Différence entre paire et couple
Publié : jeu. 17 mai 2012, 15:53
Bonjour,
Au risque de dévier légèrement du débats mais en voulant rebondir sur les mots "couple" et "paire" je pense qu'il est nécessaire, surtout aujourd'hui où le sens des mots est de plus en plus dévié afin de légitimer les moindres abus et déviances, d'utiliser les termes exacts quand nous nous exprimons. Un couple exprime l'union de 2 personnes complémentaires au sens biologique et non identiques. Le mot paire convient mieux à 2 "objets" identiques mais n'est peut être pas le plus adapté à des êtres humains, il faudrait en trouver un autre mais certainement pas "couple". En anglais "a couple of" signifie "deux" mais ce n'est pas le cas en français, attention à l'influence anglo-saxone !
De même pour le mot "mariage". Que la société autorise l'union de 2 hommes ou 2 femmes ok, mais qu'on n'utilise pas le mot "mariage" qui ne s'applique qu'à l'union d'un homme et d'une femme.
Je voudrais ainsi citer ce passage du livre de Mgr Michel Schooyans "Le terrorisme à visage humain" :
"Un des aspects de cette crise et non le moindre, concerne le langage. En partie sous l'influence de la pensée anglo-saxone, nous sommes entrés dans une ère où la signification des mots varie au gré des définitions que certains leur donnent. Une nouvelle tour de Babel est en train de s'élever. Des mots simples, renvoyant à des réalités premières, sont désormais investis de significations inattendues et fluctuantes. Tel est le cas de mots comme vie, mort, famille, avortement, genre, santé, - pour ne citer que ces exemples.
On assiste ainsi à une déconstruction du langage : le sens des mots n'est jamais assuré ; il fait l'objet de discussions, de transactions, voire de marchandages. On procède comme dans les rapports commerciaux : le sens des mots est négocié. Ce sens dépend de la signification qu'un groupe, ou même qu'un individu, veut leur attribuer. Alors qu'on emploie les mêmes termes, on n'est jamais sûr de parler de la même chose.
Évidemment cette déconstruction du langage entraîne des conséquences multiples. Elle entraîne en particulier une déconstruction du droit. La notion même de droits de l'homme est fragilisée. De plus en plus, ces droits font, eux aussi, l'objet de négociations, de marchandages. On négocie le droit à la vie, le droit à la mort, le droit à la santé. On n'a plus de repère pour savoir ce qu'est la justice, puisque ce qui était reconnu injuste hier peut être déclaré juste aujourd'hui, et inversement.
Les retentissements de cette déconstruction du langage et du droit sont considérables dans toutes les questions de bioéthique. (...) Dans la quatrième partie [de cet ouvrage], nous analyserons la façon dont ce langage opère : il est instrument efficace de déprogrammation-reprogrammation au service d'une nouvelle révolution culturelle. Celle-ci est sous-tendue par une idéologie nihiliste radicale et se donne pour but la réalisation d'une utopie impitoyable."
Au risque de dévier légèrement du débats mais en voulant rebondir sur les mots "couple" et "paire" je pense qu'il est nécessaire, surtout aujourd'hui où le sens des mots est de plus en plus dévié afin de légitimer les moindres abus et déviances, d'utiliser les termes exacts quand nous nous exprimons. Un couple exprime l'union de 2 personnes complémentaires au sens biologique et non identiques. Le mot paire convient mieux à 2 "objets" identiques mais n'est peut être pas le plus adapté à des êtres humains, il faudrait en trouver un autre mais certainement pas "couple". En anglais "a couple of" signifie "deux" mais ce n'est pas le cas en français, attention à l'influence anglo-saxone !
De même pour le mot "mariage". Que la société autorise l'union de 2 hommes ou 2 femmes ok, mais qu'on n'utilise pas le mot "mariage" qui ne s'applique qu'à l'union d'un homme et d'une femme.
Je voudrais ainsi citer ce passage du livre de Mgr Michel Schooyans "Le terrorisme à visage humain" :
"Un des aspects de cette crise et non le moindre, concerne le langage. En partie sous l'influence de la pensée anglo-saxone, nous sommes entrés dans une ère où la signification des mots varie au gré des définitions que certains leur donnent. Une nouvelle tour de Babel est en train de s'élever. Des mots simples, renvoyant à des réalités premières, sont désormais investis de significations inattendues et fluctuantes. Tel est le cas de mots comme vie, mort, famille, avortement, genre, santé, - pour ne citer que ces exemples.
On assiste ainsi à une déconstruction du langage : le sens des mots n'est jamais assuré ; il fait l'objet de discussions, de transactions, voire de marchandages. On procède comme dans les rapports commerciaux : le sens des mots est négocié. Ce sens dépend de la signification qu'un groupe, ou même qu'un individu, veut leur attribuer. Alors qu'on emploie les mêmes termes, on n'est jamais sûr de parler de la même chose.
Évidemment cette déconstruction du langage entraîne des conséquences multiples. Elle entraîne en particulier une déconstruction du droit. La notion même de droits de l'homme est fragilisée. De plus en plus, ces droits font, eux aussi, l'objet de négociations, de marchandages. On négocie le droit à la vie, le droit à la mort, le droit à la santé. On n'a plus de repère pour savoir ce qu'est la justice, puisque ce qui était reconnu injuste hier peut être déclaré juste aujourd'hui, et inversement.
Les retentissements de cette déconstruction du langage et du droit sont considérables dans toutes les questions de bioéthique. (...) Dans la quatrième partie [de cet ouvrage], nous analyserons la façon dont ce langage opère : il est instrument efficace de déprogrammation-reprogrammation au service d'une nouvelle révolution culturelle. Celle-ci est sous-tendue par une idéologie nihiliste radicale et se donne pour but la réalisation d'une utopie impitoyable."