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Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 7:01
par stephlorant
Je suis malade depuis quatre jours, d'abord simple rhume, puis maux de gorge, mais les deux derniers jours j'ai dû rallumer le chauffage la nuit, je me lève en sueur, je fais des inhalations, je prends du sirop, je dors mais je suis "claqué" tout le temps. Ici, je vais essayer de me rendre à la messe en latin, la première depuis plus de trente ans ! Dieu me protège, c'est assez loin ! Impression de 'descente irréversible': voiture à réparer (deux points : demain matin), cuvette des toilettes à remplacer à la boutique, famille en vacances, la mère a été placée seule à une table de la maison de rpos à midi (ma soeur devait venir, mais a annulé en dernière minute - à présent elle est en route pour le sud de la France) et je suis arrivé finalement pour entre maman me demander: je suis bien dans la maison que j'habite depuis la mort de papa ? Décidément, il y a de douleur lorsqu'il n'y a plus de charité...

Jezu Ufam Tobie !

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 8:21
par Kerniou
Il est des moments où la vie vous assaille de tous les côtés. Le plus dur, à mon sens, est de voir votre pauvre mère perdre pied avec la réalité.
J'espère que vous trouverez dans la messe l'apaisement et l'espérance.
En union de prière.

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 12:52
par mozaya
le plus difficile quand on vit ce genre de situation c'est quand il n y a personne pour en parler, je sais de quoi je parle; alors moi j'ai résolu de parler à mon Dieu, il console peut être lentement pour certain, mais il le fait surement. De tout cœur en union de prière!!

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 19:25
par stephlorant
mozaya a écrit :le plus difficile quand on vit ce genre de situation c'est quand il n y a personne pour en parler, je sais de quoi je parle; alors moi j'ai résolu de parler à mon Dieu, il console peut être lentement pour certain, mais il le fait surement. De tout cœur en union de prière!!
Cette intimité avec le Seigneur s'installe petit à petit, mais elle est exigeante. Petit à petit, je m'efforce de faire taire en moi tout ce qui fut d'autrefois: les sympathies, les amitiés, les "sentiments de surface". Je me souviens de l'Evangile de ce vendredi dans lequel Jésus dit aux disciples de "demeurer" en Lui. C'est vraiment de cela qu'il s'agit: que je sois chez moi seul, ou au travail en compagnie d'autres personnes, ou bien en sortie même, il faut dépasser les souvenirs pour s'attacher au seul Vivant. Je ne sais pas décrire ce qui s'est passé en moi, certains jours d'hiver, en 2009, tandis que j'étais malade, mais j'éprouvais une très grande consolation, bien que n'ayant personne que je pouvais appeler. Aujourd'hui, de plus en plus, la même consolation survient sur le moment même où je suis occupé de rendre un service à l'une ou l'autre personne qui en a besoin: alors on dirait de moi que je suis un homme bon ? On serait loin de la vérité, car la bonté que je puis manifester, elle s'est d'abord manifestée en moi !

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 22:03
par C.-J.
stephlorant a écrit :Je suis malade depuis quatre jours, d'abord simple rhume, puis maux de gorge, mais les deux derniers jours j'ai dû rallumer le chauffage la nuit, je me lève en sueur, je fais des inhalations, je prends du sirop, je dors mais je suis "claqué" tout le temps. Ici, je vais essayer de me rendre à la messe en latin, la première depuis plus de trente ans ! Dieu me protège, c'est assez loin ! Impression de 'descente irréversible': voiture à réparer (deux points : demain matin), cuvette des toilettes à remplacer à la boutique, famille en vacances, la mère a été placée seule à une table de la maison de rpos à midi (ma soeur devait venir, mais a annulé en dernière minute - à présent elle est en route pour le sud de la France) et je suis arrivé finalement pour entre maman me demander: je suis bien dans la maison que j'habite depuis la mort de papa ? Décidément, il y a de douleur lorsqu'il n'y a plus de charité...

Jezu Ufam Tobie !

Si vous aviez une demande à faire à Dieu Notre Père, en ce moment, quelle serait-elle ?


Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : dim. 24 juil. 2011, 23:17
par DavidB
Union de prière Bruno,

Mère Térèsa disait à un prêtre qui se retrouvait avec des morsures douloureuses d'insectes qu'elles étaient un cadeau du Bon Dieu.

Je ne m'imagine pas à votre place, mais est-ce possible de remercier Jésus de vous donner l'occasion de lui offrir avec amour cette situation?

Unions de prière.


David

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 4:34
par Anne
Ça ressemble à cette "grippe d'homme" (je ne sais pas si vous avez cette maladie en Europe ;) ) que j'ai eu la joie de découvrir cet hiver et qui m'a beaucoup sensibilisée à cette "affliction" qui est ici source d'hilarité...

C'est pénible. Ça s'en va généralement tout seul, mais si ça dure plus de 10 jours ( :mal: ) il faut consulter.

