Dites, quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Griffon]

Je suis en train de lire l'autobiographie de Ste Thérèse d'Avila.
Sa première oeuvre.
La première fois qu'elle parle des degrés de l'oraison.

Bravo Hélène, superbes régions !

Cordialement,

Griffon.

[Isabelle47]

Je suis une lectrice compulsive (mais professionnelle aussi); je lis plusieurs livres à la fois!
Suite à la lecture de Philippe Murray (qui a jeté un regard si lucide sur la société coupée de Dieu qui est , hélas, la nôtre) j'ai découvert Flannery O' Connor dont les oeuvres complètes (roman, nouvelles, essais, correspondance) viennent d'être publiées (chez Quarto Gallimard).
Les personnages d'O' Connor sont ceux-là mêmes qu'elle a cotoyés dans la société protestante des années cinquante du sud des états unis (illuminés, prêcheurs de tout ordre...).
O' Connor est un écrivain profondément catholique, sa fine observation et son talent de narration font de ses nouvelles et romans une démonstration éclatante de l'inanité de toute superstition et - a contrario- de la force de la foi chrétienne pour le salut.

[Hélène]

Je suis en train de lire l'autobiographie de Ste Thérèse d'Avila.
Sa première oeuvre.
La première fois qu'elle parle des degrés de l'oraison.

Je like

Bravo Hélène, superbes régions !

Oui ! Je vais aussi en France (Sud)...

[Griffon]

Bonjour Hélène,

Si vous aimez...

J'ai lu un petit bijou : " entrer dans le château intérieur avec Thérèse d'Avila " de Tomas Alvarez, ocd.
L'auteur, carme, est l'un des meilleurs spécialistes de la sainte.

J'en suis sorti passionné, et j'ai acheté les œuvres complètes pour mieux comprendre ses très nombreuses références au travers de toute l'oeuvre.

Cordialement,

Griffon.

[Estel]

Je me lance dans Anna Karénine ...

En fait, je voulais emprunter Guerre et paix à la bibliothèque mais il n'y avait que le tome 2

Sinon, un ami m'a passé "Dans 5 heures je verrai Jésus ", je ne l'ai pas encore ouvert : est ce que quelqu'un l'a lu ? et est ce que ça en vaut la peine ?

[Fée Violine]

Je me lance dans Anna Karénine ...

En fait, je voulais emprunter Guerre et paix à la bibliothèque mais il n'y avait que le tome 2

Sinon, un ami m'a passé "Dans 5 heures je verais Jésus ", je ne l'ai pas encore ouvert : est ce que quelqu'un l'a lu ? et est ce que ça en vaut la peine ?

Anna Karénine, c'est long et ennuyeux au possible. J'ai essayé de le lire, mais cette Anna est si antipathique que j'ai sauté tous les passages qui la concernent et j'ai lu seulement l'histoire de sa belle-soeur et de son beau-frère (ou qch comme ça) qui sont des gens très bien.

Par contre, le journal de Jacques Fesch (Dans 5 heures je verrai Jésus) est formidable. Mais la préface de Daniel-Ange est quasiment aussi longue que le texte lui-même!
Je me permets de vous signaler la critique que j'ai faite de ce livre sur mon site perso (rubrique "Pages feuilletées").

[Suliko]

Anna Karénine, c'est long et ennuyeux au possible. J'ai essayé de le lire, mais cette Anna est si antipathique que j'ai sauté tous les passages qui la concernent et j'ai lu seulement l'histoire de sa belle-soeur et de son beau-frère (ou qch comme ça) qui sont des gens très bien

.

J'ai adoré "Anna Karénine"! Que trouvez-vous d'antipathique chez cette femme? Par belle-soeur et beau-frère, vous entendez Daria (femme du frère d'Anna, Stépane) et son beau-frère Levine (époux de Kitty, soeur de Daria)? Moi, le personnage qui m'a presque révolté, c'est l'époux de Daria, qui ment et trompe sa femme sans aucun scrupule tout en affichant des airs de bon père de famille!

