L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

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Flo
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Flo » ven. 03 juil. 2009, 22:56

Virgile a écrit :Par ailleurs, si votre passage sur le forum n'est que ponctuel, c'est bien regrettable!
Je me permet de faire un très léger hors sujet. Je pensais ne pas rester car plusieurs idées générales développées sur le forum sont assez éloignées des miennes (je parles, en dehors de la Religion). Cependant, je me suis résolu entre temps à rester, principalement pour lire ces points de vues divergents car ils sont souvent bien argumentés (et que j'aime à connaître les points de vue et les arguments des gens qui pensent différemment de moi... Plus le point de vue est différent, plus il m'interresse (j'ai toujours trouvé ennuyeux de lire ou discuter entre personnes ayant la même opinion)).

Sorti de ce léger hors sujet, pour répondre à Wàng, vous avancez que l'anglais a trop de mots et de tournures grammatiques. Cependant, elles ne sot pas nécessaire pour communiquer. Il est majoritairement question de langue sensé faciliter la communication à travers les états européens. Une langue de communication pour les voyages n'a pas besoin d'être connue sur le bouts des doigts, simplement suffisamment pour pouvoir s'exprimer, comprendre et être compris. J'aurais presque envie de dire que dans ce cas, là grammaire importe peu tant que l'interlocuteur comprends le message.

De plus, on parles de langue européenne, mais qu'en est-il du reste du monde. Quand bien même nous sortirions tous des études secondaires bilingues langue maternelle / espéranto, on serait limité à rester en Europe. Une langue comme l'anglais permet, à l'heure actuelle, de voyager presque partout dans le monde et de se faire comprendre. Se limiter à un continent est à la fois réducteur, et un peu malvenu pour les personnes venant d'autres continents pour étudier ou travailler en Europe (je travaille en parallèle de mes cours comme assistant au bureau des relations internationales de mon université. Je sais a quel point la difficulté à communiquer avec des personnes venant des 4 coins du monde et n'ayant ni le même niveau en langue, ni la même culture est difficile. Mais c'est aussi terriblement enrichissant).

Je finirais par citer Coeurderoy dont la derniére phrase de conclusion résumé bien un autre aspect de ma pensée (seule la langue change) :
Coeurderoy a écrit :J'aime beaucoup chanter en langue occitane également (en fait, comme pour l'italien, idiome de florence, la langue d'oc des troubadours est le Limousin, celui de Gui d'Ussel, de Bernard de Ventadour). Cette langue est souple, sonore, joviale, riche et colorée : moi qui ai tant de plaisir à l'entendre ou la chanter (quoique né en pays d'oïl !) je me vois mal démanteler mes quelques connaissances linguistiques pour apprendre un code pondu par quelques cerveaux échauffés... :cry:
Nos langues européennes sont chargées d'histoire et de cultures, et sont d'une richesse inépuisables (qui peut prétendre ne serais-ce que maîtriser totalement sa langue maternelle?). Ce ce qui fait aussi leur beauté et l'accomplissement qu'on ressent à les découvrir/comprendre.

Cordialement

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Wàng
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Wàng » dim. 05 juil. 2009, 1:41

