Message non lu
par cmoi » dim. 12 juil. 2020, 5:53
Je vais y réfléchir, mais (la comparaison que vous faites n'y est pas pour rien) je n'aime pas donner une valeur absolue aux mots, leur sens varie non seulement d'une personne à l'autre, mais d'une émotion/opinion/considération, d'un instant, d'un contexte, etc. à l'autre.
C'est pourquoi on les mélange pour essayer d'être plus précis, et les possibilités sont infinies.
En ce qui me concerne, je ne dis pas qu'il soit sauvé, mais j'en défend la possibilité. Et, pour tout vous dire, sa perdition "éventuelle" je la fais tenir dans ces remords qui précisément y mettent un doute.
Car le remords n'est pas du repentir, même s'il peut en être le fruit ou la cause, selon le sens qu'on lui donne. Or il peut aussi en être l'exact opposé, le refus du pardon, une sorte d'auto-justification orgueilleuse du repentir qui est sans issue.
Il y a plein de nuances dans la définition d'un mot, et le texte n'est pas assez précis pour qu'on puisse en avoir une idée juste.
Se servir de ce qu'il s'est pendu est autant insuffisant à mes yeux. L'église a changé de position à l'égard des suicidés, aussi, et sur ce point elle a encore du chemin à faire me semble-t-il.
Se servir de ce suicide pour considérer que son remords était négatif, une fermeture à la grâce, est un simple parti-pris. Quand on se refuse à la grâce, la vie ici-bas a beaucoup de prix car c'est seulement ici-bas que le bonheur est encore possible, on ne la quitte que contraint, or sans affection pour le Christ (qui semble avoir été une contrainte pour lui) il n'avait aucune raison de le faire, au contraire !