La transmission de la foi dans l'Enseignement catholique

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Souricette
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Souricette » dim. 07 sept. 2008, 10:43

Je ne demande qu'à vous croire, mais expliquez-moi en quoi appréhender les longueurs et les masses, par exemple, par du matériel concret, ou matérialiser les unités et les dizaines par des cubes et barres en bois est ouvertement anti-catholique et vise à éliminer Juifs et Chrétiens... :s :sonne:
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Olivier JC
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Olivier JC » dim. 07 sept. 2008, 11:00

Bonjour Charles,

Je vous signale aussi le dernier livre d'Eric de Rus, paru chez Ad Solem dans la collection Cahiers d'études steiniennes : L'art d'éduquer selon Edith Stein - anthropologie, éducation, vie spirituelle.

Je vous avoue cependant ne l'avoir que parcouru pour le moment, faute de temps. Mais il a l'air assez intéressant.

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Olivier JC
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Olivier JC » mer. 10 sept. 2008, 16:05

Bonjour,

Il me semble qu'une éducation authentiquement chrétienne consiste à éduquer la liberté de l'enfant, ce qui passe premièrement par le développement des vertus et secondement par la lutte contre les vices.

Il y faut donc une discipline, au sens premier du terme qui implique une relation de maître à disciple. Ce qui implique, naturellement, que le maître précède le disciple sur le chemin.

Voilà qui permet de sortir de la stérile dialectique entre le laissez-faire et l'autoritarisme. L'éducation consiste en réalité à aider une graine à pousser, graine que nous n'avons point plantée, mais que Dieu a planté.

Graine que la tradition morale catholique (au moins jusqu'à ce que Guillaume d'Ockam ne vienne avec ses théories ineptes sur la liberté), puisant dans le meilleur de la sagesse païenne, a modélisé sous la forme de l'organisme des vertus, vertus auxquelles Dieu aura pour chacun adjoint quelque don particulier, vertus enfin qui sont menacés par les vices, qui sont quant à eux comme la modélisation des conséquences du péché originel en nous.

Armé de cette saine théologie morale, ainsi que d'une juste compréhension de la notion de discipline, il est donc possible d'affronter avec une plus grande sérénité l'art difficile d'éduquer, d'autant plus difficile qu'en bon girardien que vous êtes, vous mesurez combien le véritable combat ne se situe pas entre la volonté du parent et celle de l'enfant, mais entre la vérité de l'enfant et les mensonges du monde.

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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par wanderer » sam. 13 sept. 2008, 11:43

Bonjour Charles,

Je vous conseille la lecture des oeuvres de saint Jean-Baptiste de la Salle. Le fondateur des écoles chrétiennes a beaucoup écrit sur l'éducation. Je vous conseille en particulier les méditations à l'usage des enseignants que saint Jean-Baptiste préchait à ses frères pendant des retraites.

Vous les trouverez ici.

http://www.delasalle.qc.ca/documents/10 ... traite.pdf

Bien cordialement,

Wanderer

:)

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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Anne » dim. 14 sept. 2008, 2:49

:D Merci beaucoup, Wanderer!

Ça m'a l'air très intéressant et, après avoir survolé le texte, je crois bien pouvoir y trouver de bon éléments de méditation qui m'aideront dans la pratique!
:oui:
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nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » sam. 25 oct. 2008, 1:58

Montessori pas catholique! et en plus théosophe! c'est le pompon!


Ma foi, cela ne m'étonne pas d'entendre de telles affirmations en France.
A pays laïcisé, références.... laïcisées elles aussi.
Et c'est à la fois une erreur grave, mais fréquente.
C'est un problème de diffusion de sa pensée à partir de la fin de sa vie et après sa mort où ses écrits , surtout en matière de religion, n'ont plus été publiés en France, sa méthode n'intéressant plus que les tenants d'un humanisme mondialiste.
Montessori n'a pas du tout été inspirée par Blavatsky.
Elle était bien de trop scientifique pour cela d'ailleurs. Et trop catholique aussi, ne vous déplaise.

