A propos de la bioéthique

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Christophe
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Message non lu par Christophe » jeu. 01 févr. 2007, 22:06

Salut Tyty
Tyty a écrit :Sauf votre respect je pense en connaitre visiblement un peu plus que vous sur les sciences (et oui je suis en fac de médecine comme je l'ai déjà dit)...
Alors prouvez-le nous par la qualité de vos arguments scientifiques.
Alors les enfants une petite chose à vous expliquer parce que visiblement vous avez quelque peu du mal. LA différence entre moi et le tas de cellule que j'étais au départ c'est justement le MOI c'est à dire un être de conscience capable de perception, d'analyse, de jugement ----->
Qu'il y ait des différences entre vous aujourd'hui et vous hier, personne ne le nie. Pour autant, il est tout aussi faux de dire qu'un être humain au stade embryon N'est QU'un tas de cellule que de dire qu'un être humain au stade adulte N'est PAS un tas de cellule.
allez demander à la cellule oeuf ce qu'elle pense de la situation géopolitique actuelle?!?!?!?
Allez également le demander à un enfant de 5 ans ou à un vieillard de 98 ans. Quant à votre analyse géopolitique, et sauf votre respect, je n'en donne pas cher si elle est au même niveau que votre culture médicale...
Non mais soyons sérieux je pensais que vous étiez capable de faire la différence entre un embryon et un être humain apparament non....
Manifestement, vous ne savez pas ce qu'est un être humain. Être en fac de médecine (quelle année et quelle spécialité ?) ne vous donne apparemment pas beaucoup de sagesse. Il y a des différences entre l'oeuf, l'embryon, le foetus, le nourrisson, le bébé, l'enfant, l'adolescent, l'adulte et le vieillard c'est évident. Ce sont des stades de développement d'une même entité : l'être humain. Ces différents "stades" se succèdent en fait sans aucune discontinuité, dans un continuum parfait, depuis la conception jusqu'à la mort. Prendre les manifestations des différences de développement pour des différences d'essence est grotesque. Vous devriez suivre également quelques cours à la fac de philo...
Sinon j'ai un autre argument, comment peut-on tuer quelqu'un qui n'est pas né? Ne dit-on pas que la naissance c'est le début de la vie alors comment tuer quelqu'un qui n'a même pas connu la vie?
Heureusement que vous êtes encore à la fac et que vous avez encore jusqu'à la fin de vos études de médecine pour apprendre que la vie humaine débute à la conception de l'oeuf, qui correspond à la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde.

Bon chance pour vos études... ;-)
Christophe

PS : pourriez-vous vous présenter dans le forum adéquat et nous expliquer précisément l'objet de votre participation à notre forum ?
« N'ayez pas peur ! » (365 occurrences dans les Écritures)

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scroll44
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Message non lu par scroll44 » sam. 30 mai 2009, 14:08

Les premières lois bioéthiques ont été votées en 1994 et revues en 2004. Actuellement se prépare au Parlement une nouvelle révision.
La biomédecine détermine l’avenir de l’humanité. Déjà elle a changé les repères de la procréation, de la filiation et de la recherche médicale avec le clonage, les mères porteuses, le diagnostic préimplantatoire... C’est le moment d’intervenir dans le débat politique pour réconcilier la biomédecine et la vie.
Les pouvoirs publics demandent d’ailleurs à chaque citoyen de s’approprier ce débat et d’apporter sa contribution aux Etats généraux de la bioéthique.

Joignez-vous à ”L’ Appel Bioéthique - Réconcilions la biomédecine et la vie” que lance l’Alliance pour les Droits de la Vie pour alerter les pouvoirs publics sur certains paradoxes et injustices et peser dans le futur débat législatif.

