Convivialité et célébration

« Ceci est mon corps, qui est livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » (Lc 22.19)
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Carhaix
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Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 14:47

Bonjour,
Est-ce que la convivialité a toute sa place pendant la célébration ?
Aujourd'hui, juste avant de donner la bénédiction, le curé consacre un long moment à fêter un intervenant de la paroisse, présent depuis des années, et à nous faire toute une chronologie de son activité à la paroisse. Et cela s'est terminé par une chanson de Johnny Hallyday chantée par l'un des prêtres au micro. Très belle interprétation, d'ailleurs, très belle voix. Et au passage, cette prestation a mis en évidence la proximité frappante entre les chants de variété et les chants d'église, qui sont absolument dans le même style. Mais ce n'est qu'une parenthèse. Ce petit numéro, ponctué d'applaudissements nourris, a duré bien 15 minutes.

Inutile de préciser qu'à titre personnel, j'ai ressenti véritablement de la souffrance à devoir assister à cette seconde cérémonie (cérémonie dans la cérémonie ?). Quoique je n'ai absolument rien contre les différentes personnes qui sont intervenues, que je trouve très sympathiques, d'ailleurs. Mais je ne suis pas venu pour ça. Je suis venu assister à la messe. Et c'est tout. Ce n'est pas au programme de la messe. Je me demande pourquoi je dois absolument être présent à ce type de manifestation.

D'ailleurs, une chose m'interpelle : à l'issue, le célébrant a donné la bénédiction finale, et la messe a enfin pu se clore. Comme si on avait volontairement retenu en otage toute l'assemblée pour la forcer à subir cet intermède.

Je remarque que les seuls personnes qui se réjouissaient visiblement étaient des couples, des gens venus en groupe. Car naturellement, lorsqu'on est accompagné, on peut faire des commentaires, discuter, plaisanter, et le temps passe agréablement. Mais les gens seuls faisaient la tête. Pourquoi ? Hé bien, parce que c'est emmerdant de devoir assister à ce genre de discours. C'est extrêmement emmerdant, tout simplement. Et comme on est seul, et qu'on n'a personne à qui parler, on s'ennuie ferme, on attend patiemment que ça s'arrête. D'autant qu'on n'est pas venu pour ça, au départ.

Est-ce que les gens qui organisent cela sont conscients qu'une partie de l'assemblée va subir ? Est-ce délibéré ? Y a-t-il une volonté de faire souffrir et de scandaliser ? Car à dire vrai, je me sentais aussi scandalisé. Quel est le but de la messe ? Célébrer des individus ? Qu'est-ce que ça vient foutre entre la communion et l'envoi final ? Comment articule-t-on la messe et les autocélébrations ? J'aimerais savoir. Y a-t-il une volonté de choquer, de provoquer ? De se dire : allez, on va les bousculer un peu pour les réveiller ? On va les provoquer, comme ça, ils vont un peu sortir de leur léthargie ? C'est une forme de prédication de la charité ? Car fêter quelqu'un, ce serait faire preuve de charité, vivre l'amour, "faire Eglise" ?

Ce qui me préoccupe surtout, là-dedans, c'est cette catéchèse de l'entre-soi, où la paroisse formerait une espèce de famille, de groupe clos sur lui-même, qui s'auto-célèbre en permanence, créant une espèce de complicité locale interne au groupe, un peu comme une secte, et pas tellement ouvert sur l'extérieur finalement. Car moi, qui suis nouveau sur la paroisse, et donc un petit peu de passage, je ne me sentais guère concerné. Cette complicité conviviale repliée sur le groupe se regardant lui-même est assez excluante, en fin de compte. D'où le malaise.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Violaine » dim. 23 déc. 2018, 17:43

Bonjour Carhaix,

Peut-être vais je sembler " vieux jeu " mais je n'aime pas ce genre de célébrations. Si on veut fêter une personne, faire son apologie etc … un buffet, un verre de l' amitié peut être organisé après la messe. Et ainsi chacun est libre. Je trouve aussi cela choquant car la messe est trop précieuse pour y célébrer des personnes, il me semble que c'est voler la Gloire de Dieu, c'est voler du temps au Seigneur.

