Je ne suis pas une scientifique mais les travaux des psy depuis 2 décennies démontrent que la mémoire remonte à la conception. J'ai mis quelques noms. En France, le psychiatre Benoìt Bayle a écrit, sauf erreur, 2 ouvrages là dessus. voir sur http://www.genethique.org

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 19:42

http://www.genethique.org/parus/lettres ... aout.htm#2

"Les nombreuses expériences relatées montrent combien l’histoire conceptionnelle de chaque être conçu influence parfois lourdement son devenir psychologique."

http://www.genethique.org/parus/lettres ... aout.htm#1

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Message non lu par mc » lun. 01 mai 2006, 19:45

"LES SAVANTS SONT DE PLUS EN PLUS CONVAINCUS QUE, DES LES PREMIERS MOMENTS DE LA GROSSESSE, L'ENFANT A CONSCIENCE DE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE LUI ET QU'IL EN GARDE DES SOUVENIRS"
Denis Linn, Matthew Linn et Sheila Fabricant (Pratique de la guérison des souvenirs, Desclée)

-Feldmar (spécialiste en psychologie clinique) cité par le Dr.K.McAll:
"IL POSTULAIT QUE LA MEMOIRE POUVAIT REMONTER AU MOMENT DE LA RENCONTRE DE L'OVULE ET DU SPERMATOZOÏDE, C'EST-A-DIRE AU MOMENT DE LA CONCEPTION."

- J.Hampsch
" Il a été prouvé qu'ils ont une mémoire qui peut remonter jusqu'à l'intant de la conception. cela ne s'appuie peut-être pas encore sur des activités neurologiques mais sur des activités moléculaires de l'embryon"

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Message non lu par Leviathan » lun. 01 mai 2006, 20:24

Ca en fait des messages, vous devriez écrire un roman sur le sujet ! :)
La femme fait ce qu'elle veut de son corps quand elle a une relation sexuelle.
Son droit c'est d'accepter ou de refuser cette relation.
Bien sûr. Mais dans certains couples, elle n'a pas vraiment le choix : elle passe à la casserole quand le mari le décide.
Parfois, les moyens de contraception n'ont pas fonctionné : la pilule n'est sûre qu'à 99% et le préservatif peut parfois se craquer. Là, elle a quand même pris ses précautions, on ne peut pas vraiment lui jeter la pierre.
Quand il y a vie en elle, il y a le corps d'un autre être humain
et le droit fondamental intrinsèque à vivre de cet autre être humain prime.
C'est votre vision des choses. Personnellement, je suis pour privilégier celui qui est déjà là. Quitte à choisir entre ma mère, avec qui je vis depuis 16 ans, et un hypothétique bébé, je préfère la première.
De plus, de nos jours, avoir un enfant n'est pas une mince affaire. Il s'agit de s'occuper de lui pendant 20 ans au minimum. Il est donc compréhensible que certaines femmes ne se sentent pas prêtes à assumer une telle charge, soit par manque de maturité, soit parce qu'elle ont envie de réaliser des projets. (finir leurs études, par exemple.)


