Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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Cinci
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » sam. 18 sept. 2010, 22:22

La suite :

  • Il y a autre chose que nous pouvons contester encore. C'est permis. Oui, il y a de plus en plus de contestation de la notion de sacrifice. Le mot on l'utilisera. Mais attention il faut comprendre qu'est-ce que ça veut dire. Je m'explique, toujours ici avec l'abbé Descouvemont, le cardinal Ratzinger, avec le père François Varonne, François Varillon et quantité d'autres. Puis Thérèse de l'Enfant Jésus. Notre occident chrétien est devenu allergique à l'idée de sacrifice offert à Dieu dans un sens pénible. Cette attitude ''sacrificielle'' est très présente dans les religions primitives. Ça date des cavernes. Ça continue encore aujourd'hui. Vous savez que les musulmans offrent des millions de bêtes ou en tout cas des centaines de milliers à Allah. Ils font ça en Arabie Saoudite. Cette attitude sacrificielle est donc fréquente; fréquente donc dans l'ancienne Alliance chez les juifs avant la venue de Jésus et apparaît souvent comme contraire à l'enseignement du Christ. [cf. ''attitude sacrificielle'' = contraire]

    Dieu nous aime d'un amour inconditionnel à la manière du père de l'enfant prodigue sans rien exiger en retour. Ça a été bien dit tout à l'heure par l'abbé Marier dans son émission [...] or que présentant la mort de Jésus comme l'accomplissement des sacrifices de l'ancienne Alliance, l'épitre aux Hébreux qui n'est pas de saint Paul soit dit entre-nous serait passablement infidèle, selon plusieurs grands théologiens, au message de l'Évangile. Vous me direz que ce n'est pas possible que les textes se contredisent. Mais oui il y a possibilité. Aussi, il faut aller au fond des choses selon la conduite de l'Église [...] ici plutôt que le dire de René Girard moi je préfère affirmer que nous sommes sauvés par l'obéissance de Jésus Christ [...] Le Christ est venu accomplir sur la terre cet oeuvre de salut, et je voudrais présenter quelques idées fondamentales que saint Paul développe dans ses lettres et qui permettent de répondre à la question posée aujourd'hui : comment Jésus a-t-il sauvé le monde ?

    Il y a un double motif de l'Incarnation et vous connaissez ces paroles : « ... pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel », et c'est dans le credo et je crois ça. Je crois ça. Pour nous les homme et pour notre [...] Or le Christ n'est pas venu seulement pour nous révéler des vérités que nous n'aurions pas pu découvrir par nous-mêmes si belles soient-elles; ce qui est merveilleux, et nous pouvons rendre grâce au Christ de nous avoir révéler ces vérités dont nous disons que le christianisme est nourrit. Mais il est venu réaliser quelque chose que nous aurions été incapable d'accomplir par nous-mêmes et par nos propres forces [...] le simple fait de notre appartenance à la race humaine ne suffisait pas à faire de nous des enfants de Dieu à part entière; et tous les hommes sont appelés à le devenir.

    Mais ce passage en Dieu suppose un passeur, disons, un médiateur si vous voulez : c'est le Christ. Il faut que le Christ vienne pour envoyer les hommes et les femmes « par lui, avec lui et en lui » comme nous disons à la messe. Que nous entrions tous effectivement par l'élan de l'Esprit au sein de la famille trinitaire. Même si Adam n'avait pas péché, il semblerait bien qu'il aurait fallu quand même que le Christ vienne pour que nous puissions entrer effectivement au sein de la famille trinitaire parce que nous sommes des esclaves du péché. Comme nous sommes esclaves du péché ! Nous avons besoin d'être libérés. Il faut le demander, matin, midi et soir constamment. Il faut quelqu'un de plus fort que Satan. Le Christ est par excellence mon Sauveur, Notre Sauveur. Celui par qui Dieu nous sauve. Yeshoua, Jésus. Ô doux nom de Jésus. Le Nouveau Testament présente ce salut comme le fruit d'une initiave absolument gratuite de la part du Père, d'un Dieu riche en miséricorde. Et à cause du grand amour dont il nous a aimé, c'est dans l'épitre aux Éphésiens, à cause du grand amour dont il nous a aimé et alors que nous étions perdus en raison de nos fautes il nous a donné la vie avec le Christ. C'est gratuitement que vous êtes sauvés. Dans le Christ, c'est le Père qui nous libère ... c'est le Père qui nous libère. Qui nous serre contre son coeur.