Restons fraternels mais Dieu avant tout, premier servi !
Viens, Seigneur, montre-nous ton visage,
et nous serons sauvés. (Ps 79, 4.2)

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 18:36

Vous me rassurez. Mais alors qu'arrive-t-il à nos prêtres et à nos frères fidèles ? Ils perdent la raison ? Je ne comprends pas. Vraiment, je n'ai pas envie de retourner dans des messes tradies. Et je tombe sur ça.

Je vais finir par arrêter d'aller à la messe.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Kerniou » dim. 23 déc. 2018, 18:37

Je n'ai jamais assisté à ce genre de cérémonie ... peut-être est-ce une habitude dans cette paroisse de remercier les gens qui se dévouent ... je ne sais ...
Ne serait-il pas plus judicieux de prévoir un dimanche de l'année, le même chaque année, une messe de remerciements pour tous les bénévoles de la paroisse ...
Dernière modification par Kerniou le dim. 23 déc. 2018, 18:46, modifié 2 fois.
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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 18:37

Est-ce qu'aller à la messe doit être une épreuve, une souffrance ?

Quelqu'un qui soutient ce type de célébration peut-il m'apporter un début de justification ?

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 18:38

Kerniou a écrit :
dim. 23 déc. 2018, 18:37
Je n'ai jamais assisté à ce genre de cérémonie ... peut-être est-ce une habitude dans la paroisse de remercier les gens qui se dévouent ... je ne sais ...
Ne serait-il pas plus judicieux de prévoir un dimanche de l'année, le même chaque année, une messe de remerciements pour tous les bénévoles de la paroisse ...
Vous plaisantez ? Mais c'est sans arrêt qu'on voit ce genre de chose, partout où je suis allé.

Et vous ne fréquentez pas des messes tradies, il me semble.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Kerniou » dim. 23 déc. 2018, 18:43

Je fréquente ma paroisse et une communauté de religieuses pendant l'hiver parce que c'est mieux chauffé (problème cardiaque oblige) ...
Disons, alors, que j'ai de la chance ...
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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Violaine » dim. 23 déc. 2018, 21:49

Carhaix a écrit :
dim. 23 déc. 2018, 18:37
Est-ce qu'aller à la messe doit être une épreuve, une souffrance ?

Quelqu'un qui soutient ce type de célébration peut-il m'apporter un début de justification ?
Certes non ! aller à la messe doit être joie, bonheur, Amour car c'est un rendez-vous que nous avons avec le Christ. Je ne pense pas que quelqu'un qui soutient ce genre de célébration justifie convenablement cela. Surtout, si je puis me permettre, n' arrêtez pas d' aller à la messe car l' Eucharistie est notre force changez plutôt de paroisse.
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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 22:45

Mais j'en ai assez de voir ça. Je ne comprends pas, je croyais que les abus devaient cesser. Apparemment non, et ça continue de plus belle.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » dim. 23 déc. 2018, 22:47

Ou alors, je vais éviter systématiquement la Grand-Messe de 11h, qui visiblement, partout où je suis allé, est devenue une sorte de cirque.
Il faut que j'aille à la messe du soir, ou à la 1re messe du matin.

Ou alors, je ne sais pas, retourner chez les tradis.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par prodigal » lun. 24 déc. 2018, 10:49

Carhaix a écrit :
dim. 23 déc. 2018, 18:37
Carhaix
Quelqu'un qui soutient ce type de célébration peut-il m'apporter un début de justification ?
La question que je me pose est plutôt de savoir si vous trouverez quelqu'un pour justifier ce genre de célébration.
Et si vous n'en trouvez pas, d'où vient alors que cela puisse exister? Je n'ai pour ma part pas de réponse à ces deux questions.
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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par invité0 » lun. 24 déc. 2018, 11:50

Carhaix a écrit :
dim. 23 déc. 2018, 18:36

Je vais finir par arrêter d'aller à la messe.
Quand vous trouvez que le boulanger n’est pas sympathique (ou autre raison qui vous déplaît), décidez-vous de ne plus jamais acheter de pain ? Si le boulanger vous déplaît, vous irez acheter du pain dans une autre boulangerie.

