Moi, ce que je ne comprends pas, c'est cette manie de se défouler sur Vatican II quand on ne l'a pas lu.thomasthomas a écrit : Donc je ne comprends pas pourquoi vatican 2 a autorisé cette pratique puisqu'il savait que beaucoup de personnes ne le feraient pas dans les règles.C'est un peu comme si ils tentaient les fidèles , ils leur donnent la possibilité d'etre blasphématoire.
Mettre en cause un Concile, ce n'est pas anodin, nom d'un chien ! Ca ne se fait pas comme ça ! Je vous prie de me pardonner si je m'emporte mais votre attitude ressemble fort à celle de ces progressistes auxquels vous êtes opposé (pas autant que moi d'ailleurs) et qui appliquent non pas Vatican II, mais le fantasme qui en tient lieu.
Où avez-vous vu que Vatican II autorisait cette pratique ?
Certes, le texte Sacrosanctum Concilium énonce certaines dispositions nouvelles (pas tout à fait nouvelles d'ailleurs, encore heureux) relatives à la communion, et notamment au paragraphe 55 :
"On recommande fortement cette parfaite participation à la messe qui consiste en ce que les fidèles, après la communion du prêtre, reçoivent le Corps du Seigneur avec des pains consacrés à ce même sacrifice.
La communion sous les deux espèces, étant maintenus les principes dogmatiques établis par le Concile de Trente (40), peut être accordée, au jugement des évêques, dans les cas que le Siège apostolique précisera, soit aux clercs et aux religieux, soit aux laïcs ; par exemple : aux nouveaux ordonnés dans la messe de leur ordination, aux profès dans la messe de leur profession religieuse, aux néophytes dans la messe qui suit le baptême. ", mais nulle part j'aperçois l'autorisation dont vous parlez.
En revanche, le 19 juin 1969, la communion dans la main fut autorisée en France par le Conseil permanent de l'Épiscopat. Ce texte faisait suite à l'Instruction « Memoriale Domini » (29 mai 1969) et à la réponse du Préfet de la Sacrée Congrégation pour le Culte divin, le 6 juin suivant, faite à la demande présentée par la Conférence épiscopale de France.
C'est pas Vatican II, c'est le Conseil permanent de l'Episcopat. Pas pareil.
C'est bien d'être le gardien vigilant de la Sainte Tradition, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment de la vérité.
Je vous donne le lien du texte de l'Instruction « Memoriale Domini »: http://www.ceremoniaire.net/depuis1969/ ... omini.html
En voilà le plus important pour ce qui nous regarde :
"ces dernières années, la participation plus complète à la célébration eucharistique, exprimée par la communion sacramentelle, a suscité çà et là le désir de revenir à l'ancien usage de déposer le Pain eucharistique dans la main du fidèle, lequel se communie lui-même en le portant à sa bouche.
Dans certains endroits et dans certaines communautés, cette façon de faire est pratiquée, bien que le Saint-Siège n'ait pas encore donné l'autorisation demandée et que parfois cette pratique ait été introduite sans que les fidèles y aient été préparés convenablement."
(...)
"Par la suite, lorsque la vérité et l'efficacité du mystère eucharistique, ainsi que la présence du Christ en lui, ont été plus approfondies, on a mieux ressenti le respect dû à ce Très Saint Sacrement et l'humilité avec laquelle il doit être reçu, et la coutume s'est établie que ce soit le ministre lui-même qui dépose sur la langue du communiant une parcelle de Pain consacré.
Compte tenu de la situation actuelle de l'Église dans le monde entier, cette façon de distribuer la Sainte Communion doit être conservée, non seulement parce qu'elle a derrière elle une tradition multiséculaire, mais surtout parce qu'elle exprime le respect des fidèles envers l'Eucharistie."
(...)
"devant les demandes formulées par un petit nombre de Conférences épiscopales, et certains évêques à titre individuel, pour que sur leur territoire soit admis l'usage de déposer le Pain consacré dans les mains des fidèles, le Souverain Pontife a-t-il décidé de demander à tous les évêques de l'Église latine ce qu'ils pensent de l'opportunité d'introduire ce rite."
(...)
"qu'une forte majorité d'évêques estiment que rien ne doit être changé à la discipline actuelle et que si on la changeait cela offenserait le sentiment et la sensibilité spirituelle de ces évêques et de nombreux fidèles.
C'est pourquoi, compte-tenu des remarques et des conseils de ceux que « l'Esprit-Saint a constitués intendants pour gouverner » les Églises [11], eu égard à la gravité du sujet et à la valeur des arguments invoqués, le Souverain Pontife n'a pas pensé devoir changer la façon traditionnelle de distribuer la Sainte Communion aux fidèles."
(...)
"Mais là où s'est déjà introduit un usage différent - celui de déposer la Sainte Communion dans la main - le Saint-Siège, afin d'aider les Conférences épiscopales à accomplir leur tâche pastorale, devenue souvent plus difficile dans les circonstances actuelles, confie à ces mêmes Conférences la charge et le devoir de peser avec soin les circonstances particulières qui pourraient exister, à condition cependant d'écarter tout risque de manque de respect ou d'opinions fausses qui pourraient s'insinuer dans les esprits au sujet de la Très Sainte Eucharistie, et d'éviter soigneusement tous autres inconvénients.
De plus, en pareils cas, pour que cet usage s'établisse comme il faut, les Conférences épiscopales prendront, après prudent examen, les décisions opportunes, par vote secret et à la majorité des deux tiers. Ces décisions seront ensuite soumises au Saint-Siège, pour en recevoir la nécessaire confirmation [12], accompagnées d'un exposé précis des causes qui les ont motivées. Le Saint-Siège examinera chaque cas attentivement, en tenant compte des liens existant entre les différentes églises locales, ainsi qu'entre chacune d'elles et l'Église universelle, afin de promouvoir le bien commun et l'édification commune, et afin que l'exemple mutuel accroisse la foi et la piété."
Ce document date du 29 mai 1969.
Pitié ! Qu'on lise Vatican II !
Que Dieu nous garde tous.
Marchenoir.