Évangélisation ou Prosélytisme ?

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Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » mar. 22 avr. 2008, 19:09

Un frère de la communauté saint Jean, à l'occasion d'un camp de ski, répond simplement aux question des jeunes


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Re: EVANGELISATION OU PROSELITSME ?

Message non lu par laiglejo » mar. 22 avr. 2008, 19:26

Conférences d'une heure 20, animée par le père SAMUEL ROUVILLOIS de la COMMUNAUTE SAINT JEAN


Saint François Xavier affirmait voir tomber en enfer les âmes de ceux qui n'étaient pas baptisés. Cette vision, ou plutôt cette image, était une puissante motivation à la mission: on allait en mission par charité, pour éviter l'enfer à des hommes et des femmes dont on voulait respecter la dignité. Pourquoi aller 'déranger' des gens dont on admet qu'ils peuvent, dans leur religion traditionnelle, trouver des éléments porteur de salut ? En d’autre mots, le chrétien doit-il absolument convertir son prochain pratiquant sincèrement une autre religion ?

Annoncer l’évangile ouvre-t-il tous les droits pour arriver à ses fins ? Evangéliser par les armes, est-ce la bonne méthode ? Le passé douloureux d’une évangélisation dictée, imposée, forcée ne milite-t-il pas pour une grande humilité ? Le chrétien a-t-il pour objectif de convertir la planète entière coûte que coûte ? Convertir: combattre ou dialoguer avec les autres religions ? Comment annoncer l’Evangile en respectant l’autre ? Tous les arguments sont-ils bons pour convertir ? Convertir en utilisant les faiblesses d’autrui (culturelles, psychologiques, économiques, …) est-ce honnête, crédible, valable ? Comment prétendre annoncer l’évangile quand on connaît à peine le message chrétien ? Pourquoi n’est-ce pas le travail de Dieu de convertir lui-même ses ouailles ? Pourquoi Dieu laisse-t-il se propager d’autres religions ?

Existe-t-il une manière légitime d’évangéliser ? Comment évangéliser en respectant les personnes ? Quelle est la place des laïcs dans l'evangélisation ?

Faut-il que l'église catholique fasse du marketing religieux ? La dernière campagne de publicité grand public dans tout Paris pour la caté, est-elle bien compatible avec l’Evangile ?
Que penser de la parole du Christ : "Gardez-vous de pratiquer votre sainteté, votre justice, devant les hommes pour en être marqués" (Mt 6,1-4)

La fin d'un schéma simpliste - membre de l'église catholique ou damné - conduit à quelle conception de l'évangélisation ? "


AUDIO-CONFERENCE D'UNE HEURE VINGT :
http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... ctaire.mp3

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » mar. 22 avr. 2008, 20:54

Des missionnaires modernes :


MERE THERESA - Elle disait "pour soigner les âmes, d'abord soigner les corps - Elle a toujours profondément respecté les autres religions jusqu'à faire une enquête pour inhumer ses malades selon leurs rites


SOEUR EMMANUELLE - Elle dit "Il suffit d'aimer" - Elle a toujours profondément respecté les autres religions, est très fière d'être une petite-fille de LEVY, admire la prière des musulmans et la compassion des bouddhistes - Son mot préféré "yalla" ("allez" en arabe)

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » mer. 23 avr. 2008, 8:52

Un autre missionnaire moderne : le jésuite PIERRE CEYRAC, grande figure de l'humanitaire, aide les plus démunis en Inde depuis près de 70 ans, à l'instar de Mère Teresa.

VIDEO

http://link.brightcove.com/services/lin ... 1358275219

Tout ce qui n'est pas donné est perdu !"

VIDEO "LE JOUR DU SEIGNEUR"
http://www.jds.tv/html/main.php?page=ex ... _video=163

Il considère les religions de l'Inde comme autant de " chemins vers Dieu "."J'admire l'indouïsme et je le respecte"

A l'instar de mère Térésa avec laquelle il a travaillé, Pierre Ceyrac donne sans limites. Aimer, dit-il, c'est se donner aux autres avec grand respect jusqu'à leur offrir sa vie. C'est aussi savoir être tendre. Plus celui que l'on aime est pauvre, plus il faut lui donner de la tendresse. Enfin pour aimer il faut toujours penser " nous " et jamais " eux " : il faut savoir faire confiance et " responsabiliser jusqu'au bout ".
http://ceyrac.free.fr/fr/prologue/pere% ... ceyrac.htm

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » jeu. 08 mai 2008, 19:23

Arzur a écrit :Il me semble, de mémoire, que Saint François avait prévu d'aller évangéliser le roi du Maroc.
Une maladie sur le chemin du départ l'a contraint d'annuler sa participation a cette mission, mais de nombreux frères Franciscains sont quand même partit à lors de cette mission en 1214.

