De nouveaux cardinaux

[jean_droit]

Une liste de futurs cardinaux est disponible.
Est-il vrai qu'il n'y a aucun français ?
Cette liste est-elle officielle ?
http://www.perepiscopus.org/vatican/pas ... -la-france
http://press.catholica.va/news_services ... 35&lang=fr
Il serait relativement intéressant de commenter cette liste.
Peut être une entrée sur ce sujet a été mise sur ce forum mais je ne l'ai pas vue.
Dans ce cas excusez moi.

[jean_droit]

Voici la liste :

1. Mons. Angelo Amato, S.D.B., Prefetto della Congregazione delle Cause dei Santi;

2. S.B. Antonios Naguib, Patriarca di Alessandria dei Copti (Egitto);

3. Mons. Robert Sarah, Presidente del Pontificio Consiglio "Cor Unum";

4. Mons. Francesco Monterisi, Arciprete della Basilica Papale di San Paolo fuori le Mura;

5. Mons. Fortunato Baldelli, Penitenziere Maggiore;

6. Mons. Raymond Leo Burke, Prefetto del Supremo Tribunale della Segnatura Apostolica;

7. Mons. Kurt Koch, Presidente del Pontificio Consiglio per la Promozione dell'Unità dei Cristiani;

8. Mons. Paolo Sardi, Vice Camerlengo di Santa Romana Chiesa;

9. Mons. Mauro Piacenza, Prefetto della Congregazione per il Clero;

10. Mons. Velasio De Paolis, C.S., Presidente della Prefettura degli Affari Economici della Santa Sede;

11. Mons. Gianfranco Ravasi, Presidente del Pontificio Consiglio della Cultura;

12. Mons. Medardo Joseph Mazombwe, Arcivescovo emerito di Lusaka (Zambia);

13. Mons. Raúl Eduardo Vela Chiriboga, Arcivescovo emerito di Quito (Ecuador);

14. Mons. Laurent Monsengwo Pasinya, Arcivescovo di Kinshasa (Rep. Democratica del Congo);

15. Mons. Paolo Romeo, Arcivescovo di Palermo (Italia);

16. Mons. Donald William Wuerl, Arcivescovo di Washington (Stati Uniti d'America);

17. Mons. Raymundo Damasceno Assis, Arcivescovo di Aparecida (Brasile);

18. Mons. Kazimierz Nycz, Arcivescovo di Warszawa (Polonia);

19. Mons. Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don, Arcivescovo di Colombo (Sri Lanka);

20. Mons. Reinhard Marx, Arcivescovo di München und Freising (Germania).

[jean_droit]

Je peux tenter quelques commentaires :
Le Saint Père, comme cela s'est fait de tous temps je suppose, essaye de prendre en compte la diversité de l'Eglise.
Bien sûr les évêques qui semblent lui être le plus proche sont nommés cardinaux. C'est, au moins, je crois le cas de l'archevêque de Colombo et de monseigneur Burke.
Il y a, aussi, une certaine égalité entre les continents ce qui implique un certain recul de la part de l'Europe.
Pas de français .... pas d'Espagnol ....
Enfin, un nombre important de cardinaux venant du Saint Siège.

[jean_droit]

Commentaire de Américatho concernant les cardinaux américains :

