L'Église en Corse

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jean_droit
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L'Église en Corse

Message non lu par jean_droit » jeu. 28 août 2008, 8:53

[...]
La dernière messe


Je vous écris de Vivario, où l’actualité, en cette fin d’été, est tragique. Je ne parle pas seulement du légionnaire du 2e REP mort en Afghanistan, à qui la Corse a rendu les honneurs. Je parle de l’événement qui secoue le Venacais, au cœur des montagnes de l’île, et les quatorze paroisses du doyenné qui s’étagent sur les flancs du Monte Doro, du Monte Rotondo et des vallées avoisinantes. L’évêque de la Corse a décidé qu’il n’y aurait plus de prêtre résident dans ce qui n’est plus un doyenné ni un ensemble de paroisses, mais une ZEP, Zone d’Ecclésialité Prioritaire. Je n’invente rien. Je l’ai entendu de mes oreilles. Cette ZEP donne à l’évêque l’occasion de réaliser ce qu’il considère comme l’expérience d’Eglise la plus importante aujourd’hui : une église sans prêtre. Une équipe pilote de laïcs, menée par des femmes, répercute les directives de l’évêque, établit un bilan de la situation, met en relation les animateurs de secteurs, organise des rassemblements périodiques où, dans la convivialité festive, par la grâce du covoiturage, ce qui reste de fidèles « fait Eglise » en un lieu déterminé à l’avance par le Comité d’action en accord avec le Commissaire central – je parle de l’évêque.

Un paroissien s’est levé pour exprimer son désaccord et demander que les prêtres restent à demeure. Comme il ne voulait pas que sa réclamation fût une vaine plainte, il proposa à l’évêque de lui amener deux ou trois prêtres puisque officiellement le motif de cette « refondation » était l’absence de prêtres.

L’évêque répliqua qu’il ne pouvait pas accepter ainsi la proposition, car une telle offre le contraignait à exercer son devoir de discernement, et que ces questions-là se réglaient d’évêque à évêque.

Devant cette réponse qui n’en était pas une, le paroissien insista en demandant qu’il lui fût répondu par oui ou par non.

— « Vraiment, dit l’évêque interloqué, il vous faut un oui ou un non. »

— « Vraiment, répliqua le paroissien, que votre oui soit oui, que votre non soit non. »

— « Alors, en l’état des choses, dit l’évêque, ce sera non ». Puis, il reprit l’exposé du plan de sa ZEP, et conclut souriant, « et même, si par malheur il y avait encore, cette année, un prêtre à Venaco, il faudrait que s’accomplisse ce plan, car c’est lui qui est prioritaire ! »

Il y eut comme un grondement dans l’église. On entendait des hommes dire, en français ou en corse, « mais enfin, l’Eglise c’est le prêtre, et le prêtre c’est l’Eglise ! ». Comment faire une Eglise sans prêtre ? Le grondement se fit plus intense quand il leur fut expliqué qu’il faudrait, dorénavant, se passer de prêtre pour les obsèques, et réserver la messe pour « la sortie de deuil ».

La mort dans l’île est plus présente qu’ailleurs. Elle est dans les regards, dans les discours, dans les chants, et naturellement dans les prières. C’est la mort qui conduit les Corses jusqu’à l’Eglise, parfois à deux, voire à trois reprises dans la journée. On ne manque pas un enterrement. Ainsi des chrétiens dits non pratiquants et des libres penseurs peuvent, allègrement entendre deux voire trois ou quatre messes dans la semaine.

C’est à l’occasion de la mort que le prêtre peut enseigner, rappeler, et s’il le faut, réprimander, secouer. Une telle méconnaissance de son troupeau serait surprenante s’il n’était avéré que cet évêque n’est pas un bon pasteur. Un bon pasteur n’organise pas l’abandon de ses brebis.

