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Et le rite lyonnais ?

Publié : ven. 06 janv. 2017, 19:51
par Socrate d'Aquin
Nouvellement inscrit sur cet honorable forum, j'ai décidé d'inaugurer mon inscription en posant une question quant à une liturgie nationale, "bien de chez nous".
Il existe (ou il a existé) un rit lyonnais. Qu'est-il devenu ? Est-il encore pratiqué de nos jours ? Par qui ? Quelles sont ses caractéristiques ? Peut-on trouver sur internet un "ordo missae" lyonnais ?
La page Wikipédia à ce sujet est bien maigre, de même que le résultat de mes recherches, d'où ce message.

Merci d'avance !

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : ven. 06 janv. 2017, 20:12
par Suliko
Bonjour,

A la paroisse saint-Georges, ils célèbrent à ma connaissance aussi selon le rite lyonnais (en plus du rite traditionnel). Vous pouvez trouver des informations sur le site de la paroisse.

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : sam. 07 janv. 2017, 16:13
par gerardh
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Bonjour,

Le rite lyonnas utilise t-il le beaujolais comme vin de messe ? :)

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : lun. 03 juil. 2017, 16:20
par PaxetBonum
Le rite Lyonnais est effectivement célébré à St Georges à la messe dominicale de 9h00.
La messe de 9h00 est supprimé pendant l'été

Sauf erreur, comme dans le rite cartusien le prêtre étend les bras en croix après la consécration.

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : lun. 03 juil. 2017, 16:26
par Héraclius
Sauf erreur, comme dans le rite cartusien le prêtre étend les bras en croix après la consécration.
Le rite Dominicain aussi. Savez-vous d'où vient cette pratique ?

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : lun. 03 juil. 2017, 18:36
par PaxetBonum
Non, je serai heureux de l'apprendre.

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : mer. 20 sept. 2017, 17:52
par Socrate d'Aquin
Héraclius a écrit :
lun. 03 juil. 2017, 16:26
Sauf erreur, comme dans le rite cartusien le prêtre étend les bras en croix après la consécration.
Le rite Dominicain aussi. Savez-vous d'où vient cette pratique ?
Peut-être une pratique gallicane, puisqu'elle est commune aux liturgies lyonnaise, dominicaine, cartusienne, etc. toutes nées en France.
A moins que ce ne soit le reliquat d'une des innombrables dévotions médiévales.

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : mer. 20 sept. 2017, 19:30
par PaxetBonum
Pour info :

Question: Qu’est devenu le rite lyonnais depuis les réformes de Paul VI ? Contrairement à ce que disent les intégristes, c’est lui le rite du Curé d’Ars.

Vous avez raison, le saint Curé d’Ars ne célébrait pas la messe dans le rite romain, mais dans le rite lyonnais. Celui-ci, appartenant comme le rite romain traditionnel, mais aussi comme le rite dominicain ou le rite cartusien, à la grande famille des liturgies latines traditionnelles semble avoir subi le sort du rite romain traditionnel après 1969.

Benoît XVI, dans son motu proprio Summorum pontificum (dont nous fêtons aujourd’hui le cinquième anniversaire), dit du rite romain traditionnel qu’il n’a jamais été abrogé. Dans la pratique, cependant, il est devenu “clandestin” pendant quelques décennies.

Même si cela n’apparaît pas en toute lettre dans le motu proprio, je pense qu’il en va de même pour le rite lyonnais – que l’on a, d’ailleurs, recommencé à célébrer occasionnellement après 1988 et les premières mesures romaines d’apaisement liturgique.
https://www.reponses-catholiques.fr/que ... -lyonnais/