[Fée Violine]

Je ne me souviens plus, car ça fait plusieurs années. Il s'agit d'un couple qui vit avec simplicité à la campagne et qui se rend utile, si je me souviens bien. Mais comme j'ai lu le livre très en diagonale, je n'ai pas tout suivi.
En fait, si je trouve Anna antipathique, c'est sans doute parce qu'Albert Cohen (que j'adore, lui, par contre, et dont j'ai lu tous les livres) se moque abondamment de ce roman, dans plusieurs de ses livres! Albert Cohen prend Anna et Vronski comme exemple déplorable de l'amour romantique, et il défend la fidélité et le mariage.

[Suliko]

Je ne me souviens plus, car ça fait plusieurs années. Il s'agit d'un couple qui vit avec simplicité à la campagne et qui se rend utile, si je me souviens bien. Mais comme j'ai lu le livre très en diagonale, je n'ai pas tout suivi.
En fait, si je trouve Anna antipathique, c'est sans doute parce qu'Albert Cohen (que j'adore, lui, par contre, et dont j'ai lu tous les livres) se moque abondamment de ce roman, dans plusieurs de ses livres! Albert Cohen prend Anna et Vronski comme exemple déplorable de l'amour romantique, et il défend la fidélité et le mariage.

Il s'agit donc de Lévine et Kitty!
J'ai constaté que Cohen se moquait de ce roman dans "Solal", par contre, je ne sais pas où vous constatez qu'il défend la fidélité et le mariage, en tout cas dans ce roman...J'ai trouvé au contraire assez immoral...(ou plutôt amoral). Mais j'avoue que je n'aime pas vraiment Cohen et que je lui préfère Tolstoi.. qui, dans "Anna Karénine", défend aussi le mariage et la fidélité, à travers le modèle de Lévine et Kitty, dans lesquels ont peut reconnaître certains traits autobiographiques de la vie de l'auteur et de sa femme!

[Antoine Marie]

Bonjour

Je voudrais savoir ce que vous pensez de la Divine Comédie de Dante, outre son aspect culturel indéniable.
Y a-t-il une vision correcte de la doctrine catholique dans ces poèmes ?

Merci d'avance

[lmx]

Y a-t-il une vision correcte de la doctrine catholique dans ces poèmes ?

Je pense que oui.

Son poème qui relate une ascension spirituelle s'appuie selon les historiens de la philosophie sur la théologie de St Bernard et de St Bonaventure.

J'ai trouvé ces quelques paroles de Benoît XVI sur la Divine Comédie.

L’excursion cosmique à laquelle Dante veut convier le lecteur dans sa « Divine Comédie » s’achève devant la Lumière éternelle qui est Dieu lui-même, devant cette Lumière qui est dans le même temps « l’Amour qui meut le soleil et les autres étoiles » (Par. XXXIII, v. 145). Lumière et amour sont une seule chose. Ils sont la puissance créatrice primordiale qui meut l’univers. Si ces paroles du Paradis de Dante laissent transparaître la pensée d’Aristote, qui voyait dans l’eros la puissance qui meut le monde, le regard de Dante distingue toutefois une chose totalement nouvelle et inimaginable pour le philosophe grec. Non seulement que la Lumière éternelle se présente en trois cercles auxquels il s’adresse avec ces vers denses que nous connaissons : « O Lumière éternelle qui seule en toi reposes / Qui seule te connais et par toi connue / et te connaissant, aimes et souris ! » (Par., XXXIII, vv. 124-126) ; en réalité, la perception d’un visage humain – le visage de Jésus Christ – qui apparaît à Dante dans le cercle central de la Lumière, est encore plus bouleversante, que cette révélation de Dieu en tant que cercle trinitaire de connaissance et d’amour. Dieu, Lumière infinie dont le philosophe grec avait perçu le mystère incommensurable, ce Dieu a un visage humain et – nous pouvons ajouter – un cœur humain. Dans cette vision de Dante on peut voir, d’une part, la continuité entre la foi chrétienne en Dieu et la recherche développée par la raison et le monde des religions ; mais dans le même temps apparaît également la nouveauté qui dépasse toute recherche humaine – la nouveauté que seul Dieu lui-même pouvait nous révéler : la nouveauté d’un amour qui a poussé Dieu à prendre un visage humain, à prendre même chair et sang, l’être humain tout entier. L’eros de Dieu n’est pas seulement une force cosmique primordiale ; c’est un amour qui a créé l’homme et se penche vers lui, comme le bon Samaritain s’est penché sur l’homme blessé et que l’on avait volé, gisant au bord de la route qui descendait de Jérusalem à Jéricho.