Ouf, désolé, je ne suis pas toujours là, étant occupé par ailleurs (pas par l'espéranto rassurerz vous). ;) Je reprends les questions qui me sont adressées.
Oui, mais en même temps de nombreuses langues sont parlées par très peu de personnes. En nombre de locuteurs, elle est tout de même loin derrière le chinois, l'anglais ou même le français.
Mais nous sommes parfaitement d'accord ! Il existe près de 6000 langues dans le monde, alors 3%, ça fait autour de la 180 ème place, ce qui est tout à fait normal pour une langue qui n'est enseignée dans quasi aucun système éducatif. ;) Et encore, tout dépend de la façon dont on mesure le niveau (natif, langue seconde en fonction des pays, maitrise courante, etc). Il ne s'agit pas de dire que l'eo peut rivaliser avec le chinois (750 millions de locuteurs comme langue maternelle), l'anglais (appris partout au moins comme langue étrangère) ou le français (appris par près de 50 millions de personnes dans le monde). Inversement, c'est pas parce que l'anglais est appris partout que tout le monde le parle (ou sinon, comptez ma grand mère dans les anglophones :mal: ).
Il y a combien de mots à peu près en espéranto ? Dans une de vos réponses à Flo, vous dites qu'un des désavantage de l'anglais, c'est qu'il y a trop de synonymes (vous prenez l'exemple de freedom et de liberty) et trop de mots (500 000). Vous (les espérantistes) n'avez pas de difficulté à nuancer votre pensée ?
Non, pas du tout, et même, au contraire. L'espéranto permet bien plus de nuances que n'importe quelle langue étrangère. C'est là qu'il faut vraiment faire l'effort de voir ce qui différencie l'espéranto d'autres langues européennes. Personne ne pourra vous dire combien de mots il existe en espéranto, tout ce que je sais, c'est qu'il existe près de 20 000 racines. Mais le nombre de mots est complètement illimité (bien au delà des 200 000). Potentiellement, cela dépasse donc n'importe quel dictionnaire de français, et l'avantage de l'espéranto, c'est que tout le monde comprendra ces mots du premier coup (Europe ou pas Europe) à condition de maitriser un minimum de racines (2000 racines suffisent pour comprendre 99% d'un texte). Et ces mots espérantistes, ne seront pas forcément traduisibles directement dans les langues maternelles ! Beaucoup n'ont aucun équivalent, mais ils sont tout de même compris.

Mais je pourrais vous citer l'avis de traducteurs là dessus. :ciao:
Comment faites-vous pour créer de nouveaux mots (par exemple, comment a-t-on choisi le mot qui dirait "ordinateur" ou "téléphone portable")
Il y a de toute façon une règle pour assimiler les mots internationaux pour lequel il est difficile de trouver un mot espérantiste. Tsunami deviendra cunamo. Pour téléphone portable, je ne sais pas mais il me semble qu'une traduction directe du français est susceptible d'être comprise par tous (port-ebl-a telefon-o, ou encore mov-ebl-a telefon-o). Pour ordinateur, les utilisateurs de l'espéranto ont choisi komputilo (littéralement : outil pour compter), et ça a été un des rares cas où il y a eu un vrai problème qui s'est posé (polysémie avec le compteur à gaz ou à eau), mais la solution a été trouvée. De même le mot pour internet existait déjà en puissance dans la langue avant l'apparition de la chose. Un autre cas particulier : le mot anglais cool dans son sens figuré (pas froid !) a été rendu par des jeunes espérantistes mojosa (MJSa, moyossa), qui est une abréviation de modernjunstila (bien trop lourd, et la racine kul' existait déjà avec une autre signification). On a affaire à un mot à part, qui n'est ni tout à fait cool, ni tout à fait modernjunstila, mais quelque chose de nouveau. :ciao:
Vous n'avez pas peur qu'en se développant, l'espéranto subisse la même chose que l'anglais, c'est-à-dire que les gens l'adaptent un peu à leur sauce en le "déformant" et en ajoutant de mots de leur langue maternelle ?
Vous savez, l'avantage de la communication internationale, c'est que si je dis quelque chose qui n'est pas susceptible d'être compris par tous, ça ne le sera pas. ;) Si portebla telefono n'est pas l'expression la meilleure, soit je ne serais tout simplement pas compris et devrais trouver un autre moyen, soit mon interlocuteur comprendra ce que je veux dire et m'indiquera une expression plus habituelle, plus internationale. :ciao: Le risque de dialectisation n'existe que si je n'utilise l'espéranto qu'entre français, ou dans une moindre mesure entre européens. Comme je l'ai dit, l'anglais se dialectise seulement parce qu'il est utilisé dans un contexte national ou interéthnique à un niveau très local (chinglish de Singapour, Pidgin English du Cameroun), par des personnes pour qui le mode de pensée anglo-saxon est complètement étranger à la base.