L'idée était simple : Aller au Maroc, et convertir la Roi du Maroc en annonçant jésus Christ vrai Dieu et vrai Homme. Aujourd'hui, on appelle cela de l'évangélisation, voir même du prosélytisme.
Les missionnaires franciscains sont tous morts en martyr ... Le roi du Maroc n'avait pas envies d'entendre la Vérité... :/

Donc chère Jo, désolé, mais votre exemple avec Saint François est mauvais et je crains que cela soit de même pour la plus part de vos exemples...
C'est drôle que vous n'arriviez pas à comprendre les exemples les plus simples ! :/
SAINT FRANCOIS D'ASSISE

.../...
François a deux rêves, il veut devenir soit troubadour ou soit chevalier.

Le rêve de François, devenir chevalier va pouvoir enfin se réaliser. La guerre éclate entre Pérouse et Assise.Tous les jeunes d'Assise vont prendre les armes. François, lui aussi, part pour la bataille.
Tout cela lui plaît bien ;pour lui, la guerre, c'est l'occasion de connaître la gloire !
Et c'est tout heureux que notre guerrier monte sur son cheval pour partir se battre. Mais quand il arrive sur le champ de bataille, en voyant tous ces morts, tous ces blessés, en entendant tous ces cris de souffrance…
François vient de se rendre compte que la guerre, c'est vraiment quelque chose de terrible ! Assise perd la guerre. François est fait prisonnier.

Pour quelqu'un qui voulait la gloire, se retrouver en prison, c'est très dur. Mais François a un caractère joyeux ; et, rapidement, il va égayer le cachot en se mettant à chanter.

Un an de captivité ! François est malade, il rentre chez lui dans un état de faiblesse telle, que les médecins comptent ses jours. C'est Pica, sa mère qui s'occupe de lui, qui le soigne avec tellement d'amour qu'au bout de quelques mois, François retrouve ses forces et sa santé.

Il essaie de redevenir le « roi de la jeunesse », mais son cœur a changé. François ne trouve plus autant de joie à s'amuser comme avant. Au milieu des fêtes joyeuses, il se retire, seul, pensif et même un peu triste.

Une seconde guerre éclate. La croisade.
Une guerre pour défendre le Pape.
Pierre Bernardone, le père de François, insiste auprès de son fils, il veut que son garçon fasse partie du départ pour la guerre, François, lui, ne sait plus que faire,
Le rêve de François

François ne sait plus s'il doit partir faire la guerre, une guerre pour défendre le Pape. La croisade ! Une nuit, il fait un rêve étrange : dans ce rêve, il voit une pièce avec des armes superbes et une jeune fille d'une très grande beauté se tourne vers lui, lui dit : « François, tout ce qui est là est pour toi et tes compagnons ».

En se réveillant, François est décidé. Il part pour la croisade. Pierre Bernardone, heureux de la décision de son fils, lui fait faire la plus belle armure, lui achète le plus beau cheval. François est certain qu'à son retour, il sera couvert de gloire et sera même nommé chevalier

Pourtant, arrivé à Spolète, François tombe malade. Ses compagnons continuent leur route. François reste seul ! Ses rêves de gloire, les voilà bien finis!

C'est à Spolète que la voix de Dieu va se faire entendre à ses oreilles pour la première fois.
Une nuit, alors que sa chambre est plongée dans l'obscurité la plus totale, une grande lumière surgit de nulle part pour éclairer son logis. François se redresse malgré la fièvre qui le garde au lit.
Une voix résonne, une voix qu'il n'a jamais entendue auparavant :
«François, qu'est – ce qu'il vaut mieux :
Servir le maître ou le serviteur ? »


Bouleversé, François répond :
- Le maître bien sûr !
- Alors pourquoi sers – tu le serviteur ?

François, tout fiévreux, tombe à genoux au bas de son lit et dit :
- Seigneur que faut – t- il que je fasse ?
- Retourne à Assise, je te dirai ce que tu dois faire.

François se lève, il est guéri. Maintenant il sait sur quel chemin
il doit avancer. Il vend son armure et rentre chez lui. Il a peur de la colère de son père, mais François sait qu'il doit servir Dieu avant tout.

Pour savoir ce que Dieu veut de lui, François décide de faire un pèlerinage à Rome ; il veut prier sur le tombeau de Saint Pierre. La route est longue, et en arrivant, François se mêle aux mendiants. Il échange ses beaux vêtements contre ceux d'un pauvre, il donne tout son argent et va mendier son pain. Lui le riche drapier d'Assise est devenu un mendiant !

