cmoi a écrit : ↑lun. 12 oct. 2020, 12:51
On arrive à ma question 13 sur le témoignage de jean-Baptiste...
Versets 33 et 34 Jésus semble oublier/récuser/snober le témoignage de Jean-Baptiste le concernant, non ?
Oui, et non ... Jésus rappelle que Jean lui a rendu témoignage, sitôt après il affirme qu'il n'en a pas besoin, qu'il reçoit un témoignage encore plus grand.
Les rapports entre Jean et Jésus sont ambigüs. Jésus se fait baptiser par Jean, puis sans lui demander son avis (dirait-on), il baptise à son tour, et s'affirme très vite comme étant supérieur à lui, tout en disant qu'il est le plus grand des prophètes. Jésus se situe à n'en pas douter dans la continuité du baptiste, tout en s'en démarquant radicalement.
Chapitre 6
Verset 2 et verset 30 ne son t-ils pas contradictoires ?
La réponse classique, c'est la mauvaise foi de la "foule". Elle vient d'être nourrie miraculeusement par Jésus (à sa décharge, on peut penser qu'elle ne s'en est pas aperçue, contrairement aux apôtres qui ont distribué), en tout cas le suit-elle à cause de ses guérisons. Mais quand, à la synagogue, il leur demande de "croire en lui", là, ils lui demandent des comptes.
Mais ce n'est pas si évident. La foule suit Jésus, un guérisseur puissant. Mais des guérisseurs, à cette époque, il y en a souvent. On écoute son enseignement, il fait des prodiges. Mais, après tout, on est en droit de poser des questions!
Et justement, à ce moment, il demande de "croire en lui", lui qui a été "envoyé par Dieu". c'est particulièrement solennel : il ne s'agit plus seulement d'écouter ses enseignements, mais de reconnaître en lui un prophète, ni plus ni moins.
Il n'est donc pas trop étonnant de voir la foule demander à Jésus par quel miracle, selon lui, il fait l'oeuvre de Dieu. Ils prennent l'exemple de l a manne pour Moïse (qui est particulièrement parlant pour les Juifs), et Jésus leur retourne une "oeuvre" beaucoup plus importante, mais à laquelle ils ne s'attendent pas : en effet, les miracles et les prodiges ne sont rien. Ce que Jésus annonce et exige à la fois, c'est la pleine communion à sa vie. C'est très fort!