Sécurité dans les collèges et les lycées

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BJLP
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Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par BJLP » lun. 18 mai 2009, 14:26

Sécurité dans les collèges et les lycées

Une fois de plus un jeune mineur poignarde une de ses professeur.

Qui est responsable?

Les parents.
La société.

Il n'y a plus de morale à l'école.
On laisse faire
On s'agite pour soit disant faire.
On réprimande au lieu d'éduquer.
On regarde et on laisse regarder n'importe quoi aux jeunes et surtout trés jeunes enfants ( (porno, fils de Bagarres perpétuelles, de vulgarité, de catch américain, on autorise les prochains la prochaine rencontre de ce genre de spectacle en septembre à Bercy au enfants de quatre ans.
( info reçu directement des organisateur de ce genre de spectacle).
On informe sur la moralité de spectacle télévisuelle mais personne n'en tient vraiment compte car il ne faut pas dans notre société contrarier les enfants et responsabiliser de trop les parents.

Le slogan ""les enfants s'éduquent tout seuls"" est un faux slogan, il est dangereux pour nos enfants mais aussi pour notre société dans l'avenir.
Il est bon pour les enfants et les jeunes mineurs d'avoir un [cadre] de vie ou ils apprennent les limites entre le réel et l'imaginaire ce qui est permis et ce qui est interdit.
Il nous faut réapprendre à nos enfants la signification du mot respect entre adultes et enfants dans les deux sens .

Avoir une bonne éducation n'est pas le signe qui distingue les riches et les pauvres mais le signe que nous sommes des hommes et des femmes et des enfants que l'on appelle de êtres humains.

Si on veut être respecté il nous faut respecter nos semblables.
Si nous voulons être respecté des jeunes il nous faut les respecter.
Si on veut être respecté il faut déjà se respecter soi soit même.

Tout est dans le respect de la dignité d'hommes , de femmes, d'enfants qui seront futur hommes et futures femmes.

zélie
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Re: Sécurité dans les colèges et les lycées

Message non lu par zélie » lun. 18 mai 2009, 18:21

Mais ce jeune qui a poignardé, il sait peut être tout à fait les distinctions que vous soulevez, -et qui sont nécessaires à une certaine harmonie des rapports humains-.
Comment savoir si au contraire, il n'a pas voulu poser un acte en rupture, un acte de rébellion, qui dise que le respect qu'on exige de lui il ne le donnera pas bien qu'il sache ce qu'il en est, parce qu'à lui, la société ne le lui donne pas ce respect?

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Re: Sécurité dans les colèges et les lycées

Message non lu par camino » lun. 18 mai 2009, 18:27

Bonjour à tous,

Il "parait" qu'il n'y a pas plus de jeunes "assassins" qu'il y a 50 ou 100 ans... Mais la télé en fait si bien la promotion aujourd'hui.

La troublante question : pourquoi était-ce si prévisible ?
Pourquoi, 10 ou 20 ans après que ce type de faits fassent réagir les états-unis, il apparaît ici.
Pourquoi fait-on tant de campagnes de prévention auprès d'un public conquis à ces idées sans jamais atteindre ceux qu'elles visent ?
Qui donne l'exemple ?

Et une autre question, devant tant de réponses absentes : que s'est-il passé, mon Dieu, pour que nous en soyons à avoir peur de nos enfants. Pour qu'une bande de gamins de 13 ans dans un métro nous terrorise ou nous ridiculise, pour qu'on assassine un professeur, pour qu'on ne soient plus en mesure que de pondre lois sur loi pour réinventer, à l'infini, des barrières légales à des actes devant lesquels nous ne faisons plus que détourner le regard ?

BJLP
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Re: Sécurité dans les colèges et les lycées

Message non lu par BJLP » mar. 19 mai 2009, 0:22

Dire que la démission des parents est responsable de cette situation est une réponse simpliste.
Car on voit des enfants de milieux " biens éduqués" agir avec une désinvolture totale face aux adultes et face à la société.
Les jeunes enfants , car ce sont encore des enfant à 13 ans en savent plus que nous parents à leur age.
Pour ma part je peux dire mes petits enfants qui on entre 1 jour et 14 ans ( 12 au total )
Je me fait des soucis pour leur avenir d'être humain vivant en société.
Ces jeunes sont peuvent tout voir , tout entendre et tout faire .
Il n'y a plus de limite, ou sont-elles? ces limite que j'avais à leur âge.
On a cru bien faire en supprimant la morale à l'école publique.
On a cru bien faire en supprimant l'instruction civique.
Tout cela pour ne pas heurter et obligé les étrangers qui n'avaient pas les mêmes mode d'éducation et les mêmes mœurs que nous.
Mais qui donc est responsable ?

