Raistlin,
Dieu n'est pas un pervers qui nous tend des pièges.
... ni pièges ni spectacles. On imagine pas Dieu se faisant un spectacle pour s'amuser des difficultés dans lesquelles il aurait plongé l'un l'autre. Ce serait trop moche.
Une idée
Alors probablement que le langage de la révélation ou de la contemplation conviendrait mieux. Il se révèle que ... Dieu permet que soit révélé ... rend possible l'achèvement d'un être jusqu'à son achèvement ultime ... que la lumière soit faite ... qu'un tri à la fin ...
Il y a tellement de paraboles qui associe la croissance du royaume à une sorte de loi organique intervenant en-dehors de Dieu lui-même. On pense au figuier stérile, au semeur qui est sorti dans son champ pour découvrir [...], le royaume qui est comme le filet qu'on ramène sur la rive au final et pour effectuer le tri, etc. ll me semblerait que tous ces paraboles parlent aussi bien du diable [le mal, Satan] à leur manière. Ce sont des analogies. Il y a les invités du banquet qui seront
laissés, il y a le candidat qui voudrait s'infiltrer dans le banquet sans avoir la robe ... l'histoire de Judas,
l'histoire de Satan ... analogie ...
l'invité qui se dérobe ... Il y a un reflet miroir ... un drame spirituel humain à l'image du drame spirituel originel ...
Sur le mérite ...
Didyme soulevait :
Mais quelque part, c’est un certain orgueil qui se balade là-dedans, une forme de vanité. D’ailleurs, les personnes qui oeuvrent tendent généralement à tout attribuer à Dieu.
C'est normal de se reconnaître une dette réelle envers infiniment plus grand que soi.
Cette dette envers «ce qui est dû au plus grand» n'élimine pourtant pas la personnalité, ni la liberté se trouvant chez cette dernière et ni comme le fait d'une décision personnelle de bien faire. Je ne vois donc pas pourquoi la question du mérite personnel devrait disparaître. L'humilité fonctionne dans les deux sens dans le christianisme, il me semble. Dieu n'est pas infatué de sa propre personne, comme narcissique au point d'être incapable de voir l'autre dans sa vérité.
L'anéantissement total du serviteur au pied de Sardanapale reste peut-être telle une vision orientale de l'humilité. Mais moi je penserais que Dieu est encore «plus serviteur que le serviteur» et encore plus humble, plus capable de considérer l'homme en partant de la base et pour lui trouver de la grandeur.
Du côté des purs esprits, moi il me conviendrait de trouver du mérite aux bons anges. Pourquoi non ? Que des hommes pécheurs puissent de «fierer» à mauvais droit de toutes sortes de choses comme un don de Dieu est peut-être une chose. Il ne m'en permettrait pas de penser que le bon ange à l'origine aurait dû être vaniteux, tourné fondamentalement vers lui-même au lieu de l'être vers Dieu.