Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Pathos, c'est à nous de répondre aux questions, pas à la personne qui propose le texte !
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Vous m'avez bien demandé auparavant s'il s'agissait d'une enquête policière...
Parce que des auteurs du 19ème ayant écrit des nouvelle fantastiques il y en a beaucoup
Maupassant, Hoffmann, Gautier, Mérimé etc etc
Parce que des auteurs du 19ème ayant écrit des nouvelle fantastiques il y en a beaucoup
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Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Le problème c'est que l'extrait est un peu court.
Fleur de Lys, pourriez vous ajouter la suite, une ou deux phrases, qu'on ait plus d'indices ?
Fleur de Lys, pourriez vous ajouter la suite, une ou deux phrases, qu'on ait plus d'indices ?
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Merci Fée pour la correction!
Voici le paragraphe précédent:
"[Il*] se leva brisé, inquiet, comme mis sur la trace d'un malheur caché par ces cauchemars dont il craignait de sonder le mystère; il tournait autour du fatal secret, fermant les yeux pour ne pas voir et les oreilles pour ne pas entendre; jamais il n'avait été plus triste; il doutait même d' [elle] ; l'air de fatuité heureuse du comte napolitain, la complaisance sur laquelle la jeune fille l'écoutait, la mine approbative du commodore, tout cela lui revenait en mémoire enjolivé de mille détails cruels, lui noyait le coeur d'amertume et ajoutait encore à sa mélancolie."
Ouf.
Ensuite, donc
"La lumière...".
*il, c'est toujours notre personnage principal, appellé par son prénom.
Elle= prénom féminin. Le d' est dans le texte original.
Je ne pense pas que les initiales soient des indices, mais j'ai redoublé de prudence suite à mon extrait de Giono trop évident.
Donc c'est bien un auteur du 19ème ayant écrit des nouvelles fantastiques.
Et je vois que vous vous rapprochez...
Voici le paragraphe précédent:
"[Il*] se leva brisé, inquiet, comme mis sur la trace d'un malheur caché par ces cauchemars dont il craignait de sonder le mystère; il tournait autour du fatal secret, fermant les yeux pour ne pas voir et les oreilles pour ne pas entendre; jamais il n'avait été plus triste; il doutait même d' [elle] ; l'air de fatuité heureuse du comte napolitain, la complaisance sur laquelle la jeune fille l'écoutait, la mine approbative du commodore, tout cela lui revenait en mémoire enjolivé de mille détails cruels, lui noyait le coeur d'amertume et ajoutait encore à sa mélancolie."
Ouf.
Ensuite, donc
"La lumière...".
*il, c'est toujours notre personnage principal, appellé par son prénom.
Elle= prénom féminin. Le d' est dans le texte original.
Je ne pense pas que les initiales soient des indices, mais j'ai redoublé de prudence suite à mon extrait de Giono trop évident.
Donc c'est bien un auteur du 19ème ayant écrit des nouvelles fantastiques.
Et je vois que vous vous rapprochez...
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Bon ça se passe en Italie du Sud, mais je n'ai rien lu des 3 écrivains que j'ai cité hormis la Vénus d'Ille de Mérimé.
Alors un peu au pif Théophile Gautier ?
Alors un peu au pif Théophile Gautier ?
Dernière modification par Pathos le mer. 18 mars 2020, 0:59, modifié 1 fois.
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Comme je lis rarement de la littérature fantastique, je ne vois pas trop de qui ça peut être...
J'ai cherché ce qu'est au juste un commodore, il s'agit d'un officier de marine anglais, américain ou canadien. Comme on a aussi un comte napolitain, l'histoire peut se passer n'importe où ! Le texte semble écrit en français, mais il peut simplement être bien traduit. J'ai un doute sur le mot "approbative" qui me semble peu usité en français, mais ça ne prouve rien non plus.
J'ai cherché ce qu'est au juste un commodore, il s'agit d'un officier de marine anglais, américain ou canadien. Comme on a aussi un comte napolitain, l'histoire peut se passer n'importe où ! Le texte semble écrit en français, mais il peut simplement être bien traduit. J'ai un doute sur le mot "approbative" qui me semble peu usité en français, mais ça ne prouve rien non plus.
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Et bien, Pathos, votre pif est excellant!