La femme n'a pas le droit de disposer du corps de son enfant.
Le choix en ce qui la concerne est l'acceptation ou non de la relation sexuelle avec les conséquences naturelles que cette relation destinée naturellement à la reproduction de l'espèce impliquent.
Vous oubliez que c'est quand même elle qui le porte pendant 9 mois, avec tout ce que ça implique : la prise de poids, les nausées, etc... La femme a tout le même le droit de décider si elle veut subir tout cela ou pas. Même lorsqu'elle est désirée, la grossesse n'est pas une partie de plaisir.
La femme n'a pas souvent le choix de ne pas avorter. c'est théorique, le choix. Le Pas, non, lui c'est une réalité. Avec la légalisation de l'avortement, les pressions sociales - partenaires, patrons, médecins (dans le cas de l'âge ou du soupçon de handicap) sont devenues terribles.
Les pressions sociales conduisant les femmes à avorter ne datent pas de sa légalisation, bien au contraire.
En ce qui concerne l'âge, ma mère a mis au monde ma petite soeur à 40 ans. Aurait-elle du la garder si elle avait été trisomique ?
A cet âge là, on est plus tout jeune, on pense déja à la retraite. Un enfant handicapé nous aurait rendu la vie impossible, et l'aurait empêché de jouir de ses vieux jours comme tout le monde.
Bien sûr qu'il mérite le droit à la vie, mais doit-il pour autant gacher celle de toute une famille ?
Roe a établi un principe dangereux, que l’enfant est la propriété de ses parents ; cela signifie qu’il ne mérite de vivre que tant qu’ils veulent de lui.
Ca, il fallait s'y attendre dans un monde où l'enfant est un fardeau, et non plus une richesse.
De toute façon, si l'on interdisait l'avortement, ça ne changerait pas grand chose : les enfants qui ne sont vraiment pas désirés seront tout de même avortés d'une manière ou d'une autre.
Nous étions alors des idéalistes et pensions que Roe v. Wade créérait un monde nouveau et merveilleux. Maintenant je pense que ce fut une tragédie.
Ils abusent un peu là... C'est pas la loi Vieil qui a inventé l'avortement. Et si les enfants qui ne sont vraiment pas désirés voyaient le jour, ils auraient droit à un billet pour l'orphelinat, je ne crois pas que ce soit beaucoup mieux.

Personnellement, j'ai moins de 30 ans, et je ne me sens pas "survivante". Si par malheur j'avais été avortée, je ne serait pas là et le monde ne se serait pas arrêté de tourner. Ma mère aurait eu un autre enfant plus tard, voilà tout. Si m'avorter aurait pu la rendre plus heureuse, pourquoi pas.
Ce que je dis peut peut être vous choquer, mais je sais que ma mère a arrêté de travailler pour s'occuper de moi, et que même si elle n'en dit rien, le regrette profondément. Sur ce point là, j'aurais aimé qu'elle ne sacrifie pas sa vie professionnelle.
Je ne suis pas une scientifique mais les travaux des psy depuis 2 décennies démontrent que la mémoire remonte à la conception. J'ai mis quelques noms. En France, le psychiatre Benoìt Bayle a écrit, sauf erreur, 2 ouvrages là dessus. voir sur http://www.genethique.org
J'irai y jeter un coup d'oeil. Mais une mémoire sans système nerveux, ça me parait un peu gros quand même.
"Les nombreuses expériences relatées montrent combien l’histoire conceptionnelle de chaque être conçu influence parfois lourdement son devenir psychologique."
Il s'agit plus d'un argument pro-IVG, là^^ Si la femme a souffert de sa grossesse, ça peut aussi avoir un impact sur le futur bébé.
- J.Hampsch
" Il a été prouvé qu'ils ont une mémoire qui peut remonter jusqu'à l'intant de la conception. cela ne s'appuie peut-être pas encore sur des activités neurologiques mais sur des activités moléculaires de l'embryon"
Personnellement, je ne suis pas très convaincue. Ils utilisent sans doute l'hypnose pour ramener un patient vers sa conception, et cette science est loin d'être parfaite.

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Message non lu par marchenoir » lun. 01 mai 2006, 20:30

Leviathan a écrit :Longtemps, on a considéré qu'un enfant commençait sa vie à la naissance. (D'où le choix de la date d'anniversaire).
Bien sûr, les connaissances scientifiques dans ce domaine ont évolué, et l'on sait aujourd'hui précisément quand commence son développement.
????
On a longtemps considéré qu'un enfant commençait sa vie quand ?! A la naissance ?!!!... C'est une blague ?
Il a donc échappé pendant longtemps aux futures mamans que, si ce qu'elles avaient dans leur ventre bougeait, c'est que c'était vivant. D'où tenez-vous cette idée ?

