aldebaran a écrit : ↑lun. 25 mars 2019, 19:00
On se "co-créé, notre volonté est libre de mouvement. Mais pour autant, qu'est ce qui anime notre volonté ?
Qu'est ce qui influe sur notre volonté, qui l'oriente ?
Le mal en est-il un mouvement naturel, d'origine ?
Est il une expression de liberté ?
J'ai du mal à assimiler ce que vous entendez par une volonté libre de mouvement. Le principe du libre-arbitre, c'est qu'il est libre, de tout.
Non, pas du mal.
aldebaran a écrit : Selon la théologie, le mal vient d'un ange qui a choisi de se rebeller contre Dieu, par orgueil. Donc il n'est pas d'origine, mais a été introduit dans la création oui du fait du libre-arbitre de ce démon.
Bon je ne donne que mon point de vue sur comment les choses m'apparaissent.
Je veux dire que l'homme étant une personne, il est doté d'une volonté. Et cette volonté est libre de mouvement dans le sens où elle s'exprime, elle fait des choix. Là où je bute c'est lorsque l'on place le mal comme une expression du libre-arbitre alors qu'il en est une défaillance. C'est lorsque la raison s'égare de son origine, déchoit de l'amour qui seul est liberté, que le mal apparaît.
Certes, c'est le libre-arbitre qui l'a introduit mais le libre-arbitre étant une volonté libre, non contrainte, alors le mal étant un esclavage, une défaillance de liberté, je ne suis pas certain que l'on puisse le qualifier d'expression de liberté mais plutôt de sa perte qu'en est la déchéance.
Le libre-arbitre ne me semble pas justifier le hasard car qu'est-ce qui anime notre volonté si ce n'est notre personnalité, notre âme créée de Dieu ? Notre personnalité n'est pas issue du hasard. Puis, qu'est-ce qui influe sur notre volonté ? Ce peut être les événements, l'expérience de la vie mais il ne s'agit pas là de hasard. Mais ce peut être aussi notre condition de créé qui par sa finitude et son manque nous rend changeant, instable dans le bien, à l'opposé du bien incréé qui est plénitude et perfection et par conséquent immuable.
Par conséquent, notre chute ne proviendrait pas vraiment du hasard mais trouverait sa cause dans notre finitude. Le mal n'est pas une expression de liberté affranchie de cause mais l'expression du manque de la créature (qui ne sera corrigé que par la résurrection et donc l'union à la divinité). Tout comme le bien est l'expression, l'élan des dispositions que Dieu a placé en nous en nous créant.
aldebaran a écrit : Le principe du libre-arbitre, c'est qu'il est libre, de tout.
L'homme ne créé pas, dans l'expression de sa liberté, à partir de rien (le hasard) mais à partir de lui-même. Ce qu'il créé tire sa cause de lui tel que défini en tant qu'être créé.
Car s'il exprime une liberté qui est libre de tout, de toute cause (comme je crois le comprendre) qui a donc rapport au hasard, alors il en résulte qu'il n'est plus responsable de ses choix et ne peut donc en être tenu responsable puisque ses choix ne viennent plus de lui mais du hasard, d'une liberté libre de tout.