En premier lieu se sont les parents.
Mais voila entre vouloir ou être contraint de travailler pour les mères de familles afin de subvenir aux besoins de la famille, ou pour satisfaire l'économie de marcher leur role d'éducatrice est mise sérieusement à l'épreuve.
Les familles les plus aisées peuvent s'offrir une garde à la maison et les familles les moinbs aisées laissent leurs enfants dans les rues des quartiers.
Il devrait y avoir une école pour certain parents .
On devient parents on n'est pas parents .
La naissance d'un enfant ce n'est pas une ressource en plus venant des allocations familiales .
C'est devenir parents avec tout ce que cela comporte de responsabilités envers l'enfant et la société.
On est parents bien souvent en imitant ses propres parents et des fois cela ne marche pas.
Combien de jeunes parents disent : " Ha je ne souhaite pas que la vie soit comme chez mes parents qu'ils soient trop sévères ou trop laxistes.
Alors bien souvent on baisse les bras et on se trouve trés vite débordé par ses propres enfants et on laisse faire.
Les enfants comprennent très vite que leurs parents ne sont pas en mesure, pour ne pas dire capable, de les élever.

Un enfant qui vit dans un cadre de vie avec des limites ( normales )se retrouve plus tard être lui même un parents qui saura élevé ses propres enfants.
Dans les quartiers difficiles se sont les plus âgés des enfants qui éduque les plus jeunes.
Il créent leurs propres lois et foule du pied toutes les contraintes et règlement venant des adultes.

On peut constater que tout les jeux actuels que les enfants veulent sont des jeux ou la castagne fait force de loi , même dans le camp de gentil.
Plus il y a de bagarres plus ils en redemandent. Le marché des jeux vidéo est lucratifs .
Ces jeux on l'on passe son temps à tuer, tuer et encore tuer.
L'enfant finit par trouver cela normal et il fait ma même chose chaque fois qu'il est contrarié .

Je connais une famille ou les seuls relations entre le père est ces garçons sont des relation de "bagarres" même amicales.
L'affectif n'existe pas . Si tu ne cogne pas tu n'es pas un hommes ou tu ne le deviendra pas. Si un garçon pleure le père le traite de mauviette ou de poule mouillée . Cette famille laisse son fils de sept ans regarder tous les matchs de catche à la télé , et oui ces matchs de catche américain sur NT1.
Ce père offre pour l’anniversaire de son fils une place à Bercy pour ce genre de spectacle.
Cet enfant ne réagit que par la violence et l’agression envers ses frères et sœurs .
Le père n’a pour toute réponse : « « il sait que c’est du spectacle et que tous les coups sont factices »

Mais la brutalité n’est pas seulement là à cause des média.
La brutalité elle est partout, le chômage des parents, la mésentente familiale, l’intolérance entre les races et les hommes, la discrimination entre filles et garçons , le refus de la loi , imposer sa loi etc etc etc …

Nous vivons dans un monde de Fous et le Fou c’est Moi quand je laisse faire que je baisse les bras.
Il faut avoir le courage de dire ( JE ) on se responsabilise plus dire ( NOUS ) cela déculpabilise car on attend des autres en oubliant qu’on est l’autre de l’autre.
Le seul moyen de sortir de cette situation est de regrouper tous le ( JE ) et tous les JE agissent ensemble.

Il faut se reprendre en main personnellement ainsi nous nous reprendrons en mains tous ensemble

Il nous faut réapprendre à éduquer cela ne sert à rien de vouloir toujours réprimer et punir.
L’homme est doué de raison, il a paraît-il une intelligence et de la réflexion .