Puis il revient chez lui, à Assise. Vêtu comme le plus pauvre des pauvres, personne dans la ville ne le reconnaît, et revenus de leur surprise, c'est à savoir qui se moquera le plus de François.
On le traite de paresseux, de lâche…

Un soir, en se promenant à cheval, François rencontre un lépreux. D'habitude, François, comme tout le monde d'ailleurs, s'enfuit dès qu'un lépreux s'approche d'un peu trop près.
La lèpre est une maladie très contagieuse, et la peur de l'attraper, met le malade en dehors de toute vie avec les gens de la ville.

Tout le monde fuit dès que la clochette du lépreux retentit !

Pourtant, cette fois – là, François s'arrête, prend le lépreux dans ses bras et l'embrasse ; il remonte à cheval, et quand il se retourne pour saluer une dernière fois le lépreux, celui – ci a disparu. François comprend alors que c'est Jésus lui même qui se présentait à lui sous les traits du lépreux.

Après sa rencontre avec le lépreux, François va de plus en plus souvent prier à la petite église de Saint Damien. Un jour qu'il priait, il voit la statue de Jésus sur la croix qui s'anime et il entend :
« François, rebâtis mon Eglise qui tombe en ruine »
Pour François, c'est clair. Il faut restaurer la petite église de Saint Damien qui tombe en ruine !

Mais ce n'est pas de l'église de Saint Damien dont voulait parler Jésus, Jésus demande à François de rassembler tous les hommes, tous les Chrétiens. Tous les hommes qui veulent aimer Jésus :
voilà l'Eglise que Jésus demande à François de relever.
Cette histoire explique toute la différence entre le prosélitsme et l'évangélisation. Dieu voulait faire de François un évangélisateur qui rebâtisse son Eglise en ruine mais ça devait passer par sa sanctification (le baiser au lépreux et le renoncement à sa volonté propre) . Le prosélite qui part en croisade pour convertir ne sert pas Dieu mais lui-même.

En ce qui concerne Charles de Foucault, c'est sensiblement la même histoire.

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Christophe » ven. 09 mai 2008, 9:11

laiglejo a écrit :Cette histoire explique toute la différence entre le prosélytisme et l'évangélisation.
Après 742 de vos messages, je n'ai toujours pas compris ce que vous appelez prosélytisme... Il serait bon que vous en donniez une définition, que vous le caractérisiez précisément.

Ce que je retiens surtout pour l'instant, c'est que vous qualifiez de "prosélyte" des comportements parfaitement légitimés par l'Église catholique dans le cadre de l'Évangélisation : prédication de la Parole, espérance de la conversion du prochain, établissement de missions ad gentes, revendication de la liberté religieuse, baptême des nouveaux convertis, etc. Vos propos sont hétérodoxes, comme je vous l'ai prouvé à l'aide des citations extraites des encycliques Evangelii nuntiandi ("Sur l'Évangélisation dans le monde moderne") de Paul VI (1975) et Redemptoris missio ("Sur la valeur permanente du précepte missionnaire") de Jean-Paul II (1990).

Vous faîtes une triple erreur de raisonnement.
1) D'abord, partant de l'exemplarité de quelques Saints dans leur "témoignage de vie", et en particulier dans le service de la charité, vous en arrivez à nier le précepte missionnaire en général, et l'annonce explicite du message chrétien en particulier. Je vous ai expliqué à l'aide de citations de Spe salvi de Benoît XVI que l'Église a - par sa nature - une triple tâche : annonce de la Parole, administration des sacrements, service de la charité. Il n'est pas possible de sacrifier l'annonce de la Parole et de réduire l'Église à une association caritative.

2) Ensuite, et de la même façon, bien que vous ayez une juste conception du dialogue inter-religieux, vous semblez considérer qu'il rend l'Évangélisation - laquelle est ordonnée à la conversion - caduque. C'est tout à fait faux, comme l'explique Jean-Paul II dans l'encyclique déjà citée. Il ne faut ni les confondre, ni les opposer.

3) Enfin - et surtout ! -, votre haine du protestantisme évangélique ("sionistes chrétiens", "fanatiques", "ignares", "fondamentalistes", "pharisiens") entrave gravement votre discernement. Vous fautez par "idéologisme". Vous amalgamez tout : politique étrangère américaine, théologie protestante, sionisme chrétien, méthodes d'embrigadement sectaires, etc. Les protestants évangéliques sont pour vous un "contre-modèle", un "repoussoir" : tout ce qu'ils font est nécessairement mal, et il faut se définir par rapport à eux, en s'opposant à eux. Quitte à hurler avec les loups islamistes qui enragent des conversions au Christianisme d'apostats de l'islam !