Et aussi : https://www.ceremoniaire.net/sainte_mes ... esse1.html

Et encore :
[+] Texte masqué
Le rite lyonnais
Le propre de Lyon
Le diocèse de Lyon jouit d’une liturgie particulière qui remonte d’une manière générale à la période carolingienne (IX-Xe siècle) ; certaines cérémonies pourtant, sont des usages introduits entre le XIIIe et XVIIIe siècle, de la Primatiale Saint Jean, où la liturgie était observée dans toute son ampleur, comme il convient à l’église de l’évêque et du chapitre. Tel qu’il se présente aujourd’hui, le rite lyonnais est, avec celui des Chartreux et des Dominicains, une survivance des anciennes liturgies romano-françaises qui se formèrent dans nos diocèses à l’époque de Charlemagne, lorsque cet empereur imposa les livres et le cérémonial romains, les substituant à ceux de la vieille liturgie gallicane fort négligée par ailleurs.
Les origines chrétiennes de l’Eglise de Lyon, fondée par des Asiates, Pothin, Irénée, venus de Smyrne, pourraient laisser croire à des influences orientales dans les rites également. L’histoire autant que l’étude comparée des documents ne permet pas d’accepter pareille supposition : les divergences entre les liturgies d’Orient et d’Occident ne remontent pas jusqu’aux premiers siècles, et tous les livres liturgiques lyonnais, sources des rites actuels, accusent une étroite dépendance avec les textes de la liturgie romaine du VIIIe siècle.
Cette organisation de la liturgie à Lyon fut l’oeuvre de Leidrade, évêque nommé par Charlemagne et restaurateur de toute la discipline ecclésiastique ; exécutant les instructions impériales, il appliqua les usages rituels de Rome avec une fidélité que ses successeurs et le chapitre primatial maintinrent religieusement jusqu’au XIIIe siècle.
La messe pontificale lyonnaise, avec sept acolytes, sept sous-diacres, sept diacres et six prêtres assistant l’archevêque, dépend directement des «Ordos» romains carolingiens. Les rites des messes chantées à cinq ou trois ministres sont des réductions postérieures, et ceux de la messe basse, comme ceux des messes de rite romain, restent des compressions de la messe chantée, dont ils gardent le formulaire et le dispositif d’ensemble. L’Ordinaire de la messe lyonnaise est une variante de celui des messes romaines comme en avaient tant d’autres églises particulières, mais que Lyon a conservé plus strictement.
Malheureusement, on n’y a pas été aussi fidèle à garder intactes les autres parties du Missel : à partir du XVIIIe, on s’est trop rapproché des livres romains de saint Pie V ou des livres parisiens, et au XIXe on n’a rien osé reprendre d’un passé que le présent ne saurait oublier ni sacrifier.
Le Propre des Saints, ou Sanctoral, est très fourni, il exprime magnifiquement la fécondité spirituelle de l’Eglise de Lyon. C’est donc l’une des parties les plus riches de sa liturgie, les notices rédigées pour chaque fête le montrent bien. Le Sanctoral Lyonnais peut se diviser en quatre sections correspondant aux quatre périodes : primitive, mérovingienne, médiévale et moderne.
Dans la première, se trouvent avec les apôtres Pothin et Irénée, les martyrs «locaux» telle que Blandine et ceux des églises tributaires de Lyon : Chalon, Tournus, Vienne, Valence, Viviers.
Dans la seconde série, toute la suite des saints évêques lyonnais, les martyrs contemporains, Rambert, Didier, Léger, Priest, les évêques voisins comme Bonnet et les fondateurs des grands monastères de la région.
Dans le troisième groupe, moins nombreux, des évêques locaux : Agobard, Barnard, Jubin, auxquels il faut joindre des saints du calendrier romain ayant eu des attaches avec Lyon : Saints Thomas de Cantorbéry, Anselme, Bonaventure…
La quatrième série est la plus compacte, allant du XVIe avec François-Régis et s’arrête momentanément au XIXe avec Thérèse Coudec, en passant par Claude La Colombière, les martyrs de septembre, le Curé d’Ars et les admirables martyrs des Missions, ainsi que Saint François de Sales mort à Lyon, St Vincent de Paul dont le coeur est vénéré à la Primatiale, et pour les serviteurs de Dieu dont on demande au Seigneur la glorification ; les martyrs lyonnais et foréziens de la Révolution, J.-P. Colin et Marcellin Champagnat, fondateur des Pères et des Frères maristes, Ozanam, Pauline Jaricot et M. Gonin pour ne nommer que les plus connus.
A tous les âges, la vie chrétienne a eu, dans la noble métropole de Gaules, ses modèles, ses héros, qui attestent de la générosité de sa foi autant que de la charité des premiers apôtres, ses Pères, qui lui apportèrent le don de la grâce au Christ.