(à suivre)

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LIGO
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par LIGO » sam. 18 sept. 2010, 22:26

Le problème de la souffrance (et de la mort) qui est soulevé dans ce sujet, n'est ni plus ni moins que la notion de "sacrifice" au sens rituel du terme.

Il n'y a pas de Religion monothéiste sans notion de sacrifice, et qui plus est de "sacrifice sanglant" (que ce soit d'animaux, d'êtres humains, ou du Christ "Victime Sainte", "Victime sans tâche" etc...)

A partir de là, le débat porte, non pas sur la souffrance en elle-même, mais sur la notion de sacrifice
(un simple agneau immolé, même si ce n'est qu'une "bête", va souffrir lorsqu'il sera sacrifié pour plaire à Dieu, que ce soit dans l'Ancien Testament ... ou actuelllement dans les religions juive et musulmane ...)

Cela vous choque-t-il ou cela vous semble-t-il normal de "sacrifier" un être vivant sur un autel (ou ailleurs) pour faire "plaisir" à Dieu ?

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » sam. 18 sept. 2010, 23:24

.

Merci, Griffon !

__

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par lmx » sam. 18 sept. 2010, 23:42

Les pères grecs ont attitude plus pragmatique et donc plus apophatique , l'incarnation est un mystère et donc jamais complètement définissable, elle est tout à la fois ce que la Bible en dit.
Ces question sont étrangères aux orthodoxes et c'est ce qui me fait préférer leur théologiens aux théologiens catholiques modernes qui se mettent à vouloir tout redéfinir.
Pourquoi vouloir être toujours systématique et essayer de faire rentrer les actions de Dieu dans les limites de ce que l'homme peut accepter et concevoir.

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » dim. 19 sept. 2010, 0:06

Et :

  • On utilise le mot « ... qui nous rachète ... qui nous arrache aux griffes de celui qui ne veut pas ...» C'est le Père qui fait de nous ses enfants en répandant son Ésprit dans nos coeurs. Cet Esprit d'amour. Qui est si doux. Qui fait les saints. Comme je les envie ! Tous ces termes que je viens de vous donner ont été appelés la médiation descendante. Par le Christ le Père fait descendre sur nous des torrents inépuisables de sa miséricorde. Mais le Nouveau Testament utilise un autre langage pour nous expliquer ce salut que le Christ nous apporte et c'est celui d'une médiation ascendante. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est que le Nouveau Testament présente la mort du Calvaire comme un sacrifice que le Christ a offert à son Père en notre faveur. Il s'est livré pour nos péchés, pour l'Église, pour moi. Il a anticipé cette offrande de lui-même à la dernière Cène « Ceci est mon corps livré pour vous », eh bien ce sacrifice d'amour le Christ ne cesse de l'offrir à son Père dans le ciel, comme le dit l'épitre aux Hébreux. Il se rend présent sur nos autels afin que nous puissions «par lui, avec lui et en lui» nous offrir à notre tour à notre Dieu, au Père dans une louange de gloire. Tout ça s'accomplit dans un immense élan d'amour.

    Est-ce à dire que le Père avait besoin de ce sacrifice du Christ pour réconcilier le monde avec lui ? Absolument pas ! absolument pas. Ça n'a pas de sens de dire cela aujourd'hui au vingtième siècle. En l'an 202, il y a mille huit cent ans, écoutez, ça fait longtemps, ça fait longtemps qu'il est mort, Irénée. Il disait déjà : « Si Dieu sollicite des hommes une oblation mais c'est pour celui-là même qui l'offre ». En somme, Dieu veut que nous nous offrions parce qu'il nous aime et il sait que cela va nous faire du bien, nous, les hommes, les femmes. Il n'a pas ''besoin'' de ce sacrifice, mais celui qui offre est lui-même glorifié du fait qu'il offre, si son présent est accepté.