C’est ce qu’a dit le dimanche du 24 août, le curé du lieu, dans son homélie de départ, à chaque messe de chaque paroisse. Nous avions tous le cœur serré, en l’entendant répéter, de sa voix de prêtre polonais, qui, les yeux fermés, faisait irrésistiblement écho à la voix de son compatriote, Jean-Paul II le Grand : « Comment peut-on imaginer une église sans prêtre ? comment ne pas vouloir qu’ici, à Vivario, ici à Venaco, ici à Vezzani, ici à Rospigliani, ici à Vizzavone, ici à Murraciole, il n’y aura plus ni le prêtre, ni la messe, ni le saint sacrement, ni la confession ? Pourquoi ces églises à l’abandon ? Ma désolation est grande. Mais j’ai fait ce que j’ai pu, j’ai donné six ans de ma vie à l’Eglise de France. Maintenant je retourne en Pologne. C’est un grand mystère que cette ignorance du mystère de l’Eglise, chez des hommes d’Eglise. Mais malgré tout, l’Eglise reste, comme son époux, sainte et trois fois sainte. Je prierai pour vous. »

La chorale avait prévu de chanter, à la sortie « Jubilez, criez de joie… ». Elle a rengainé, les larmes dans les yeux, son chant d’allégresse et comme le curé nous avait tous confiés à Marie, Mère de l’Eglise, elle a entonné, spontanément, et dans un cri chargé d’une intense émotion Chez nous, Soyez Reine – la Corse est à vous…

Le prêtre polonais était accompagné d’une famille amie, venue de Pologne passer l’été chez lui, dans le centre de la Corse. La jeune femme s’est avancée vers le paroissien qui avait exprimé à l’évêque sa demande « si vous ne voulez pas nous donner des prêtres, acceptez au moins que nous recevions ceux qui se proposent ». Elle avait la main droite fermée sur un objet, qui devait être précieux. Elle lui dit d’une voix que ses yeux remplis de larme rendaient plus grave en polonais – le prêtre traduisit :« J’ai assisté à la discussion avec l’évêque. J’ai compris votre douleur, je la partage. Nous savons, nous, en Pologne, ce que c’est que d’être privé de prêtre. Je prie pour vous et avec vous. » Et, ouvrant sa main, elle ajouta : « Je veux vous faire un cadeau, le cadeau de ce que j’ai de plus précieux, un chapelet béni par le pape Jean-Paul II. Je l’ai récité souvent et j’ai toujours reçu de grandes grâces. Priez avec ce chapelet, je prierai avec vous, et vous verrez, vous aurez un prêtre à Vivario ! »

En partant, le curé a serré vigoureusement la main du paroissien et en lui tapant virilement sur l’épaule, lui a lancé
« Courage ! ».

Sous le regard de Marie, après cette dernière messe devant cette église où nos anciens reçurent leurs dernières bénédictions, où nos enfants se marièrent et où nos petits-enfants furent baptisés et qu’aujourd’hui, par ordre de l’évêque, le Seigneur doit abandonner, c’était, dans tous les sens du terme, le mot de la fin.

JACQUES TREMOLET DE VILLERS

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par jean_droit » jeu. 28 août 2008, 13:09

Voilà la troisième fois que l'on parle d'évêchés qui instituent des ADAP .
Je pense au Limousin puis à l'Ardèche puis à la Corse.
En est-on arrivé si bas que l'on ne puisse pas avoir de clergé ?
Ou les évêques s'enferment-ils dans la logique de l'échec ?
Je trouve cette direction excessivement dangereuse sauf s'il y a un contrôle extrèmement pointilleux et sévère de cette hiérarchie parallèle. Et je n'y crois pas.
Nous arriverons à voir refleurir les hérésies modernistes et la dictature de certains laïcs.
Nous risquons d'arriver à une sclérose encore plus accentuée de l'Eglise.
Certains partiront de ces églises "auto-gérées" et je serai de ceux là.
Certains seront malheureux et passeront leur temps à parler du bon temps. Avec raison, sans doute, car il y a 40 ans il y avait 6 fois plus de fidèles et 3 fois plus de prêtres.
Comme l'a fait remarquer, dans l'article ci dessus, la personne qui essayait de trouver une autre solution : Si l'on veut avoir des prêtres on peut en trouver.
Mais veut-on avoir des prêtres qui risquent d'avoir des profils particuliers ... et critiques.
Je viens d'avoir un deuxième exemple d'un prêtre africain plongé dans la campagne de France et avec une histoire assez semblable.
Pour diverses raisons une paroisse abandonnée à été confiée à ces prêtres.
Et ils se démènent pour le remonter avec les solutions bien classiques.
Autour de la messe, de la prière et du contact permanent avec la population.
Autant que je sache cela marche et le nombre de fidèles augmente petit à petit.
Je suis sûr, et j'en connais, que des vicaires sont près à être curés dans les endroits déchristianisés. Mais voilà, comme dit l'évêque de Corse :
"Car une telle offre le contraignait à exercer son devoir de discernement, et que ces questions-là se réglaient d’évêque à évêque"
La réponse dit tout ...