Bonne nuit

BJLP
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Re: Sécurité dans les colèges et les lycées

Message non lu par BJLP » mar. 19 mai 2009, 0:27

zélie a écrit :Mais ce jeune qui a poignardé, il sait peut être tout à fait les distinctions que vous soulevez, -et qui sont nécessaires à une certaine harmonie des rapports humains-.
Comment savoir si au contraire, il n'a pas voulu poser un acte en rupture, un acte de rébellion, qui dise que le respect qu'on exige de lui il ne le donnera pas bien qu'il sache ce qu'il en est, parce qu'à lui, la société ne le lui donne pas ce respect?

Si on veut respecter et être respecté il faut impérativement que le respect soit réciproque.
Si dans un couple ( sens deux personnes) une personnes manque de respect à l'autre ce dernier étant respectueux la notions de respect n'est pas complette et elle est voué à l'echec. Tot ou tard il y aura des frictions.

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Re: Sécurité dans les colèges et les lycées

Message non lu par Anne » mer. 20 mai 2009, 4:13

zélie a écrit :Mais ce jeune qui a poignardé, il sait peut être tout à fait les distinctions que vous soulevez, -et qui sont nécessaires à une certaine harmonie des rapports humains-.
Comment savoir si au contraire, il n'a pas voulu poser un acte en rupture, un acte de rébellion, qui dise que le respect qu'on exige de lui il ne le donnera pas bien qu'il sache ce qu'il en est, parce qu'à lui, la société ne le lui donne pas ce respect?
Ça fait une jolie jambe à la victime... :cry:
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par Fée Violine » mer. 20 mai 2009, 8:27

J'ai entendu à la radio l'avocat du gamin, (qui proteste parce que son client a été mis en prison avec des adolescents beaucoup plus âgés, alors qu'il y avait des solutions moins traumatisantes), il disait que le gamin commence à réaliser ce qu'il a fait. Encore heureux qu'il prenne conscience ! Mais ça veut dire qu'au début, il ne réalisait pas ce qu'il avait fait, son acte n'avait donc peut-être aucun sens, aucune intention...

D'autre part, je n'ai jamais entendu le slogan que cite BJLP "les enfants s'éduquent tout seuls". Qui peut bien dire une chose aussi fausse ???

zélie
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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par zélie » mer. 20 mai 2009, 8:46

tout à fait, Anne, la victime reste avec son traumatisme, et son isolement, parce qu'on va s'interroger sur l'agresseur, et elle rien. Je vois bien de quoi tu parles.

Mais si on accepte pas de s'interroger beaucoup sur cet agresseur-là, il continuera à agresser, et il continuera un "phénomène en arbre": il va agresser quelqu'un, qui va à son tour agresser (autrement, mais agresser quand même) quelqu'un d'autre, et ainsi de suite... Certains agressés seront les agresseurs de demain, en surenchère de violence de ce qu'ils ont subi, parce que leur personnalité, leur mentalité socio-culturelle les conditionne ainsi. Autant quand on nous donne de l'amour on a envie de le rendre décuplé, et cela semble normal à tous, autant il en est de même pour l'acte violent, même si cela ne semble normal à personne.
Et aujourd'hui, tous les agresseurs ne trouvent pas forcément une personne inspirée sur leur chemin qui arrivera à les tirer assez vers le haut pour les sortir de leur spirale infernale, semeuse d'autres spirales infernales.

Et il est vrai qu'il faut aussi s'interroger sur les causes multiples de ces comportements violents; on ne peut en exclure ni l'influence du milieu, ni l'influence du phénomène de société, la télé, et le cortège des jeux.
BLJP s'interroge sur le rôle du père; c'est effectivement un rôle primordial, peut-être le rôle principal dans la construction du surmoi de l'individu; mais pour cela il faudrait au père un emploi stable et valorisant, un repas suffisant sur la table pour sa famille quotidiennement, un logement convenable, et un père impliqué totalement dans l'éducation des ses rejetons. On est loin du compte, et la société crée cela. Comment reconnaître, pour un garçon, l'autorité et les conseils d'un père dans un ivrogne, chômeur, père abandonnique, bref, le genre de père que l'on croise partout (enfin, moi en tout cas).
Mais c'est vrai que le milieu n'exclut pas la souffrance de l'enfant, mais justement, quand on écoute un agresseur des beaux quartiers, son discours rejoint étrangement le discours de l'adolescent suicidaire des beaux quartiers: il y a eu souffrance, et pas qu'un peu.