http://www.americatho.org/divers/les-ar ... oo%21+Mail

Les archevêques Burke et Wuerl créés cardinaux par Benoît XVI

Comme il était prévu, le Saint Père, lors de l’audience générale de ce matin, a annoncé la tenue d’un consistoire le 20 novembre prochain (vigile de la Fête du Christ Roi dans le nouvel ordo) et a nommé les 24 nouveaux cardinaux (dont 20 électeurs dont 1 qui ne le sera plus en septembre 2011) qu’il a choisis. Parmi eux, deux prélats américains : l’archevêque Raymond Burke (62 ans), évêque émérite de La Crosse (Wisconsin), archevêque émérite de St. Louis (Missouri) et actuel Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, et l’archevêque Donald Wuerl (69 ans), évêque émérite de Pittsburgh (Pennsylvanie) et actuel archevêque de Washington, D.C. Deux autres Américains devront attendre un nouveau consistoire pour être élevés à la pourpre cardinalice : les archevêques Timothy Dolan (New York, New York) et Edwin O’Brien (Baltimore, Maryland), les deux émérites respectifs, la cardinal Edward Egan (aura 80 ans en avril 2012) et le cardinal William Keeler (qui aura 80 ans en mars prochain), étant toujours électeurs. C’est une très grande joie de voir l’archevêque Burke élevé à la dignité de cardinal de la Sainte Église.

[jean_droit]

Un commentaire du site Pro Liturgia pas très différent de mes remarques :

Quelques brèves reflexions:
- La quasi totalité des nouveaux cardinaux sont réputés pour leur fidélité au concile Vatican II compris et appliqué selon la ligne authentiquement catholique définie par le pape Benoît XVI.
- 10 nouveaux cardinaux sont Italiens: plus de 40% du total des noms. Pour quelles raisons? Essentiellement parce que ces prélats ont des responsabilités à la Curie romaine: il est habituel qu'ils soient créés cardinaux.
- Qautre cardinaux sont du continent africain. Ce qui fait que les Italiens et les Africains ensemble reçoivent plus de la moitié des barrettes rouges.
- L'Asie ne reçoit qu'un seul cardinal.
- Deux prélats sont Américains: l'un est à la tête de la Signature apostolique, l'autre à la tête du diocèse où se trouve la capitale des Etats-Unis.

[Bisdent]

Mgr. Léonard ne sera pas encore cardinal cette année donc...

[jean_droit]

Bien sûr, le Saint Père se doit de faire entrer dans le Sacré Collège toutes les tendances de l'Eglise.
N'empêche qu'il me semble qu'il privilégie, et cela est normal, ses collaborateurs qui sont de sa sensibilité.
Le nombre impressionnant de cardinaux italiens en est, comme noté plus haut, la conséquence puisque nombre des collaborateurs du Saint Père sont italiens.
Et en plus l'Italie est, avec la Pologne, un des pays d'Europe qui résistent le plus ou le mieux au déclin.
Cela a une grande importance puisque la grande majorité de ces cardinaux va élire le futur pape.
Pour répondre à Bisdent on peut penser que monseigneur Léonard sera dans la prochaine liste.
De même que quelques autres évêques d'Europe dont le poste implique le cardinalat .....

[Yves54]

Mgr. Léonard ne sera pas encore cardinal cette année donc...

C'est normal cela car Mgr Danneels est encore électeur donc il faudra attendre que Danneels ne soit plus électeur pour que Mgr Léonard puisse accéder à la pourpre cardinalice.

[Bisdent]

Mgr. Léonard ne sera pas encore cardinal cette année donc...

C'est normal cela car Mgr Danneels est encore électeur donc il faudra attendre que Danneels ne soit plus électeur pour que Mgr Léonard puisse accéder à la pourpre cardinalice.

Ca ne veut rien dire. En 1994, quand Jan Pieter Schotte devient cardinal, Mgr. Danneels est déjà aussi électeur. Cela n'a pas empêché d'avoir deux cardinaux belges. Qui plus est, au moment où Mgr. Schotte devient cardinal, "L'église et fondation royale belge de Saint Julien des Flamands" de Rome est élevée au rang d'église cardinalice, et Mgr. Schotte en devient le premier cardinal-diacre (alors que Mgr. Danneels est déjà cardinal-prêtre de Sainte Anastasie de Rome depuis 1983).

[jean_droit]

Voici une analyse intéressante d'un membre du Forum Catholique :

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=570297

Tout petit extrait : Les titres :

1° L'importance des Italiens.
2° L'importance des curialistes.
3° En réalité, l'équilibre au sein du Sacré Collège est peu bouleversé.