Cela dit, je vous concède que le maniement du sens figuré (idiomatique) des mots, est sans doute une des principales difficultés de l'espéranto. Quand on connait suffisemment de racines avec leur sens précis, penser dans la langue est plus facile et cette difficulté diminue. Ca reste de toute façon très formateur au plan pédagogique : confronté aux limites de sa langue maternelle, on est conduit à préciser sa pensée, et à réfléchir sur la grammaire.
Lernu esperanton ĉi tien : http://ikurso.esperanto-jeunes.org/ :) Malgranda pezo, sed granda prezo ! ;)

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Wàng
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Wàng » dim. 05 juil. 2009, 14:15

Ce "mine de rien" n'a guère de sens. Il faut être plus précis et donner la mesure exacte de ce que représente l'idéologie linguistique espérantiste avec des chiffres bien visibles:
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/Langues/2 ... tablo1.htm
Je connais très bien ce site, depuis 5 ans, avant d'avoir connu l'espéranto. Vraiment, il vaut le coup. Il est très dense mais indispensable pour comprendre ce qu'est la politique linguistique des états. Je vous encourage à y passer du temps.

Sinon, pour le tableau, il ne donne que les locuteurs langue maternelle. ;) Dans ce contexte l'importance du chinois ou du bengali est surrévaluée, et celle du français (ou de l'anglais) largement sous évaluée. Quand à l'espéranto, sur un tel tableau, il figurerait en fin de classement bien entendu (son but n'est pas de devenir langue maternelle). Quoique je connaise personnellement des jeunes denaskuloj. ;)
J'ai trouvé des chiffres, concernant l'esperanto, avec d'autres, ici - mais Wang corrigera certainement en cas d'erreur, car je n'ai qu'une confiance limitée en Wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Esperanto
Rien à dire sur ces chiffres : je ne vois pas comment ils ont pu les donner. De toute évidence, il ne s'agit que d'estimations avec des arrondis grossiers. Il serait intéressant par contre de mener une étude sérieuse sur le vrai niveau des européens en langues ! Les sondages d'autoévaluation sont tout à fait insuffisants. Si on peut le faire aussi facilement pour l'espéranto, pourquoi ne peut on pas mener des études sérieuses sur le niveau réel des européens en anglais, en allemand ou en français dans chaque pays ? ;)
Les connexions sur les sites en espéranto, Wikipedia compris, représentent combien du total des connexions : 1% du total, moins? 0,... quelque chose?
Ce site donne un aperçu adéquat de ce que signifie la "vingtième place":
Mais je suis parfaitement d'accord ! Je nuancerais seulement par une donnée : la plupart des langues citées dans ce tableau ne sont pas utilisées dans un contexte international, mais avant tout national. Elles sont utilisées la plupart du temps comme nous le faisons sur ce forum, entre des personnes qui partagent la même langue maternelle. C'est particulièrement vrai pour des langues comme le chinois, le japonais ou le coréen, dont le rayonnement en dehors des frontières est proche de 0 ! Les langues qui servent parfois à la communication internationale, dans le tableau, sont avant tout l'anglais, puis le français (africains, Haïti, certains pays arabes ou maghrebins), le portugais (Angola et Mozambique), le russe et l'allemand (de moins en moins).
Il ne faut pas jouer sur les mots, Wang, l'espéranto est en réalité pratiqué par fort peu de personne et n'est pas une langue de communication sur l'Internet.
Je veux dire : quand il est utilisé, c'est presque tout le temps dans un contexte international. La place de l'eo sur l'encyclopédie wikipedia, ainsi que les autres productions de l'espéranto sur internet, deviennent alors très intéressantes. ;)
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Dúbida
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Dúbida » dim. 05 juil. 2009, 14:37

Bonjour Wàng, et merci d'avoir répondu !

Vous dites que l'espéranto a vocation à devenir une langue internationale. Mais une langue pour quoi ? Pour faire de la politique (pour que les ministres des différents gouvernement puissent discuter entre eux ?), une langue pour faciliter les communications entre dirigeants de grandes firmes ? Une langue que tout le monde sans exception serait invité à apprendre ?