Je connais un petit garçon de trois ans, hyperviolent, qui manifeste clairement des signes de souffrance de la place d'enfant dans sa famille. Son papa n'a jamais travaillé, s'imagine geek alors qu'il ne fait que jouer à la guerre sur son ordi tout seul, et la famille vit dans 18 mètres carrés faute de travail des deux parents. Et je passe les détails. C'est ainsi que commence la vie des futurs agresseurs, par la négation de leur personne-enfant au sein du groupe qui les accueille le premier, la famille. Ils ont alors beau jeu ensuite, à l'adolescence, de rejeter cette famille qui ne s'est jamais aperçue qu'ils sont nés et d'intégrer une bande sauvage avec ses propres lois. Il y eu une époque où en faisait des romans dérangeants.
BLJP, lorsque vous parlez du papa accro au catch et y poussant allègrement son rejeton miniature mais pour l'instant, et croyez-moi quand les proportions du rejeton changeront, le regard de la famille changera aussi, mais trop tard, j'ai l'impression que c'est un exemple-typique de la négation de l'enfant deuxième génération: à un papa anciennement symboliquement abandonné par ses parents dans leur rôle de constructeurs de la personnalité, correspond une attitude en regard aujourd'hui; "je suis complice de mon enfant, mais à travers mon caprice, pour mon plaisir, que j'impose à l'enfant, pas pour la réalisation de lui-même de cet enfant, à travers ses propres choix".


D'un point de vue personnel, je ne sais pas si l'appareil légal doit être tant que ça remis en cause: cet appareil existe, et il n'est pas boudé par les juges. Peut-être que son inefficacité partielle vient du manque de juges face aux statistiques des délits, peut-être qu'une réflexion autour du système pénal mériterait de voir le jour, puisqu'on ne peut nier que ces agresseurs ont surtout besoin d'une refonte de leur rapport à l'autre, et qu'il n'est pas sûr que la prison soit la réponse qui permette de transformer l'agresseur en citoyen non violent.
Puisque c'est quand même cela qu'au bout du compte on cherche, pour la paix de tous.

Je reste quand même sur la position que la violence de l'agresseur doit être décelée en amont de l'acte, et que tout doit être fait avant l'adolescence pour que cela ne déborde pas en agression lors de l'adolescence. C'est vrai que le milieu n'exclut pas la souffrance de l'enfant, mais justement, quand on écoute un agresseur des beaux quartiers, son discours rejoint étrangement le discours de l'adolescent suicidaire des beaux quartiers: il y a eu souffrance, et pas qu'un peu.

C'est vrai aussi que si du jour au lendemain, on est parent, ça ne fait pas pour autant de nous des parents. On devient parent parce qu'on a un projet de parentalité et qu'on fait beaucoup d'effort pour comprendre de quoi il en retourne, et pour s'améliorer constamment. Mais le problème, c'est que souvent les bébés arrivent bien plus facilement que la compréhension des conséquences de nos actes.
Cette déparentalité pose aussi la question de la famille; quelle est l'image de la famille aujourd'hui? Cette image, qui a été pendant des siècles verticale, de trois ou quatre génération, est aujourd'hui réduite à "parents+enfants", et statistiquement, elle va bientôt se retrouver à "mère abandonnée et perdue+enfant+avortement de tous les bébés suivants". Comment un parent biologique peut être aidé à devenir parent affectif dans de telles conditions d'isolement? Comment un parent peut s'investir quand il faut deux boulots pour nourrir sa famille, et qu'il n'y a plus mamie pour garder les enfants?
Cette perte des repères reposant sur la famille nous replonge encore un coup au coeur de la société que nous construisons chaque jour, par nos actes, par nos choix.

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par Fée Violine » mer. 20 mai 2009, 9:19

C'est sans doute plus compliqué que ça, car certains de ces jeunes agresseurs sont des enfants sans problèmes venant de familles normales (j'ai entendu, toujours à la radio, le cas d'un ado bon élève sans problème scolaire ni familial, qui pris d'un coup de folie (?) a poignardé un de ses profs). Mais vu tout le temps qu'ils passent tous sur internet à voir Dieu sait quoi, les enfants de maintenant sont davantage élevés par les médias que par leurs parents, qui ne savent pas toutes les influences que leurs enfants reçoivent...
Même ici dans notre petite ville où il ne se passe jamais rien, il y a eu récemment une affaire de "happy slapping" (je crois que c'est le nom) : des ados tabassent quelqu'un pour s'amuser et filment la scène. Deux filles de 17 ans ont torturé et humilié une fille de 14 ans prise au hasard, pendant qu'une fille de 15 ans filmait le tout. Et ce que je trouve le plus effrayant, c'est que ces filles rigolaient en sortant du commissariat, elles ne réalisaient absolument pas qu'elles avaient fait quelque chose de mal...