Cet Appel Bioéthique affirme 4 demandes urgentes et essentielles pour la paix sociale et le respect des droits de l’homme :

1 - Préservons le sens de la maternité qui est d’accueillir la vie
2 - Stoppons l’escalade vers le bébé zéro défaut
3 - Donnons la priorité au droit de l’enfant sur le droit à l’enfant
4 - Soutenons la recherche qui respecte l’embryon humain

Plus nous serons nombreux,
plus nous aurons de force pour mettre le respect du plus vulnérable
au cœur du débat législatif

Signez et faites signer l’Appel Bioéthique
sur www.adv.org
Tél : 01 45 23 08 29

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Raistlin
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Signez l'Appel bioéthique

Message non lu par Raistlin » ven. 19 juin 2009, 10:39

L'Alliance pour la Droits de la Vie (ADV) souhaite contribuer au grand débat citoyen des Etats généraux de la bioéthique. A ce titre, elle a lancé une pétition autour des points suivants :
:arrow: Préserver le sens de la maternité qui est d'accueillir la vie
:arrow: Stopper l’escalade vers le bébé zéro défaut
:arrow: Donner la priorité au droit de l’enfant sur le droit à l’enfant
:arrow: Soutenir la recherche qui respecte l'embryon humain

Si vous le souhaitez, vous pouvez signer ici.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Mathilde
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Tournée bioéthique ADV

Message non lu par Mathilde » mer. 02 juin 2010, 9:07

Un lien vers un article de France Catholique:
http://www.france-catholique.fr/Peur-contagieuse.html

L'article explique que l’École de Commerce de Reims a fermé ses portes à la soirée organisée par l'Alliance pour les Droits de la Vie.

Vous pouvez aussi envoyer la pétition:
http://www.france-catholique.fr/Petitio ... #forum3893

à l'adresse suivante: alm@rouenbs.fr qui est celle du directeur de cette école.

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Sofia
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Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » lun. 31 janv. 2011, 22:16

Bonjour,

Certains d'entre vous sont sans doute au courant (au moins ceux qui ont lu le sujet de Pneumatis, logiquement), mais cette année 2011 est aussi celle de la révision des lois de bioéthique.
Qu'est-ce que la bioéthique ? C'est l'« étude des problèmes moraux soulevés par la recherche biologique, médicale ou génétique et certaines de ses applications [...] Parmi les sujets qui suscitent des débats et nécessitent une réflexion morale figurent notamment la procréation médicalement assistée, le clonage, le diagnostic génétique fœtal en cours de grossesse (diagnostic prénatal) ou en éprouvette, sur des œufs fécondés in vitro (diagnostic préimplantatoire), le statut de l'embryon, les prélèvements d'organes, l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie » (Larousse).
En France, la plupart des pratiques citées ci-dessus (exceptions faites de l'euthanasie et de l'acharnement thérapeutique) sont encadrées par la loi 2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique (cf code de la santé publique), loi qui doit donc être révisée.

Le gouvernement a déposé son projet de loi fin 2010.
Une commission spéciale a été chargée d'examiner ce projet de loi. C'est chose faite (voir ici).
Le texte sera discuté en séance publique à l'Assemblée nationale à partir du 8 février 2011.

Ce qui est prévu (liste non exhaustive) :

- Autorisation du don croisé d'organes (cf La Croix) | Législation actuelle : article L1231-1
- Autorisation du transfert d'embryons post-mortem (sous conditions) et maintien de l'interdiction de l'insémination post-mortem (cf Libération) | Législation actuelle : article L2141-2
- Maintien de l'anonymat des dons de gamète (cf BFMTV) | Législation actuelle : article L1211-5
- Ouverture du don d'ovocytes aux femmes sans enfants (cf le Figaro) | Législation actuelle : article L1244-2
- Autorisation de la vitrification d'ovocytes (cf AFP)
- Maintien de l'interdiction de la pratique des mères porteuses

(Si je me trompe quelque part, merci de me le signaler :> )

Cordialement,

EDIT : quelques sites à consulter
- Les États généraux de la bioéthique
- Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE)
- Agence de la biomédecine
- Comité éthique de l' INSERM
- Espace éthique Assistance publique/Hôpitaux de Paris (AP-HP)
- Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
- Rapport d'information de MM. Alain Clayes et Jean-Sébastien Vialatte
Dernière modification par Sofia le mer. 02 févr. 2011, 23:01, modifié 1 fois.

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Et_ex_Patre
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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Et_ex_Patre » lun. 31 janv. 2011, 22:25

Sofia a écrit : - Maintien de l'interdiction de la pratique des mères porteuses
Ouf...