Introduction d’une édition lyonnaise du Missel Quotidien et Vespéral du Révérend Père Morin, 1850.

https://eglisesaintgeorges.com/la-litur ... tionnelle/

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : lun. 18 févr. 2019, 11:08
par Le Vieux Bedeau
Pardon Messieurs, je voudrais bien savoir si le rite lyonnais était celebré dans les diocèses suffragants de Lyon ou juste dans l'Archidiocèse metropolitaine.
Merci bien par avance

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : lun. 18 févr. 2019, 17:17
par Héraclius
Le Vieux Bedeau a écrit :
lun. 18 févr. 2019, 11:08
Pardon Messieurs, je voudrais bien savoir si le rite lyonnais était celebré dans les diocèses suffragants de Lyon ou juste dans l'Archidiocèse metropolitaine.
Merci bien par avance
Oui, il l'était, car le Curé d'Ars le célébrait sans appartenir au diocèse de Lyon.

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : lun. 18 févr. 2019, 20:44
par Socrate d'Aquin
Il le fut dans ce qui correspondait au diocèse de Saint-Etienne, jadis une partie de l'archidiocèse de Lyon.

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : lun. 18 févr. 2019, 20:46
par Le Vieux Bedeau
Héraclius a écrit :
Le Vieux Bedeau a écrit :
lun. 18 févr. 2019, 11:08
Pardon Messieurs, je voudrais bien savoir si le rite lyonnais était celebré dans les diocèses suffragants de Lyon ou juste dans l'Archidiocèse metropolitaine.
Merci bien par avance
Oui, il l'était, car le Curé d'Ars le célébrait sans appartenir au diocèse de Lyon.
Je le pensais aussi mais hélas, dans les recherches que j'ai fait aujourd'hui il est resulté que le diocèse de Bellay et Ars a eté créé en 1822, donc pendant la vie du Saint Curé, par le détachement d'un morceau de territoire de l'Archidiocèse de Lyon. Il en resulte que l'argumentation ne peut pas prouver de façon categorique et définitive l'usage du rite lyonnais en dehors des confins diocesains: il me semble très normal que des pretres ayant celebré cette Messe (la lyonnaise) dès leur ordination, et que, ou pour l'age ou pour d'autres indisposition, ne pouvaient pas apprendre un autre rite (le romain), obtenaient la permission de continuer à celebrer leur vieille Messe. Dans le cas du Saint Curé d'Ars il me semble tout à fait correct pouvoir individuer cette potentielle indisposition dans sa faiblesse cognitive, par la quelle il a eu tant de difficulté, surmontées miraculeusement, à parvenir à la pretrise. Il faudrait d'autres attestations pour résoudre cette question.

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : lun. 18 févr. 2019, 21:09
par Socrate d'Aquin
Précisément : ce diocèse venant de celui de Lyon, ses prêtres usèrent encore du rite lyonnais.

Re: Et le rite lyonnais ?

Publié : mer. 20 févr. 2019, 0:35
par Théodore
Le diocèse de Belley célébra la liturgie lyonnaise durant toute la première moitié du XIXè s.

Re: Et le rit lyonnais ?

Publié : mer. 27 mars 2019, 17:27
par Laurent L.
gerardh a écrit :
sam. 07 janv. 2017, 16:13
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Bonjour,

Le rite lyonnas utilise t-il le beaujolais comme vin de messe ? :)
Bonjour,

En France, le vin de messe est en général du vin blanc.
Ça tache moins mais ça ressemble moins à du sang !