Il s'agit d'une nouvelle, Jettatura, de Théophile Gautier dans un recueil intitulé "La morte amoureuse et autres nouvelles". Le héros, Paul, se rend en Italie où sa fragile fiançée Alicia se refait une santé. Notre jeune homme, à la beauté étrange, a une vie plutôt désastreuse, il assiste à tant de drame! Il comprendra avec désespoir ce qui cause ces malheurs...
A vous!
Il s'agit d'une nouvelle, Jettatura, de Théophile Gautier dans un recueil intitulé "La morte amoureuse et autres nouvelles". Le héros, Paul, se rend en Italie où sa fragile fiançée Alicia se refait une santé. Notre jeune homme, à la beauté étrange, a une vie plutôt désastreuse, il assiste à tant de drame! Il comprendra avec désespoir ce qui cause ces malheurs...
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Whaoua même en écrivant les noms des personnages, je ne pense pas que l'on aurait trouvé...,
C'est reparti..
C'est reparti..
Dernière modification par Pathos le mer. 18 mars 2020, 0:59, modifié 1 fois.
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Monsieur,
Quelque ridicule qu'il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours, par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m'empêcher de le faire après avoir lu XXXXXX.
Non que ce soit la première fois qu'un livre de vous me touche ; le YYYY est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j'ai lus, et véritablement un grand livre. Mais si j'ai pu aimer d'autres de vos livres, je n'avais aucune raison de vous importuner en vous l'écrivant.
Pour ce dernier, c'est autre chose ; j'ai eu une expérience qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située ailleurs et éprouvée, en apparence - en apparence seulement - dans un tout autre esprit.
Quelque ridicule qu'il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours, par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m'empêcher de le faire après avoir lu XXXXXX.
Non que ce soit la première fois qu'un livre de vous me touche ; le YYYY est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j'ai lus, et véritablement un grand livre. Mais si j'ai pu aimer d'autres de vos livres, je n'avais aucune raison de vous importuner en vous l'écrivant.
Pour ce dernier, c'est autre chose ; j'ai eu une expérience qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située ailleurs et éprouvée, en apparence - en apparence seulement - dans un tout autre esprit.
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
La question qui se pose est de savoir s'il s'agit d'une vraie lettre, adressée par un écrivain à un autre, ou bien d'une lettre fictive intégrée à un roman. Je pencherais plutôt pour la première proposition.
Dans les deux cas de figure, je me dis que depuis le temps qu'on en parle, peut-être enfin s'agit-il cette fois de Julien Green?
Dans les deux cas de figure, je me dis que depuis le temps qu'on en parle, peut-être enfin s'agit-il cette fois de Julien Green?
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Vous penchez du bon côté.
Mais Julien Green n'est ni l'auteur ni le destinataire.
Mais Julien Green n'est ni l'auteur ni le destinataire.
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev
Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Il semblerait que les gens n'ont plus trop le cœur à jouer. Pourtant, faire vivre au mieux un forum comme celui-ci peut aider à tirer les meilleurs fruits du confinement. Alors je vais essayer de relancer la machine, et proposer celui à qui je pensais en second.
André Gide?
André Gide?
"Dieu n'a pas besoin de nos mensonges" (Léon XIII)
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Je suis toujours là
Ce n'est pas André Gide
Il faut vous demander qui écrirait ainsi à tel autre.
Pour booster un peu le jeu je vais rajouter la fin de la lettre ; et là vous allez trouver tout de suite.. donc si vous pouvez trouver l'auteur et le destinataire c'est bien et tant qu'on n'y est le XXXXX et YYYYY ; mais oui ça va devenir possible !
Monsieur,
Quelque ridicule qu'il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours, par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m'empêcher de le faire après avoir lu XXXXXX.
Non que ce soit la première fois qu'un livre de vous me touche ; le YYYY est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j'ai lus, et véritablement un grand livre. Mais si j'ai pu aimer d'autres de vos livres, je n'avais aucune raison de vous importuner en vous l'écrivant.
Pour ce dernier, c'est autre chose ; j'ai eu une expérience qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située ailleurs et éprouvée, en apparence - en apparence seulement - dans un tout autre esprit.
[....]
Vous êtes royaliste, disciple de Drumont - que m'importe ?
