Oui, voilà, je trouve que vous touchez là un point sensible: les français se sont débarrassés des curés et de leurs emprises insupportables (ou vécues comme telles), ont évacué le religieux pour le voir revenir en force au moment où ils se sont crus libres de toute entrave morale.Nanimo :
Les Français sont avant tout un peuple qui a massivement abandonné la religion, qui ne croit plus en Dieu … et de constater qu'ils ont mis les cathos hors de vue avec un succès fracassant, pour voir des musulmans revendiquer sans cesse, cela est accueilli avec incompréhension, certes, mais aussi une profonde lassitude.
A part qu'ils ont évacué de la sphère publique un judaïsme/christianisme sage et strict pour voir l'espace moral laissé ainsi vide envahi par un islamisme machiste, patriarcal, primitif et complètement fou chez certains.
Alors oui, ça a un coté désespérant.
D'autant que toutes les lois votées depuis 250 ans (lois d'égalité, etc.) vont toutes dans le sens d'une ouverture naïve aux autres peuples, et qui souffrent d'un manque de cadre, de limites, qui auraient été judicieuses pour protéger la France. Qui laisse l'impression, vu de l'extérieur, que les Français sont mous, ou peu respectueux d'eux-mêmes?
L'islamisme est génétiquement conquérant, le judaïsme/christianisme est génétiquement une relation intime et exigeante à la sainteté la plus pure. Et on pourrait passer chaque trait de chacuns dans la même opposition si on reste à l'extérieur de la réalité des personnes.
Je suis sûre que cette impossibilité de fusion apparente est tellement bien prise en compte par les politiques, qu'il a fallu, et il faut encore, imposer la vision "républicaine" des musulmans dans l'espace public pour ne pas sombrer dans la guerre civile. Comme François Hollande, qui lors de l'assassinat du Père Hamel, s'est cru obligé de glisser un mot de conseil d'apaisement dans l'oreille du maire de de Saint Etienne du Rouvray, ou Manuel Valls qui a déclaré "ils veulent une guerre des religions". Comme si les politiques ne redoutaient pas que de simples rixes entre communautés, mais directement l'embrasement de tout un pays. Comme si c'était obsessionnel chez eux, comme s'il n'y avait pas d'autres solutions.