Mai 68

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Virgile
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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par Virgile » mar. 14 févr. 2012, 3:53

Fée Violine a écrit :C'est que, Virgile, ce n'est pas facile de comprendre de quoi vous parlez au juste. Vos propos volent si haut que ça me passe au-dessus de la tête, je dois dire. (pardon, ce n'est pas à moi que vous parliez)
Bonjour,

alors en super-compact et en super-résumé : croire que c'était pas bien du tout avant 68 et que c'est tellement mieux après 68 relève du même genre de stupidité que de croire que c'était pas bien avant Vatican II et que c'est tellement mieux après Vatican II. Il n'en est rien. Et comme il n'en est rien, user de se prétexte pour expliquer un mouvement social et culturel de l'ampleur de mai 68 ne conduit à rien.

Pour en revenir à Vatican II, nous disposons d'une herméneutique - celle que promeut le Pape Benoît XVI, qui nous permet de sauver à la fois le passé et le présent d'une rupture prétenduement fondatrice et de maintenir la réalité d'une véritable continuité.

Dans le cas de mai 68, nous ne pouvons avoir recours à aucune "herméneutique", parce qu'aucune continuité n'est pertinente ou possible - et parce que rien ne vient nous sauver de cette rupture prétenduement fondatrice: ni le politique, ni le culturel, ni le social. Or cette rupture est précisément celle dont s'est servi le nihilisme libéral pour affermir son emprise sur la société française (et sur les sociétés européennes).

Confrontés aux dévastations opérées par le nihilisme libéral, et tâchant de lutter contre elles, certains retournent à l'illusion qu'une résistance est possible : il suffirait de revenir à un Marx sans Lénine, à la méthode marxiste de Lukacks sans la Hongrie et l'Allemagne de l'Est, au prophète Debord sans l'impuissance de Debord. Tout cela est totalement naïf et révèle l'impuissance typique de tous les "gauchismes".

Illusoire, essentiellement parce que lutter contre les dévastations du nihilisme libéral suppose d'abord de s'affranchir de ce qui lui a permis de s'implanter dans les coeurs et les esprits : s'affranchir des modes de pensée "gauchistes", de l'"esprit de mai 68". S'en détourner pour faire autrement et vraiment la révolution: sans recours à l'idéologie, de façon pacifique, progressive, respectueuse des coeurs et des esprits - et restaurer dans l'ordre social, dans l'ordre politique, dans l'ordre culturel, de véritables continuités personnelles et communautaires.

J'ai appelé cela une conversion intellectuelle. Elle vaut autant pour ceux qui n'ont pas la foi catholique que pour les catholiques eux-mêmes. Pour ces derniers, on peut aussi appeler cela revenir à l'Evangile et à l'enseignement de l'Eglise. On peut appeler cela revenir à la Tradition, pourquoi pas.

S'il faut s'indigner, aujourd'hui, autant que ce ne soit pas une facilité de plus qui ne ménerait strictement à rien.

Amicalement.
Virgile.

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Re: Manifeste des chrétiens indignés

Message non lu par spk » mar. 14 févr. 2012, 11:12

:clap:
Je ne pense pas que vous cherchez le compliment, mais je me permets de dire que j'apprécie vraiment beaucoup cette contribution.
Vous vous tenez au-dessus des idéologies, c'est la bonne attitude, exemplaire. Je dis "exemplaire" parce qu'il ne suffit pas de le dire, il faut le faire, et c'est ce que vous faites.
Vous dénoncez la collusion entre ce que vous appelez à juste titre le nihilisme libéral et un certain libertarisme, rapporté par commodité à mai 68. C'est une clef pour comprendre la politique d'aujourd'hui.
Je vous remercie aussi de considérer qu'on peut ne pas être catholique et se retrouver avec vous sur ces points. La conversion intellectuelle que vous préconisez n'est peut-être pas très claire, si on cherche à lui donner un contenu. Au moins commence-t-elle par le souci de vérité et de justice.

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Re: mai 68

Message non lu par Nanimo » mer. 20 mars 2013, 1:26

Je fais remonter ce fil ancien, dont je recommande la lecture. Pour ou contre, les arguments sont fouillés.

Ce qui a suivi mai 68 a parfois été bon, parfois mauvais (et on peut dénoncer à juste titre l'irresponsabilité que nous avons refilée à la génération suivante).

Mais dans un cas comme dans l'autre, rien d'étonnant. Le mouvement ne visait qu'à la rupture, à faire table rase du passé. Donc, ce qui pouvait arriver ensuite, le savait-on réellement? Là, nous étions dans les possibles et c'était l'idée.