Quant au choix de la date d'anniversaire, ce n'est pas sérieux non plus. M'est avis (mais c'est tout personnel) que si la date choisie est celle de la naissance, c'est certainement parce qu'elle est plus simple à déterminer que celle de la conception. J'ai ainsi une vague idée de la date de conception de mes enfants (bien que je ne note pas tout), mais je ne saurais être formel à ce sujet...
Leviathan a écrit : Mais cela ne répond pas à la question : le foetus est-il humain ?
Pour beaucoup, ce n'est pas le cas.
D'autres ne ce sont jamais posé la question.
D'autres encore le pensent parce que le Pape l'a dit.

Personnellement, je trouve que cette question est trop complexe pour pouvoir y répondre. Mais si je devait donner une réponse, ce serait : quand le foetus est devenu capable de vivre hors du corps de la mère, que ce soit dans une couveuse ou autre. (je ne connais pas le stade, mais il parait que cela devient assez avancé)
Le problème est en effet très complexe.

Je ne partage pas votre avis sur ce délicat problème. Le foetus serait humain "quand [il] est devenu capable de vivre hors du corps de la mère, que ce soit dans une couveuse ou autre". Mais cela dépend clairement des possibilités techniques ! Vous le reconnaissez vous-même implicitement en disant que "il parait que cela devient assez avancé". Viendra d'ailleurs peut-être un jour où les hommes sauront faire grandir un foetus de A à Z en dehors du sein d'une femme (Dieu, par pitié, faites que ce jour ne vienne pas), dès lors, maintiendriez-vous votre position ?
Faire dépendre des capacités de nos machines la définition de notre humanité, non merci.

En outre, vous dites aussi :
Leviathan a écrit : La difficulté à trouver un point de départ à "l'être humain" montre bien que cela repose sur des convictions personnelles, et qu'on ne peut se servir de cet argument pour interdire ou légaliser l'IVG.
Je ne comprends pas bien ce passage. Il semble contredire votre position.
Faut-il comprendre que la définition de l'être humain ne relève que de l'arbitraire et de l'opinion ? Tout d'abord, ce serait partiquement nier l'existence d'une telle définition.
Qui plus est, puisque la décision de la légalisation a été prise, c'est qu'elle l'a été en vertu d'une certaine conviction personnelle. Or, vous récusez une telle méthode. Finalement, pensez-vous que cette décision est légitime ?

Enfin, en l'absence de toute certitude, comment oser prendre le risque de supprimer une vie qui serait peut-être une vie humaine ?
Leviathan a écrit : Vous êtes libres d'être contre l'IVG mais vous ne pouvez pas imposer ce point de vue à tout le monde.
Je n'ai rien contre les gens qui adoptent cette position, au contraire : il faut de tout pour faire un monde, mais ceux qui cherchent à l'imposer me révoltent : l'avortement est une pratique aussi vieille que l'humanité, et lorsqu'elle était interdite, rien n'empêchait celles qui le voulaient de le faire.
Pour commencer, si une position est imposée en France, ce n'est certainement pas la mienne, et je vous concède que "ceux qui cherchent à l'imposer me révoltent".

S'il fallait attendre le consensus total de la population française pour pouvoir appliquer une loi, ce serait une jolie pagaille, le problème n'est pas qu'une position soit imposée à une partie qui n'en voulait pas, le problème est de savoir si cette position est juste et bonne.

Cette position est-elle donc bonne ?

Là, je ne vous suis pas du tout, mais alors, pas du tout. Des arguments à la :"l'avortement est une pratique aussi vieille que l'humanité, et lorsqu'elle était interdite, rien n'empêchait celles qui le voulaient de le faire", ça me laisse très très perplexe. Avec de tels arguments, apprêtez-vous à justifier également viols, meurtres, vols et autres choses aussi jolies. A la vérité, convenez-en, ce n'est pas un argument.
Leviathan a écrit : Pour moi, Dieu n'existe pas, pas plus que l'âme spirituelle ou le père Noel. Je suppose donc qu'il est inutile de continuer le débat sur ce terrain là. L'Eglise dit quoi à ce sujet ? Que l'âme est donnée dès la conception ?
Cette question de l'animation est complexe.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a rappelé la position de l'Eglise dans une déclaration (18 nov 1974) :