    En somme, c'est l'homme qui grandit dans l'amour de Dieu. C'est ça que ça veut dire. Saint Irénée ... mille huit cent ans ... ; autrement dit, Dieu n'est pas paternaliste. Il ne nous aime pas en notre absence. Oui, il accorde du prix à nos gestes, à notre offrande, à notre réparation ou notre expiation. Ça ne contredit pas la gratuité du salut. Ça prouve que Dieu nous aime tellement, tellement, tellement ... tellement qu'il nous donne l'opportunité de lui offrir une réparation qui lui plaise, appellons ça comme ça. Elle est en son fils une offrande amoureuse. C'est comme si nous offrions avec son Fils un immense bouquet de fleurs ... immense ! Cette offrande de nous-même nous ne pouvons l'accomplir qu'en participant à l'offrande que le Christ a fait de lui-même une fois pour toute durant sa vie terrestre. Et nous comprendrons bien mieux ce lien entre ce sacrifice du Christ et le nôtre simplement si l'on se donne le trouble de réfléchir deux secondes à ce que Paul écrit aux Romains, à savoir que nous sommes sauvés par l'obéissance du Christ, le nouvel Adam.

    Je vous en ai parlé, l'obéissance : c'est écouter ... écouter ... écouter ... entendre les mots d'amour de Dieu, Notre Père. Combien il nous aime. En somme, Dieu nous entraîne dans l'obéissance avec le Christ et le Christ nous entraîne dans son obéissance. Je dis obéissance dans le sens d'écouter avec amour et tendresse le souffle éternel de l'amour de Dieu [...] l'attitude d'obéissance du Christ : je suis descendu du ciel non pas pour faire ma volonté mais la volonté de mon Père. C'est une douce obéissance. Oh ! une obéissance qui lui en coûte, il dit « non pas comme je veux mais comme tu veux ».

    Mais alors comment cette obéissance héroïque du Christ contribue-t-elle à notre salut ?

    Eh bien, il faut rappeller nous-même notre extrême difficulté à obéir à la volonté de Dieu et la volonté de Dieu est de faire de nous des dieux, de nous faire entrer dans sa famile trinitaire, sans être des dieux au sens de la Trinité évidemment; de nous faire participer alors à la vie divine de son Fils unique. Mais du fait de notre condition de créature; on est des créatures, nous devons recevoir cette vie divine comme un cadeau, un cadeau absolument gratuit, dans une attitude d'action de grâce et de bénédiction. L'homme doit apprendre. Il doit apprendre à tendre les mains comme un enfant, sans oublier de dire « S'il te plaît ? » et «Merci Seigneur»; « Ah ! oui, je te rend grâce »; « Merci »
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(à suivre)

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archi
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par archi » dim. 19 sept. 2010, 19:59

Bonjour,
antoinemarie a écrit :C'est une question importante pour moi car je ne comprends pas très bien la place de la souffrance dans la vie chrétienne.

En effet, Dieu peut-il vouloir la souffrance en général ?
La souffrance est-elle un mal ? Si oui, comment Dieu peut-il vouloir un mal ?
En général, oui la souffrance est un mal, non Dieu ne la veut pas. Elle est entrée dans le monde à cause de la désobéissance d'Adam, tenté par Satan. C'est à cause de cette désobéissance qu'il a envoyé son Fils et qu'il a souffert sa Passion pour prendre sur Lui l'ensemble des péchés du monde et, ainsi, vaincre le péché, vaincre Satan, vaincre la mort.

Ceci dit, 2 choses:
- il est conseillé, pour un chrétien, d'offrir ses souffrances au Christ... je vois ça comme le fait de l'aider à porter sa Croix. C'est surtout une façon que ces souffrances ne soient pas inutiles, alors que la souffrance dans ce monde l'est généralement. De là à rechercher activement la souffrance... il y a un grand pas.

- un Saint Padre Pio semblait attacher une grande valeur rédemptrice à la souffrance. Je me souviens d'une de ses citations genre "si les gens connaissaient la valeur de la souffrance". Ca me laisse pour ma part perplexe, et je ne connais pas assez la théologie personnelle du Padre Pio pour en dire plus. De façon plus générale, on trouve chez un certain nombre de mystiques (au sens moderne du terme, c'est-à-dire en gros des religieux qui ont des visions), d'une part la vision mystique de noces avec le Christ, d'autre part le fait de vivre une vie de souffrances pour Lui - en général les 2 vont ensemble. C'est assez déroutant. Donc il faut admettre qu'on ne comprends pas tout et ne pas être trop catégorique...