Bien à vous
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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Yves54 » ven. 09 mai 2008, 9:43

Je rajoute quelques éléments à la réponse de Christophe avec laquelle je suis entièrement d'accord :
Catéchisme de l'Église a écrit :39 En défendant la capacité de la raison humaine de connaitre Dieu, l’Église exprime sa confiance en la possibilité de parler de Dieu à tous les hommes et avec tous les hommes. Cette conviction est le point de départ de son dialogue avec les autres religions, avec la philosophie et les sciences, et aussi avec les incroyants et les athées.
Catéchisme de l'Église a écrit :172 Depuis des siècles, à travers tant de langues, cultures, peuples et nations, l’Église ne cesse de confesser sa foi unique, reçue d’un seul Seigneur, transmise par un seul baptême, enracinée dans la conviction que tous les hommes n’ont qu’un seul Dieu et Père (cf. Ep 4, 4-6). S. Irénée de Lyon, témoin de cette foi, déclare :
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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » ven. 09 mai 2008, 16:21

Christophe a écrit :
laiglejo a écrit :Cette histoire explique toute la différence entre le prosélytisme et l'évangélisation.
Après 742 de vos messages, je n'ai toujours pas compris ce que vous appelez prosélytisme... Il serait bon que vous en donniez une définition, que vous le caractérisiez précisément.
Je le sais bien.......Malheureusement ! Si au moins vous écoutiez les deux vidéos ci-dessus.....
3) Enfin - et surtout ! -, votre haine du protestantisme évangélique ("sionistes chrétiens", "fanatiques", "ignares", "fondamentalistes", "pharisiens") entrave gravement votre discernement. Vous fautez par "idéologisme". Vous amalgamez tout : politique étrangère américaine, théologie protestante, sionisme chrétien, méthodes d'embrigadement sectaires, etc.
j'ai au fond, la même attitude que ceux comme la déclaration ci-dessous, qui y voient non pas une religion mais une idéologie dont la récupération politique pourrait ravager non seulement le monde mais les catholiques dont je me soucie avant tout.
Dommage, comme vous avez scindé le fil Evangéliser les juifs qui comportait un message auquel vous n'avez pas répondu et qui expliquait bien ce danger. Le voici :
Christophe a écrit : Ne me donnez pas de mauvaises intentions et ne m'accusez pas de ce que je n'ai pas dit, J'essaie de vous expliquer la différence entre évangélisation et prosélitisme.
Je vous rappelle le premier message de Jean Droit (don l'épouse st évangéliste) , appuyé par benbornagain (dont la famille est évangéliste) ainsi qu'un anonyme de toute évidence évangélique chretien sioniste/juif messiannique :
Je vous rappelle la déclaration conjointe ci-dessous, de Jérusalem sur le sionisme chrétien, de :

- Sa Béatitude le Patriarche Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem.
- Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarche orthodoxe syrien de Jérusalem.
- Monseigneur Riah Abu El-Assal, Eglise épiscopalienne de Jérusalem et du Moyen-Orient.
- Monseigneur Munib Younan, Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre sainte.


22 août 2006

Texte original anglais sur le site du Diocèse épiscopal de Jérusalem

Traduction française : Menahem Macina

"Déclaration de Jérusalem sur le sionisme chrétien"

Communiqué du patriarche
et de dignitaires d’Eglises locales à Jérusalem



"Bénis soient les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu (Mt 5, 9).


Le Sionisme chrétien est un mouvement théologique et politique qui fait siennes les positions idéologiques les plus extrêmes du sionisme, au point de nuire à une paix juste en Palestine et en Israël. Le programme sioniste chrétien propose une conception du monde dans laquelle l’Evangile s’identifie avec l’idéologie impérialiste, colonialiste et militariste. Dans sa forme la plus extrême, il met l’accent sur des événements eschatologiques qui mènent à la fin de l’histoire plutôt qu’à l’amour et à la justice vivants du Christ.

Nous rejetons catégoriquement les doctrines du sionisme chrétien comme constituant un enseignement erroné qui pervertit le message biblique d’amour, de justice et de réconciliation.

LIRE LA SUITE EN CLIQUANT SUR SPOILER
[+] Texte masqué
Nous rejetons encore davantage l’alliance actuelle entre les dirigeants sionistes chrétiens et des organisations dont font partie des membres du gouvernement d’Israël et des Etats-Unis[/b], qui imposent à présent, de manière unilatérale et anticipée, leurs frontières et leur domination sur la Palestine. Cela mène inévitablement à des cycles sans fin de violence qui ébranlent la sécurité des peuples du Moyen-Orient et du monde entier.