Décider de ne plus aller à la messe honorer Dieu et communier comme le Christ nous a dit de le faire, simplement parce que le prêtre ou la manière dont la messe est dite dans une église vous déplaisent, c'est :

1/ désobéir aux commandements de Dieu :

- Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. (4ème commandement)
- Vous ferez cela en mémoire de moi (Luc 22,19) : commandement de Jésus-Christ qui instaure l'eucharistie.

2/ C'est faire le jeu de Satan qui fait tout pour détruire la foi chrétienne, surtout le catholicisme. Jusqu'ici il a réussi avec succès à faire partir les fidèles des églises (des messes, donc) européennes, mais ce n'est qu'une victoire temporaire.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Foxy » lun. 24 déc. 2018, 12:44

Bonjour @carhaix

Je trouve que l'explication de ces messes que vous n'aimez pas est à demander aux personnes qui les préparent : il peut y avoir diverses raisons, comme "la messe des familles" ou "la messe des jeunes", qui sont préparées par des groupes :ça plait ou ça ne plait pas.

Mais je suis persuadée que TOUTES LES MESSES ne sont pas ainsi dans votre paroisse.

Chez nous, 25 paroisses pour 5 prêtres, les messes "tournent" : nous avons une messe à peu près toutes les 6 semaines.

Des jeunes ont demandé à préparer une messe par mois, j'assiste à la préparation avec deux profs laïcs, l'un de religion et l'autre de musique, et je peux assurer qu'elles sont profondes, ils cherchent, oui, la convivialité : accueil à l'entrée de l'église, des chants à la guitare et quelques poèmes. Ala fin de la messe, un pot d'amitié au fond de l'église pour "faire connaissance" : si les débuts ont été laborieux, surtout pour les chants qui sortaient de l'ordinaire, au cours des réunions de la suivante préparation, nous avons pu le dire et maintenant, pas mal de personnes "allergiques" aux messes des jeunes, en redemandent.

Quant aux "messes des familles", elle n'ont pas lieu dans notre paroisse, mais une du secteur la fait à peu près tous les mois et les familles entières, les catéchistes et les enfants y assistent régulièrement.

Je pense que l'essentiel, dans la messe, c'est que nous y allons pour célébrer : la Consécration reste la même et, quand le petit train-train habituel change, ce n'est que le décor. L'essentiel étant la commémoration de la mort et de la Résurrection du Christ.

"Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire."

On peut ajouter que cela fait retrouver des frères et des sœurs. Et Dieu sait qu'on en a besoin ! Certains gestes de la liturgie y aident, comme le geste de la paix. On reçoit de son voisin, que l'on n'a pas choisi, la paix qui vient du Christ, et on la lui donne.

Enfin, voilà ce que je pense des messes qui ne sont pas "rigides". D'ailleurs, c'est ce que demande aussi le Pape François.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Cinci » lun. 24 déc. 2018, 14:18

Bonjour,

Il est impossible de tout contrôler et de maîtriser ce que font les autres. Et Il n'y aurait pas grand chose d'autre à dire sinon que de changer soi-même de lieu, de célébrant, de paroisse si la chose est vraiment (... à tort ou à raison peu importe) si intolérable que cela.

Mais ...

Personnellement, je n'ai aucune difficulté à trouver des messes acceptables. Je serais porté plutôt à m'émerveiller de ce que l'Église catholique soit encore capable chez nous d'offrir une si grande variété de lieux, d'horaires, de formules, en s'efforçant de complaire au plus grand nombre possible. Les gens font ce qu'ils peuvent.