Il convient aussi de remarquer que ce type de mystiques est, à ma connaissance, d'une part exclusivement connu en Occident, d'autre part semble plutôt récent (fin du Moyen Age au plus tôt).
Tous les Saints ont pratiqué des mortifications. N'est-ce pas par amour pour le Christ souffrant ?
Les quelques cas dont j'ai parlé juste au-dessus avaient probablement cette optique. Sans doute d'autres aussi. Néanmoins, au départ, l'idée de base de la mortification est celle de l'ascèse en général: s'exercer à la maîtrise de soi pour ne pas être l'esclave de ses passions et du péché. Il est d'ailleurs connu qu'un excès de mortification contient le risque de tomber dans l'orgueil.
Cette souffrance de Jésus est l'instrument de notre salut mais dans la Genèse, avant le péché originel, aucune souffrance n'est prévue : encore la responsabilité de l'Homme.
Oui, tout à fait (et aussi celle des anges déchus, bien sûr).

In Xto,
archi.
Nous qui dans ce mystère, représentons les chérubins,
Et chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité.
Déposons maintenant tous les soucis de ce monde.

Pour recevoir le Roi de toutes choses, Invisiblement escorté des choeurs angéliques.
Alléluia, alléluia, alléluia.

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Epsilon » dim. 19 sept. 2010, 20:29

Bonjour à tous

A partir d'un texte de notre saint Pape que voici :
"Pour un très grand nombre de chrétiens, la croix se situerait à l’intérieur d’un mécanisme de droit lésé et rétabli. Ce serait la manière dont la justice de Dieu infiniment offensée aurait été à nouveau réconciliée par une satisfaction infinie. (…) La “satisfaction infinie” que Dieu semble exiger prend ainsi un aspect doublement inquiétant. Certains textes de dévotion semblent suggérer que la foi chrétienne en la croix se représente un Dieu dont la justice inexorable a réclamé un sacrifice humain, le sacrifice de son propre Fils. Et l’on se détourne avec horreur d’une justice dont la sombre colère enlève toute crédibilité au message de l’amour. Autant cette image est répandue, autant elle est fausse".

Je ne suis penché sur la "Rédemption" dans l'Ecriture ... mon texte est un peu trop volumineux aussi j'en donne la conclusion :

Si la mort du Christ fut permise par Dieu, elle ne fut pas voulue par lui, elle résulte d’un concours de circonstances historiques … les Juifs attendaient un libérateur politique, qui les délivrerait de la domination romaine … le Christ leur a proposé une libération morale, une série de consignes ethiques qui les délivreraient du Mal c’est en ce sens qu’il a obéit à Dieu … déçus les juifs se sont détournés de lui.

Comment le Christ nous a-t-il délivré du Mal ??? parce que comme un prophète des temps nouveaux il est venu nous parler au nom de Dieu … il nous a donné un grand nombre de consignes qui, si elles étaient observées, permettraient aux hommes de vivre en paix les uns avec les autres … comme à l’aube du christianisme le Mal était personnifié par Satan … on a compris cette délivrance de l’emprise de Satan sur nous comme un nouvel Exode … grâce au Christ nous sommes passés de l’empire de Satan dans le Royaume de Dieu ... ou autre métaphore des ténèbres vers la lumière.

Mais en donnant son sang sur la croix, le Christ a-t-il expié nos péchés, a-t-il payé à notre place pour que nous puissions obtenir le pardon de Dieu ??? les textes des Évangiles ne le supposent nullement … si Dieu nous pardonne, c’est sans aucune contrepartie de notre part … plus exactement, c’est en raison de nos bonnes dispositions : notre foi en jésus, notre humilité qui nous fait reconnaître pécheurs, notre amour … il faut aussi que nous nous repentions de nos fautes passées … alors par pure miséricorde Dieu oublie nos péchés n’en tient plus aucun compte … nous sommes pardonnés.

C’est Paul, semble-t-il, qui a insisté sur la mort du Christ comme instrument de notre libération … en « se faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une Croix » (Ph 2,8) … le Christ nous a obtenu un double bienfait de la part de Dieu.

D’une part en mourant, il a fait mourir le péché personnifié qui était installé en nous et nous faisait commettre le mal … grâce à lui, nous avons été délivrés (apolutrôsis) de l’esclavage du péché ; nous pouvons maintenant agir sous la mouvance de l’Esprit qui habite en nous.

D’autre part … il nous a réconcilié avec Dieu alors que nos péchés nous en séparaient … il nous l’a rendu à nouveau favorable (hilastèrion) … c’est en tenant compte de son obéissance, allant jusqu’à la mort sur une croix, que Dieu accepte de ne plus tenir compte de nos fautes … donc de nous tenir pour justes il nous demande seulement de nous repentir et de croire dans le Christ.