En tout cas, pour ma part, je pense que la France (et le monde sûrement) aurait, en plus des projets de loi, besoin de projets de foi. Certes le Vatican tente de faire de son mieux, mais ce que je réalise, du haut de mes 23 ans, c'est que très peu de mes camarades générationnels ont la foi. je dirais surtout qu'ils n'ont jamais pris le temps de se poser Les questions, de faire de l’introspection, de trouver un appel à la prière en rentrant dans une église... Et ceci rejoint le thème du sujet dans le sens où la bioéthique est le résultat des "croyances" de ceux qui l'a font. Et cette génération qui s'éloigne de Dieu ne fera qu'aggraver une situation qui se détériore en bioéthique, car pour eux la question de Dieu sera totalement absente de leurs principes éthiques, et donc on va tendre vers des extrêmes.

J'espère que vous avez pu me comprendre

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » mar. 01 févr. 2011, 21:45

Et_ex_Patre a écrit :Et ceci rejoint le thème du sujet dans le sens où la bioéthique est le résultat des "croyances" de ceux qui l'a font.
C'est exact. Le rapporteur a dit quelque chose qui allait dans le même sens, si je me souviens bien.
Personnellement, je ne partage pas l'avis de l'Église catholique sur tous les sujets de bioéthique, mais ça ne m'empêche pas de m'intéresser à ce qu'elle dit.
------------
Une des questions qui suscite le plus de débats est celle de la recherche sur l'embryon humain. Faut-il l'autoriser ou maintenir une interdiction de principe couplée à un système de dérogation, comme c'est le cas actuellement ?

Voici ce que dit l'article L2151-5 du code de la santé publique :
[+] Texte masqué
La recherche sur l'embryon humain est interdite.

A titre exceptionnel, lorsque l'homme et la femme qui forment le couple y consentent, des études ne portant pas atteinte à l'embryon peuvent être autorisées sous réserve du respect des conditions posées aux quatrième, cinquième, sixième et septième alinéas.

Par dérogation au premier alinéa, et pour une période limitée à cinq ans à compter de la publication du décret en Conseil d'Etat prévu à l'article L. 2151-8, les recherches peuvent être autorisées sur l'embryon et les cellules embryonnaires lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs et à la condition de ne pouvoir être poursuivies par une méthode alternative d'efficacité comparable, en l'état des connaissances scientifiques. Les recherches dont les protocoles ont été autorisés dans ce délai de cinq ans et qui n'ont pu être menées à leur terme dans le cadre dudit protocole peuvent néanmoins être poursuivies dans le respect des conditions du présent article, notamment en ce qui concerne leur régime d'autorisation.

Une recherche ne peut être conduite que sur les embryons conçus in vitro dans le cadre d'une assistance médicale à la procréation qui ne font plus l'objet d'un projet parental. Elle ne peut être effectuée qu'avec le consentement écrit préalable du couple dont ils sont issus, ou du membre survivant de ce couple, par ailleurs dûment informés des possibilités d'accueil des embryons par un autre couple ou d'arrêt de leur conservation. A l'exception des situations mentionnées au dernier alinéa de l'article L. 2131-4 et au troisième alinéa de l'article L. 2141-3, le consentement doit être confirmé à l'issue d'un délai de réflexion de trois mois. Dans tous les cas, le consentement des deux membres du couple est révocable à tout moment et sans motif.

Une recherche ne peut être entreprise que si son protocole a fait l'objet d'une autorisation par l'Agence de la biomédecine. La décision d'autorisation est prise en fonction de la pertinence scientifique du projet de recherche, de ses conditions de mise en oeuvre au regard des principes éthiques et de son intérêt pour la santé publique. La décision de l'agence, assortie de l'avis du conseil d'orientation, est communiquée aux ministres chargés de la santé et de la recherche qui peuvent, lorsque la décision autorise un protocole, interdire ou suspendre la réalisation de ce protocole lorsque sa pertinence scientifique n'est pas établie ou lorsque le respect des principes éthiques n'est pas assuré.

En cas de violation des prescriptions législatives et réglementaires ou de celles fixées par l'autorisation, l'agence suspend l'autorisation de la recherche ou la retire. Les ministres chargés de la santé et de la recherche peuvent, en cas de refus d'un protocole de recherche par l'agence, demander à celle-ci, dans l'intérêt de la santé publique ou de la recherche scientifique, de procéder dans un délai de trente jours à un nouvel examen du dossier ayant servi de fondement à la décision.