Reprenons les choses dans l'ordre.
1°- dès 1915 , Anna Maccheroni, sa collaboratrice, fit une conférence au premier congrès liturgique de Montserrat, pour rendre compte de l'éducation religieuse (CATHOLIQUE bien sûr) dans l'école de Barcelone et à Majorque. Tout simplement remarquable.
2°- Maria Montessori expliquait que l'aboutissement de sa pédagogie se trouvait dans l'enseignement religieux (CATHOLIQUE ), à tel point que pour elle, le jour le plus important de l'année après Pâques bien sûr, était la fête de Christ-Roi
3°- elle ne fut en contact avec les théosophes qu'après la deuxième guerre mondiale.
En effet, ses écoles furent fermées par Mussolini. Elle quitta l'Italie pour Barcelone, où fut travaillé de manière remarquable l'enseignement religieux, avec la collaboration de Pères de Saint Vincent de Paul. Et là, paf, la Révolution espagnole.
Invitée en Inde à faire des conférences, en pleine guerre mondiale, elle se retrouva coincée là-bas et assignée à résidence, puisqu'italienne, l'Inde étant du côté britannique. C'est là qu'elle fut en contact avec les théosophes. Mais l'essentiel de son oeuvre était déjà écrite.
Ayant tout perdu, elle fut accueilli à Amsterdam en 1946.
4°- le dernier document qu'elle parapha quelques heures avant de mourir, fut un compte rendu monumental de Dix conférences sur l'éducation religieuse (Catholique bien sûr), le 6 mai 1952

Le problème, c'est qu'après sa mort, en 1952, l'Association Montessori Internationale diffusa ses écrits en éliminant (ou plus exactement en omettant...) systématiquement ce qu'il y avait de catholique; que nombre d'écoles non confessionnelles furent ouvertes, et qu'enfin, en particulier aux États-Unis, un courant New-Age s'est développé en s'appuyant sur des principes didactiques, mais en infiltrant un concept dénaturé d'interdépendance , et j'en passe.

Un liseur a cité Hélène Lubienska. Avec le Père Faure, ils furent les principaux collaborateurs de Montessori et diffuseurs de cette pédagogie dans les écoles catholiques en France (CFP de la rue de SÈvres par exemple).
Il y eut aussi en Italie Sofia Cavalletti, avec la pastorale partant de la parabole du Bon Berger.

Maria Montessori travailla étroitement avec l'abbaye Saint André de Bruges, et Dom Gaspar Lefebvre, qui, excusez du peu, me semble être une référence bien plus fiable que la triste et inepte Blavatsky. Elle s'inscrivait dans la réforme de Saint Pie X.

Vous pouvez essayer de vous procurer les ouvrages suivants (épuisés mais qui traînent parfois dans d'anciennes bibliothèques):
La messe vécue pour les enfants, DDB (réédité en anglais "The Mass explained for the Children" et facile à trouver sur ebay ou abebooks)
La Vie en Jésus-Christ qui concerne l'année liturgique, inspirée des ouvrages de Dom Gaspar Lefebvre
The Child in the Church (qui recense , grâce à l'enseignant thomiste Edouard Mortimer STANDING +, les différentes expériences dans le monde de catéchèse Montessori dans les années 50-60 (écoles, paroisses, congrégations religieuses, en particulier dominicaines, ou à Dublin, etc..... )
DDB vient de publier enfin en français le livre de Sofia Cavaletti: "Le potentiel religieux de l'enfant", en août 2007, mais vous pouvez aussi lire "Teaching Doctrine and liturgy with Montessori", ou "Living Liturgy", sans parler d'ouvrages aussi fondamentaux que "Le silence à l'ombre de la parole" d'Hélène Lubienska.

Vous pouvez aussi consulter la thèse de Madeleine Neyret chez Lethielleux sur Hélène Lubienska.

La destruction de la chapelle de Barcelone et de toute cette oeuvre par les républicains espagnols fut l'une des épreuves les plus difficiles de sa vie pour Maria Montessori.

Elle fit des conférences devant des indiens dont certains étaient théosophes. Sans doute voulait elle avant tout diffuser sa pédagogie, voyant en l'éducation un remède possible à la guerre. Certes. Tout le monde peut parfois manquer de discernement, et elle ne pouvait pas imaginer un détournement aussi radical de son oeuvre en certains points.
On pourrait en discuter pendant des heures.

Par contre, soyons concrets: vous pouvez aller observer ce qu'est un atelier liturgique, et nous pourrons en parler sûrement ensuite....


Et si vous avez envie d'en savoir plus.... mailez-moi.