Pourquoi la nécessité d'une rupture? La génération d'après-guerre héritait d'un fardeau particulièrement lourd, la génération précédente ayant été particulièrement éprouvée. Est-il nécessaire de rappeler les deux guerres mondiales et ses millions de morts; la Grande crise de 1929 qui a fragilisé plus encore des familles dont les rangs s'étaient déjà éclaircis dans les tranchées; l'horreur de l'Holocauste (l'impensable); sans oublier la pandémie de grippe espagnole qui a suivi la Grande guerre et qui en a décimé à elle seule tout autant que la guerre. Et n'oublions pas toutes les divisions liées à une guerre d'occupation, entre collaboration et résistance; entre regards côté communiste ou côté américain; et les privations.

On a parlé de génération sacrifiée. A juste titre.

Je constate le nombre impressionnant de patronymes juifs parmi les soixante-huitards dont on parle encore aujourd'hui : BHL, Kouchner – le fondateur de Médecins sans frontières –, Cohn-Bendit, Finkielkraut, Glucksman, etc. Cela ne peut être un hasard.

Rétrospectivement, je pense qu'on n'avait pas le choix; mai 68 a ouvert des possibilités, bonnes ou mauvaises, mais on voulait être libres; c'était d'abord un sursaut de vie nécessaire.

(Cela ne nous empêche pas de saluer la génération précédente avec tout le respect qu'on lui doit.)
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Johnny
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Re: mai 68

Message non lu par Johnny » mer. 03 avr. 2013, 17:43

Nanimo a écrit :
Rétrospectivement, je pense qu'on n'avait pas le choix; mai 68 a ouvert des possibilités, bonnes ou mauvaises, mais on voulait être libres; c'était d'abord un sursaut de vie nécessaire.
Avec le recul, Mai 68 est le début d'un hold-up de cette génération sur les générations passées et futures :
- quand elle avait 20 ans : les problèmes de la société mis en avant étaient ceux des jeunes, et ils ne payaient pas grand chose à leurs "vieux" qui étaient pauvres
- quand ils ont eu 40 ans, ils ont profité des "années fric", et se sont constitué un beau patrimoine immobilier...
- maintenant, la société ne se préoccupe plus que des séniors, qui vivent mieux que les actifs, et elle laisse aux jeunes le soin de de payer leurs charges de retraites, les dettes de l'Etat, et des loyers exorbitants car ils ont organisé la pénurie de logement pour faire monter les prix.

Cette génération égoïste a mangé le capital, et ruiné sa jeunesse en ne leur laissant que des dettes, une éducation au rabais, et un appareil productif exsangue.

Ce n'était pas en 68 que les jeunes auraient du se révolter, c'est maintenant ! D'ailleurs ils le font en votant avec leurs pieds quand ils le peuvent. Bientôt, ils voteront l'euthanasie systématique à 70 ans, même pour les biens portants... :bomb:
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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Re: Mai 68

Message non lu par Fée Violine » mar. 13 août 2013, 23:27

Extraits d'un éditorial de Gérard Leclerc, intitulé "L'enjeu de la culture profonde" (dans France Catholique du 10 mai 2013):

"Ce qui confère au mouvement, désigné communément à l'enseigne de la Manif pour tous, dépasse de beaucoup l'enjeu politique immédiat, tant il révèle les soubassements philosophiques et éthiques d'une société. C'est en ce sens que l'analogie avec 1968 est pertinente.
(...) Les situationnistes, qui ont été les plus proches de la signification originale de l'ébranlement, ont tout de suite compris que leur voeu utopique allait être trahi et que le libéralisme consumériste s'épanouirait sur les débris du rêve anarchiste, tout en lui dérobant ses aspects les plus hédonistes, avec d'autant plus de facilité qu'Adam Smith et le marquis de Sade font bon ménage pour exploiter le dispositif des machines désirantes, aux fins des manipulations les plus grossières et les plus lucratives.
C'est pourquoi il faut faire attention dans les rapprochements opérés. Le mouvement de jeunesse actuel s'oppose moins à l'esprit de Mai 68 qu'à son exploitation-trahison. Par contre il le redécouvre, dans le sens où, il y a un demi-siècle, on s'interrogeait sur un profond malaise de civilisation et où l'on envisageait une autre option fondamentale. Maurice Clavel aurait donc désigné dans la génération des veilleurs la véritable héritière de ceux qui tentaient de comprendre le monde afin de le changer.
(...)nous vivons un moment passionnant, celui où une civilisation s'interroge sur son orbite. Comparaison n'est pas raison. Mais il est arrivé qu'au paganisme succède un certain christianisme, à la suite d'un de ces miracles dont l'histoire demeure abasourdie."