Les embryons sur lesquels une recherche a été conduite ne peuvent être transférés à des fins de gestation.
En résumé :
- Le premier alinéa de l'article L2151-5 interdit les recherches sur l'embryon, mais elles peuvent être autorisées, par dérogation à ce premier alinéa, notamment « lorsqu'elles sont susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs ». Cette dérogation est actuellement limitée à une période de cinq ans (période qui touche bientôt à sa fin, si je ne me trompe pas). Dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, il est possible que cette dérogation ne soit ensuite plus limitée dans le temps.
- Il est interdit de créer des embryons à des fins de recherche (article L2151-2). Les embryons qui « servent » pour la recherche sont des embryons surnuméraires (« en trop »), c'est-à-dire des embryons qui ont été conçus dans le cadre d'une FIV (fécondation in vitro) mais qui ne font plus l'objet d'un « projet parental » ; comprenez que le couple, pour X raison (réussite d'une FIV précédente, abandon des tentatives de PMA...), ne tient pas (plus) à ce que ces embryons soient implantés dans l'utérus de la femme. Si un couple cesse les FIV alors qu'il « dispose » encore d'un certain nombre d'embryons congelés, il a trois possibilités : demander/autoriser leur destruction, les « abandonner » à un autre couple (accueil d'embryon) ou, donc, les donner à la recherche.
- Comme l'a précisé Emmanuelle Prada-Bordenave devant la commission parlementaire, et ça éclaire le dernier alinéa de l'article de loi, « que la recherche porte sur des cellules embryonnaires ou sur l’embryon in toto, il faut savoir que l’embryon est toujours détruit – « lysé », comme disent les chercheurs. On ne peut faire autrement pour dériver une lignée de cellules souches embryonnaires. [...] Quant aux recherches sur l’embryon in toto, elles entraînent aussi sa destruction » (lire ici).

La loi française ne se prononce pas sur le statut de l'embryon. Les avis sont très divers et vont de « tas de cellules » à « personne humaine » en passant par « personne potentielle » ou « potentialité de vie humaine ».

Si vous avez quelque chose à dire ou à corriger, n'hésitez pas. ;)

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Invité » ven. 04 févr. 2011, 13:31

Sofia a écrit :La loi française ne se prononce pas sur le statut de l'embryon. Les avis sont très divers et vont de « tas de cellules » à « personne humaine » en passant par « personne potentielle » ou « potentialité de vie humaine ».
A un stade très précoce l'embryon peut être divisé en deux et donner deux vrais jumeaux. Nous pouvons donc dire "des personnes potentielles".

La GPA est rangée au fond des cartons et les couples homosexuels sont laissés pour compte ! Deux ans de débats et la montagne a accouchée d'une souris.

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Pati » dim. 06 févr. 2011, 8:14

4 Dérapages possibles du projet de loi. Le projet en question arrive en débat à l'assemblée nationale le 8 février..
un site : http://www.adv.org/
une pétition : http://www.adv.org/index.php?RDCT=7492929048a278d6d60d

nb, je ne fais que transmettre...
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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » dim. 06 févr. 2011, 11:17

Bonjour,
touriste a écrit :La GPA est rangée au fond des cartons et les couples homosexuels sont laissés pour compte !
Le projet de loi ne prévoyait en effet aucune évolution sur ces deux thèmes, et la commission est allée dans le même sens :

* L'AMP pour les couples homosexuels
[+] Texte masqué
Les débats sur l’accès à l’AMP ont également porté sur les couples homosexuels. Cette option a été écartée pour plusieurs raisons : tout d’abord, cette question dépasse largement le cadre d’une loi de bioéthique [... et] son émergence à l’occasion du réexamen des lois de bioéthique ne doit pas faire oublier que cette question relève fondamentalement du droit de la famille. Dès lors, « il ne serait pas de bonne législation de la traiter sans prendre en compte toutes ses implications, ni de légiférer sur l’homoparentalité dans le seul cas particulier des demandes d’AMP. Il est vrai qu’une meilleure reconnaissance de l’homoparentalité peut, à certaines conditions, répondre à l’intérêt des enfants élevés par deux adultes de même sexe formant un couple stable et constituant avec ces enfants une famille. [...] En outre, directement (pour les couples d’hommes) ou indirectement, l’accès à l’AMP aux couples de même sexe serait susceptible d’entraîner la légalisation de la GPA. Or la possibilité de légaliser cette pratique a été unanimement récusée par la totalité des instances s’étant prononcé sur l’évolution des lois de bioéthique.
* La GPA/mères porteuses :
[+] Texte masqué
[...] Votre rapporteur reste opposé à la légalisation de la GPA et souligne qu’il convient de ne pas se laisser abuser par le caractère lénifiant de l’acronyme, qui tend à faire passer cette forme particulièrement grave d’aliénation du corps des femmes les plus fragiles pour un prêt d’utérus altruiste et désintéressé.