Bien amicalement,
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » sam. 25 oct. 2008, 2:12

texte complémentaire:
Le dernier message de Maria Montessori , envoyé quelques heures avant sa mort à la première réunin du "Catholic Montessori Guild"
Jamais à aucune époque , la foi chrétienne n'a eu davantage besoin de l'effort de ceux qui la professent.
Je souhaiterais que vous, qui êtes réunis à ce meeting, puissiez considérer la grande aide que l'enfant peut apporter à la défense de notre foi.
Les enfants nous sont envoyés, tels une pluie des âmes, comme une richesse, une promesse qui peut toujours être comblée; mais cela nécessite nore aide pour en obtenir la réalisation.
Ne considérez pas l'enfant comme faible, car c'est lui qui construit lapersonne humaine et qui détermine si cette personne sera chrétienne ou non; cela dépend largement de son ambiance et de nous, qui sommes les guides de sa formation religieuse.
Ne prétendez pas, sous prétexte que les jeunes enfants n'ont pas notre compréhension, qu'il est inutile de leur faire partager notre vie religieuse.
C'est au milieu des peuples simples, chez qui les femmes emmènent leurs enfants à l'église alors qu'elles les allaitent encore, que se trouve la foi la plus profonde: l'inconscient de l'enfant y puise la puissance divine, alors que la conscience de l'adulte n'est qu'humaine.
C'est à vous qui jouissez de la plus grande bénédiction d'appartenir à la foi catholique, qu'incombe la responsabilité des générations à venir, parce qu'il y a parmi vous ceux qui ont renoncé au monde pour amener le monde à Dieu.
Prenez donc comme aides dans votre tâche, en toute humilité et foi, les enfants tout-puissants: prenez sur vous de veiller à ce que leur lumière limpide ne soit pas ternie, et de protéger dans leur développement ces énergies implantées en eux par la main de Dieu.
Puisse Dieu être avec vous et puisse-t-il vous guider dans vos décisions et dans vos conclusions."

Maria Montessori 6 mai 1952
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » sam. 25 oct. 2008, 2:19

autre grand pédagogue: Saint Jean Chrysostome, que d'ailleurs les fondateurs d'ordre religieux enseignant connaissaient tous.
Je pense qu'il est catholique.... (lol!) :siffle:

Allez, bon courage!

Dernier point Comenius était bien un grand utopiste.
cela n'empêche que son système d'images mobiles et d'associations de mots / lettres soit pertinent du point de vue pédagogique pour le latin.
Il faut distinguer la didactique de la philosophie ou de l'anthropologie sous-jacente.

Bon courage pour vos recherches!
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » sam. 25 oct. 2008, 19:12

Cher Charles,

Saint jean Chrysostome était cité à part, dans le cadre de votre recherche.
C'est assez désagréable que vous répondiez ainsi sur la tangente . :mal:

Un utopiste est quelqu'un qui décrit une cité idéale.
Un projet, nous sommes d'accord, ce n'est pas lui qui l'a réalisé. Et en son temps, c'était une utopie.
merci pour le procès d'intention: je n'ai jamais dit qu'il était catholique et qu'il fallait adhérer à ses positions.
Et Comenius est loin d'être un contemporain de l'UNESCO!
De toutes façons, les courants mondialistes ont un aspect anthropophage redoutable.

Quant à reprendre les propos de Montessori sur le fait que ce soit l'enfant qui construise la personne humaine, cité ainsi en l'extrayant de son contexte, on peut effectivement faire dire n'importe quoi. Et tomber dans le naturalisme effréné, ou que sais-je encore.
Ce qui est décrit, c'est le fait suivant: un enfant qui n'a jamais vu marcher ne marchera jamais; mais en même temps, dans son cerveau, et il y avait tout ce qu'il fallaitt pour apprendre à marcher.

Contrairement aux idées de l'enfant-roi, c'est au contraire la mise au pied du mur de la responsabilité: il y a responsabilité de l'adulte , dans son accompagnement de l'enfant; mais l'enfant est capable assez jeune d'actes qui le construisent et l'engagent dans son avenir. Désolée, mais ce n'est pas un discours que l'on entend souvent actuellement, et qui est loin d'une quelconque utopie démagogique.

D'autre part, au passage, c'est même plaisant,: cela va complètement à l'encontre du principe matérialiste et évolutionniste de la fonction créant l'organe. C'est même le contraire: l'absence de mise en oeuvre du processus d'apprentissage, ou le désordre, atrophie la fonction.