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Re: mai 68

Message non lu par françois67 » mer. 14 août 2013, 18:50

salésienne05 a écrit :@ Virgile : Mille excuses si je vous ai mal compris. Vous dites seulement que "notre société et notre culture ont pris une sacrée grippe", ce qui me semblait signifier que pour vous, c'était mieux avant (la grippe n'est pas un étant dans lequel on se sent bien généralement).

[...]
Fraternellement.

Cécile
Bonjour Cécile,
Regardez, faisons une comparaison avec 1789: oui, il y avait des injustices, des blocages, une aristocrasse et de la bourgeoisie mercantile, il y avait déjà de la philosophie matérialiste en vogue, mais au final, les évènements arrivés par la suite ont eu beau apporter toutes les avancées (parfois à mettre entre guillemets), au final disais-je, je vais citer de façon peut-être un peu modifiée Talleyrand, qui était ce qu'il était, mais qui finalement a su porter un regard en arrière intéressant: "Qui n'a pas connu l'Ancien Régime, ne sait pas ce qu'est la douceur de vivre."
Il y avait des dérives que vous décrivez, mais fallait-il "tout foutre en l'air" du coup? On était peut-être un peu enfermé dans des carcans sociaux, mais aujourd'hui malgré la "liberté chérie" partout proclamée, on est encore plus enfermé, on est enfermé dans le néant, dans le noir, l'obscurité: on peut organiser des baises un peu partout, on peut avoir Lady Gaga s'exhibant nue et proférant des blasphèmes, fumer des joints et être cool avec notre rap, on peut parler d'amour et de solidarité creusement, mais où est passée la joie naïve, la proximité de coeur de tous les gens, l'honneur, la petite vie pépère? En 1968, on avait un président monument rayonnant d'aura et fier comme le marbre éternel de Rome, qui incarnait et engendrait la noblesse et la continuité de l'Autorité et de la Patrie. Aujourd'hui, on un Normal Ier, un apprenti pompier qui essaye d'accourir partout alors que tout fout le camp, duquel on ricane dès qu'on prononce son nom. On divorce et se remarie quatre fois, et est-on plus heureux qu'en supportant les hauts et les bas d'une relation toute un vie? On a des petits espoirs, et plus l'Espérance. On a eu la vie jouissive, et perdu la vie paisible. On a tout aujourd'hui, et finalement plus rien, on avait peu, mais au final, rien ne nous empêchait de vivre honnêtement une petite vie heureuse.
Vous me direz qu'il y avait des pauvres etc.: mais les ascenceurs sociaux étaient bien en marche, avec de la volonté, du courage et des qualités on pouvait se hisser en un rien de temps: on devenait des self made men et non pas des assistés. Et avec le plein emploi, on pouvait être fier de tout ce qu'on avait, car cela était le pur fruit de son sang et de sa sueur, de la grâce de Dieu, on était tranquilles et sûrs de pouvoir vivre honnêtement, même humblement, et non pas à la remorque de tout le monde.
On pouvait cracher sur les "vêtements bourgeois", trop chics, élégants et trop chers: aujourd'hui, on débourse toujours autant (si ce n'est plus) pour des frippes moches mais branchées "anticonformistes" et "rebelles".
Aujourd'hui on crache sur la "norme sociale" et la morale, mais finalement pour ne pas se figer dans les carcans de "l'anticonformisme" à la Yves Saint-Laurent, du gauchisme libertaire de son fameux "mari", de la contre-culture à la Lady Gaga et de l'hédonisme nihilisto-"humaniste" séculier à la Onfray, eh bien il nous arrive dans les milieux "djeunes" et branchés la même chose que ce qui serait arrivé si on avait été du mauvais côté de la barrière avant, dans la vilaine société figée et bourgeoise.
Je n'ai jamais connu cette époque, et je l'idéalise peut-être, mais que je rêve d'un monde où l'on ne devait pas fermer sa porte d'entrée à clé, où l'on pouvait vivre fiers de soi et de son travail, bref, d'une société dans laquelle on se saluait dans la rue en soulevant son chapeau.
Suis-je totalement dingue? En tout cas, une chose est sûre: je ne suis pas moins révolutionnaire que ceux qui ont détruit cette société, et pas plus réac qu'eux n'étaient avant-gardistes.
Après tout, avancer, c'est reculer en avant, et reculer, c'est avancer en arrière. A chacun ses lubies.
Signé: un doux rêveur à ses heures perdues.
Avertissement: j'ai sur ce forum peut-être exprimé des avis contraires à la position de l'Église, et /ou de sa sainte Tradition, et/ou à l'avis qui se doit d'être celui d'un vrai chrétien catholique: ne me prenez donc en RÉFÉRENCE POUR RIEN. Ne soyez pas victimes de scandale. Que mon exemple soit rejeté et en aucun cas suivi. Si vous trouvez un endroit où une de mes interventions serait au moins douteuse, si ce n'est pire, faites-en moi part, notamment par mp. Je m'excuse profondément.