Déclaration sur l'avortement

Tout au long de l’histoire, les Pères de l’Église, ses pasteurs, ses docteurs ont enseigné la même doctrine, sans que les diverses opinions sur le moment de l’infusion de l’âme spirituelle aient introduit un doute sur l’illégitimité de l’avortement. Certes, quand, au Moyen Age, l’opinion était générale que l’âme spirituelle n’était présente qu’après les premières semaines, on a fait une différence dans l’appréciation du péché et la gravité des sanctions pénales ; d’excellents auteurs ont admis, pour cette première période, des solutions casuistiques plus larges, qu’ils repoussaient pour les périodes suivantes. Mais on n’a jamais nié alors que l’avortement provoqué, même en ces premiers jours, fût objectivement une grave faute. Cette condamnation a, de fait, été unanime. Parmi tant de documents, il suffira d’en rappeler quelques-uns. Le premier Concile de Mayence, en 847, reprend les peines établies par les Conciles précédents contre l’avortement et décide que la plus rigoureuse pénitence sera imposée « aux femmes qui provoquent l’élimination du fruit conçu de leur sein ». Le décret de Gratien fait état de ces paroles du Pape Étienne V : « Celui-là est homicide qui fait périr par avortement ce qui était conçu. » Saint Thomas, docteur commun de l’Église, enseigne que l’avortement est un péché grave contraire à la loi naturelle. Au temps de la Renaissance, le Pape Sixte Quint condamne l’avortement avec la plus grande sévérité. Un siècle plus tard, Innocent XI réprouve les propositions de certains canonistes laxistes qui prétendaient excuser l’avortement provoqué avant le moment où d’aucuns fixaient l’animation spirituelle de l’être nouveau. De nos jours, les derniers Pontifes romains ont proclamé la même doctrine avec la plus grande netteté : Pie XI a répondu explicitement aux objections les plus graves ; Pie XII a clairement exclu tout avortement direct, c’est-à-dire celui qui est une fin ou un moyen ; Jean XXIII a rappelé l’enseignement des Pères sur le caractère sacré de la vie « qui, dès son début, exige l’action de Dieu créateur ». Tout récemment, le IIe Concile du Vatican, présidé par Paul VI, a très sévèrement condamné l’avortement : « La vie doit être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables. » Le même Paul VI, parlant de ce sujet à plusieurs reprises, n’a pas craint de déclarer que cet enseignement de l’Église « n’a pas changé et qu’il est inchangeable ».

La suite de la déclaration mérite d'être lue attentivement :

Une discrimination fondée sur les diverses époques de la vie n’est pas plus justifiée que toute autre. Le droit à la vie reste entier chez un vieillard, même très diminué ; un malade incurable ne l’a pas perdu. Il n’est pas moins légitime chez le petit enfant qui vient de naître que chez l’homme mûr. En réalité, le respect de la vie humaine s’impose dès que commence le processus de la génération. Dès que l’ovule est fécondée, se trouve inaugurée une vie qui n’est celle ni du père ni de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe pour lui-même. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès lors.

A cette évidence de toujours (parfaitement indépendante des débats sur le moment de l’animation), la science génétique moderne apporte de précieuses confirmations. Elle a montré que dès le premier instant se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant : un homme, cet homme individuel avec ses notes caractéristiques déjà bien déterminées. Dès la fécondation est commencée l’aventure d’une vie humaine dont chacune des grandes capacités demande du temps pour se mettre en place et se trouver prête à agir. Le moins qu’on puisse dire est que la science actuelle, en son état le plus évolué, ne donne aucun appui substantiel aux défenseurs de l’avortement. Du reste, il n’appartient pas aux sciences biologiques de porter un jugement décisif sur des questions proprement philosophiques et morales, comme celle du moment où est constituée la personne humaine et de la légitimité de l’avortement. Or, du point de vue moral, ceci est certain : même s’il y avait un doute concernant le fait que le fruit de la conception soit déjà une personne humaine, c’est objectivement un grave péché que d’oser prendre le risque d’un meurtre.