Nous rejetons les enseignements du sionisme chrétien qui facilite et soutient ces politiques tout en faisant progresser l’exclusivisme racial et la guerre perpétuelle plutôt que l’évangile de l’amour, de la rédemption et de la réconciliation universels, enseigné par Jésus-Christ. Plutôt que de condamner le monde funeste d’Armageddon, nous appelons chacun à se libérer des idéologies du militarisme et de l’occupation. Qu’ils aspirent plutôt à la guérison des nations !

Nous appelons les chrétiens des Eglises de tous les continents à prier pour les peuples palestinien et israélien, qui souffrent tous les deux d’être victimes de l’occupation et du militarisme. Ces actes de discrimination transforment la Palestine en ghettos de pauvreté entourés par des implantations exclusivement israéliennes. La création d’implantations illégales et la construction du Mur de Séparation sur une terre palestinienne confisquée, ébranlent la viabilité de l’Etat palestinien ainsi que la paix et la sécurité de toute la région.

Nous appelons toutes les Eglises qui restent silencieuses, à sortir de leur silence et à plaider pour la réconciliation et la justice en Terre Sainte.

C’est pourquoi nous nous fixons les principes suivants comme une voie alternative :

Nous affirmons que tous les hommes sont créés à l’image de Dieu. Cela implique qu’ils sont appelés à honorer la dignité de tout être humain et de respecter ses droits inaliénables.

Nous affirmons qu’Israéliens et Palestiniens sont capables de vivre ensemble dans la paix, la justice et la sécurité.

Nous affirmons que les Palestiniens, musulmans comme chrétiens, sont un seul peuple. Nous rejetons toute tentative de subvertir et de briser leur unité.

Nous appelons tous les gens à rejeter le point de vue étroit du sionisme chrétien et d’autres idéologies qui privilégient un peuple aux dépens des autres.

Nous nous engageons dans une résistance non violente comme étant le moyen le plus efficace de mettre fin à une occupation illégale, afin de parvenir à une paix juste et durable.

Nous avertissons, de toute urgence, que le sionisme chrétien et ses alliances justifient la colonisation, l’apartheid et l’édification d’un empire.

Dieu demande que justice soit faite. Aucune paix, sécurité, ou réconciliation durables ne sont possibles, si elles ne sont pas fondées sur la justice. Les exigences de justice ne disparaîtront pas. Le combat pour la justice doit être poursuivi avec diligence et persistance, mais sans violence.

"Qu’exige de toi le Seigneur, d’agir avec justice, d'aimer la clémence et de marcher humblement avec ton Dieu." (Michée 6, 8).

Telle est la position que nous prenons. Nous défendons la justice. Nous ne pouvons rien faire d’autre. Seule la justice garantit une paix qui mènera à la réconciliation et à une vie de sécurité et de prospérité pour tous les peuples de notre Terre. En prenant le parti de la justice, nous nous ouvrons au travail de paix, et œuvrer à la paix fait de nous des enfants de Dieu.

"Dieu se réconciliait le monde dans le Christ, ne tenant plus compte contre eux des fautes des hommes. Et il nous a confié le message de réconciliation." (2 Corinthiens 5, 19).


Sa Béatitude le Patriarche Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem.
Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarche orthodoxe syrien de Jérusalem.
Monseigneur Riah Abu El-Assal, Eglise épiscopalienne de Jérusalem et du Moyen-Orient.
Monseigneur Munib Younan, Eglise évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre sainte.
[/color]

ImageImageImage

Mis en ligne le 05 septembre 2006, par M. Macina, sur le site upjf.org
http://www.upjf.org/actualitees-upjf/ar ... etien.html
J'insiste sur les phrases de cette déclaration :
Nous appelons tous les gens à rejeter le point de vue étroit du sionisme chrétien et d’autres idéologies qui privilégient un peuple aux dépens des autres.

Nous avertissons, de toute urgence, que le sionisme chrétien et ses alliances justifient la colonisation, l’apartheid et l’édification d’un empire.


Quand Jean Droit encourage les catholiques à imiter ceux que cette déclaration condamne.....Qu'en pensez-vous ? Qui dans cette histoire est ecclesial ?

Ces évangélique chretiens sionistes/juifs messianniques sont également appelés "fondamentalistes chrétiens". Un glissement d'intérêt peut conduire une frange catholique vers ce fondamentalisme

De même, vous avez enlevé les vidéos gênantes qui expliquaient le pourquoi de mon intervention si bien qu'on n'y comprends plus rien et qu'elle parait saugrenue

Mais bon.....Pour le moment, heureusement, la tendance de ce forum est assez marginale et ne reflête absolument pas l'ensemble de l'Eglise. Toutefois, je tremble qu'elle ne serve de référence à des gens qui ne la connaisse pas où à des gens qui y chercheraient un peu de lumière.

