Arnaud Dumouch a écrit :Le Christ a enseigné explicitement que en enfer, il n'y a que le blasphème contre l'Esprit (c'est-à-dire un péché grave parfaitement lucide et maîtrisé, maintenu obstinement).
Matthieu 12, 31 Aussi je vous le dis, tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas remis.
Matthieu 12, 32 Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l'autre.
Pas du tout. Le Christ, dans ce passage, dit que tout péché hormis celui contre l’Esprit-Saint sera remis. Mais encore faut-il s’ouvrir à la remise de ses péchés ! Jamais le Christ n’a voulu dire par là que tout homme serait automatiquement lavé de tous ses péchés. D’ailleurs, le Christ dit lui-même que celui qui ne croira pas sera condamné. Et dans la métaphore des boucs et des brebis, autre exemple, il montre bien qu’on peut pécher autrement que contre l’Esprit-Saint et être ainsi rejeté.
Je pense donc que vous faites encore une interprétation malheureuse de l’Écriture. La meilleure preuve est que JAMAIS l’Église n’a cru qu’en Enfer il n’y avait que ceux ayant blasphémé contre l’Esprit-Saint. Si je me trompe, merci de me montrer les textes.
Au demeurant, qui vous dit que les musulmans ne pèchent pas contre l’Esprit-Saint en rejetant et le Christ, et le Saint-Esprit (dont ils disent qu’il s’agit de l’ange Gabriel), et en accusant l’œuvre de l’Esprit dans le monde – c’est-à-dire l’Église et la vie chrétienne authentique – de falsification voire d’œuvre du démon ? Lorsqu’on prend ce que dit le Christ à la lettre, on serait en droit de le croire. Bien sûr, je ne crois pas que tous les musulmans soient coupables du péché contre l’Esprit-Saint (en fait, je n’en sais rien : je ne suis pas juge des hommes, en bien ou en mal), mais au jeu des interprétations littérales, celle-ci est tout à fait plausible.
Bref, en la matière, comme toujours, fions-nous à l’Église plutôt qu’à nos théories douteuses. Or l’Église ne me semble jamais avoir enseigné que seuls ceux qui péchaient contre l’Esprit-Saint étaient damnés, tout comme elle n’a jamais enseigné que toutes les autres religions étaient des préparations à l’accueil de la vérité évangélique.
Arnaud Dumouch a écrit :Si une religion, SACHANT AVEC EVIDENCE QUE LE CHRIST EST LE SAUVEUR, niait formellement et violemment cette précieuse vérité en la qualifiant de mensonge, elle serait en état de blasphème contre l'Esprit Saint. Telle sera la religion du dernier Antéchrist d'après 2 Thess 2.
Cette religion là ne dispose en aucune manière au salut ceux qui y adhèrent en toute lucidité.
Je ne suis pas d’accord avec vous. Saint Jean, dans sa lettre, condamne comme l’antichrist celui qui nie le Père et le Fils, et non celui qui, sachant que Jésus est le Fils, le nie. Je vous renvoie à : 1Jean 2, 22 ; 1Jean 4, 3 ; 2Jean 7. Tout cela s’applique aisément à l’islam.
De même, saint Paul anathématise ceux qui prêcheraient un autre Évangile (Galates 1, 6-9). Or que fait l’islam sinon prêcher un autre Jésus, un autre chemin de Salut, un autre Évangile (qu’il appelle Injil, livre prétendument descendu sur Issa) ?
Pour ma part, je trouve bien plus adaptés à l’islam qu’une obscure prophétie sur Ismaël.
Enfin, permettez-moi de souligner que vous ne répondez pas à ma question : comment une religion niant les vérités chrétiennes, et enseignant à ses fidèles que ce sont des abominations pourrait préparer à l’accueil du Christ ? Je veux bien qu’on m’explique… Au passage, j’ai lu pas mal de témoignages d’ex musulmans convertis au Christ. Sauf erreur de ma part, pas un seul ne mentionne que sa religion l’a préparé à accueillir le Christ.
Comprenez une chose Arnaud : je ne suis pas théologien, je n’ai donc pas la prétention de croiser le fer avec vous sur le plan théologique. En revanche, je sais reconnaître une contradiction quand j’en vois une. Or là, j’en vois plusieurs, et des énormes.
Cordialement,