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Re: Mai 68

Message non lu par Fée Violine » sam. 15 févr. 2014, 15:08

Je retrouve avec plaisir ces notes prises dans un livre qui recensait les slogans écrits sur les murs de Paris en mai 68. Si ça peut donner une idée de l'esprit de l'époque, aux personnes qui n'y étaient pas (bien sûr, c'est ma sélection personnelle, donc subjective et incomplète. J'ajoute que le trop fameux" il est interdit d'interdire" n'était qu'un slogan parmi des milliers d'autres) :

- Ici, on spontane.
- Mur baignant infiniment dans sa propre gloire.
- Dieu, je vous soupçonne d’être un intellectuel de gauche.
- Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs.
- La liberté c’est le droit au silence.
- Ne vous emmerdez plus. Emmerdez les autres !
- Savez-vous qu’il existait encore des chrétiens ?
- Exagérer, c’est commencer d’inventer.
- J’aime pas écrire sur les murs.
- Participons au balayage. Il n’y a pas de bonnes ici.
- Je décrète l’état de bonheur permanent.
- J’ai quelque chose à dire mais je ne sais pas quoi.
- O gentils messieurs de la politique vous abritez derrière vos regards vitreux un monde en voie de destruction. Criez, criez, on ne saura jamais assez que vous avez été castrés.
- Un homme n’est pas stupide ou intelligent : il est libre ou il n’est pas.
- Il n’y aura plus désormais que deux catégories d’hommes : les veaux et les révolutionnaires. En cas de mariage, ça fera des reveaulutionnaires.
- Je suis venu. J’ai vu. J’ai cru.
- Nul n’arrive à comprendre s’il ne respecte, conservant lui-même sa propre nature, la libre nature d’autrui.
- Assez d’actes, des mots.
- Je n’ai rien à dire.
- Vous finirez tous par crever de confort.
- L’action ne doit pas être une réaction mais une création.
- Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent. Charles Maurras.
- Ni robot, ni esclave.
- Ouvrez les fenêtres de votre cœur.
- Je suis marxiste tendance Groucho.
- Ce n’est pas l’homme, c’est le monde qui est devenu anormal. Antonin Artaud.
- Soyez réalistes, demandez l’impossible.
- Oubliez tout ce que vous avez appris. Commencez par rêver.
- Le pouvoir sur ta vie, tu le tiens de toi-même.
- À bas le réalisme socialiste. Vive le surréalisme.
- Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes.
- La Révolte et la Révolte seule est créatrice de la lumière, et cette lumière ne peut emprunter que trois voies : la poésie, la liberté et l’amour. André Breton.
- L’imagination prend le pouvoir.
- La lucidité est la blessure la plus proche du soleil. Ne vous endormez pas à l’ombre des comités.
- Parlez à vos voisins.
- La vie c’est une antilope mauve sur un champ de thons. Tzara.
- Dans les chemins que nul n’avait foulés, risque tes pas !
Dans les pensées que nul n’avait pensées, risque ta tête !
- D’abord contestez-vous vous-même.
- L’orthografe est une mandarine.
- Quand les gens s’aperçoivent qu’ils s’ennuient ils cessent de s’ennuyer.
- Vive les enragés qui bâtissent des aventures.

Extrait de « Les murs ont la parole. Journal mural mai 68 » (Sorbonne, Odéon, Nanterre etc), éditions Tchou, achevé d’imprimer 20 juin 1968.

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Re: mai 68

Message non lu par Johnny » jeu. 20 févr. 2014, 10:24

françois67 a écrit : Suis-je totalement dingue? En tout cas, une chose est sûre: je ne suis pas moins révolutionnaire que ceux qui ont détruit cette société, et pas plus réac qu'eux n'étaient avant-gardistes.
Après tout, avancer, c'est reculer en avant, et reculer, c'est avancer en arrière. A chacun ses lubies.
Signé: un doux rêveur à ses heures perdues.
Les 68ards sont restés adolescents, et le comportement "matrimonial" de Normal 1er en est la caricature.

Le passage à l'âge adulte va être très douloureux, car il ne viendra que d'un choc exogène...que personne n'anticipe.
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

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