Est-ce qu'il y a une culture derrière l'espéranto ? (comprenez : est-ce que certains écrivains/poètes/etc écrivent directement en espéranto, sans parler de la traduction d'œuvres existantes ?)

Pour fabriquer des mots, vous combiner plusieurs racines ? Est-ce que vous pourriez donner des exemples ? Comment dit-on chien, chienne, chiot en espéranto ?
Wàng a écrit :Inversement, c'est pas parce que l'anglais est appris partout que tout le monde le parle (ou sinon, comptez ma grand mère dans les anglophones :mal: ).
Oui, bien sûr. La mienne non plus ne sait pas parler anglais ! Cependant, quelqu'un (il me semble que c'est Virgile) disait que l'anglais et le français sont les seules langues présentes sur tous les continents. C'est pour ça que je suis très motivée pour apprendre l'anglais ! Parce qu'on a l'assurance qu'avec cette langue, on trouvera quelqu'un qui a au moins des notions quel que soit le pays visité. Un petit exemple tout bête : hier soir j'ai regardé J'irai dormir chez vous sur la Cinq. À chaque fois, Antoine de Maximy arrive à se débrouiller et à se faire comprendre grâce à l'anglais, même dans un village au fin fond du Cambodge.

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Wàng
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Wàng » dim. 05 juil. 2009, 15:09

Bonjour Dúbida

Je réponds à l'aspect linguistique (ça va vite), le reste (culture, rôle et utilité d'une langue internationale), plus tard. ;)
Pour fabriquer des mots, vous combiner plusieurs racines ? Est-ce que vous pourriez donner des exemples ? Comment dit-on chien, chienne, chiot en espéranto ?
C'est un trait qui fait que les locuteurs des langues isolantes (chinois, vietnamien) peuvent facilement se reconnaitre avec l'espéranto, même si cette dernière n'est pas isolante : il y a effectivement combinaison de monèmes (unités de sens) totalement invariables. Ensuite, dans le détail, il y a quand même divers types de racines : les racines proprement dites, les suffixes et affixes, et des éléments grammaticaux pour indiquer la nature et la fonction des mots (nom, adjectif, verbe, adverbe, plus le pluriel et l'accusatif). Dans la pratique, il est évident qu'un affixe peut jouer le rôle d'une racine à part entière.

Chien : c'est la racine germanique hund' . Le nom est formé en ajoutant o à la racine : le chien est hundo. L'adjectif en mettant le a : Canin est hunda. L'adverbe en ajoutant un e : hunde, à la façon d'un chien (si c'était un cheval, ĉevale pourrait avoir le sens de : à cheval ;) ). Le verbe à l'infinitif par un i : hundi, se comporter comme un chien (pas très utilisé, mais pas interdit pour autant).

Après pour tous les autres mots on utilise la dérivation avec les affixes. id', c'est l'enfant, in', c'est la femelle. Donc : hundido est le chiot, et hundino est la chienne. On des trucs similaires dans nos langues, mais qui ne marchent pas toujours à cause des irrégularités. Par exemple en anglais pour la femelle on met habituellement she- devant (she-elephant), mais ça ne marche pas pour la chienne qui est bitch, et la brebis qui est ewe ... :cry: Puis on peut composer : hundidino : une jeune chienne.

Etc pour toutes les autres notions : une meute de chiens (hundaro), un chenil (hundejo), le mâle intégral (virhundo, qui contrairement à l'étalon ou au taureau n'existe pas en français), de la viande de chien (hundaĵo), porté sur les chiens (hundema), l'amateur de chiens (hundemulo), la caninitude ou chienneté (hundeco), un clebard (hundaĉo), un molosse (hundego), le maître (hundestro) ... et généraliser ce qu'on a compris pour le chien à toutes les autres racines, ce qui multiplie d'autant la facillité d'apprentissage. :ciao:

On peut nuancer davantage en introduisant de nouvelles racines (mots composés).
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Geoffroy
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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Geoffroy » mer. 09 sept. 2009, 21:16

Les propos en vidéo ainsi que les articles de Claude Piron sont très convaincants sur l'espéranto, il est clair que ça arrangerait beaucoup de choses, là-dessus je n'y trouve rien à redire.