Leviathan a écrit : Quitte à m'occuper de quelqu'un, je préfère privilégier celui qui est déja là. La mère n'aura pas à subir 9 mois de torture psychologique, à voir quelque chose qu'elle déteste grandir dans son propre corps, et le futur enfant n'aura pas à subir un traumatisme en apprenant la vérité. (Il est aussi possible qu'il ne la connaisse jamais, mais les enfants abandonnés souffrent généralement beaucoup de ne pas connaitre leurs origines.)
De plus, il est aussi (très) possible que la mère se suicide, ou qu'elle se charcute avec une aiguille à tricotter ou autre chose dans le même genre.
Je ne dis pas que c'est exactement ce qui va se produire, mais dans ces cas là, l'avortement est souvent le moindre mal.
Mais tout ce que vous dites s'applique également au même enfant qui vient de naître.
Ce que vous nous exposez relève de circonstances qui ne feront jamais que ce qui grandit dans le ventre de la mère est ou n'est pas un être humain.

Cordialement.

Marchenoir.
Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints (Léon Bloy, La Femme Pauvre)

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Message non lu par mc » mar. 02 mai 2006, 9:15

La loi Veil n'a pas inventé l'avortement mais elle l'a fait se multiplier au minimum par 4.
A chaque fois que l'on légifère sur un pseudo droit à tuer les innocents (avortement ou euthanasie) la pratique explose.

On le voit en France. il manque 14 millions de petits italiens depuis 1978.
cela commence à augmenter en Suisse (+1%) et en plus, les chiffres ne sont pas complets et on camoufle les avortements tardifs en fausse couches, et en Australie une augmentation de 151% depuis l’an 2000. Les statistiques de l'avortement de 2004 révèlent que plus de 84'000 bébés australiens ont été avortés.

http://www.abortions.ch/indexF.htm

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Message non lu par mc » mar. 02 mai 2006, 9:20

Et pire! des études de plus en plus nombreuses montrent qu'il y a une corrélation entre la maltraitance enfantine et l'avortement...

1 -http://www.lifenews.com/nat1721.html.

(trad. De LifeNews.com) Depuis des décennies, les faits ont démontré que l’avortement contribue à une augmentation de la maltraitance enfantine. Selon une nouvelle étude effectuée par un institut de recherche sur les effets de l’avortement conjointement avec Bowling Green State University, des professeurs ont trouvé que les femmes qui ont des avortements sont plus sujettes à maltraiter leurs enfants. L’étude publiée dans le journal médical Acta Paediatrica montre que des femmes qui ont eu des avortements sont 2.4 fois plus sujettes à maltraiter physiquement leurs enfants.
Les avocats pro-vie disent que cela démontre la nécessité d’accompagner les femmes après leur avortement pour les aider à faire face au traumatisme émotionnel de l’avortement. Sous la direction d’une professeure à Bowling Green, Priscilla Coleman, les chercheurs ont examiné les données d’une enquête concernant 518 femmes de Baltimore à revenu faible qui recevaient l’aide aux famille avec des enfants à charge et qui avaient au moins un enfant de 12 ans ou plus jeune. Ces données comparaient les taux de maltraitance enfantine et de négligence parmi les femmes qui avaient vécu soit une fausse couche ou la naissance d’un enfant mort né (involontaire) soit un avortement provoqué (volontaire).
Les femmes qui avaient eu une fausse couche ou un enfant mort né étaient également plus sujettes à maltraiter leur enfants physiquement mais nettement moins que les femmes qui ont eu des avortements. Les auteurs suggèrent que les « difficultés émotionnelles et les deuils non faits » de la perte de la grossesse, qu’elle soit volontaire ou involontaire, pourraient avoir un impact négatif sur la santé mentale des femmes et conduire à des réponses malsaines vis-à-vis de leurs enfants.

mc
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Message non lu par mc » mar. 02 mai 2006, 9:22

2 -Réflexions de Fr.Frank Pavone, directeur de Priests for life.
Traduction maison et résumé des 3 parties. 1ère partie:

