Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

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Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Deo Gratias » mar. 05 sept. 2006, 17:10

Je suis trés étonné que le pape Benoît XVI donne sa caution à une telle rencontre. En effet,n'est-ce pas lui qui en tant que préfet pour la Congrégation pour la Doctrine de le Foi, s'y était opposé en 1986.
Je suis trés interloqué, c'est le moins qu'on puisse dire par un tel revirement, même s'il met "quelques points sur les i" dans son message.
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Message non lu par Boris » mar. 05 sept. 2006, 18:57

Attention : il n'est normalement pas prévu de prière commune mais uniquement des discussions d'ordre culturel (et non cultuel).

Mais je peux me tromper.
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Message non lu par Théophane » mar. 05 sept. 2006, 20:10

Certains semblent oublier que cette réunion avait eu lieu grâce au Pape Jean-Paul II. Nous pouvons avoir des préférences et des convictions personnelles, mais en définitive c'est le Souverain Pontife qui doit avoir le dernier mot. La volonté de dialogue entre les religions de Jean-Paul II n'avait rien à voir avec le relativisme de certains qui affirment que toutes les confessions se valent. N'oublions pas la déclaration Dominus Jesus où il nous est rappellé que la vraie religion réside dans l'Eglise catholique.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
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Message non lu par jean_droit » mer. 06 sept. 2006, 10:04

Il ne faut surtout pas oublier que le cardinal Ratzinger est maintenant Pape. Sucesseur de Jean Paul II.
Comme je l'ai déjà dit sa fonction universelle de guide et gardien de l'Eglise lui fait prendre des décisions des fois en contradiction ( le mot est un trop fort ) avec les idées du cardinal Ratzinger.
J'ai déjà dit avoir lu quelques affirmations théologiques de monseigneur Ratzinger qui me semblaient limites.
C'était du temps du Concile.
Personnellement je ne suis pas opposé au dialogue inter religieux pourvu que ce soit un vrai dialogue.
Les limites données par Benoît XVI me semblent de "bon gout".

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Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Enyo32 » mer. 06 juil. 2011, 18:33

Bonjour à tous,

Je me demandais, à quoi peux bien servir le dialogue interreligieux que l'Eglise favorise ?
Quels sont ses objectifs ? Si c'est pour mieux connaître les autres religions, elle n'a pas besoin de réunions comme celles d'Assise. Pour comprendre n'importe quelle doctrine, il suffit de lire ses textes et de connaitre son histoire. Ce serait alors de vastes "disputatio" inutiles. Ou bien un "hypocrite baiser Lamourette" comme dit l'un de mes amis, aussi inutile. L'Eglise ne veut pas non plus créer un syncrétisme, une sorte de religion mondiale. Alors pourquoi prône-t-elle ces rencontres, ce dialogue ? Qu'espère-t-elle ?

Merci d'avance,
" Notre religion est sage et folle. Sage, parce qu'elle est celle qui est la plus confortée par la raison. Folle, parce que ce n'est point d'abord à cause de sa sagesse qu'on en fait partie." d'après une citation de Pascal

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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 07 juil. 2011, 10:25

C'est un grand mystère initié par le Bienheureux Jean Paul II
Cela a fait couler beaucoup d'encre
Mais je n'ai jamais vu de réponse satisfaisante
A l'image du coran qu'il a embrassé…

Un message de paix de religions pour les non croyants ?
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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Enyo32 » jeu. 07 juil. 2011, 17:19

Merci de vos réponses. Apparemment, donc, personne ne sait vraiment.
PaxetBonum a écrit :A l'image du coran qu'il a embrassé…
Pourquoi le Bienheureux JPII a-t-il embrassé le Coran ? N'est-ce pas hérétique ? Montrer son affection, son respect pour les musulmans, d'accord, mais pas pour un livre blasphématoire !
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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Amfortas » jeu. 07 juil. 2011, 19:45

Envoy32 a écrit :
Pourquoi le Bienheureux JPII a-t-il embrassé le Coran ? N'est-ce pas hérétique ? Montrer son affection, son respect pour les musulmans, d'accord, mais pas pour un livre blasphématoire !