http://www.zenit.org/article-12004?l=french

[Observer]

Bonjour

Bon j'en suis toujours à lire Saint Augustin et ses Confessions, pfiou pas évident de tout suivre mais intéressant...
Sinon j'ai commencé "la légende dorée" de Jacques de Voragine, c'est plus léger et très agréable à lire, même si cela fait un sacré pavé

[Anne]

Tiens, j'ai les deux même "en cours" que je ne parviens pas à terminer...

[Michael*69]

Je viens de terminer "les nouveaux soldats du Pape"

J'ai detester ce livre !! L'auteur fait passer les Tradis pour de dangereux extrêmistes !
Ce n'est pas parcqu'on participe à des messes en latin, qu'on aime la tradition, qu'on a l'intention de poser des bombes !
On sent l'auteur un peu ou même tres anti-chretien, très laïquard.

L'auteur donne un pouvoir a l"Opus Dei, que je pense absolument pas que cette organisation ait auprès du Pape..

De ce que je comprends de ce livre : si vous allez à la messe tous les dimanches, prier le chapelet, prier à l'église en Latin, si vous essayez de vivre selon la parole du Christ, ensseyant de vivre a contre courant "du monde actuel" vous êtes un dangereux soldat du Pape

[Fée Violine]

J'ai constaté que Cohen se moquait de ce roman dans "Solal", par contre, je ne sais pas où vous constatez qu'il défend la fidélité et le mariage, en tout cas dans ce roman...J'ai trouvé au contraire assez immoral...(ou plutôt amoral). Mais j'avoue que je n'aime pas vraiment Cohen et que je lui préfère Tolstoi.. qui, dans "Anna Karénine", défend aussi le mariage et la fidélité, à travers le modèle de Lévine et Kitty, dans lesquels ont peut reconnaître certains traits autobiographiques de la vie de l'auteur et de sa femme!

Albert Cohen parle d'Anna Karénine dans tous ses livres, mais c'est sans doute davantage dans ses oeuvres plus tardives qu'il parle de la fidélité (Solal date de 1930, Belle du Seigneur de 1968, les Carnets 1978 de la fin de sa vie).

Sinon, je lis en ce moment deux ou trois livres par jour, notamment:
* La force de l'amour, de Michel Baroin.
Autobiographie et réflexions d'un homme politique, chef d'entreprise, franc-maçon. Très intéressant. Il est mort dans un accident d'avion quelques jours après avoir remis son manuscrit à l'éditeur, début 1987. Il est le père du ministre François Baroin.

* relu avec délices Le bal du comte d'Orgel, de Raymond Radiguet.

* Extension du domaine de la lutte, de Houellebecq. Depuis le temps que j'entendais parler de ce célèbre auteur !!! Ça m'a beaucoup plu. C'est extrêmement bien écrit, intelligent, sensible, lucide et désespéré. Il sous-entend constamment, et le dit même parfois clairement, que la vie sans Dieu est totalement dépourvue d'intérêt.