Autre exemple: l'apprentissage de la lecture, c'est entre 3 et 5 ans: l'enfant apprendra à lire sans même se souvenir de l'effort fourni. Il ABSORBE. C'est un processus complexe de développement. Lui apprendre plus tard restera toujours possible, mais ce sera bien plus difficile.
Lui apprendre l'ordre à 'âge de l'ex-service miliaire sera bien plus ardu que l'habituer tout petit, surtout dès 18 mois deux ans, quand il rentre dans une période extrêmement sensible à l'ordre dans son environnement proche.

idem sur le plan spirituel.

Il y a donc bien un double mouvement: l'éducateur et le milieu; et puis l'enfant qui pose des actes qui le construisent.
Cela rejoindrait même ce qu'avait révélé le Seigneur à une grande Sainte (je crois que c'est Sainte Thérèse d'Avila, mais à confirmer) qu'une enfant de 4 ans était en enfer pour avoir jeter à l'eau l'un de ses frère et soeur, par jalousie, et s'était noyé. ce témoignage est peut-être à prendre avec circonspection, mais tout de même, il incité à la réflexion.

new Age: n'existait pas encore comme courant du vivant de Montessori. Les courants gnostiques oui, et elle n'en faisait pas partie; mais soyons clairs, ce sont des adeptes du New Age qui ont réinterprétés à leur "sauce" ses écrits. Facile à démontrer. Il suffit de voir comment, par exemple, ils ont purement et simplement enlevé de ses textes la notion de péché originel.
il y a plein d'exemples faciles à démontrer :zut:

l'énergie: le concept montessori n'a rien à voir avec l'énergie du New Age. On nage dans le sophisme.
Ce dont il est question est le fruit simplement d'une observation: l'enfant DOIT à certaines périodes de développement, faire certaines acquisistions. Il a en lui une loi de développement qui est inscrite, qui rend son expression quasiment irrépressible. Si l'on ne répond pas par l'&ducation et l'environnement à ce besoin, ce sera beaucoup plus difficile de e faire plus tard.
Ainsi, il voit sur le trottoir une bordure. Il va spontanément monter dessus et suivre la bordure. Tomber et recommencer. D'où, dans les classes, une ligne dessinée au sol, pour permettre l'exercice psychomoteur dont il a besoin entre trois et six. Et il y mettra spontanément toute son énergie, car la présence de la ligne va susciter le mouvement. Et cette répétition, lorsque l'acquisition sera faite, s'arrêtera spontanément parce qu'il sera à une autre étape de son développement.

mais ce n'est pas parce que l'on utilise le mot énergie qu'il faut reprendre un dictionnaire, regarder tous les sens possibles, et choisir celui qui convient à un préjugé / théorie personnel. Parce que là, c'est un énorme contresens. :sonne:

Il serait tout de même plus honnête intellectuellement que vous lisiez simplement son livre sur la Messe, et ce serait plus clair.
reprenez dans "le potentiel religieux de l'enfant " de Cavalletti l'histoire du petit Massimo: il passe son temps à transvaser une goutte d'eau dans un liquide rouge, exercice de vie pratique appliqué à l'enseignement religieux des tout-petits. Et il ne peut commencer son travail sans l'avoir effectué, jusqu'au jour où il range tout et déclare: "c'est comme nous à la Messe, nous sommes perdu en Jésus".


Quant à la théosophie, elle ne mérite pas un grand "t". à fuir évidemment, comme la pédagogie Steiner de l'anthroposophie et tous les courants ésotérico-pédagogiques.
Nauséabond. :ouf:

Désolée pour la longueur de ce message. :oops:
Bonne recherche.
Sur ce , je retourne à mes casseroles.
à bientôt! :tomates:
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » dim. 26 oct. 2008, 19:45

c'est une affirmation des théosophes, et qui n'engagent qu'eux.
Regardez la bibliographie de Montessori et vous verrez que tous ses ouvrages pédagogiques ont été publiés BIEN avant, avant même 1915 pour certains. Même les traductions les plus tardives en français eistaient avant 1936, et ce sont ces ouvrages qui ont servi à la diffusion de sa méthode.
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par erminig » lun. 27 oct. 2008, 11:11

à propos du fascisme: faux.