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par Cgs » mer. 20 mai 2009, 9:28

Fée Violine a écrit : D'autre part, je n'ai jamais entendu le slogan que cite BJLP "les enfants s'éduquent tout seuls". Qui peut bien dire une chose aussi fausse ???
Bonjour,

Malheureusement, certaines pédagogies partent de ce principe. Il s'agit non de transmettre à l'enfant des savoirs, savoir-faire, savoir-être, mais de lui faire reconstruire la connaissance, de manière inductive. Preuves que cela ne fonctionne pas : l'échec patent des méthodes de lecture globale, d'apprentissage des mathématiques par l'exercice uniquement, ou la négligence d'apprentissage de la grammaire, de la conjugaison, du vocabulaire en français et en langues étrangères.

Un documentaire qui évoque la question :

http://www.dailymotion.com/relevance/se ... -le_school

Et imaginez ce que cela peut être à la maison, quand on laisse les enfants devant la télévision ou seuls livrés à eux-mêmes. Il y a donc un vrai problème éducatif de la jeunesse actuelle. Ce n'est pas un problème récent, mais notre société cosmopolite rend les choses plus visibles.

Bien à vous,
Cgs
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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par Fée Violine » mer. 20 mai 2009, 9:45

Merci pour cette intéressante vidéo. Mais il s'agit là d'instruction, pas d'éducation. Et concernant l'instruction, j'étais bien sûr au courant de cette idée que l'enfant doit redécouvrir le savoir par lui-même (et il me semble que la bonne façon de l'appliquer est la maïeutique, et ça c'est pas nouveau !)
Mais concernant l'éducation ? Je ne pense pas qu'il y ait des théoriciens pour dire que les parents sont inutiles. Les parents qui laissent leurs enfants seuls devant la télé le font par négligence ou par fatigue, mais sûrement pas par idéologie ! Non ?

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par Cgs » mer. 20 mai 2009, 9:58

Fée Violine a écrit :Merci pour cette intéressante vidéo. Mais il s'agit là d'instruction, pas d'éducation. Et concernant l'instruction, j'étais bien sûr au courant de cette idée que l'enfant doit redécouvrir le savoir par lui-même (et il me semble que la bonne façon de l'appliquer est la maïeutique, et ça c'est pas nouveau !)
Mais concernant l'éducation ? Je ne pense pas qu'il y ait des théoriciens pour dire que les parents sont inutiles. Les parents qui laissent leurs enfants seuls devant la télé le font par négligence ou par fatigue, mais sûrement pas par idéologie ! Non ?
Bonjour,

Vous avez tout à fait raison sur la distinction éducation / instruction. Je vais préciser les choses.

Etant enseignant depuis plusieurs années, j'ai pu observer plusieurs choses. Tout d'abord, l'instruction ne peut bien se passer que si l'éducation a été menée correctement. Il y a une forte corrélation entre absence d'éducation (ou insuffisance, c'est selon) et réussite de l'instruction, c'est indéniable. En effet, l'institution scolaire a ses règles impératives à respecter (pas de retard, fournir le travail demandé, conserver de bons rapports sociaux avec ses camarades et les enseignants, etc). Si à la maison les cadres n'ont pas été posés, comment espérer que les règles scolaires seront respectées ? C'est une utopie...

Deuxièmement, vous avez des parents qui estiment qu'il ne faut pas brimer l'enfant avec des contraintes trop fortes, il faut lui donner une autonomie très jeune, le laisser faire ses expériences sans le gronder quand il fait une bêtise, etc. C'est destructeur, dans le sens où l'enfant manquera de repères clairs pour construire sa vie d'adulte. Et là, je parle bien d'éducation.

