______________________________________________________________________________________________________Franck a écrit :[align=justify]Ce que je vais dire vous paraîtra sans doute assez mièvre mais il est à mes yeux primordial de le rappeler : il ne s'agit ici nullement de condamner les femmes qui avortent mais de dénoncer objectivement le crime que représente l'avortement. En ce sens, si une femme confrontée à cette déchirure lit mes propos je tiens à lui réaffirmer que je ne me considère en rien plus « juste » qu'elle et que je n'ai pas de prétentions pharisiennes, ou tout du moins je m'efforce de ne pas en avoir.
Depuis la libéralisation de l'avortement on constate que ce sujet est véritablement devenu tabou en France tant il est assimilé à un véritable « Progrès », à une liberté inaliénable de la femme, que seuls quelques « intégristes » oseraient remettre en question. Tout d'abord j'ai toujours trouvé cela assez paradoxal d'entendre sans cesse les ardents défenseurs de l'avortement parler de « liberté » car force est de constater que dans bon nombre de cas la pression du corps social exercée sur la femme est si forte que celle-ci doit quasiment se résigner à avorter. Encore une fois je ne vais pas essayer de me cacher derrière un discours rassurant, chaque jour je côtoie des jeunes filles qui ont, osons le dire, une certaine expérience sexuelle et il m'est arrivé fréquemment d'aborder avec elles la thématique de l'avortement, et plus précisément leur réaction si elles venaient à tomber enceinte. Hélas la plupart m'ont confié qu'elles recourraient probablement à l'avortement dans une telle situation, mais le plus intéressant - ce qui nous permettra peut-être d'ébaucher une solution à ce fléau - est de comprendre pourquoi des jeunes filles se retrouvent dans une situation si douloureuse. C'est en répondant à ce « pourquoi » que l'avortement est loin d'apparaître comme une liberté, en effet les arguments les plus fréquemment avancés sont la réaction des parents et des proches, la charge financière que représente une enfant ainsi que l'entrave aux études ou à la carrière professionnelle.
À défaut de proposer une politique éducative adaptée aux adolescents, il est donc urgent que l'État cesse son inacceptable hypocrisie qui consiste à s'alarmer de la disparition des valeurs alors qu'il fait tout pour justement les saper en permettant par exemple à des adolescentes d'avorter sans même que leurs parents soient au courrant, ce qui dépasse l'entendement ! Autre point crucial, celui du regard des autres : il est primordial d'arrêter de considérer avec un air moralisateur les jeunes filles qui ont le courage de garder malgré tout l'enfant qu'elles portent ! Oui, elles ont peut-être fait une erreur mais elles ont su l'assumer dignement, et il leur a fallu bien souvent plus de courage pour accepter de garder cet enfant que n'en auront jamais leurs « juges ». Quant aux problèmes matériels, il est nécessaire de créer une structure coopérative entre l'État, les entreprises et les familles permettant d'assurer aux jeunes mères d'élever correctement leurs enfants sans pour autant devoir tirer un trait sur leur avenir.
Bien entendu toutes ces actions doivent être accompagnées en parallèle d'une vaste campagne de sensibilisation de la population afin de dévoiler sans fards ni artifices toute l'horreur de ce véritable crime contre l'humanité qui fait chaque année des centaines de milliers de victimes innocentes en France.[/align]
Au sujet de l'avortement.
Sans vouloir être trop obtimiste, tout de même! Qui aurait pu croire il n'y a encore que quelques mois que Simone Veil aurait pu faire une déclaration dans la presse que l'embryon est un être vivant dès la conception?
Jeudi 14 Juin 2007
Simone Veil et l'avortement
Extraits de l'entretien donné par l'ancien ministre de la Santé à TVMag, à l'occasion d'un reportage sur l'avortement en Espagne, où certains médecins le pratiquent jusqu'au huitième mois de grossesse, programmé ce soir sur France 2 :
"Que pensez-vous de ces pratiques ? [L'avortement à 8 mois de grossesse. NDMJ]
Simone Veil : C'est effrayant. Mais il est difficile d'empêcher les gens d'aller en Espagne. [...]
Une clause de conscience figurant dans la loi Veil n'oblige pas les médecins français à pratiquer l'avortement. Quelle fut votre réflexion à ce sujet ?
S..V. : On comprend que, pour un certain nombre de gens, il existe un cas de conscience face à cette pratique. C'est une question éthique et pas seulement un geste médical. La seule chose que j'avais négociée avec l'Église était de ne pas contraindre les médecins. C'est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s'agit d'un être vivant."
Dans ce reportage diffusé ce soir dans Envoyé Spécial, les journalistes s'inquiètent des avortements effectués en Espagne à 8 mois de grossesse. Soit. Mais au fond, quelle différence avec un avortement effectué à 12 semaines de grossesse, voire avec un avortement thérapeutique, qui peut être réalisé en France jusqu'à la grossesse ?
Source : salonbeige.