Quant à moi, je reviens de Lourdes où j'ai pu voir la jeunesse catholique militante, fraiche, efficace, disponible, simple, compatissante, debout au chevet du corps du Christ. Je vous assure que la conversion des juifs ou des musulmans est le cadet de leur soucis, mais autour d'eux, j'ai vu les grâces se répandre......Forcément, puisque c'est le Christ qu'ils soignent, ils portent son empreinte et deviennent des témoins qui changent les coeurs autour d'eux......C'est ça l'évangélisation ! ......J'avoue que j'ai la flemme de raconter ce que j'ai vu d'autant que je vois bien que vous ne comprendriez pas.

C'est bien loin des combines humaines où on fait des plans sur la comète pour convertir l'autre......un autre monde.....

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Yves54 » ven. 09 mai 2008, 16:39

laiglejo a écrit : Je vous assure que la conversion des juifs ou des musulmans est le cadet de leur soucis, mais autour d'eux, j'ai vu les grâces se répandre......

Il est bien là le souci. L'évangélisation devient le cadet des soucis. "Faites des disciples" nous dit Jésus, on en est bien loin ici.


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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par laiglejo » ven. 09 mai 2008, 16:43

Comme leur soucis premier est d'être au service du Christ et non d'eux-mêmes, ils évangélisent en devenant témoins......Je renonce :s

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Yves54 » ven. 09 mai 2008, 16:47

laiglejo a écrit :Comme leur soucis premier est d'être au service du Christ et non d'eux-mêmes, ils évangélisent en devenant témoins......Je renonce :s

Si leur souci premier est d'être au service du Christ, alors ils sont au service de l'Église de la Parole de Dieu, Parole qui nous ordonne d'évangéliser. Vous conclurez vous même sur la phrase que vous venez de poster.
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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Hélène » sam. 10 mai 2008, 16:53

Il me semble qu'on ne peut séparer les deux fonctions du chrétien : apostolat (annoncer la Bonne Nouvelle activement) et vie contemplative (se laisser saisir, se laisser transformer, nous recevoir de Dieu, devenir des fils dans le Fils et l'adorer pour tant de Bonté et de Miséricorde envers nous). La Bible, par plusieurs personnages, nous invite à marier les deux pour vivre la vie de l'Esprit : Marthe (action) et Marie (contemplation), Pierre (action) et le Disciple que Jésus aimait (contemplation).

L'homélie du père Verlinde est très éclairante à ce sujet aujourd'hui :
Jn 21, 20-25

Jésus ressuscité venait d'annoncer à Pierre par quel genre de mort il rendrait gloire à Dieu. En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. (C'est lui qui, pendant le repas, s'était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »)
Pierre, voyant ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi. »
Ainsi se répandit parmi les frères l'idée que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n'avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? »
C'est lui, le disciple qui rend témoignage de tout cela, et qui l'a rapporté par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai. Il y a encore beaucoup d'autres choses que Jésus a faites ; et s'il fallait rapporter chacune d'elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l'on écrirait ainsi.