En reprenant ces thèmes, l’auteur de la lettre aux Hébreux a insisté sur la valeur sacrificielle du sang versé par le Christ … qu’il compare au sang des victimes des sacrifices de l’ancienne alliance … il l’a fait parce que sa lettre était une lettre de circonstance : il a voulu montrer comment le rôle des prêtres de l’ancienne alliance se continuait dans la nouvelle alliance … mais pouvons-nous bâtir toute une théologie de la rédemption en nous fondant exclusivement sur cette lettre aux Hébreux ???


Cordialement, Epsilon

Cinci
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » dim. 19 sept. 2010, 21:32

lmx,

Je n'ai absolument rien contre les pères grecs. Moi, j'aime tout ce que je pourrai jamais connaître d'eux. Leur théologie est bien correcte en règle générale. Sinon je ne suis pas sûr de bien comprendre votre dernière phrase. Pour moi, la valeur de la Tradition de l'Église est la capacité de renouvellement qu'elle porte en elle, sans rien faire perdre de la fidélité à l'Église et à Jésus Christ. La Tradition est bonne dans la mesure où elle est vivante; ce qui est bien le cas à Rome. Les actions de Dieu dans les limites de ce que l'homme peut concevoir ? Certainement pas ! Mais il est une joie de pouvoir au moins saisir ce qui serait à notre portée de pouvoir saisir déjà. Il est une joie à pouvoir appréhender Dieu d'une manière convenable déjà; plus de joie que s'il fallait être dans le noir total, dans l'erreur complète et encore qu'avec un Dieu projeté absolument répulsif par-dessus le marché. Seriez-vous d'accord avec ça ?

:fleur:

___

Note : je me réfère à la mythologie des dieux de la Mésopotamie de l'an 2500 avant Jésus si je parle d'erreur complète ou celui des Aztecs réclamant pour vrai des sacrifices humains; chose qui faisait déjà horreur aux anciens hébreux.

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par lmx » dim. 19 sept. 2010, 21:56

Seriez-vous d'accord avec ça ?
oui

La christologie des pères grecs sur ces sujets est très équilibré, et le sacrifice est vu comme un évènement glorieux non douloureux comme en occident , où le dolorisme et un certain culte de la souffrance est apparu. Rien à voir avec un juge qui demande un sacrifice pour être apaisé. Jésus toujours considéré dans sa double nature est pleinement homme mais aussi pleinement Dieu. Et c'est donc Dieu lui même, avec sa volonté une, qui de toute éternité décide de descendre dans sa création, pour que l'homme se réconcilie avec lui. Ce n'est pas Dieu qui décide de torturer un charpentier sympa qui n'a rien à voir dans l'histoire.
Pour moi tout ceci est un faux problème née de mauvaises théologies qui voulaient fabriquer un Dieu vengeur.
"N'est-il pas évident que le Père accepte le sacrifice non pas parce qu'il l'exigeait ou en éprouvait quelque besoin, mais par économie : il fallait que l'homme fût sanctifié par l'humanité de Dieu, il fallait que lui même Il nous libérât en triomphant du tyran par sa propre force, qu'Il nous rappelât vers lui par son Fils qui est le Médiateur accomplissant tout pour l'honneur du Père auquel il est obéissant en tout ... que le reste soit honoré par le silence ...." St Grégoire de Nazianze
"Rien ne peut égaler le miracle de mon salut : quelques goutes de sang reconstituent l'univers entier."

"Pour St Maxime l'incarnation et la déification se correspondent, s'impliquent mutuellement. Dieu descend dans l'univers , devient homme, et l'homme s'élève vers la plénitude divine, devient dieu, parce que cette union de deux natures, divine et humaine, a été déterminée dans le Conseil éternel de Dieu, parce que c'est la fin dernière pour laquelle le monde a été crée du néant." Vladimir Lossky essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient.

"Aux hommes séparés de Dieu par une triple barrière : la nature, le pêché, et la mort, le Seigneur a accordé de Le posséder pleinement et s'unir à lui immédiatement, du fait qu'il a écarté un par un tout obstacle : celui de la nature par son incarnation; celui du pêché par sa mort : celui de la mort par sa résurrection. Voilà pourquoi St Paul écrit : le dernier adversaire qui sera réduit c'est la mort" (1 Co 13,12) Nicolas Cabasilas théologien byzantin du 14è siècle, cité par Lossky
en revanche là où je ne suis plus d'accord , c'est que parce que nos oreilles d'hommes modernes trouvent la notion de sacrifice choquante et archaïque , alors il faut l'enlever. Le christianisme ne doit-il pas rester choquant et bizarre dans le bon sens du terme avec tous ses "paradoxes" en apparence (Dieu qui se fait homme et qui meurt , vie qui triomphe de la mort par la mort etc.)

