La Cité catholique

Vous êtes avare en indices!
Est-ce qu'il y aura, dans la suite du récit, un élément fantastique, surnaturel, si on veut, ou restera-t-on seulement sur un ton réaliste? Car je pense que c'est un récit court (style nouvelle ou conte), et j'ai le sentiment qu'il va se passer quelque chose par rapport à la mort du petit, un élément merveilleux qui livrerait une morale. Mais peut-être que je m'égare complètement.

Tiens, je n'aurais pas pensé à ça.
Pour le moment, je nage. J'attends les indices !

Rien de merveilleux ne surgira. Ce récit est très court, et totalement inspiré du réel, ce n'est pas une fiction.

"Totalement inspiré du réel". Bon, c'est soit une nouvelle, soit un fragment de journal d'écrivain, autobiographique ou fictif (mais une fiction qui garde le réalisme causal de notre vie prosaïque).
Au vu du portrait peu élogieux qui est tiré de la mère supérieur, je pense éventuellement à un auteur du 20ème siècle en délicatesse avec la religion, ou une forme de vie religieuse. Peut-être un écrivain social comme le souligne Fée Violine.
Sans aucune conviction, et puisque nous sommes partis sur l'idée (peut-être fausse) qu'il pourrait s'agir d'un auteur féminin, je pense à Simone de Beauvoir, mais avec ce fâcheux inconvénient que je ne vois pas du tout dans quel texte elle aurait pu écrire un récit aussi court ressemblant à ça.

Zut, je viens de voir que vous avez précisé "ce n'est pas une fiction", ce qui signifie que ce n'est pas une fiction réaliste. Il doit donc s'agir d'un récit autobiographique, d'un journal ou d'une lettre. Il s'agit donc d'une histoire vécue, semble-t-il. L'auteur est donc une femme, en toute logique. Je reste sur Simone de Beauvoir, mais avec encore moins de conviction, car je ne crois pas qu'elle ait vécu une telle chose.

Simone de Beauvoir n'a pas eu d'enfants, que je sache. Elle pratiquait plutôt l'avortement que les maternités catholiques.

Voilà, vous avez beaucoup avancé. Il s'agit d'un court récit autobiographique, dont l'auteur ne peut être qu'une femme. J'ajoute qu'en effet il ne s'agit pas de Simone de Beauvoir.

Vu l'ambiance du récit, pourquoi pas Albertine Sarrazin ?

Elle a écrit pas mal de récits autobiographiques aussi courts que douloureux.
Le mépris de la supérieure s'explique ainsi facilement, s'il s'agit d'une fille mère, pauvre, délinquante, sans famille pour la défendre...

D'accord. Comme Fée Violine, je pense que c'est un auteur du 20 ème siècle. L'inconvénient est que je ne connais pas bien les biographies des femmes écrivains au 20ème.
Une femme qui aurait écrit un court récit autobiographique dans lequel elle écrit cette expérience douloureuse, et qui serait susceptible de fréquenter des maternités catholiques (avec en plus un point de vue assez critique, ce qui signifie que l'auteur a quelque chose à voir avec la religion et la pratique, mais qu'elle a peut-être marqué une distance avec ça dans sa vie)...
Je ne vois pas. Au hasard, Virginia Woolf? Je sais qu'elle a écrit des mémoires, mais je ne sais pas grand chose de sa vie.

Virginia Woolf était anglaise, ce texte est français (soeur Marguerite).
Elle était mariée et bourgeoise, donc si elle avait eu des enfants, elle aurait accouché chez elle.

Ce n'est ni Albertine Sarrazin ni Virginia Woolf.
C'est difficile à trouver, car il s'agit d'un extrait d'un article autobiographique anonyme. Depuis, il a été publié dans les Œuvres Complètes de notre auteur, ou auteure,ou auteuse, ou autrice, je ne sais comment il faut dire, après avoir été repris dans une autre version (donc pas celle que je vous ai donnée) publiée dans un recueil d'articles du vivant de notre écrivain (ou écrivaine).
Cela s'est passé durant la seconde guerre mondiale.

Un article, il s'agit donc d'une journaliste ?
Françoise Giroud ?

Il lui est arrivé d'écrire pour des journaux, mais c'est bien comme écrivain qu'elle est connue et reconnue. Ce n'est donc pas Françoise Giroud, sans vouloir médire de cette dernière.
On pourrait aussi parler cinéma, cela dit.

Rien ne dit que l'auteur est française, il peut aussi s'agir de quelqu'un de passage en France, de même que rien ne dit que l'auteur est particulièrement catholique ou chrétienne, sans "chez soi bourgeois", car beaucoup de circonstances diverses peuvent faire atterrir dans une telle maternité (surtout maintenant qu'on sait que cela s'est passé durant la seconde guerre mondiale).
Je n'ai que deux noms qui me viennent à l'esprit et qui pourraient éventuellement correspondre au niveau des dates , et je ne vois absolument rien d'autre me concernant. Il s'agit de deux Marguerite : soit Yourcenar, soit Duras. Je n'ai lu que les Mémoires d'Hadrien de la première , mais je sais que les deux ont écrit des récits autobiographiques, qu'elles étaient encore jeune femme durant la seconde guerre mondiale, et qu'elles peuvent avoir vécu une telle chose en France (du moins c'est possible).
Si ce n'est pas elles, je donne ma langue au chat!

Cinéma.
Il faut donc chercher de ce côté. Mais je n'y connais pas grand chose.
Je ne connais pas bien non plus les deux Marguerite évoquées par Riou. Marguerite Duras a fait du cinéma, ça pourrait être elle.

Notre texte est-il un scénario (ou à l'origine d'un scénario) autobiographique ?