Il a plutôt, suivant son tempérament, voulu dialoguer avec tous, de la Curie au monde. C'est de cette manière que ces mêmes analystes expliquent deux nominations : celle de Mgr Pasinya, grand spécialiste de la théologie de la contextualisation qui essaie de jeter des ponts entre Rome et des théologiens africains très progressistes ; et celle de Mgr Damasceno Assis (Aparecida - Brésil) qui cherche les voies d'un dialogue avec les partisans de la théologie de la libération.

[jean_droit]

Voici une nouvelle tout à fait intéressante et significative.

Bien sûr, comme signalé dans l'article, il s'agit de célébrer "la nouvelle évangéliqation".

Mais, au delà, nous pouvons faire les remarques suivantes :

La présence d'un américain me semble être la concrétisation du poids de plus en plus important des américains dans le gouvernement de l'Eglise. L'Eglise américaine après une période très difficile suite aux scandales pédophiles remonte très fortement la pente. D'autre part les derniers évêques désignés semblent de grande valeur et déterminés.
Vive Benoît XVI sur ce sujet. Puisse-t-il faire en sorte que ce soit la même chose en France.

La désignation de cardinaux du Tiers Monde montre bien que c'est là que l'Eglise est la lus active et évangélisatrice. Cela permet, aussi, de contrebalancer les cardinaux européens qui doivent être encore en trop grand nombre par rapport aux résultats obtenus.

Le Pape a annoncé la nomination de 6 nouveaux cardinaux, les premiers cardinaux de l'année de la foi et de la nouvelle évangélisation. Le seul occidental est un américain (Mgr Harvey) :

Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs

Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban

Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum

Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria [celui qui avait demandé la peine de mort pour les islamistes]

Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie

Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines

[jean_droit]

Voici une notice biograhique sur les deux cardinaux d'Asie.

Je l'ai trouvée sur le Forum Catholique postée par un prêtre français vivant actuellement en Afrique.
Son pseudo est Paterculus et il a un blog PAGELIASSE.
Il donne très souvent des informations sur l'Eglise d'Afrique et d'autres continents.

Le texte ci dessous vient d'un site consacrée à l'Eglise en Asie. Très intéressant. Vraiment à consulter.

http://eglasie.mepasie.org/divers-horiz ... -l2019asie

Deux nouveaux cardinaux pour l’Asie
25/10/2012

En annonçant à l’issue de l’audience générale du 24 octobre dernier la création prochaine de six nouveaux cardinaux, le pape Benoît XVI a privilégié les pays « du Sud », notamment l’Asie. L’archevêque de Manille, Mgr Luis Antonio Tagle, devient le septième cardinal de l’histoire de l’Eglise des Philippines (1). ...

... L’archevêque majeur de Trivandrum en Inde, et également catholicos de l’Eglise syro-malankare, Baselios Mar Cleemis Thottunkal, est, quant à lui, le premier évêque de son Eglise à revêtir la pourpre cardinalice.

Mgr Tagle, 55 ans, et Mar Cleemis, 53 ans, deviennent donc les benjamins du collège des cardinaux (qui compte désormais 211 membres, dont 120 électeurs en cas de conclave). La date du consistoire a été fixée au 24 novembre prochain. Lors du précédent consistoire en janvier dernier, on comptait deux Asiatiques sur 22 nouveaux cardinaux : Mgr John Tong Hon, évêque de Hongkong et Mar Alencherry, archevêque majeur d’Ernakulam-Angalmy, chef de l’Eglise syro-malabare.

Interrogé par Radio Vatican depuis Rome où il participe au Synode pour la nouvelle évangélisation, Mgr Tagle a déclaré avoir été « surpris par cet honneur », auquel il n’était « pas préparé », mais qu’il recevait comme « le signe que l’Eglise des Philippines avait un rôle important à jouer pour la mission dans l’Asie tout entière ». Ancien évêque d’Imus, diocèse de la grande banlieue de Manille, puis archevêque de Manille depuis décembre 2011, Mgr Tagle est présenté dans la presse comme « l’une des personnalités montantes de l’Eglise des Philippines », certains n’hésitant pas en voir en lui un possible « papabile ». En dehors de ces considérations, Mgr Tagle incarne une nouvelle génération d’évêques philippins, celle qui assume aujourd’hui la direction de cette importante Eglise après la disparition de grandes figures comme le cardinal Sin ou le cardinal Vidal.

