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Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 01 nov. 2012, 19:53
par Epsilon
Teano a écrit :Votre question m'étonne mais peut-être que je ne la comprends pas ?
C'est peut-être que nous ne donnons pas le même sens à "l'exégèse historique" ???


Cordialement, Epsilon

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 01 nov. 2012, 20:05
par Teano
C'est possible : en écrivant cela, je songeais à ce que la tradition juive a conservé à propos d'évènements ou de personnages bibliques, de façon spécifique comme par exemple l'histoire d'Abraham brisant les idoles de son père (qu'on retrouve dans le Coran),ou l'identité de Ketoura-Agar.

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 01 nov. 2012, 20:09
par Epsilon
Teano a écrit :C'est possible : en écrivant cela, je songeais à ce que la tradition juive a conservé à propos d'évènements ou de personnages bibliques, de façon spécifique comme par exemple l'histoire d'Abraham brisant les idoles de son père (qu'on retrouve dans le Coran),ou l'identité de Ketoura-Agar.
Je ne crois pas "beaucoup" à toutes ces grandes figures de l'AT ... ce sont des "ombres/images" pour introduire/définir un "langage" mais dont la réalité "historique" est très éloignée de la réalité.


Cordialement, Epsilon

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 01 nov. 2012, 20:30
par Teano
Le terme d'historique que j'ai employé, dans ce cas, n'était peut-être pas le plus approprié : je ne faisais pas référence à la méthode historico-critique.

2 aspects m'intéressent dans ce que la tradition juive comprend de ces grandes figures : d'une part la connaissance du coeur humain avec ses hauts et ses bas (et très souvent ses bas); d'autre part, faire un lien ou une opposition avec le Christ qui n'a pu ignorer un certain nombre de ces traditions.
L'exemple de Lot ou celui de Tamar est édifiant par exemple.

Je garde toujours à l'esprit que le judaïsme rabbinique a soigneusement veillé à rejeter de son corpus toute interprétation jugée proche du christianisme.

In Christo

Teano

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 01 nov. 2012, 23:21
par OlivierT
Epsilon a écrit :
Teano a écrit :C'est possible : en écrivant cela, je songeais à ce que la tradition juive a conservé à propos d'évènements ou de personnages bibliques, de façon spécifique comme par exemple l'histoire d'Abraham brisant les idoles de son père (qu'on retrouve dans le Coran),ou l'identité de Ketoura-Agar.
Je ne crois pas "beaucoup" à toutes ces grandes figures de l'AT ... ce sont des "ombres/images" pour introduire/définir un "langage" mais dont la réalité "historique" est très éloignée de la réalité.


Cordialement, Epsilon
Bonsoir et merci pour la richesse de vos échanges sur ce post.
Si je peux me permettre d'intervenir avec mes balbutiements devant tant d'érudition, je ne crois pas non plus à l'historicité des grands personnages de l'AT, mais leurs noms en hébreu signifie déjà quelque chose qui nous concerne tous.
Abram = l'homme capable de désir devient Abraham = l'homme de la multitude (après sa rencontre avec Dieu. Sa femme Saraï devient Sarah, qui signifie encore je ne sais quoi. C'est cette richesse de la linguistique hébreu qui m'intrigue.

Re: Nos frères Juifs

Publié : ven. 02 nov. 2012, 10:02
par Teano
Bonjour Olivier T,

J'avais lu une très intéressante exégèse de l'histoire de Juda et Tamar à partir du sens du nom de Juda, "reconnaissance" : tout le texte est articulé autour de cette notion (Juda qui commence par ne pas reconnaître son droit à Tamar puis qui est lui-même reconnu - et confondu - par son sceau comme le père de l'enfant qu'elle attend : il finit par reconnaître sa faute pour s'en repentir et sa paternité).

In Christo

Teano

Re: Nos frères Juifs

Publié : sam. 03 nov. 2012, 22:32
par Suliko
Ma question n'est pas directement en lien avec ce fil, mais puisque le thème est abordé ici, j'en profite:

Est-il vraiment sans conséquence de nier l'existence historique des grandes figures de l'Ancien testament?
Beaucoup d'entre vous le font sans problème et j'avoue que cela m'interpelle...Cela ne revient-il pas finalement à tout relativiser? N'est-ce pas en rupture avec toute la tradition chrétienne?

Merci d'avance pour vos réponses.

Suliko

Re: Nos frères Juifs

Publié : mer. 28 nov. 2012, 21:17
par Suliko
Je fais remonter ce fil, car personne n'a répondu à ma question et j'aimerais vraiment des réponses, ou du moins des références bibliographiques pour mieux comprendre...

Re: Nos frères Juifs

Publié : mer. 28 nov. 2012, 23:44
par gerardh
______

Bonjour Suliko,

Le Christ lui-même a cité diverses figures de l'AT.

Le NT contient environ 200 citations de l'AT.

Cela relativise la critique moderne, du moins une certaine critique moderne.


__________

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 06 déc. 2012, 16:26
par Suliko
Pourtant, plusieurs intervenants ne croient pas en leur existence. Cela me laisse perplexe. Peut-être devrais-je écrire dans la partie intitulée "Le christianisme pour les nuls"?