Quelques exemples actuels où l'éducation est laxiste dans de nombreuses familles : les horaires de coucher et de lever de l'enfant (il veille tard pour regarder la télévision), les horaires de repas et la rigueur de l'alimentation (on ne mange pas trop sucré, varié, et seulement à heures fixes ; malheureusement, le grignotage est légion chez les enfants, ce qui explique en partie l'augmentation de l'obésité infantile), les règles de politesse et de savoir-vivre, l'hygiène corporelle, le nettoyage de son espace de vie (ménage, vaisselle, participation à la vie de famille), etc.

Pour avoir rencontré des pelletés d'élèves (et même d'étudiants, donc dans l'enseignement supérieur !) qui manquaient de la plus élémentaire éducation, on peut dire que l'idée d'une éducation laxiste a imprégné les consciences depuis des décennies. On n'arrive pas à un tel résultat par hasard.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par zélie » mer. 20 mai 2009, 11:36

Cgs a écrit : On n'arrive pas à un tel résultat par hasard.
Oh oui, tout à fait.
Et ce non-hasard, cette préparation pluri-décennale, doit nous faire élargir le débat au-delà des symptômes; ce qu'on voit aujourd'hui, et que l'on nomme "défaut d'éducation" ne peut s'inscrire que dans un phénomène bien antérieur et bien plus vaste, et ce serait intéressant d'en débattre. Mais là je risque d'être un peu larguée, manque de recul oblige.

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par BJLP » mer. 20 mai 2009, 12:06

Fée Violine a écrit :J'ai entendu à la radio l'avocat du gamin, (qui proteste parce que son client a été mis en prison avec des adolescents beaucoup plus âgés, alors qu'il y avait des solutions moins traumatisantes), il disait que le gamin commence à réaliser ce qu'il a fait. Encore heureux qu'il prenne conscience ! Mais ça veut dire qu'au début, il ne réalisait pas ce qu'il avait fait, son acte n'avait donc peut-être aucun sens, aucune intention...

D'autre part, je n'ai jamais entendu le slogan que cite BJLP "les enfants s'éduquent tout seuls". Qui peut bien dire une chose aussi fausse ???
désolé de confirmer mais j'ai entendu ce genre de réflexion .
Elle est navrante mais elle a été.

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Re: Sécurité dans les collèges et les lycées

Message non lu par BJLP » mer. 20 mai 2009, 14:17

Cgs a écrit :
Fée Violine a écrit :Merci pour cette intéressante vidéo. Mais il s'agit là d'instruction, pas d'éducation. Et concernant l'instruction, j'étais bien sûr au courant de cette idée que l'enfant doit redécouvrir le savoir par lui-même (et il me semble que la bonne façon de l'appliquer est la maïeutique, et ça c'est pas nouveau !)
Mais concernant l'éducation ? Je ne pense pas qu'il y ait des théoriciens pour dire que les parents sont inutiles. Les parents qui laissent leurs enfants seuls devant la télé le font par négligence ou par fatigue, mais sûrement pas par idéologie ! Non ?
Bonjour,

Vous avez tout à fait raison sur la distinction éducation / instruction. Je vais préciser les choses.

Etant enseignant depuis plusieurs années, j'ai pu observer plusieurs choses. Tout d'abord, l'instruction ne peut bien se passer que si l'éducation a été menée correctement. Il y a une forte corrélation entre absence d'éducation (ou insuffisance, c'est selon) et réussite de l'instruction, c'est indéniable. En effet, l'institution scolaire a ses règles impératives à respecter (pas de retard, fournir le travail demandé, conserver de bons rapports sociaux avec ses camarades et les enseignants, etc). Si à la maison les cadres n'ont pas été posés, comment espérer que les règles scolaires seront respectées ? C'est une utopie...

Deuxièmement, vous avez des parents qui estiment qu'il ne faut pas brimer l'enfant avec des contraintes trop fortes, il faut lui donner une autonomie très jeune, le laisser faire ses expériences sans le gronder quand il fait une bêtise, etc. C'est destructeur, dans le sens où l'enfant manquera de repères clairs pour construire sa vie d'adulte. Et là, je parle bien d'éducation.

