- Il y a autre chose que nous pouvons contester encore. C'est permis. Oui, il y a de plus en plus de contestation de la notion de sacrifice. Le mot on l'utilisera. Mais attention il faut comprendre qu'est-ce que ça veut dire. Je m'explique, toujours ici avec l'abbé Descouvemont, le cardinal Ratzinger, avec le père François Varonne, François Varillon et quantité d'autres. Puis Thérèse de l'Enfant Jésus. Notre occident chrétien est devenu allergique à l'idée de sacrifice offert à Dieu dans un sens pénible. Cette attitude ''sacrificielle'' est très présente dans les religions primitives. Ça date des cavernes. Ça continue encore aujourd'hui. Vous savez que les musulmans offrent des millions de bêtes ou en tout cas des centaines de milliers à Allah. Ils font ça en Arabie Saoudite. Cette attitude sacrificielle est donc fréquente; fréquente donc dans l'ancienne Alliance chez les juifs avant la venue de Jésus et apparaît souvent comme contraire à l'enseignement du Christ. [cf. ''attitude sacrificielle'' = contraire]
Dieu nous aime d'un amour inconditionnel à la manière du père de l'enfant prodigue sans rien exiger en retour. Ça a été bien dit tout à l'heure par l'abbé Marier dans son émission [...] or que présentant la mort de Jésus comme l'accomplissement des sacrifices de l'ancienne Alliance, l'épitre aux Hébreux qui n'est pas de saint Paul soit dit entre-nous serait passablement infidèle, selon plusieurs grands théologiens, au message de l'Évangile. Vous me direz que ce n'est pas possible que les textes se contredisent. Mais oui il y a possibilité. Aussi, il faut aller au fond des choses selon la conduite de l'Église [...] ici plutôt que le dire de René Girard moi je préfère affirmer que nous sommes sauvés par l'obéissance de Jésus Christ [...] Le Christ est venu accomplir sur la terre cet oeuvre de salut, et je voudrais présenter quelques idées fondamentales que saint Paul développe dans ses lettres et qui permettent de répondre à la question posée aujourd'hui : comment Jésus a-t-il sauvé le monde ?
Il y a un double motif de l'Incarnation et vous connaissez ces paroles : « ... pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel », et c'est dans le credo et je crois ça. Je crois ça. Pour nous les homme et pour notre [...] Or le Christ n'est pas venu seulement pour nous révéler des vérités que nous n'aurions pas pu découvrir par nous-mêmes si belles soient-elles; ce qui est merveilleux, et nous pouvons rendre grâce au Christ de nous avoir révéler ces vérités dont nous disons que le christianisme est nourrit. Mais il est venu réaliser quelque chose que nous aurions été incapable d'accomplir par nous-mêmes et par nos propres forces [...] le simple fait de notre appartenance à la race humaine ne suffisait pas à faire de nous des enfants de Dieu à part entière; et tous les hommes sont appelés à le devenir.
Mais ce passage en Dieu suppose un passeur, disons, un médiateur si vous voulez : c'est le Christ. Il faut que le Christ vienne pour envoyer les hommes et les femmes « par lui, avec lui et en lui » comme nous disons à la messe. Que nous entrions tous effectivement par l'élan de l'Esprit au sein de la famille trinitaire. Même si Adam n'avait pas péché, il semblerait bien qu'il aurait fallu quand même que le Christ vienne pour que nous puissions entrer effectivement au sein de la famille trinitaire parce que nous sommes des esclaves du péché. Comme nous sommes esclaves du péché ! Nous avons besoin d'être libérés. Il faut le demander, matin, midi et soir constamment. Il faut quelqu'un de plus fort que Satan. Le Christ est par excellence mon Sauveur, Notre Sauveur. Celui par qui Dieu nous sauve. Yeshoua, Jésus. Ô doux nom de Jésus. Le Nouveau Testament présente ce salut comme le fruit d'une initiave absolument gratuite de la part du Père, d'un Dieu riche en miséricorde. Et à cause du grand amour dont il nous a aimé, c'est dans l'épitre aux Éphésiens, à cause du grand amour dont il nous a aimé et alors que nous étions perdus en raison de nos fautes il nous a donné la vie avec le Christ. C'est gratuitement que vous êtes sauvés. Dans le Christ, c'est le Père qui nous libère ... c'est le Père qui nous libère. Qui nous serre contre son coeur.
(à suivre)