Vous m'êtes plus proche, sans comparaison, que mes camarades des milices d'Aragon - ces camarades que pourtant j'aimais.
Ce que vous dites du nationalisme, de la guerre, de la politique extérieure française après la guerre m'est également allé au coeur. J'avais dix ans lors du traité de Versailles. Jusque là j'avais été patriote avec toute l'exaltation des enfants en période de guerre. La volonté d'humilier l'ennemi vaincu, qui déborda partout à ce moment (et dans les années qui suivirent) d'une manière si répugnante, me guérit une fois pour toutes de ce patriotisme naïf. Les humiliations infligées par mon pays me sont plus douloureuses que celles qu'il peut subir.
Je crains de vous avoir importuné par une lettre aussi longue. Il ne me reste qu'à exprimer ma vive admiration.
Ce n'est pas André Gide
Il faut vous demander qui écrirait ainsi à tel autre.
Pour booster un peu le jeu je vais rajouter la fin de la lettre ; et là vous allez trouver tout de suite.. donc si vous pouvez trouver l'auteur et le destinataire c'est bien et tant qu'on n'y est le XXXXX et YYYYY ; mais oui ça va devenir possible !
Monsieur,
Quelque ridicule qu'il y ait à écrire à un écrivain, qui est toujours, par la nature de son métier, inondé de lettres, je ne puis m'empêcher de le faire après avoir lu XXXXXX.
Non que ce soit la première fois qu'un livre de vous me touche ; le YYYY est à mes yeux le plus beau, du moins de ceux que j'ai lus, et véritablement un grand livre. Mais si j'ai pu aimer d'autres de vos livres, je n'avais aucune raison de vous importuner en vous l'écrivant.
Pour ce dernier, c'est autre chose ; j'ai eu une expérience qui répond à la vôtre, quoique bien plus brève, moins profonde, située ailleurs et éprouvée, en apparence - en apparence seulement - dans un tout autre esprit.
[....]
Vous êtes royaliste, disciple de Drumont - que m'importe ?
Vous m'êtes plus proche, sans comparaison, que mes camarades des milices d'Aragon - ces camarades que pourtant j'aimais.
Ce que vous dites du nationalisme, de la guerre, de la politique extérieure française après la guerre m'est également allé au coeur. J'avais dix ans lors du traité de Versailles. Jusque là j'avais été patriote avec toute l'exaltation des enfants en période de guerre. La volonté d'humilier l'ennemi vaincu, qui déborda partout à ce moment (et dans les années qui suivirent) d'une manière si répugnante, me guérit une fois pour toutes de ce patriotisme naïf. Les humiliations infligées par mon pays me sont plus douloureuses que celles qu'il peut subir.
Je crains de vous avoir importuné par une lettre aussi longue. Il ne me reste qu'à exprimer ma vive admiration.
Dernière modification par Pathos le sam. 21 mars 2020, 13:22, modifié 1 fois.
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev
- Jean-Mic
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Le destinataire est donc un royaliste antidreyfusard notoire. Maurras, peut-être ?
L'auteur est (plutôt) de gauche et patriote, et n'hésite pas à dénoncer les excès de son propre pays ou de son propre "camp".
Les milices d'Aragon ? Aragon ? le poète ou la province ? Je penche pour la province. Ce qui nous amènerait à la Guerre d'Espagne et aux Brigades internationales.
Plusieurs noms me viennent, encore faudrait-il qu'il soit né en 1909 ("J'avais dix ans lors du traité de Versailles").
Au fait, les deux protagonistes sont-ils bien français ? Et l'auteur est-il bien un homme ?
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !
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- Tribunus plebis
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Re: Jeu : le diagnostic littéraire à l'aveugle
Jean Mic,
Le destinataire n'est pas Mauras et il n'est pas question de l'affaire Dreyfus.
Eu égard à votre connaissances sur le sujet (vu quelques pages auparavant) vous auriez du trouver tout de suite avec autant d'indices
C'est une française qui écrit à un compatriote.
Le destinataire n'est pas Mauras et il n'est pas question de l'affaire Dreyfus.
Eu égard à votre connaissances sur le sujet (vu quelques pages auparavant) vous auriez du trouver tout de suite avec autant d'indices
C'est une française qui écrit à un compatriote.
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev
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