Qu'est-ce qui différencie l'homme de l'animal? En dehors de quelques modules cérébraux supplémentaires qui lui permettent de tenir un raisonnement, les processus biologiques qui font de lui un organisme vivant sont les mêmes que pour tous les mammifères. Nous sommes une espèce animale évoluée, et il est logique que notre espèce regarde son nombril et ses intérêts plutôt que de regarder le nombril et les intérêts d'une autre espèce. Il est donc logique également que nous pensions être préférentiellement sous le regard de Dieu.Boris a écrit :Comme je l'ai dit, la principale différence entre l'Homme et l'animal est le pouvoir de raisonner. Un animal est incapable de raisonner.bassanio a écrit :Mais en quoi l'homme est-il à l'image de Dieu? Si c'est le cas pour l'homme, la génétique nous apprend que que nous partageons près de 90% de notre capital génétique avec le chimpanzé. Si chaque partie de ce qui nous compose est sacré, il devrait y avoir 90% du chimpanzé qui serait tout aussi sacré.
L'embryon est-il doué de raison, autrement qu'en potentialité? À ce niveau-là, il me semble que le chimpanzé est plus doué de raison que l'embryon.
Cela nous ferait plaisir évidemment, mais n'est-ce pas une façon de percevoir Dieu à notre image?Boris a écrit :C'est en cela entre autre que l'Homme est à l'image de Dieu.
De plus, Dieu a choisi de s'incarner en Homme, pas en animal. Cela permet encore de montrer qu'il avait préparé cela dès la création : rendre l'homme semblable à lui.
Je ne sais pas, et sans vouloir vous faire offense, je me dis que Dieu à créé un système complet ou l'homme doit trouver sa place en cohérence avec la globalité de ce système. Visiblement, le comportement de l'homme prouve également qu'il méprise cette création quand elle ne sert pas ses intérêts. Si Dieu à placé l'homme au centre de la création, l'homme aura des comptes à rendre à Dieu sur la gestion du patrimoine qu'est la création. J'ai bien peur que nous soyons coupables, aux yeux de Dieu, si ce n'est par nos actions, en tous cas par notre indifférence à agir.
Ce n'est pas par sophisme ou par mauvaise volonté de ma part, mais la question me semble valide. Si vous accusez les médias de manipulation, et je vous accorde que les dérives sont nombreuses, on pourrait alors également accusez l'Église des mêmes dérives. Les hommes sont des hommes, et que l'on soit catholique ne nous préserve pas d'être pécheur occasionnel ou volontaire. On a vu des hommes d'Église dépravés. Ne faisons pas des généralités de cas qui sont, espérons-le, exceptionnels, sinon l'image de Dieu en l'homme risque d'en prendre un coup.Boris a écrit :Enfin vous comparez l'embryon à un chimpanzé : il y a une erreur grave et majeur derrière un tel raisonnement dont je ne vous accuserai pas dont j'accuserai l'ensemble des médias et des manipulateurs de la culture de mort.
En potentialité, oui, et il est normal qu'une espèce s'interroge sur ce qui atteint à l'intégrité d'un des siens. J'adhère complètement à une éthique stricte de la manipulation des embryons. Dans sa réalité, l'embryon n'a aucune conscience, encore moins d'émotion qu'un animal comme le chimpanzé. Vous pourriez parler éventuellement de son âme et dire que cette âme existerait dès la fusion du spermatozoïde et de l'ovule. J'accepterais, et je comprendrais que l'Église qui veille au salut des âmes ne puisse, en cohérence, que s'opposer à la manipulation des embryons pour cette raison.Boris a écrit :Un embryon est un être humain. Certe il s'agit d'un être humain dans les premier stade de la vie, mais c'est un être humain.
Si vous accepter de définir un être humain par son bagage génétique, diriez-vous que Dieu partage le même bagage génétique? N'est-ce pas là un dangereux anthropomorphisme. Si ce n'est pas le capital génétique qui nous fait à l'image de Dieu, mais uniquement la capacité de raisonner, les progrès en informatique feront que dans un siècle ou deux, l'ordinateur sera également à l'image de Dieu.Boris a écrit :Donc l'embryon, comme tout être humain porte en lui tout le bagage génétique qui fait de lui un être humain doué de raison, à l'image de Dieu, et non un animal.
Quand j'étais jeune, cette idée que l'homme était à l'image de Dieu m'a beaucoup travaillée. Aujourd'hui, je me dis que cela voulait dire que c'est la création dans sa globalité qui est à l'image de Dieu, et que donc l'homme, dans ce dessein qui nous dépasse, n'est qu'une partie de cette image. Je me dis que les écritures qui s'adressent à l'homme le rendent responsable de ce qui est sa part dans cette image de Dieu qu'il représente.
Vraiment, et en toute amitié, je vous prie de croire que je ne m'oppose pas à vous dans un stupide jeu de réflexion, dont l'un ou l'autre devrait orgueilleusement, ou par une meilleure argumentation, sortir vainqueur. Cela ne m'intéresse pas. Je viens à votre rencontre, et j'essaye de vous comprendre.
Bien à vous,
bassanio