Curieux tout de même que TOUTES ses écoles aient été fermées sous Mussolini, à la demande du régime, et qu'elle ait été obligée de s'installer à Barcelone.


C'est comme si vous disiez que l'évangéliste Saint Jean était maçon parce que les loges se réfèrent à son Évangile.

De toute façon, pas la peine de discuter, pour vous la cause est entendue.
Dommage, car il eut été au contraire bien intéressant de discuter sur la genèse de certains documents "Montessoriens" et de l'apport significatif du Père Faure, ou d'autres équipes.

Mais au moins, je constate une chose: vous ne vous donnez même pas la peine de lire les Vita dell'infanzia ou les ouvrages religieux que je vous ai cités. Ni me^me les éléments de sa biographie autres que ceux infirmant la thèse de votre ami.

Je n'ai pas de scanner pour vous envoyer les documents, mais prenez au moins connaissance des deux premiers chapitres de "The Child in the Church" de E.M. Standing; Catechetical Guild, St Paul, Minnesota.1965
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Anne » jeu. 30 oct. 2008, 3:34

Dans l'ensemble, il n'y a rien de négatif dans ces objectifs.

C'est peut-être de l'aveuglement, mais je crois que la plupart d'entre nous ont développé plusieurs de ces "compétences". Ce sont même elles qui nous permettent de nous informer, de juger de la pertinence des arguments qui nous sont présentés, de ce que les religions ont à nous offrir.

À partir de là, nous avons choisi la religion catholique et nous avons chosi d'accueillir Dieu dans nos vies.

Il est cependant certain que si toute référence à la foi (quelle qu'elle soit) est présentée négativement à des enfants, il peut subsister plus tard, à l'âge adulte, une certaine aversion.

Mais, globalement, si la partie "jugement critique" est bien enseignée et bien intégrée par les apprenants, il est possible pour ceux-ci de découvrir le Chemin et d'y adhérer. Il peut même consituer un "rempart" solide contre l'endoctrinement, le sectarisme, etc.

On perd bien un peu de temps que certains ne peuvent se permettre de perdre, mais, idéalement, l'apprentissage de ces processus n'est pas mauvais en soi...
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par zélie » lun. 12 janv. 2009, 10:35

Charles a écrit :" et surtout, il faudrait les habituer à penser et à raisonner par eux-mêmes. Nous réduirions à un strict minimum tout travail de mémoire purement mécanique et consacrerions le temps à développer et cultiver les facultés de nos élèves, leurs sens intérieurs et leurs capacités latentes.
Notre but serait de créer des hommes et des femmes libres, libres intellectuellement, libres moralement, sans aucun préjugé en quoi que ce soit.
Et cela, croyons-nous, pourrait être réalisé en grande partie, sinon en totalité, par l'effet d'une bonne éducation véritablement théosophique." (Blavatsky, 1889)
Ce qui est tout de même frappant, c'est que quand on coupe ce texte, (ou un autre texte de la même mouvance, ou de la même époque), on tombe sur les principes (laïques) de l'éducation nationale du 20 ème siècle.
"Faisons marcher des machines à vide et voyons ce que ça donne comme population coupée des racines, des principes moraux, "historico-religieux" de toute une nation".
Or on sait que sans matière, point de puissance de réflexion.

Ca soulève deux points: comme tout le monde le reconnait ici, on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui à partir du moment où on dénature le contexte et l'esprit de l'auteur.
Cette dénaturation machiavélique a admirablement servi les intérêts de ceux qui ont eu pour unique but la mort de la conscience religieuse de la population, et bien avant 1905.

Encore une fois le mirage de la genèse ressurgit: la vacuité morale est présentée comme l'alpha et l'oméga de la liberté. La même pomme!