A l’actuel Synode, où il a été nommé parmi les délégués choisis par le pape, Mgr Tagle a fait forte impression, tout comme Mgr Socrates Villegas, autre évêque philippin, pour leur appel à plus de « simplicité évangélique ». Reprenant un thème qu’il avait déjà développé aux Philippines, notamment en 2010 à l’occasion d’un congrès du clergé philippin, Mgr Tagle a insisté sur la nécessaire humilité que devrait revêtir le sacerdoce ministériel. « Je réalise que les souffrances auxquelles font face les gens et les questions difficiles qu’ils posent sont une invitation à être d’abord solidaire avec eux, pas à leur dire que nous avons la réponse à toutes les questions », a-t-il expliqué sur les ondes de Radio Vatican.

Quant à la place de l’Eglise dans le débat politique aux Philippines ou en Asie, Mgr Tagle explique que la façon dont s’exprime l’Eglise doit faire l’objet d’une attention particulière. « J’ai conscience que dans certaines régions de l’Asie, la pondération voire le quasi-silence avec laquelle l’Eglise s’exprime sont interprétés comme la peur d’affirmer nos convictions mais c’est faux. Il s’agit seulement de rendre l’Eglise plus crédible », a-t-il affirmé.

Concernant le cardinalat de Mar Cleemis, les commentateurs ont mis en avant le fait que Benoît XVI tenait ici à souligner la place et l’importance des rites orientaux au sein de l’Eglise catholique. Outre Mar Cleemis, le Libanais Mgr Béchara Raï, patriarche d’Antioche des maronites, figure lui aussi au nombre des six nouveaux cardinaux. Le fait de figurer au sein du collège cardinalice est en revanche une grande première pour l’Eglise syro-malankare. « C’est un moment historique pour notre Eglise et un grand honneur ! », s’est exclamé Thomas Mar Coorilos, archevêque de Thiruvalla, au Kerala, en Inde. « Nous rendons grâce à Dieu pour ce merveilleux cadeau ».

Issue d’un groupe de « jacobites » (chrétiens de St Thomas séparés de Rome depuis le XVIIème siècle) qui a rejoint l’Eglise catholique en 1930, l’Eglise syro-malankare est l’une des trois branches de l’Eglise catholique en Inde (rites latin, syro-malabar et syro-malankar). Forte d’un peu plus de 400 000 fidèles répartis en sept diocèses (dont un aux Etats-Unis), élevée au rang d’Eglise archiépiscopale majeure en 2005, l’Eglise syro-malankare célèbre le culte selon le rite syrien occidental et antiochien : la langue en est le syriaque mais les célébrations dominicales se font en malayalam, la langue du Kerala. Elle témoigne aujourd’hui d’un dynamisme certain avec près de 600 prêtres, autant de séminaristes et 2 000 religieuses.

Né le 15 juin 1959 au Kerala, ordonné en 1986, diplômé de l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin (Angelicum) de Rome, prêtre de paroisse durant plusieurs années, Mar Cleemis avait été nommé en 2001 évêque auxiliaire de Trivandrum et visiteur apostolique pour l’Amérique du Nord, avant de devenir en 2003 évêque de Tiruvalla. En 2007, il avait été lors du synode épiscopal de l’Eglise catholique syro-malankare, élu à l’unanimité archevêque majeur de cette Eglise dont Benoît XVI avait rappelé « l’héritage précieux ».

Au Kerala, aussi bien les membres de l’Eglise que le gouvernement local, ont déclaré avoir lancé tous les préparatifs pour célébrer comme il se doit le nouveau cardinal, qui devrait quitter Rome le 31 octobre. La cérémonie d’accueil promet d’être « fastueuse », a déclaré un responsable syro-malankar.