A.- Un des arguments qui a fait légaliser et exploser ainsi les chiffres de l'avortement est que cette procédure ferait soi-disant diminuer le taux de maltraitance enfantine. Le raisonnement fut le suivant: Si les enfants non désirés sont avorté, alors ne naîtront que les enfants désirés et comme les enfants désirés seront les seuls à naîtres, alors la maltraitance enfantine va diminuer dans un pays à l'avortement sur demande....
C'est exactement le contraire qui s'est produit. Depuis la légalisation de l'avortement, la maltraitance enfantine a augmenté. cet argument était fallacieux en ce sens qu'il prétendait que les enfants non désirés étaient forcément destinés à être maltraités. Or, dès 1976, E.F.Lenoski démontrait le contraire: la maltraitance se produit plus sur les enfants 'désirés'. Ce que les études du psychiatre canadien Philip Ney confirment et il commente ainsi: " Quand j'ai commencé à investiguer la relation entre avortement et maltraitance enfantine et signalai une correlation directe, les gens ont été stupéfaits et furieux. Il apparait que non seulement la maltraitance enfantine n'a pas disparu avec les avortements librement à disposition mais que le contraire s'est produit. Dans les régions du Canada, où les taux d'avortement étaient bas, les taux de maltraitance enfantine étaient bas aussi. Quand les taux d'avortement augmentèrent, les taux de maltraitance enfantine augmentèrent aussi.... C'est réellement un cercle vicieux. Le fait est que les parents qui ont été impliqués dans l'avortement tendent plus à maltraiter et négliger leur enfants. Les mères et les pères qui ont été maltraités dans leur enfance tendent plus à avorter leurs enfants" (deeply damaged, p.91).
La première constatation quand on examine cette corrélation est que l'avortement est de la maltraitance. Démembrer un nouveau né serait certainement considéré comme la forme ultime de maltraitance enfantine. Les textes médicaux et légaux utilisent le même mot " démembrement" pour décrire ce que l'on fait à un enfant à naître en l'avortant. Alors ne s'agit-il pas de maltraitance? Le fait de permettre la maltraitance d'un enfant à naître, créé une atmosphère dans laquelle, sans faire de bruit et secrètement, nous justifions la maltraitance des enfants nés. L'enfant devient le bouc émissaire de nos conflits non résolus, nous faisons que l'enfant - surtout à naître - paie pour nous.
les 2 formes de maltraitance sur l'enfant à naître (l'avortement) et sur l'enfant né se renforcent mutuellement dans une même causalité. L'avortement provoque plus de dépression post-partum qui rend plus difficile la formation de liens avec les enfants suivants.De même les blessures de la maltraitance se répercutent dans l'acte auto-destructeur de l'avortement plus tard.
pour plus d'info: Dr.P.Ney: http://www.messengers2.com

B- Même si les statistiques sont significatives, chaque personne qui a eu un avortement maltraitera pas forcément ses enfants comme chaque personne qui a été maltraitée n'aura pas forcément un avortement. Maintenant, cela ayant été précisé cela, pourquoi le fait d'avoir eu un avortement (l'ultime forme de maltraitance) peut être suivi de plus de maltraitance enfantine?
a- Chaque grossesse est une 'crise' dans le meilleur sens du terme. La grossesse créée des demandes et des défis pour la mère qui la conduisent à murir. Le corps, l'esprit (psy et spi) doivent 'grandir' pour accueillir l'enfant. cet esprit 'd'incorporation' place la mère à un carrefour: soit elle accepte les changements que la grossesse exige d'elle, soit elle avorte l'enfant, choisissant par là de régresser plutôt que de 'murir'.
b- les pères n'ont aucun droit légal de sauver leur enfant d'un avortement. Ne pas savoir si l'enfant va vivre ou mourir créée une ambivalence chez le père et une difficulté d'attachement à l'enfant. Sans attachement à leur enfant, ils montrent moins de soutien à leur partenaire. Après l'avortement, cette aliénation/ce rejet empirent. Les études montrent des taux aussi élevés que 80% dans les ruptures de couple après avortement. La colère de la mère devant le manque de support du père de l'enfant peut se reporter sur un enfant né.
c- la 3ème raison est la difficulté de s'attacher à l'enfant suivant un avortement et les bébés qui n'ont pas bénéficié d'attachement sont plus à risque de maltraitance et de négligence. Une grossesse qui suit un avortement engendre plus d'anxiété, due en partie par un raisonnement fataliste que l'enfant sera anormal (comme une punition pour avoir avorté l'aîné). Et cette anxiété peut interférer avec la procédure d'attachement.
De plus si le deuil de l'avortement ne s'est pas fait adéquatement, il peut se produire une dépression post partum qui interfère avec la procédure d'attachement. Quand une personne pleure toujours un bébé perdu, cette personne ne peut pas s'attacher à un nouveau bébé parce que l'attachement demeure sur celui qui est mort. L'échec de la procédure d'attachement sur celui qui vit peut conduire à de la maltraitance et de la négligence.
Il peut y avoir aussi un sentiment de déception vis à vis de l'enfant suivant, qui est mis en compétition avec le bébé avorté souvent idéalisé dans l'imaginaire de la mère. Les attentes reportées sur le nouvel enfant, parfois perçu comme un enfant de 'remplacement' ne sont pas remplies, résultant en une colère qui peut conduire à de la maltraitance et de la négligence.