D’abord la sainteté n’est pas l’impeccabilité. Les Saints eux aussi commettent parfois des bévues.

Alors il n’est pas juste de se focaliser exclusivement sur les bévues. C’est un peu comme si un gamin obtenait 18/20 au bac et que ses parents lui rappelaient sans cesse les deux points qu’il a perdus : « Mais pourquoi n’as-tu donc pas eu 20 ? Comment as-tu fait pour perdre deux points ! », pas très charitable....

Ensuite il faut bien distinguer les actes personnels du Pontife des actes magistériaux. Un Pape entre dans une synagogue ou se déchausse dans une mosquée, il pose là des actes personnels. De tels actes peuvent fort bien être discutables et discutés et n’ont pas forcément vocation à être exemplaires et à être suivis.

La question se réduit donc à : « Pourquoi le Bienheureux Jean-Paul II a t-il posé un acte personnel discutable ? » Et la réponse est triviale : « Parce qu’il est inévitable que dans une vie de 85 ans, sous un pontificat de 27 ans, avec un programme journalier harassant, sous des pressions diverses et variées, avec des milliers de problèmes à gérer, frappé par un attentat et la maladie, on pose au moins un acte discutable, fût-on un Saint ! »

Disons que soumis à la même pression, un homme « normal » commettrait peut-être 10 bévues par jour, alors qu’un Saint en commet une seule en 10 ans.

Alors j’ai même lu de très mauvaises critiques venant de l’aile droite, et se demandant si au lieu de parler du miracle de Jean-Paul II (la guérison miraculeuse de la bonne sœur), on ne ferait pas mieux de parler du « prodige de Jean-Paul II », subtilité théologique mais qui a son importance puisque les miracles viennent certainement de Dieu, alors que pour les prodiges on ne sait pas vraiment...ce qui bien évidemment est une attaque à double tranchant, puisqu’elle peut fort bien se retourner contre ceux qui l’ont lancée : après tout les pharisiens commettaient bien un péché contre l’Esprit Saint en accusant le Christ de faire des prodiges et non des miracles...

Donc toute cette cabale orchestrée contre le bienheureux Jean-Paul II, sur la base de quelques actes isolés, sans lendemain, mais dont la diffusion tourne en boucle, me paraît de mauvaise facture. D’autant plus que sur le reste il a été impeccable et intraitable, notamment quand il s’est agi de dénoncer haut et fort la déchéance française (« France qu’as-tu fait de ton baptême ? ») et ce nouvel holocauste que constitue l’avortement. (discours de Radom 1991).
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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 07 juil. 2011, 21:36

Très juste Amfortas
Le juste pèche 7 fois par jour…
Je pense qu'il s'agit là d'un dérapage de la grande douceur d'âme de Jean Paul II qui s'est apparenté à la mollesse
Il faut y voir un geste de Paix maladroit car trop empressé
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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Pneumatis » ven. 08 juil. 2011, 3:12

Enyo32 a écrit :Je me demandais, à quoi peux bien servir le dialogue interreligieux que l'Eglise favorise ?
Quels sont ses objectifs ?
Bonsoir Enyo32,

Là réponse à votre question est dans le magistère : :arrow: Nostra Aetate
Enyo32 a écrit :Si c'est pour mieux connaître les autres religions, elle n'a pas besoin de réunions comme celles d'Assise. Pour comprendre n'importe quelle doctrine, il suffit de lire ses textes et de connaitre son histoire.
C'est là que vous faites erreur : pour comprendre les autres religions il est au contraire indispensable d'aller à la rencontre de ceux qui la vivent, et par une relation fraternelle, connaitre ce que cette religion amène de bon dans le coeur des hommes, "ce qui est vrai et saint dans ces religions". Certes la raison est importante dans la connaissance, mais dans le discernement c'est l'intelligence, siège de la foi, le coeur de l'Homme, qui parle. Il ne suffit donc pas de textes, mais de rencontre avec des personnes, tout comme pour connaitre la vérité, il nous faut rencontrer le Christ.