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par PaxetBonum » lun. 20 sept. 2010, 9:55

Je reprend une discussion dévié dans un topic sur l'islam et qui a plus sa place ici…

Je dois dire que je ne comprend pas tout ce qui est dit ici et qui me semble parfois contradictoire

Dans les dernières interventions on va jusqu'à lire : "sacrifice est vu comme un évènement glorieux non douloureux "
Une passion simulée ? C'est une hérésie rejetée depuis longtemps
La passion a été une souffrance incommensurable

Le padre Pio indiquait que ce qui le faisait le plus souffrir c'était l'agonie au jardin des oliviers, quand le sang passe à travers la peau sans plaie ouverte.

Dieu est Amour, nous sommes d'accord
Mais comme le disait Jean Paul II, l'amour est exigent
Vous semblez réfuter la notion de justice, la nécessité d'une réparation ? Ai-je bien compris ?
Quid du sacrifice d'Abraham ?

Merci de m'éclairer un peu pour que je comprenne votre pensée
Pax et Bonum !
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St François d'Assise

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Epsilon » lun. 20 sept. 2010, 10:18

Bonjour PaxetBonum

En quoi consisterait la "justice" de Dieu dans la passion du Christ ???

Quel est le rapport de cette "justice" de Dieu avec le "sacrifice d'Abraham" ???

Je crois qu'il y a des analogies qu'il ne faut pas faire ... il faut sortir de la notion de "rachat" qui est une mauvaise traduction/interprétation de certains versets du NT ... il serait, du moins c'est mon avis, monstrueux de voir en Dieu que l'Incarnation de Jésus n'avait d'autre but que sa Passion afin de nous "racheter" des fautes de nos prédécesseurs !!!


Cordialement, Epsilon

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Antoine Marie » lun. 20 sept. 2010, 10:48

Bonjour à tous,

J'espère que le week-end a été bon ;)
Merci à Cinci pour le texte vraiment très intéressant et à Epsilon pour ses interventions.
Pour PaxetBonum, je suis d'accord que le fait de ne pas comprendre à sa juste valeur la notion de sacrifice est un grand problème dans notre société moderne.
Je connais même des prêtres qui disent "Prions ensemble au moment d'offrir l'eucharistie de toute l'Eglise" !!
Néanmoins, je souscris entièrement au fait que le sacrifice du Christ est d'abord un sacrifice d'Amour, comme Soeur Faustine dit que Dieu est surtout Amour, ensuite Saint et Juste.
Et dire que Jésus apaise la colère de Dieu est horrible.
Fraternellement
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jn 1, 4

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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » lun. 20 sept. 2010, 12:24

Bonjour,

Merci pour les différents commentaires et l'on va y revenir sûrement, PaxetBonum pour son intérêt aussi. Il y a Étienne qui fait des bons commentaires dans l'autre fil aussi.

Reprise :


  • Il faut bien réfléchir à ça. Que nous ne sommes pas seulement sauvés par la mort du Christ, qui est un grand cri d'amour. Mais par sa résurrection, et par le contact que nous pouvons avoir chaque jour avec sa chair de ressuscité dans l'eucharistie. C'est en mangeant son corps, je vais vous parler de cela demain. En buvant son sang, si étrange que cela puisse paraître, que nous recevons sa vie divine, sa vie de Fils, que nous plongeons dans la Trinité, dans ce tourbillon d'amour.