Le jugement critique, malgré les apparences, n'est pas ce que l'éducation nationale propose(c'est mon impression dont je fais part ici).
En voici deux exemples ;
-il s'agit de faire prendre un pli "esprit scientifique" aux enfants. A savoir, les découvertes scientifiques ne sont pas présentées aux élèves comme des chemins de réflexions en construction, comme étant susceptibles de changer radicalement, d'évoluer, mais comme des articles de vérité indéboulonnables; je parle des découvertes scientifiques qui comme par hasard contrarient l'idée de Dieu: évolution par exemple. Mais on les amène à cette conclusion par une recherche documentaire et une réflexion dûment guidée. Ca me fait plus penser à de l'endoctrinement qu'à la construction de la pensée.
-La religion n'est pas présentée comme une part de liberté collective et individuelle, mais comme un courant sectaire correspondant aux besoins des hommes de l'époque de la naissance de ces religions; par exemple; le christianisme s'est développé parce qu'il représentait un échappatoire aux esclaves, serfs, pauvres, prisonniers, etc... privés de liberté ou d'avenir! Et que donc il n'a plus lieu d'être aujourd'hui, puisqu'il ne correspond plus aux besoins des hommes de notre époque, et que d'ailleurs s'il devait naître aujourd'hui, il n'aurait aucune chance d'expansion! (cours de mon prof d'histoire, historien bien sûr)
Le jugement critique, dans tout ça, je le vois plutôt réduit à une critique orientée et réductrice, avec sa part de mauvaise foi, plutôt que comme une pensée structurée, libre, et claire.
Vous allez me répondre, Anne, que si je peux parler de cela en ces termes c'est parce que j'ai bénéficié de cette éducation que je critique autant. Oui, en partie, c'est vrai. Mais c'est aussi parce que j'ai trouvé ailleurs de quoi la critiquer, j'ai trouvé ailleurs "la matière" qu'elle prenait soin d'occulter, et que jusque à ce que je sois croyante, j'étais une convaincue de ce que l'on m'a enseigné, et je le répandais à mon tour comme un parfum sublime. J'ai bien pris des vessies pour des lanternes, et la rage m'en reste encore aujourd'hui.
Et cette "matière", l'enseignement du Christ et la façon de voir le monde de Christ, je ne l'ai trouvé que contre vent et marées, après un opiniâtre travail de résistance, où tout a été fait pour me persuader que ça n'en valait pas la peine. Mais pourtant c'est dans ce cadre seul que je peux regarder les propositions des états avec du recul.

Sans partager l'absolutisme de Charles, je suis d'accord avec lui sur un point: il y a une volonté profonde, organisée, puissante, de longue date, pour sabrer la vraie liberté de l'enfant, et il n'y a que dans le recours à Dieu que nous pouvons contrer cela. Parce ce que ce qui se joue c'est la mort de l'idée de Dieu dans chaque conscience, de chaque être humain.

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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par Anne » mar. 13 janv. 2009, 3:43

zélie a écrit : Vous allez me répondre, Anne, que si je peux parler de cela en ces termes c'est parce que j'ai bénéficié de cette éducation que je critique autant. Oui, en partie, c'est vrai. Mais c'est aussi parce que j'ai trouvé ailleurs de quoi la critiquer, j'ai trouvé ailleurs "la matière" qu'elle prenait soin d'occulter, et que jusque à ce que je sois croyante, j'étais une convaincue de ce que l'on m'a enseigné, et je le répandais à mon tour comme un parfum sublime.
Moi? Nooooooooooooooon! :incertain:
Je suis d'accord avec ce que vous avancez... Les expériences de chacun peuvent varier. Mais le fait de recevoir un enseignement catholique à l'école n'est pas garant non plus de grande efficacité: nous en avons eu la preuve ici au Québec!

En passant, mon propos portait sur le nouveau programme d'Éthique et de Culture religieuse du Québec (au primaire), si ma mémoire est bonne.

Je suis assez ambivalente face à ce programme et mon opinion n'est pas encore fixée...
D'un côté, il expose les enfants à des idéologies auxquelles je n'adhère pas et qui risquent de devenir pour eux un "melting pot" de religions qui se vaudront toutes...
De l'autre, il expose les enfants des autres religions à la foi catholique, ce qui ne peut être mauvais.
Le problème c'est que, connaissant le peu de respect que semblent éprouver la plupart des Québécois envers leur religion "de souche", l'enseignement risque d'être biaisé.

Au mieux (ou au pire, c'est selon) tout le monde sera dans la confusion plus ou moins totale! :s
(Quoiqu'il ne semble y avoir que les chrétiens qui ne fassent pas la "promotion" de leur foi auprès de leurs enfants à hauteur de ce que font les tenants des autres religions. Cependant, j'ai une grande foi dans notre mode de vie occidental décadent: il devrait venir à bout d'eux aussi en quelques décennies, si nous pouvons tenir le coup!).
Image
J'ai bien pris des vessies pour des lanternes, et la rage m'en reste encore aujourd'hui.
Et cette "matière", l'enseignement du Christ et la façon de voir le monde de Christ, je ne l'ai trouvé que contre vent et marées, après un opiniâtre travail de résistance, où tout a été fait pour me persuader que ça n'en valait pas la peine. Mais pourtant c'est dans ce cadre seul que je peux regarder les propositions des états avec du recul.
C'est tout à votre honneur! Vos convictions sont sans doute plus fortes et mieux ancrées que celles d'autres personnes qui ont eu accès à ces connaissances sans fournir d'efforts...