Si nous croyons que la vérité elle-même est une personne (le Christ) et non un livre (comme peuvent le croire les musulmans) c'est précisément que la foi nait de la rencontre et du dialogue de personne à personne, de coeur à coeur. Ainsi, aussi paradoxale que cela vous paraisse, votre remarque sur le fait qu'on connait une doctrine en étudiant ses textes témoigne d'une vision de l'intelligence plus proche de celle qu'on trouve dan l'Islam que de celle des chrétiens. ;)

Dans le dialogue interreligieux. On peut y voir une manière éminemment profonde de contempler le Christ qui habite dans le coeur de tout homme, particulièrement quand ces personnes perçoivent quelque chose de "cette force cachée qui est présente au cours des choses et aux événements de la vie humaine" ou qu'on trouve en elles "parfois même une reconnaissance de la Divinité suprême, ou même d’un Père" et que "Cette perception et cette reconnaissance pénètrent leur vie d’un profond sens religieux". Comment ne pas être ébloui par ce mystère qui nous emmène vers des hommes et des femmes porteurs d'un rayon de vérité sur le Christ que nous n'aurions peut-être pas soupçonné sans eux ?

Car si l'Eglise proclamera toujours la Vérité sur le Christ, nul ne saurait détenir la Vérité toute entière, qui ne se contient pas et ne se possède pas. Et il peut donc se trouver hors de l'Eglise des rayons de vérité - je les vois parfois comme des clins d'oeil du Christ - que l'Eglise elle-même gagne à connaitre, s'enrichissant ainsi du dialogue avec nos frères dans les autres religions.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Griffon » ven. 08 juil. 2011, 8:46

PaxetBonum a écrit :C'est un grand mystère initié par le Bienheureux Jean Paul II
Cela a fait couler beaucoup d'encre
Mais je n'ai jamais vu de réponse satisfaisante
Un grand mystère...?

Ben, PaxetBonum,
le dialogue inter-religieux est la conséquence normale de la fonction du pape.

Le pape n'est pas notre pape, il n'est pas réservé aux catholiques, ni même aux chrétiens.
De par sa fonction, le pape devient comme un père pour tous les hommes.
Et cela, jusqu'au curé, qui est le curé de toutes les âmes de sa paroisse.

Vous aimez les images... prenons-en une.
Le père de famille, cela doit vous dire quelque choses, non ?
Si un de ses enfants le renie, ne veut plus le voir.
Le bon père peut-il se faire une raison ?
Peut-il se dire : " C'est fini, je ne le verrai plus. Moi aussi, il faut que je le renie. "
Bien sûr que non !
IL va faire des pieds et des mains, envoyer des frères, des cousins, des amis pour au moins que le dialogue reprenne.
Et quand on peut parler, on va éviter les sujets qui fâchent.
Essayer de retrouver ce qu'on a en commun. Pour sur cette base, reconstruire...

Bref, le dialogue inter-religieux, c'est le père de la parabole qui va à la rencontre de son fils prodigue et de l’aîné qui ne veut pas entrer dans la maison.

Une disposition que nous tous, les frères de la maison, nous devrions encourager et soutenir, au lieu d'agir comme des fils amères et injustes qui préfèrent refouler le paria, tenter de le décourager et se rebeller contre le père qui recherche une union que nous jugeons injuste.
Comme quoi... nous avons nous aussi une responsabilité dans ce dialogue !
Et le devoir de prier pour qu'il progresse jusqu'à l'union.

Cordialement,

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Pati » ven. 08 juil. 2011, 9:55

:clap: :clap: :clap:
:)

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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Monte-Cristo » ven. 08 juil. 2011, 12:27

Sans discuter du bien-fondé des rencontres d'Assise, cela pose quand même un problème : en voyant des images ou en écoutant des discours, le public lambda et les chrétiens tièdes se verront confirmer leur idée que "toutes les religions se valent"...et donc toutes les conséquences qui suivent ce raisonnement aussi !