Homélie

Pierre vient d’être confirmé dans son ministère de Vicaire de l’unique Berger alors qu’il l’a pourtant trahi par trois fois. Nous découvrons avec le premier parmi les Apôtres, que l’amour de Jésus n’est pas conditionné par notre fidélité, mais que tout au contraire nous ne pourrons être fidèles qu’en nous appuyant sur cet amour miséricordieux.
« En se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait » : Pierre se retourne, comme pour évaluer sa mission ; mouvement de conversion vers ceux que Jésus vient de lui confier. Or la première brebis qu’il aperçoit, est celle qui, contrairement à lui, a suivi le Maître jusqu’à la croix, dans la fidélité de l’amour.
« Et lui, que lui arrivera-t-il ? » Toute l’attention se déplace de Pierre vers le « Disciple », qui occupe l’avant-scène des derniers versets de l’Evangile.
Qui est-il donc ce « disciple que Jésus aimait » ? Si l’évangéliste le désigne ainsi, c’est qu’il était connu sous ce pseudonyme dans les premières communautés. Il est dès lors peu probable qu’il s’agisse de l’apôtre Jean, frère de Jacques et fils de Zébédée. Les historiens pensent que ce Disciple a fondé l’Eglise d’Ephèse, où il s’est retiré avec Marie après la Pentecôte. L’auteur du 4e évangile pourrait bien être le prêtre Jean, qui lui succéda à la tête de l’Eglise d’Ephèse après sa mort. C’est lui qui aurait rassemblé et diffusé les écrits dans lesquels « le disciple que Jésus aimait » avait consigné son témoignage, dont le dialogue énigmatique entre Jésus et Pierre que nous lisons aujourd’hui fait partie.
Il semblerait que le terme grec traduit par « Si » dans le texte liturgique, exprime une volonté délibérée : « Puisque je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » Saint Augustin commente : « Lorsque le Seigneur dit : “Je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne”, il ne faut pas l’entendre comme s’il avait dit “rester” au sens de rester en arrière ou de s’installer, mais au sens d’attendre. Car ce que saint Jean symbolise ne doit pas s’accomplir maintenant, mais quand le Christ viendra ». Pour saint Augustin en effet, le Disciple représente la vie contemplative, qui ne trouvera sa récompense que dans la demeure d’éternité, alors que Pierre symbolise la vie active, qui se terminera avec la fin de ce monde. C’est pourquoi Jésus dit à Pierre « Toi, suis-moi », car c’est maintenant le temps de l’action ; et parlant du Disciple : « qu’il reste jusqu’à ce que je vienne » lui donner les biens éternels. La Parole de Jésus à propos du Disciple, invite dès lors à un autre martyr (= témoignage), à côté de celui de Pierre : le martyr de la vie filiale, c’est-à-dire du don de soi au quotidien, dans la persévérance d’un amour de charité qui ne se reprend pas malgré les épreuves et les contradictions.
Un lien est ainsi établi entre les derniers et les premiers versets de l’Evangile : « Ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ». Tout le parcours auquel nous convie saint Jean consiste dans la découverte progressive du mystère du Père. C’est lui la « demeure » du Fils, et c’est en lui, que par la médiation de ce Fils, le disciple est appelé à demeurer lui aussi.
Peut-être pouvons-nous risquer encore une autre interprétation. Saint Pierre pourrait symboliser le « vieil homme » en nous, qui doit accepter de suivre Jésus sur le chemin de la croix ; c'est-à-dire : qui doit renoncer à ses manières trop humaines d’envisager le Royaume et apprendre à « passer derrière son Maître » pour éviter de lui être un obstacle, car « ses pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (cf. Mt 16, 23). Le « disciple que Jésus aimait » pourrait symboliser l’homme nouveau, celui qui, au pied de la croix, est « né de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5), et qui vit dès à présent de la Vie même de son Seigneur ressuscité. Si l’homme ancien en nous doit encore passer par la croix, l’être spirituel « demeure » dès à présent dans la maison du Père.

« Seigneur, envoie sur nous ton Esprit en surabondance, afin que notre être intérieur puisse reposer dès à présent avec Jésus dans la demeure du Père, tandis que notre être extérieur continue de s’investir généreusement dans l’action sur les traces du Christ. »

Père Joseph-Marie
Source : http://www.homelies.fr

Il me semble qu'on ne doit pas opposer les différentes méthodes d'évangélisation. C'est d'offenser les dons de Dieu que de les mettre en opposition. Comme il dit à Pierre : si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? En d'autres mots : fais ce que je te demande et laisse-faire ce que je demande à tes frères car à chacun je donne d'accomplir ma volonté selon leur charisme propre que mon Père a mis en eux. Il faut cesser de voir d'un mauvais oeil le travail apostolique de l'un sous prétexte que nos sensibilités vont dans une autre façon de faire. Réjouissons-nous pour les dons que Dieu fait à chacun pour le glorifier plutôt que de nous chamailler à savoir que l'un ne fait pas comme on voudrait bien qu'il fasse parce que "nous" avons compris Dieu. Dieu sait très bien agir en chacun dans son Église et même au delà (eh oui, même chez nos frères protestants). Il ne se laisse pas arrêter par nos limites et nos maladresses.

Mère Teresa et tous les autres saints cités ne se sont jamais opposés aux normes et au Magistère de l'Église mais sont restés dans l'obéissance avec leur charisme propre d'apostolat missionnaire. C'est parce qu'ils avaient vécu une rencontre avec le Christ et qu'ils ont été transformés par Lui qu'ils ont pu agir dans la foi pure. Thérèse de Lisieux n'est jamais sortie de son monastère et elle a été faite patronne des missions. C'est que l'un ne va pas sans l'autre : Acte et prière. L'un n'empêche pas l'autre. Dieu a voulu que nous soyons unique et que nos talents servent à nous compléter les uns les autres.

C'est bien sûr avant tout dans notre "façon d'être" (enfants de Dieu qui est Amour) que les gens se convertiront par la grâce de Dieu mais il ne faut pas pour autant empêcher la Parole d'être sur nos lèvres au bon moment : soyez toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui habite en vous nous dit la Parole. Et pour cela, il faut oser annoncer le Christ, avec douceur, humilité, joie, discernement et tempérance : on ne donne pas non plus les perles aux pourceaux ni de la nourriture solide à un nouveau-né.