P.S. Vous démontrez bien ici que votre éducation a eu du bon! ;)
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

zélie
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Re: Principes catholiques d'éducation et de pédagogie

Message non lu par zélie » mar. 13 janv. 2009, 20:59


P.S. Vous démontrez bien ici que votre éducation a eu du bon! ;)
Oui, elle a eu du bon. Mais pas pour les bonnes raisons, et c'est ce biais que je critique.

Et ce pour deux raisons principales:

:arrow: et surtout, il faudrait les habituer à penser et à raisonner par eux-mêmes. Nous réduirions à un strict minimum tout travail de mémoire purement mécanique et consacrerions le temps à développer et cultiver les facultés de nos élèves, leurs sens intérieurs et leurs capacités latentes.
Notre but serait de créer des hommes et des femmes libres, libres intellectuellement, libres moralement, sans aucun préjugé en quoi que ce soit.

Ce propos est directement inspiré des positions de Freinet and Co, qui au lendemain de la première guerre mondiale, (qui avait été un bain de sang d'endoctrinés de vingt ans), a voulu traduire dans sa pratique pédagogique le "plus jamais ça" ressenti à l'époque, en se partageant entre une position communiste, utopique et anti-cléricale. C'était en vogue dans les années vingt en France.
Freinet est les autres de sa mouvance voulaient des enfants laïcicés, bons ouvriers, mais pensants, sans forcément y voir le machiavélisme que d'autres ont élaborés dessus ensuite; il ne s'agissait à l'époque que de sauver des vies et d'éviter une future hécatombe de jeunes mal informés. Il y avait donc une part humanitaire dans son projet; on peut le critiquer autant qu'on le voudra, mais il a laissé une place au jugement et à la liberté de chacun.

En outre, l'assujettissement de l'être humain à son insu, en détruisant ses valeurs judéo-chrétiennes, ou traditionnelles, pour les remplacer par des valeurs moutonnières et endoctrinées à des fins esclavagistes sans pour autant les nommer suppose un magnifique pas-de-deux; celui d'obtenir l'adhésion du sujet à son esclavage, mais sans lui en faire comprendre tous les tenants et tous les aboutissants. Il faut pour cela le maintenir dans une illusion totale, celle du bonheur (vive l'hédonisme, le matérialisme, la pornographie et les subprimes!), celle de la maîtrise de sa vie personnelle, familiale, et professionnelle, mais en le formatant dès la prime enfance à penser comme on veut qu'il pense: c'est Orwellien (ou maçonnique?).
Donc la limite du système c'est qu'on est obligé de lui apprendre à penser, mais en le lui apprenant de façon assez biaisée pour qu'il rejette de lui-même toute idée gênant le système de bonheur déconnecté de la pensée et de la liberté réelles.

J'ai donc appris à penser. Forcée et contrainte, alors que me taper le max de bonhommes aurait suffi à mon bonheur animal.
Et c'est là que Dieu m'a soufflé au visage un "ça suffit"... renversant.
Et dès que je suis entrée dans la foi, j'ai eu la surprise de ma vie: avoir la foi ne faisait pas du croyant un super-citoyen respecté et respectable parce qu'honnête et vertueux, mais en faisait un paria. Le monde avait énormément changé entre le Hugo de mon adolescence et le réveil de ma maturité. Je suis entrée sans le savoir en résistance dès que la foi m'a touchée, et ce rejet communautaire m'a tellement interrogée que c'est de là que j'en ai découvert combien l'idée de Dieu et de la religion non complice du mode de vie actuel dérangeaient et pouvait représenter un contre-pouvoir politique, une gêne majeure à l'éxécution machiavélique de l'asservissement de l'homme par la cupidité et l'hédonisme.

Alors voilà, je crois en Dieu, et j'ai même pas eu le temps de me taper tous les bonhommes, et en plus, je ne le regrette même pas!!! ;)

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