La question que je me pose, c'est de savoir si l'espéranto est réellement une langue si neutre que ça ? Je parle sur un plan métaphysique. En effet, de l'extérieur, j'ai l'impression qu'elle est soutenue par une idéologie de gauche (Les Verts se sont appropriés cette langue) moderniste, tiers-mondiste, droitdelhommiste, laïciste, humaniste, enfin tout ce côté qui reste dans un cadre un peu d'extrême gauche, et fatalement dans tout cela il y a un orgueil à la Babel, mais une tour qui n'est pas encore bien construite.
Et c'est là où est l'avantage de l'espéranto si on veut, c'est que ce rêve mondialiste est pour l'instant une défaite, ce qui n'est pas le cas du globish anglais qui lui est emprunt du mondialisme réducteur consommateur le plus poussé et qui domine notre planète.

Si vous voulez on peut ne pas être d'accord avec mes arguments, y a des catholiques qui sont laïques, pour la démocratie libérale, etc. Le problème n'est pas de savoir ce que je pense ou ce que vous pouvez penser sur tous les sujets de société.

Ce que je veux dire, c'est qu'en français, je peux avoir un discours à l'opposé d'un Besancenot, et la question est de savoir si en espéranto la neutralité de la langue fait qu'on peut être à la fois espérantiste et pouvoir tout dire, être publié pour les idées aussi différentes et radicales. Je parle sur un plan idéologique, je sais pertinemment que sur un plan linguistique et grammatical l'espéranto permet de tout dire comme n'importe quelle langue.

On trouve des personnes de langue française avec des convictions totalement opposées, des l'extrême gauche à l'extrême droite, qui ont chacun un public. Cet éventail existe t-il au sein des partisans de l'espéranto ?

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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Wistiti » ven. 09 oct. 2009, 20:02

Je ne pense pas que les langues ça leur manque : à la place su temps comsacré à apprendre les langues, pendant que les autres apprennent à prononcer les 7 son de ough dans though, tough, through, plough, cough, ought et hiccough, ils peuvent faire des maths, des sciences, d'autres trucs utiles, ou simplement prendre du temps pour les loisirs. Alors faut pas inverser les rôles.
Ouaip, comme avec le français et ses histoires d'orthographes, d'accords et tout le tralala, au point d’avoir un faible vocabulaire, on axe trop sur le contenant, tout ça pour faire plaisir aux fanas du scrabble et aux intégristes de la culture.
L'occident montre une haine envers lui-même, qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique. L'occident ne s'aime plus, dans son histoire il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, il n'est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.
(Benoit XVI)

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Parler Espéranto - langue internationale

Message non lu par seba15 » dim. 15 déc. 2013, 21:09

Bonjour

Est-ce que vous savez qu'il existe une langue internationale appelé l'espéranto ?
L'espéranto contrairement aux autres langues est construite de toute pièce et a été inventé pour facilité la communication entre les peuples.
Ce n'est pas un langage neuf car sa création date quand même de la fin du dix neuvième siècle.
La langue est simple a apprendre, enfin moins difficile que les autres ayant de nombreuse difficulté en langue et ayant subbit des echecs pour parler des langues, je retente sur une langue qui sera plus facile.
Je me suis dis aussi que ça pourrait être sympa de discuter en espéranto avec des chretiens japonais, syrien, coreen ou autres, l'espéranto étant appris marginalement par pas mal de pays et donc on retrouvé des espérantophones aux quatres coin du globes.
Je sais que j'avais projet de parler aussi occitan, mais forcé de constater que bien que le comprendre est plus simple, je pioche pour le parler.
Et notament la conjugaison des verbes en occitan est très difficile, beaucoup de par coeur a connaître. Sachant que même si on sais conjuguer un verbe, il y a des irrégularité, en donc les autres verbes se conjugues d'une autre façon. avec l'espéranto c'est la simplicité même on utilise je tu il... avec le verbe qui se conjugue pareil pour le même temps.
Donc voilà mon projet, trouver des chretiens espérantophone et essayer de commencer par traduire quelques prières en espéranto.
Il parait qu'on peut parler l'espéranto au bout de trois à six mois.
Si c'est vrai je signe moi qui ait étudié l'anglais depuis plus de vingt ans et n'étant même pas encore capable de le parler, juste de le comprendre quand il est écrit. :roule:

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Re: Parler Espéranto - langue internationale

Message non lu par gerardh » lun. 16 déc. 2013, 11:49

_________

Bonjour,

Nous voyons, depuis lla scène de la tour de Babel, qu'il n'est pas dans la pensée de Dieu d'avoir un langage universel.


____________

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Nanimo
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Re: Parler Espéranto - langue internationale

Message non lu par Nanimo » ven. 20 déc. 2013, 0:01

(...)
Est-ce que vous savez qu'il existe une langue internationale appelé l'espéranto ? (...)
:) Vous avez tout un fil qui lui est dédié sur le forum : ici
Lest we boast
[couleur de la modératrice]

poche
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Re: Parler Espéranto - langue internationale

Message non lu par poche » ven. 20 déc. 2013, 7:48

Mais pour l'eglise catholique la langue international est latin.
Est ce qu'il y a des lieux ou se celebre la mess en esperanto?

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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par seba15 » sam. 21 déc. 2013, 9:12

Je tente d'apprendre un peu l'espéranto pour ma culture générale et par curiosité.
Je sais que c'est une langue peu utilisée, mais bon ça permet de communiquer avec des gens de divers horizon. Sur certain forum espérantiste il y a des gens de toutes origines et pas seulement occidentale. Il y a des chinois, arabe, corréen et même des anglais qui apprenent l'espéranto.
Une langue simple c'est plus intéressant qu'on peut le croire.
Quel est le taux d'échec de l'anglais ? a mon époque quand je faisais mes études au collège dans les années 90 l'anglais était déjà obligatoire a partir de la 6ème, maintenant il veulent le faire apprendre encore plus tôt. Mais a quoi ça sert si au final, il n'y a que 5% des gens qui arriveront à bien le parler et se faire comprendre. J'ai fais un bac S et j'ai été longtemps très nul en langue notament l'anglais, il n'y a qu'après le bac ou a force de l'étudier j'arrive à le lire maintenant, mais toujours pas à le parler.
Si les européen se mettait d'accord sur l'espéranto, ça serait beaucoup mieux, ça ferait économiser de nombreuses heures d'études aux étudiant et un cout à l'état. Certes l'espéranto c'est la langue de personne, mais je pense pas que ça soit une barrière, comme c'est une langue qui se veut internationale.
Vu le nombre d'heure d'études dans l'enseignement sur l'anglais dans tout les cursus, si sur 1000 élèves il y en a que 5% qui arrivent finalement a parler l'anglais en fin d'études, c'est quand même un gros échecs scolaire et une perte de temps énorme pour tout le monde enseignement, état qui paie les profs, et étudiant.

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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par Peccator » sam. 21 déc. 2013, 13:11

La vraie question, c'est pourquoi vouloir apprendre une langue.

L'anglais aujourd'hui est beaucoup utilisé comme lingua franca du commerce et des relations internationales. C'est une vision utilitaire de la langue, et l'espéranto ferait aussi bien l'affaire (j'ignore cependant s'il a un lexique suffisamment étendu).

Dans cette vision de la langue, l'espéranto a par exemple beaucoup de succès en Chine, un vaste pays où on parle beaucoup de langues, et où seule l'écriture est commune à tous : l'espéranto est facilement perçu comme la version orale de cette écriture commune, et a l'avantage d'être neutre, de n'imposer la domination d'aucune langue sur les autres.