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 06 déc. 2012, 16:49
par Epsilon
Suliko a écrit :Pourtant, plusieurs intervenants ne croient pas en leur existence. Cela me laisse perplexe. Peut-être devrais-je écrire dans la partie intitulée "Le christianisme pour les nuls"?
Moi par exemple ... et/ou quand bien même ils aient existé les faits qui leur sont attribués n'ont strictement rien à voir avec une qcqconque réalité ... c'est de "l'histoire" ré-écrite/sublimée.

Mais je ne comprends pas très bien votre question sous-jacente ... notamment "relativiser" quoi exactement ???


Cordialement, Epsilon

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 06 déc. 2012, 17:08
par etienne lorant
Suliko a écrit :Ma question n'est pas directement en lien avec ce fil, mais puisque le thème est abordé ici, j'en profite:

Est-il vraiment sans conséquence de nier l'existence historique des grandes figures de l'Ancien testament?
Beaucoup d'entre vous le font sans problème et j'avoue que cela m'interpelle...Cela ne revient-il pas finalement à tout relativiser? N'est-ce pas en rupture avec toute la tradition chrétienne?

Merci d'avance pour vos réponses.

Suliko
Je réponds pour ma part : Non, il n'est pas sans conséquence de nier l'existence historique des grandes figures de l'Ancien testament. La transmission orale, systématique, génération en génération, est souvent corroborée par des faits historiques. Mais je ne suis pas dans ma "spécialité"... Si l'on commence à nier l'existence d'un David, il devient difficile de reconnaître pleinement un "Fils de David"... et du coup, l'on dira (comme je l'ai entendu) que le Christ est une "figure" de la divinité...

Re: Nos frères Juifs

Publié : jeu. 06 déc. 2012, 17:19
par Fée Violine
Suliko a écrit :Est-il vraiment sans conséquence de nier l'existence historique des grandes figures de l'Ancien testament?
Beaucoup d'entre vous le font sans problème et j'avoue que cela m'interpelle...Cela ne revient-il pas finalement à tout relativiser? N'est-ce pas en rupture avec toute la tradition chrétienne?
Ça dépend de quels personnages il s'agit.
Ceux des époques très anciennes, on peut en effet avoir des doutes sur leur historicité, ou du moins sur l'exactitude de tous les détails.
David a vécu 1000 ans avant JC, c'est relativement proche de nous. Pour cette époque et même avant, on a des documents très précis sur l'Egypte par exemple, donc la Bible peut être exacte aussi, d'autant plus que l'archéologie confirme beaucoup de données bibliques (ce que dit Epsilon est une simple théorie).

Re: Nos frères Juifs

Publié : ven. 07 déc. 2012, 22:19
par etienne lorant
A propos de réalité historique, une conférence est en cours au sujet des sept plaies d'Egypte:

ROME, vendredi 7 décembre 2012 (ZENIT.org) – Des événements extrêmes, dont de terribles tempêtes, que sont les « plaies » de l’Egypte, ont fait l’objet , les 3 et 4 décembre, d’un congrès international au Centre national italien des recherches (CNR) et à l’université « La Sapienza » de Rome.
Deux journées de discussions réuniront égyptologues, historiens et spécialistes de l’Antiquité, physiciens, chimistes, géologues et géographes, sur le thème : « Lecture de catastrophes : approches méthodologiques et interprétation historique. Séismes, famines, épidémies, inondations, entre l’Egypte et la Palestine (3000-100 av. J.-C.) » [ « Reading catastrophes: Methodological Approaches and Historical Interpretation. Earthquakes, Famines, Epidemics, Floods between Egypt and Palestine - 3rd - 1st millennium BC »], pour parler des événements destructeurs survenus dans l’Antiquité en Egypte et au Proche-Orient.

« Les anciens peuples de la Méditerranée nous ont laissé de nombreux témoignages sur les catastrophes naturelles, dont les récits bibliques, en particulier ceux de l’Exode, qui décrivent des événements géophysiques survenus entre l’Egypte et la Palestine », a expliqué Giuseppina Capriotti, égyptologue à l’institut d’Etudes sur les civilisations italiques et méditerranéennes du Conseil national des recherches italien (Iscima-Cnr), coordinatrice de l’unité de recherche du CNR « les plaies de l’Egypte ».

Tout le secteur du Sinaï, a-t-elle ajouté, « a toujours été très actif d’un point de vue géophysique, et il a dû profondément marquer l’imaginaire et la tradition orale des peuples anciens ».
Le plus ancien des séismes, dont il reste des traces archéologiques en Egypte, est celui de Tell Farkha (3200-3000 av.J-C.), site du Delta égyptien, fouillé par une mission polonaise. L’historienne italienne a fait savoir à ce sujet qu’un groupe de jeunes chercheurs est en train de rassembler toutes les données officielles de nature archéologique et écrite. L’analyse des textes hiéroglyphés et hiératiques est coordonnée par le prof. Vincent Laisney, égyptologue à l’Institut biblique pontifical de Rome.

Suis curieux d'en savoir plus et j'essaierai :
[+] Texte masqué
http://www.zenit.org/article-32776?l=french

Re: Nos frères Juifs

Publié : ven. 07 déc. 2012, 23:29
par Fée Violine
En tout cas, à l'île de Santorin ils le disent, que l'éruption de leur volcan il y a 2500 ans a causé les plaies d'Egypte.