Pour ma part, j'étais convaincu que Joseph et Marie n'étaient encore que fiancés au moment de l'annonciation et qu'il coïncidait avec la conception.
Un peu comme la transsubstantiation coïncidait dans le catholicisme avec les paroles de consécration 'ceci est....', je faisais coïncider le fiat de Marie avec la conception de Jésus.
Carolus et Pierrot2 m'ont convaincu jci du contraire sur le premier point, et ce soir je suis allé lire "mes" bibles, ce qui m'a confirmé :
- que Luc ne parle bien que de leur promesse, donc de fiançailles
Que Mathieu aussi d'abord, puisqu'il écrit que Marie était promise à Joseph et qu'avant qu'ils "viennent" ensemble elle se retrouva enceinte du Saint Esprit.
En revanche, par la suite, Joseph est appelé son époux, quand il pense à la répudier et que l'ange, en rêve, lui apparaît et nomme lui aussi Marie comme étant son épouse.
Comme il est difficile de croire que Marie ait pu épouser Joseph sans lui dire ce qu'il en était, ce que le texte laisserait entendre et semble oublier de préciser, soit nous considérons que l'état de promise était une façon de dire qu'elle n'était plus disponible pour un autre mais que Joseph ne l'avait pas encore "connue", et de taire par délicatesse envers le choix de Dieu qu'elle était déjà mariée, soit nous considérons que quand Joseph est appelé époux, c'est pour signifier qu'en cela il n'offençait pas le choix de Dieu alors que ce n'était pas encore vrai.
Dans l'un et l'autre cas, dans l'un ou l'autre, le mariage est soit avancé soit reculé, du moins sa date exacte, par rapport au texte, et cela ne semble pas remettre en cause le choix de Marie (son droit) de prendre seule sa décision, ni celui de Joseph de l'accepter après son songe.
Il n'y a donc pas pleine certitude, les deux hypothèses me semblent encore ouvertes et possibles, chacune suppose qu'à un moment ou à un autre on doive interpréter une affirmation dans un sens qui l'explique autrement que littéralement.