    Vous savez, au cours de notre existence il y a deux oui qu'il faut donner à deux aspects de notre condition humaine ... oui à notre misère, et oui à notre grandeur. Un jour ou l'autre l'on se rend compte de notre misère. Ça arrive souvent à seize, dix-sept ans, parfois vingt, trente ou cinquante et cette tentation est pleinement surmontée quand on se rend compte de notre misère. On se rend compte alors de la miséricorde de Dieu. Quel joie alors ! Pour tout ceux qui se convertissent ... On a une joie à quitter nos infidélités pour son amour et à adhérer à sa fidélité. C'est ça la conversion. Quelle joie nous éprouvons. Mais à l'âge mûr apparaît une autre tentation plus insidieuse que la précédente. Nous risquons de nous habituer à notre médiocrité. Nous ne sommes pas parfaits et puis l'on dit « bah! qu'importe »; « Moi, je ne suis pas fait pour cela. Je ne serai jamais parfait, je suis pécheur, personne n'est parfait de toute façon. C'est comme ça »; « Il faudra bien que Dieu nous accepte tels que nous sommes »; « Puis sa joie est de pardonner à ses enfants, il me pardonne tout le temps. Il n'y a pas de problème. Il est tellement bon ». On se résigne à n'être pas des saints. Puis on se laisse embourgeoiser. Puis on vit dans le péché. Ça peut être la tentation du jeune, mais de gens de trente, quarante ou cinquante ans. On ne veut plus écouter la voix de Dieu qui nous appelle tous à la sainteté. Puis l'on devient blasé, moche, tiède. Le Christ nous sauve en venant prononcer en nous les deux oui que nous devons dire à notre condition de pauvre pécheur appelé à la sainteté. Sans avoir jamais péché lui-même, Jésus fait passer en nous le oui fondamental. C'est le oui qu'il a donné toute son existence à sa condition de créature. Car, tout en étant le Verbe Éternel par qui tout ne cesse d'être crée, il a assumé une condition d'être crée. Il vient renouveller en notre coeur le désir de sainteté. Nous sommes à l'image du Christ. Nous venons de Dieu et nous avons à recevoir notre vie comme un don qui vient du Père. Saint Irénée : la gloire de Dieu c'est l'homme vivant et la vie de l'homme c'est la vision de Dieu. C'est le langage symbolique qui dit ce à quoi tous, tous, tous, nous sommes appellés.

    [...]

    Il faut faire attention à la représentation ancienne du péché originel. Il y a des contestations qui circulent depuis des siècles. Le langage de la Genèse est un langage mythologique, à ne pas prendre davantage à la lettre que les six jours de la Création. Pourquoi est-ce que j'ose dire ça ? Eh bien, c'est parce que l'encyclique du pape Pie XII Divino Afflante Spiritu, elle date de 1943, et reconnaît qu'il fallait tenir compte des différents genres littéraires utilisés par les différents auteurs de la Bible. C'est élémentaire. Tout le monde est au courant de cela, j'espère.

    Or nous savons aujourd'hui que les descriptions de paradis terrestre ça fait partie couramment de ces récits mythologiques, dans lesquels nos ancêtres très lointains se représentaient volontier leurs origines sous la forme d'un âge d'Or. Et puis, ça expliquait comme ça, la présence du mal dans le monde par la chute d'un couple originel. Et comme le dit si bien l'abbé Descouvemont : nous ne sommes donc pas obligés de croire à l'existence d'un couple unique qui serait à l'origine même de l'humanité. Le mot ''Adam'' qui signifie littéralement « terreux; qui vient de la terre», puis le mot ''Ève'' qui signifie «mère des vivants'' : eh bien, ce sont des noms symboliques. [...] d'accord il est vrai que dans sa lettre aux Romains au chapitre 5 alors saint Paul oppose la désobéissance d'un seul homme à l'obéissance d'un seul qui est Jésus. Mais pas plus ici qu'ailleurs nous ne devons demander à la Bible de satisfaire notre curiosité sur les origines de l'homme et de l'univers. Saint Paul, il est redevable de son temps. C'est un juif qui a vécu il y a deux milles ans. Et, d'autre part, mais l'affaire des limbes dont je vous ai parlé, est l'invention d'une théologie qui essayait de justifier la nécéssité absolue du baptême des petits enfants, une théologie qui oubliait pourtant une donnée bien essentielle de la Révélation : le Christ est le Sauveur de tous les hommes. Il ne faut donc pas attribuer au premier Adam une causalité universelle comme on pensait, parce qu'il a péché tout le monde est entaché et il faut de l'eau du baptême pour entrer au ciel. Il faut pas attribuer au premier Adam une causalité universelle dans tout ce problème du salut : comment Jésus nous a sauvé. Parce que l'Écriture attribue ce salut qu'au Christ seulement et c'est dans le Christ que le Père nous a choisis, nous a élus de tout éternité, pour être saints et immaculés en sa présence ... remplis d'amour ... les yeux ouverts à l'amour de Dieu. L'ancienne représentation de l'histoire du salut réduit considérablement le rôle du Christ. On dirait qu'il est celui qu'on appelle pour réparer une installation qui eût été bien pensée, qui aurait dû fonctionner sans bavures au paradis terrestre. Et si tout avait bien marché : eh bien ! notre tête, notre chef, notre bienfaiteur et Seigneur ne serait pas Jésus, le Christ, mais ce serait Adam. Alors c'est lui notre bienfaiteur, il n'aurait pas péché et il nous aurait transmis ses dons. Ce ne serait pas aller dans le bon sens. Ce n'est plus le Fils de Dieu fait homme dans notre histoire et pour venir parmi nous pour nous précéder et nous attirer or que ce serait ce lointain ancêtre qui aurait tout décidé pour nous ''d'un seul coup'' comme le dit si bien le Père François Varonne ( cf. page 177 dans Ce Dieu sensé aimer la souffrance). Vous lirez ça. C'est très bien. Je m'insurge moi contre l'idée d'un Dieu vengeur qui a besoin d'un sacrifice sanglant pour apaiser sa colère contre ses enfants. Je n'ai jamais pu accepter une telle horreur. Je serai entré à Saint Benoit du lac pour me jeter dans les bras de l'amour de la Trinité. Je n'avais aucune idée de ''sacrifice''. Je m'offrais dans l'amour. C'était comme ça quand on lisait sainte Thérèse de l'enfant Jésus et on comprenait alors ces choses-là.
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(à suivre)