Fraternellement,
Hélène
"Le Père n'a dit qu'une seule Parole, c'est son Fils et, dans un éternel silence, il la prononce toujours". (Saint Jean de la Croix)

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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Christophe » sam. 10 mai 2008, 17:36

Merci Hélène pour ce beau message, auquel je souscris complètement. :)
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Brice
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Re: Évangélisation ou Prosélytisme ?

Message non lu par Brice » mer. 04 nov. 2009, 14:33

Si je peux me permettre. Je n'ais pas la faculté de certains à citer des textes avec autant d'aisance, mon intervention en sera peut-être plus pauvre mais je me lance tout de même.
Je pense qu'il faut mettre l'évangélisation au centre, car elle est commandement divin ce qui est indiscutable.
Le prosélytisme est le corollaire de la personne qui à la foi, car la foi est absolue. Et, je regrette qu'on fasse le lien entre absolutisme et fondamentalisme. Je suis absolument convaincu dans ma foi, je ne vais pas pour autant mettre tout les individus qui pensent le contraire de moi sur un bucher.
On ne peut croire que de manière absolue, sinon c'est que l'on entre ouvre la porte au faite que la révélation puisse être fausse (cf: les érances protestantes, je suis un catholique issu d'une famille luthérienne ce n'est donc pas du racisme).
En ce qui concerne les remarques sur le politique, doctrinaire, ...
On ne peut écarter tout ces élements qui sont le prolongement de la conception de vie que doit choisir un croyant pour appliquer sa foi dans sont comportement au quotidien, dans sa vision de la société.
La foi sans les actes, vous connaissez la suite.
Pour ce qui est de l'évangélisation des juifs, il faut arrêter de faire une exception du peuple juif. le seigneur nous demande d'évangéliser tout le monde y compris le peuple juif. Je rappelle qu'il a ordonné à ses apotres en priorité d'évangéliser les juifs. Seul un a reçu la mission d'évangélisation des gentils c'est Paul. C'est donc clairement une priorisation.
Ensuite, le problème du messianisme chez les juifs. C'est que vous avez un peuple qui jouis depuis 2000ans d'un sentiments pour la souffrance comme pour l'honneur d'un sentiment légitime d'élection. Sauf, que l'élection était en vue d'amener la parole, puis la naissance du verbe incarner, puis de chuter dans la mise à mort du christ. Puis pour ensuite est racheté PARMIS TOUS.
Et c'est là le problème, c'est faire le deuil de son particularisme. Déjà d'être élu, pour démontrer que même lorsque le peuple élu chute, Dieu continue de l'aimer c'est moins attirant que d'être élus tout simplement.
Cela explique tout simplement pourquoi de plus en plus de juifs optent pour le messianisme car cela permet de maintenir l'égo d'un peuple à part.
Maintenant, sur le sionnisme chrétien. On peut appeler cela une technique de neutralisation. Vous avez un ennemi, vous trouvez un moyens de lui expliquer qu'il est de sa mission de vous préserver. Et le tour est joué. La bible ne nous commande pas de protéger les Israel, il faut arrêter une fois pour toute. D'ailleurs, selon le Talmud: ce sont les frontières de 1947, 1956,... que l'on doit protéger :-)
Les sionistes (je ne dis pas le peuple juif, car il existe des rabins anti-sionnistes et contre l'état d'Israel, preuvent qu'on peut dire ce que l'on veut donnant une inspiration scripturale) ont très bien manipulés les évangéliques en donnant beaucoup d'argent à un télé-évangéliste américain très connu au USA qui à su apporter un message et donner une chose qui manque aux évangéliques: c'est d'être inscrit dans une histoire, dans une tradition: les chants, les rites juifs.
Mais le but des sionistes n'est pas de se rapprocher des chrétiens, c'est juste d'avoir l'appuis des soldats américains qui se font tués dans le golf pour protéger les intérêts de l'état hébreux.
Car ce sont les mêmes personnes à Jerusalem qui agressent les juifs convetis au christianisme, font des recours pour leur interdir de s'installer en terre sainte.
N'ayons pas peur, de notre foi. Affirmons là, avec tacte. Ne nous faisons pas manipuler par ceux qui veulent nous interdire de professer publiquement notre foi sous couvert de "tolérance". Le système de l'auto-censure est la dernière arme de ceux qui ont peur d'être évangélisé, qu'ils soient juif, musulman, taliban de la laïcité, scientologue,...

La plus belle preuve d'évangélisation vous pouvez la voir sur cette vidéo de 3minutes sur youtube qui me donne le frisson à chaque fois et qui se passe de commentaire. Quand le corp du christ est à l'oeuvre les forces du mal ne peuvent rien.

[La vidéo n'est plus accessible sur le site.]

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