En outre, il considère comme irrecevable l’argument tiré du fait que cette pratique existe à l’étranger : maintenir cet interdit ne constitue en rien une forme d’hypocrisie, mais contribue au contraire à la nécessaire réaffirmation de nos principes et au refus de l’alignement sur le moins disant éthique. D’autant qu’une autorisation limitée de la GPA ne mettra pas fin au tourisme procréatif des couples qui se situeraient au-delà de cette limite. [...]

Sur le fond, cette pratique comporte des risques : il s’agit bien sûr des risques physiques et psychologiques pour la gestatrice. Rappelons que des femmes peuvent perdre leur utérus lors d’une hémorragie de la délivrance, et qu’il y a un terrible cynisme à prétendre prendre en compte la souffrance des femmes qui n’ont pas d’utérus en demandant à d’autres femmes de prendre le risque de perdre le leur ! La GPA nie également les relations psychiques et affectives qui peuvent naître entre la gestatrice et l’enfant, sans parler de l’importance des échanges prénataux. On doit également évoquer les risques pour l’entourage de la gestatrice et pour le couple d’intention, qui peut être confronté au handicap d’un enfant ou au souhait de la gestatrice de garder l’enfant. Il faut également évoquer le risque psychologique pour l’enfant, qui pourrait vivre sa conception comme un abandon. [...]

Par ailleurs, il est impossible de fixer un encadrement susceptible de garantir l’absence de toute dérive [...]

Enfin, sur le plan des principes, la légalisation comporterait de graves conséquences sociales, juridiques et anthropologiques : elle met en cause les principes fondamentaux des lois de bioéthique (anonymat, gratuité, consentement libre et éclairé), encourage la survalorisation de la dimension génétique de la filiation, conduit à une précarisation et à une contractualisation de l’état des personnes et affaiblit l’interdiction de l’abandon d’enfant.
------------
Pati a écrit :4 Dérapages possibles du projet de loi. Le projet en question arrive en débat à l'assemblée nationale le 8 février..
Je ne vois pas à quoi fait allusion le point 2 ?
Et quant au point 3, je ne suis pas si sûre que la mesure implique une AMP « dans un cadre parental peu stable ». Le temps que le couple fasse connaissance (je connais assez peu de personnes qui voudraient faire un bébé après seulement 3 mois de relation), le temps qu'ils essaient effectivement de faire un bébé, le temps qu'ils décident de consulter parce qu'ils n'y arrivent, le temps que l'équipe médicale constate qu'effectivement il y a bien un problème médical... je ne sais pas si ça fait deux ans mais ça va au-delà de deux mois ! Sans compter que deux personnes peuvent très bien être ensemble depuis deux ans ou mariés sans que leur couple soit stable pour autant...

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » mar. 08 févr. 2011, 22:07

Quelques actus :

* Naissance du premier bébé médicament en France (La Vie) grâce à un double DPI (diagnostic pré-implantatoire).
Comme l'indique l'article, « le projet de loi discuté cette semaine à l'Assemblée, dans le cadre de la deuxième révision de la loi, prévoit d'enlever le caractère "expérimental" de la pratique et de la pérenniser ». | Législation actuelle : article L2131-4-1.
[+] Texte masqué
Image
Source : La Croix
* L'autorisation du transfert d'embryon post-mortem est de nouveau compromise (Le Parisien).
* Actuellement, un donneur de sperme doit déjà être père pour pouvoir donner son sperme. Cette restriction pourrait être levée (cf article du Parisien).
* Un amendement visait à réduire le nombre d'ovocytes fécondés à trois, dans le but de réduire le nombre d'embryons surnuméraires (près de 150 000 fin 2008 selon l'agence de biomédecine). Il a été rejeté (cf article du Parisien).
* Des associations se mobilisent contre les « dérives eugéniques dont sont victimes les personnes trisomiques » (cf fondation Jérôme Lejeune).
* L'anonymat du don de gamètes fait toujours débat, mais pas de changement en perspective (Le Figaro).