Cinci
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Cinci » lun. 20 sept. 2010, 12:44

en final :

  • Les premièrs livres de la Genèse sont comme la préface de la Bible. C'est le début. Dieu nous annonce dès les premières pages non ce qui s'est passé aux origines mais ce salut définitif auquel il veut nous faire parvenir. C'est clair. Notre condition mortelle n'est pas la punition du péché d'Adam et Ève; c'est la conséquence naturelle de notre condition d'être matérielle.

    Nous sommes tous Adam, nous sommes tous Ève. Et nous sommes tous des pécheurs. Nous avons tous besoin d'être sauvés, et les hommes malgré eux subissent tous les conséquences des péchés de leurs ancêtres; c'est le péché originel. Nous vivons depuis dans une culture qui est marquée depuis toujours par ce que Jean appelle le péché du monde. Jean l'appelle comme ça : le péché du monde. Et que la Genèse appelle le péché de l'homme.[...] en venant au monde mais nous entrons comme dans une espèce de champs magnétique qui nous pousse au péché. C'est dans ce que la première lettre de saint Jean appelle le monde de la concupiscence et de la convoitise. Et nous y sommes plongés dans cette culture avec les moyens de communications actuels qui ne nous parlent guère que de concupiscences et de convoitises. Nous sommes en solidarité les uns avec les autres. Nous sommes plongés dans ce monde et puis nous devons en sortir sauvés par le Christ. Mais pour cela il faut communier au Christ. Et la plus grande façon de communier au Christ c'est d'aider les plus pauvres, les plus malheureux et recevoir son corps dans la très sainte eucharistie.

( fin de la retranscription ici)

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Antoine Marie
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Re: Dieu a-t-il voulu la Passion de Jésus ?

Message non lu par Antoine Marie » lun. 20 sept. 2010, 13:58

Sur un autre fil...
dany571 a écrit :
antoinemarie a écrit :Je pense qu'on peut offrir et même vouloir sa propre souffrance en compassion avec le Christ souffrant sans pour autant penser que dans l'absolu c'est bien de souffrir !!
Je réponds à certaines personnes qui me suggèrent que la mort de Christ est un accident, je ne vois pas le rapport avec votre message. Ai-je le droit de rectifier une hérésie (la théorie de l'accident) ?
Ce que je voulais souligner, c'est que le genre de position que vous prenez oublie nettement que Dieu aime avant tout.
Je peux témoigner personnellement que ce genre de discours est source de rejet et d'incompréhension profonde dans notre monde.
Oui les hommes sont faits pour aimer, pas pour souffrir !
Donc si vous dites "Dieu veut la souffrance et la mort de Jésus pour satisfaire la Justice", vous perdez un nombre incalculable de personnes qui sont tout à fait dignes de recevoir le message du Christ.
Je ne pense pas être hérétique en disant ça.
Fraternellement
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Jn 1, 4

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