Quelques exemples actuels où l'éducation est laxiste dans de nombreuses familles : les horaires de coucher et de lever de l'enfant (il veille tard pour regarder la télévision), les horaires de repas et la rigueur de l'alimentation (on ne mange pas trop sucré, varié, et seulement à heures fixes ; malheureusement, le grignotage est légion chez les enfants, ce qui explique en partie l'augmentation de l'obésité infantile), les règles de politesse et de savoir-vivre, l'hygiène corporelle, le nettoyage de son espace de vie (ménage, vaisselle, participation à la vie de famille), etc.

Pour avoir rencontré des pelletés d'élèves (et même d'étudiants, donc dans l'enseignement supérieur !) qui manquaient de la plus élémentaire éducation, on peut dire que l'idée d'une éducation laxiste a imprégné les consciences depuis des décennies. On n'arrive pas à un tel résultat par hasard.

Bien à vous,
_______________________________________
Fée Violine fait remarquer que de dire : " les enfants s'éduquent tout seul cela n'existe pas "
Ce n'est pas tout à fait vrai dans sa réponse car les bandes de jeunes créent leurs propres règles et lois puisque les règles élémentaires qui devraient venir des parents n'existent plus.
Pourquoi a-t-on retirer les phrases de morales et l'instruction civique dans les écoles du primaire public?
Ces petites phrases de morales et de civismes le maitre nous demandait d’ écrire au début de chaque semaine ou chaque jour avaient du bon.
Les élèves respectaient leurs maîtres et maitresses.
Il n'y avait pas de réplique de la part des jeunes du style : " tu es une femme je ne t'obéi pas" ou tu es une femme je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi" Une de mes nièce professeur des écoles en primaire ( CM1) a eu ce genre de réflexion en pleine classe. (50% de musulmans)
Qui éduque un enfant mâle à répondre ainsi?
Les enfant se copient les uns les autres pas forcement en bien.

Ayant fait de la J OC de 1958 à 1968 je constate qu'à cette époque les jeunes même en bande n' avaient pas ces comportement agressifs avec une telle hargne envers les adultes et l'autorités des parents, des enseignant, de la société.
Je crois que nous payons au prix fort les excès de 1968. Et pourtant je suis de ceux qui ont fait mai 68.
Ne pas brimer au sens punition physique cela passe, mais faire preuve de laxisme il y a un pas qu’il ne faut pas franchir sur ce pont je rejoins votre propos.
J’ai reçu des fessées de mon père et des coups de règle sur les doigts de la part d’un maîtresse en CM1 dont je me souviens.
Je ne suis pas pour autant devenu un demeuré, ou un révolté.
Tout est dans la manière de punir un enfant.
Si on ne fait que punir on fait naître la révolte.
Si on punit et que l’on explique la punition et surtout qu’on l’applique ont éduque .
D’autre part si un père estime justement de punir un de ses enfants il ne faut pas que la mère contredise cette punition , la réciproque est valable.
Si un professeur, un maitre d’école punit un de ses élèves , justement, il ne faut pas que les parents contredisent la punition si elle est réellement justifiée.

Actuellement si un maitre dit un mot de travers envers un élève c’est le maitre qui aux yeux des parents et de l’élève qui a tord.
Mais si un élève insulte un maitre on réagit avec mollesse et il faut y aller avec des pincettes.
Cela va jusqu'au coup de couteau.

Il faudrait créer l’école des parents car en fin de compte on est parents sans avoir vraiment reçu une formation de parents.
On ne fait que reproduire ce que nous avons reçu et je vous laisse penser à ce qui arrive à ceux qui n’ont jamais rien reçu de leurs parents . C’est jeunes Là s’éduquent eux même avec tous les débordements que cela entraine.

Ce qui est grave actuellement c’est que seul la répression est mise en avent.

Si Mai 68 a entrainer un changement de société il faudrait vite fait bien fait revoir la copie avec le recule et l’ expériences des erreurs commises .
Ai-t-on prêt à le faire et à la vouloir ?

Je fais confiance aux jeunes actuellement même si il y a des dérapages .
Si demain ont veut vivre encore libre et digne il leur faudra réagir et je crois que nous reviendrons à plus de sagesse.
Mais au fait à quel âge est-on sage ?
« « Le plus grand savant du monde est un imbécile si il n’a pas d’éducation » »
Ne me demandez pas qui a dit cela c’est une simple réflexion de ma part

Amicalement

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