Mais une langue, c'est beaucoup, beaucoup plus que cela. C'est une culture, c'est une histoire, c'est une esthétique, c'est une manière de penser (j'utilise beaucoup l'anglais dans mon travail, et je constate que je ne pense pas de la même manière en anglais et en français).

On le voit bien avec la domination de l'anglais, qui s'accompagne de la diffusion de la culture américaine (bien plus que de la culture britannique). Jusque dans le domaine universitaire, où apparaissent des disciplines dont la dénomination même est en anglais, et difficile à penser en français. Les gender studies, par exemple.

L'anglais de la méthode Assimil (ou des manuels scolaires du collège et lycée), j'avais un peu de mal. J'ai vraiment commencé à progresser en anglais quand j'ai commencé à lire en anglais, à regarder films et émissions de télé en anglais (puis à étudier en anglais). Pareil pour l'espagnol ou le japonais. Et en latin, j'oubliais.

Y a-t-il une littérature en espéranto ? Une poésie en espéranto ? Une histoire en espéranto ? Quelle sensibilité découvrons-nous en apprenant cette langue ?

Ne croyez pas qu'il soit possible d'apprendre juste un outil de communication : la langue est quelque chose qui nous travaille en profondeur. Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... La langue, l'expression verbale, c'est quelque chose de très, très profond en l'homme. Comment l'apprentissage et surtout la pratique de l'espéranto nous font-ils évoluer ?
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: L'espéranto, un projet pour construire l'Europe ?

Message non lu par seba15 » sam. 21 déc. 2013, 14:52

Les langues sont les fierté de certaines nations mais pas de toutes.
Combien de pays en afrique ou dans le pacifique parle anglais, français ou autres parce qu'ils ont été colonisé à une époque de l'histoire ?
Dans certaines zones des langues parlées, disparaissent en presque deux trois générations, comme au sud de la france ou l'occitan n'est presque plus parlé dans le langage courant.

Il y a certes peu de littérature en espéranto mais si personne fait le premier pas ça risquera pas de bouger. L'espéranto peut être la langue de l'humanité au delà des cocoricos des nations. D'ailleurs le sacrifice de jesus est universel et se soucie peu des nations qui restent dans le monde. L'évangile, c'est diffusée dans tout le monde sans se soucier des barrières linguistiques.

Je pense que la culture de l'espéranto c'est justement sont universalité des gens qui veulent échanger avec des gens de culture différente sans forcement utilisé l'anglais qui reste difficile a apprendre en sources de contentieux.
Beaucoup de gens qui parle l'anglais ne le parle qu'au minimum et quand c'est strictement nécessaire. D'autres parlent l'anglais en se bouchant le nez car ils savent que ça implique une domination culturelle d'une nation qu'ils réprouvent, mais ne peuvent pas faire autrement.

Ayant étudié le contexte de l'espéranto, son but n'est pas d'effacer les autres langues bien au contraire. Une personne qui parle espéranto ne se contente pas que de cette langue, mais c'est un marche pied pour étudier d'autres langues. La logique étant qu'on commence a étudier une langue "facile" à apprendre comme l'espéranto avant de passer a une langue plus difficile. Je met facile entre guillemet car il faut quand même étudier pas mal de vocabulaire et il y a peu d'appuie avec l'espéranto, les mot en espéranto sont moins souvent refait a partir de base de mot latin. Par exemple je peux tenter de comprendre un texte occitan avec la racine des mots même si je n'ai pas le vocabulaire, alors que si j'ouvre mon bouquin assimil d'espéranto au milieu en essayant de comprendre, en fait je comprend quasiment rien pour l'instant comme les mots sont différents et tant que j'ai pas appris le vocabulaire je les comprend pas.

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Re: Un projet hors du commun pour construire l'Europe !

Message non lu par poche » dim. 22 déc. 2013, 9:47

Wàng a écrit :
zélie a écrit :Je ressens ce fil comme du prosélytisme politique. :/
Qu'est ce que vous voulez que je vous réponde ? :s Oui ! :hypocrite: J'ai des idées, et je les défends (comme tout le monde il me semble...).
Qu'est ce que sont vos idees?

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