Et, sinon, je crois que la déception fait sans doute partie intégralement de la formation chrétienne ou du développement spirituel. Être déçu : de soi, des autres, des curés, du Pape, etc. Une étape à franchir quoi ! Avant la grande envolée espérée : savourer la petitesse, la médiocrité apparente, la misère, les limites, les couacs ...

Je doute qu'il ressortirait d'une "si" bonne santé spirituelle, une incapacité personnelle à souffrir le moindre petit inconvénient que les autres représenterait, les petites vexations ou frustrations personnelles en rapport à telle ou telles attentes "festives", un peu comme si le rôle de la messe serait de nous combler, de nous fournir notre ration quotidienne de drogue, nous arracher à notre monde de souffrance pour nous expédier au septième ciel chaque dimanche; parce qu'il y en a qui ont ce genre d'attente "élyséenne" par rapport à la messe, à eux il leur faudrait toujours le meilleur célébrant, la meilleure chorale, la meilleure qualité de silence, le meilleur auditoire, les meilleurs sermons à la Bossuet, les meilleures places assises, les meilleures étoffes en lin, la meilleure vaisselle, la meilleure cathédrale, l'église qui a le clocher le plus haut, avec les meilleures sonneries de cloche et etc.

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Re: Convivialité et célébration

Message non lu par Carhaix » lun. 24 déc. 2018, 16:00

Cinci a écrit :
lun. 24 déc. 2018, 14:18
Bonjour,

Il est impossible de tout contrôler et de maîtriser ce que font les autres. Et Il n'y aurait pas grand chose d'autre à dire sinon que de changer soi-même de lieu, de célébrant, de paroisse si la chose est vraiment (... à tort ou à raison peu importe) si intolérable que cela.

Mais ...

Personnellement, je n'ai aucune difficulté à trouver des messes acceptables. Je serais porté plutôt à m'émerveiller de ce que l'Église catholique soit encore capable chez nous d'offrir une si grande variété de lieux, d'horaires, de formules, en s'efforçant de complaire au plus grand nombre possible. Les gens font ce qu'ils peuvent.

Et, sinon, je crois que la déception fait sans doute partie intégralement de la formation chrétienne ou du développement spirituel. Être déçu : de soi, des autres, des curés, du Pape, etc. Une étape à franchir quoi ! Avant la grande envolée espérée : savourer la petitesse, la médiocrité apparente, la misère, les limites, les couacs ...

Je doute qu'il ressortirait d'une "si" bonne santé spirituelle, une incapacité personnelle à souffrir le moindre petit inconvénient que les autres représenterait, les petites vexations ou frustrations personnelles en rapport à telle ou telles attentes "festives", un peu comme si le rôle de la messe serait de nous combler, de nous fournir notre ration quotidienne de drogue, nous arracher à notre monde de souffrance pour nous expédier au septième ciel chaque dimanche; parce qu'il y en a qui ont ce genre d'attente "élyséenne" par rapport à la messe, à eux il leur faudrait toujours le meilleur célébrant, la meilleure chorale, la meilleure qualité de silence, le meilleur auditoire, les meilleurs sermons à la Bossuet, les meilleures places assises, les meilleures étoffes en lin, la meilleure vaisselle, la meilleure cathédrale, l'église qui a le clocher le plus haut, avec les meilleures sonneries de cloche et etc.
Je comprends votre raisonnement qui est d'ailleurs pleinement le mien depuis quelques temps.
Il y a juste un problème de dosage, à mon avis. Je veux bien être tolérant, accepter les imperfections, les couacs, les gens qui me déplaisent, les cérémonies ratées, etc. Vraiment, je crois être capable de ne plus m'arrêter à tout ça.
Mais subir 15 minutes de n'importe quoi, juste au moment de partir, et d'être obligé de poireauter tout ce temps pour recevoir la bénédiction, j'ai trouvé ça éprouvant. Voilà tout.

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