C.-Dans cette 3ème partie, après avoir souligné la causalité mutuelle entre avortement et maltraitance et examiné des raisons, F.Pavone explique pourquoi le fait d'avoir été soi-même maltraité ou négligé dans son enfance augmente la probabilité que l'on avorte son propre enfant.
la personne qui a été maltraité ou négligée dans son enfance est profondément abimée et cela se répercute dans l'âge adulte. Parce que les dégats se sont produits dans des domaines clés de la perception de soi-même, comment on fait confiance aux autres, comment on perçoit la relation parent-enfant et les attentes que l'on peut avoir du monde et du future, ces dégats peuvent nuire autant à l'envie qu'à la capacité de donner naissance et d'élever un enfant. La vie et l'espérance sont inextricablement liées. D'avoir le courage de dire oui à la nouvelle vie exige de l'espérance et l'espoir est une des choses précieuses que la maltraitance et la négligence peut détruire dans leurs victimes. Si les espoirs et les rêves des personnes maltraitées sont bafoués, ils voient peu d'espoir pour le futur de leur enfant et avortent cet enfnant.
De plus, la maltraitance et la négligence affaiblit une personne dans son corps et son esprit. la victime de maltraitance trouve plus difficile de croire son corps capable de supporter du stress ou de la douleurs et trouve plus difficile de s'engager dans une réflexion mure et flexible. Pour ces raisons, elle dira souvent qu'une grossesse est 'trop' à supporter et l'avortement semble être une option plus facile.
la peur de l'abandon est un autre facteur. Les enfants qui ont été négligés ou abandonnés sont terrifiés à l'idée que cela puisse se reproduire et une victime enceinte est particulièrement vulnérable aux menaces d'abandon de ceux qui exigent qu'elle avorte. Elle peut aussi craindre que l'enfant l'abandonne plus tard et préfère avorter plutôt que de faire face à cette forme d'abandon.
un problème est aussi la relation parentale. une femme maltraitée ou négligée par ses parents dans son enfance ne pense pas qu'il vont la soutenir et être présents dans sa grossesse. Alors qu'elle avait désespérement besoin d'eux dans son enfance, ses parents n'ont pas aidé, donc elle est persuadée qu'ils ne l'aideront pas cette fois aussi. ce qui augmente la tentation d'avorter.
La grossesse et la naissance, de plus, propulse une personne dans les exigences de la vie adulte. Une personne qui a été maltraitée ou négligée a essentiellement perdu de son enfance et cherche à s'y accrocher ou à la retrouver. Ceci augmente la réticence de perdre cette enfance d'une autre manière qui est l'acceptation de la maturité par la maternité/paternité. C'est souvent vu comme perdre sa dernière chance de recevoir de l'attention d'un parent.

pour plus d'info: Dr.P.Ney: http://www.messengers2.com

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