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Pneumatis » mer. 09 févr. 2011, 0:36

Bonsoir,

Je suis en train de suivre les débats... certains intervenants me font vraiment peur.
Sofia a écrit :Je ne vois pas à quoi fait allusion le point 2 ?
Il me semble qu'il fait allusion à la rencontre de la production d'embryons surnuméraires dans le cadre de la PMA d'un côté, et leur utilisation autorisée sous dérogation relative à l'intérêt médical (la recherche sur l'embryon). La dérive serait donc celle de produire des embryons pour la recherche.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » lun. 14 févr. 2011, 21:58

La Croix revient sur quelques-unes des propositions retenues par les députés : http://www.la-croix.com/article/index.j ... rubId=4076
Le projet de loi est consultable ici.

« Mardi 15 février à 16h15, à l'issue des explications de vote des groupes, l'Assemblée se prononce par scrutin public sur le projet de loi relatif à la bioéthique dont l'examen s'est achevé vendredi 11 février au matin. > http://www.assemblee-nationale.fr/# »

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par mike.adoo » mar. 15 févr. 2011, 20:10

Bonjour à tous

Les garde-fous sont nécessaires , cependant , je trouve inadmissible que des enfants issus de dons n'aient pas accès à la connaissance légitime de leurs origines et je trouve scandaleux que des gens se permettent de penser à la place de ces jeunes , surtout lorsque les donneurs seraient favorables à cette ouverture . J'ai lu attentivement les comptes rendus et , à l'évidence , tous les arguments avancés étaient fallacieux et me donnaient la curieuse impression qu'on voulait cacher quelque secret .
Bioéthique , oui ; biohypocrisie ,non!

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Re: Révision des lois de bioéthique en France (2011)

Message non lu par Sofia » mar. 15 févr. 2011, 21:51

Bonsoir mike.adoo,

De mon point de vue, les arguments fallacieux se retrouvent chez les contre (la levée de l'anonymat) comme chez les pour.

Ainsi, les contre mettent en avant une possible baisse des dons, bien que ça n'ait pas forcément été le cas dans les pays ayant levé l'anonymat et que cet argument d'épicier (= ce qui compte c'est de répondre à la demande des couples... moi je croyais qu'on parlait de ce qui est bon pour l'enfant) est somme toute secondaire. De même, les CECOS arguent que lever l'anonymat pourrait inciter les parents à cacher son mode de conception à leur enfant : ce n'est pas forcément faux (quoique non prouvé, à ma connaissance), mais ces mêmes organismes ont cultivé pendant plusieurs années ce goût du secret en incitant les parents à ne rien dire et en appariant le plus justement possible le « couple » donneur/père social (même couleur de peau et de cheveux, même groupe sanguin) pour rendre la vérité moins évidente. C'est donc assez rigolo de les voir se poser en défenseurs de la transparence.
Et d'un point de vue plus général, ceux qui s'opposent au « tout biologique » (ce que je comprends et respecte) dans le cadre de l'anonymat du don de gamètes ne semblent pas noter que les méthodes d'AMP peuvent aussi nourrir ce désir d'avoir un enfant biologique.

Les pour, quant à eux, brandissent parfois des arguments assez faibles, comme le risque de consanguinité - le don d'un donneur peut servir pour dix grossesses depuis la révision de 2004, cinq grossesses avant -, alors qu'il y a tout de même assez peu de risques qu'un homme ou une femme se mette en couple avec son demi-frère/sa demi sœur.
Enfin, et c'est ce qui m'agace le plus, dire que « la plupart des enfants nés par IAD veulent ça ou ça/ ressentent tel sentiment » est inepte, puisqu'on ne sait même pas combien, sur les 50 000 enfants nés ainsi, savent qu'ils ont été conçus grâce à un don de sperme, et à fortiori combien souffrent de cet anonymat.

Il y a tout de même un point à ne pas négliger lorsqu'on est, comme vous l'êtes, catholique. Si certains défendent la levée de l'anonymat, c'est aussi parce qu'ils considèrent que le modèle familial traditionnel (un père, une mère et leurs enfants) est dépassé et qu'on doit revoir notre conception de la parentalité en l'élargissant à d'autres types de familles tout aussi légitimes (mères ou pères célibataires, mères porteuses, couples homosexuels avec enfants...). (Re)lisez ce qu'a dit Noël Mamère à ce sujet.

Bien à vous,

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