Courage !

P.S. Étais-tu en état pour te rendre à cette messe en latin et, si oui, est-ce que tu l'as appréciée malgré tout ?

[Edit: je viens de voir ton message où tu nous parles de cette messe dans une autre section : :clap: ]

P.P.S. Je prie pour maman Léa et toi. :sign:

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 6:05
par stephlorant
C.-J. a écrit :
[/size]
Si vous aviez une demande à faire à Dieu Notre Père, en ce moment, quelle serait-elle ?

[/quote]


Sans la moindre hésitation : "Qu'il m'en soit non comme je veux, mais comme Toi, tu veux".

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 10:31
par Kerniou
Heureuse que vous ayez retrouvé la sérénité. Bonne journée à vous.

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 12:15
par C.-J.
C.-J. a écrit : Si vous aviez une demande à faire à Dieu Notre Père, en ce moment, quelle serait-elle ?
stephlorant a écrit : Sans la moindre hésitation : "Qu'il m'en soit non comme je veux, mais comme Toi, tu veux".
Je vais donc demander, très humblement : Mon Dieu ! Que votre Volonté soit faite vis-à-vis de Stephlorant.

Je crois avec certitude à sa réponse.

Ca va aller !

Rappelez-vous : "lève-toi et marche"

Nous sommes tous là pour vous aider à vous relever.

Dieu vous aime.


Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 17:45
par stephlorant
Merci, merci vraiment. Je dois avouer que je suis surpris lorsque, n'attendant aucune réponse claire (ou aucune réponse), j'en reçois. C'est toujours le signe que le Seigneur a entendu et répond, mais - comme c'est Son habitude depuis toujours, il me laisse toute la liberté de penser qu'Il n'écoute pas mes prières... le Seigneur est si humble qu'il est impossible de Lui ressembler vraiment.

Un jour, dans le couvent des Clarisses, j'ai entendu le prêtre ajouter quelques mots à un Evangile que je croyais connaître. Je me suis rendu compte aussitôt qu'il y avait "quelque chose de pas normal". Je suis parti trouver le prêtre et je lui ai demandé : pourquoi avez-vous ajouté ces mots dans la lecture de l’Évangile ? Il m'a répondu que j'avais dû être distrait car il lit mot à mot, ayant déjà des difficultés. J'ai demandé à la mère supérieure du couvent et en même temps à la supérieure de ma Congrégation : et puis le même jour (c'est-à-dire au moins une semaine plus tard), elles m'ont répondu toutes deux - sans se connaître, non seulement de la même façon, mais avec les mêmes mots: "Ne vous inquiétez pas, c'est une manière qu'a le Seigneur lorsqu'il veut laisser passer un message privé: il utilise la voix du prêtre afin de préserver sa glorieuse modestie..."

Vraiment ? A ce point-là ? Si je dis aux autres à quel point le Seigneur pousse l'humilité envers un quelconque de ses fidèles, qui me croirait ?

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 18:33
par DavidB
L'humilité de Dieu...

Qu'elle est grande quand on considère toutes les merveilles qu'Il ne cesse de semer partout, de soutenir tout ce qui existe et tout ce qui vit, de savoir que dans toute sa grandeur et sa toute-puissance, il accepte de venir rejoindre dans sa chair une créature infiniment inférieure, et accepte en plus d'en devenir la nourriture dans le pain consacré... Humilité d'autant plus impressionnante qu'en plus, Il nous laisse libre...

Vraiment, Notre Dieu est renversant...

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 19:54
par C.-J.
stephlorant a écrit : Vraiment ? A ce point-là ? Si je dis aux autres à quel point le Seigneur pousse l'humilité envers un quelconque de ses fidèles, qui me croirait ?
Moi


Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 20:21
par C.-J.
stephlorant a écrit :Merci, merci vraiment.
Le plus beau cadeau qui soit c'est de voir son prochain heureux.
stephlorant a écrit : C'est toujours le signe que le Seigneur a entendu et répond
Il est là en permanence, partout et en tout. Je sais que lorsque je dis : en tout, cela suscite l'interrogation. Je redis, il est là partout et en tout.
stephlorant a écrit : mais - comme c'est Son habitude depuis toujours, il me laisse toute la liberté de penser qu'Il n'écoute pas mes prières...
Ce n'est pas tout-à-fait cela.
Avant de vous répondre, pouvez-vous développer :
"il me laisse toute la liberté de penser qu'il n'écoute pas mes prières" ?

Re: Plus de charité, rien que de la douleur

Publié : lun. 25 juil. 2011, 20:57
par stephlorant
Eh bien, quiconque peut croire un tel épisode (mais qu'est-ce qu'un tel épisode dans toute l'Histoire du Salut), celui-là et celle-là en connaîtront l'étonnement merveilleux dès le temps de leur vie terrestre et ils ne l'oublieront jamais. Comme tu es bon, ô mon Seigneur !