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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Teano » ven. 08 juil. 2011, 13:04

Bonjour à tous,

Au sujet du geste du Bienheureux Jean-Paul II, on peut trouver discutable qu'un pape témoigne ainsi du respect pour un texte qui se prétend révélé. Ou trouver ça très bien parce que cela va dans le sens de la paix.
Mais, le livre n'est pas le Coran. Une amie musulmane m'a expliqué que le "vrai" Coran c'est le texte lorsqu'il est psalmodié et récité. Le livre n'est qu'un support (même pas utile car la tradition de mémoriser le Coran est encore très vivace et les musulmans pieux en tirent une grande fierté) et ne fait pas l'objet d'une dévotion particulière en lui-même (le mot arabe pour désigner le coran-livre signifie simplement "les feuilles").
Je pense que le Bienheureux Jean-Paul II savait cela et que son geste n'avait pas la portée ou la signification qu'on lui attribue. Dans le Coran, il y a 7 versets de prosternation, appelés ainsi parce que lorsqu'ils sont lus, le musulman doit se prosterner. Si le Bienheureux Jean-Paul II avait fait une chose pareille, par exemple, la critique aurait été beaucoup plus justifiée.
"« Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu. Ne repousse pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve, mais de tous les dangers, délivre-nous, Vierge glorieuse et bénie »"


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Re: Le dialogue interreligieux et les rencontres d'Assise

Message non lu par Griffon » ven. 08 juil. 2011, 13:15

Bonjour à tous,

Je voudrais revenir aussi sur ce baiser qui a fait couler tant d’encre (noire).
Et je le dis d’emblée, je vais comparer cette démarche du bienheureux Jean-Paul II avec la décision du Christ de manger à la table des pécheurs publics. On pourra me reprocher une comparaison tendancieuse, mais il faut savoir que cette attitude du Christ envers ces pécheurs et autres prostituées fut pour les juifs pieux de son époque un acte au moins aussi fort et… révoltant ( ?).
Quelles sont les attitudes possibles que l’on trouve alors et aujourd’hui dans le « peuple » ?
1) Ceux qui condamnent l’acte et la personne
Un tel acte est une faute à leurs yeux, et celui qui fait en public une pareille faute ne peut pas être saint.

2) Ceux qui condamnent l’acte et excusent la personne
En fait, il me semble difficile d’excuser le pape pour une attitude publique exécutée en pleine fonction. Il est sensé conduire nos âmes et non point les troubler. Et donc… s’il s’agit d’un saint homme, il va corriger en public la faute publique. Je pense que c’est ce qu’a fait par exemple un abbé Pierre dans sa prise de position concernant Roger Garaudy.
Cette faute pose aussi la question du soutien de l’Esprit à l'Eglise. Le pape est là en plein dans l’exercice de sa charge. Et voilà que l’Esprit lui ferait défaut pour poser les actes qui conviennent ?
Cette position pèche par manque de foi.

3) Ceux qui avouent ne pas comprendre l’acte, mais qui font confiance
C’est la foi du charbonnier, diront certains. Mais c’est aussi l’attitude des apôtres. Et l’Evangile est ponctuée de ce constat : ils ne comprirent pas.

4) Ceux qui comprennent le bien que revêt l’acte
Jean-Paul II a-t-il réellement embrassé le coran ?
Evidemment non ! Tous les catholiques peuvent le croire, le pape reste bien catholique et il n’admet comme vérité aucune des erreurs du coran. Le pape n’a pas été pris dans un moment de folie. Ce n’est pas non plus le fait d’être sous le coup de projecteur : le pape n’a jamais été gêné par les media, et il reste bien lui-même.
Pour le dire vraiment, si le pape avait respecté le coran en tant que coran, il ne l’aurait pas embrassé.
Qu’a donc embrassé le pape, alors ?
Jean-Paul II a embrassé tous les musulmans. En embrassant leur livre, il leur a donné un message de paix et d’amour, d’accueil. En embrassant le coran, le pape a dit à tous les musulmans : « Je vous aime. »
Nous les catholiques, nous ne sommes pas contre vous. C’est donc un message d’amour.
Or, nous le savons tous : « Aime, et fais ce que tu veux. »

A mon très humble avis, le pape fut à ce moment inspiré par l’Esprit.

Cordialement,

Griffon.

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