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par doris » jeu. 28 août 2008, 14:15

Bonjour. C'est que nos hommes d'église savent lire non seulement dans le présent, mais dans l'avenir.
Bien sûr c'est désolant de n'avoir pas de prêtre ici et là !

Mais l'église a commencé sans prêtres, sans église construite.
Bien sûr, les apôtres étaient prêtres, ordonnés par Jésus.

Mais l'église étaient leurs corps annonçant la Bonne Nouvelle.

Donc, on revient au passé, c'est-à-dire à l'origine même de l'église.
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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Olivier JC » jeu. 28 août 2008, 15:01

Voui... Certes, l'Eglise a commencé sans prêtres, mais elle a aussi commencé sans ADAP... Le nombre de prêtres a cru en fonction des besoins, en fonction de l'accroissement du nombre de fidèles.

Il est absurde de créer une "ZEP" alors qu'il y a des dizaines de communautés qui seraient ravies de prendre en charge ce lieu.

Mais bon... On fait ce que l'on peut avec ce que l'on est, et je crois que l'evêque de Corse a déjà beaucoup de travail de ce côté-là (désolé pour la pique envers l'évêque, mais parfois, on peut difficilement faire autrement...)

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par doris » jeu. 28 août 2008, 17:25

Certes, Olivier JC.

Mais peut-être que les évêques, un jour, seront acculés à ce que le Vulgum Pecus (j'adore) deviennent des apôtres, disons, à part entière.
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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Olivier JC » jeu. 28 août 2008, 17:35

Voui, ben des apôtres sans sacrements, je sais pas si ça ira bien loin...
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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Candide » mar. 02 sept. 2008, 17:06

Mais L'Institut du Bon Pasteur n'a-t-il pas ordonné une trentaine de prêtres recemment?Pourquoi aucun n'est-il nommé en Corse?

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Olivier JC » mar. 02 sept. 2008, 22:03

Bonsoir,

Tout simplement parce que l'Institut du Bon Pasteur est orienté vers la célébration de la forme extraordinaire du rite romain (le ci-devant rite tridentin). Et qu'il faut d'abord assurer l'ordinaire avant de penser à l'extraordinaire.

Pour être plus terre à terre et donner mon avis strictement personnel qui n'engage que moi, je pense que Monseigneur l'Archevêque n'a peut-être pas l'étoffe d'un S. Augustin, mais qu'il aurait sans doute terminé major de promotion à l'ENA.

Or :
1) Un prêtre d'une communauté ne peut avoir une charge pastorale dans un diocèse que sur invitation expresse de l'évêque ;
2) Cela aurait impliqué de renoncer à cette extraordinaire expérimentation qui consiste à importer au sein de l'Eglise les merveilleuses méthodes d'administration française qui ont fait la preuve éclatante de leur parfaite inefficacité, en créant une ZEP... Etre le premier évêque à tenter une [ :non: ] de ce genre, c'est un titre de gloire, vous vous imaginez pas...

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par jean_droit » mer. 03 sept. 2008, 8:56

Bonjour à tous,
Sans même aller chercher des communautés "eccelsia Dei" je suis sûr que l'on pourrait trouver bien des communautés prêtres à s'installer en Corse.
Je suis sûr que, sans trop chercher, on devrait trouver entre 10 et 20 prêtres.
Je suis partisan de la méhode de monseigneur Rey :
Aller chercher ces communautés là où elles se trouvent, au Brésil dans son cas. Il doit en être à la 4 ème. En gros une par voyage.
Accepter dans son diocèse la diversité des communautés, y compris les "tradis". Je lisais il y a quelques jours que ce sont dix séminaristes de sa petite communauté tradi de Toulon qui sont maintenant au séminaire de La Castille.
Et des idées pour trouver des prêtres il y en a bien d'autres.
Tous ces prêtres devraient re dynamiser le substrat chrétien de la Corse et ainsi permettre à de nouvelles vocations d'éclore.

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Olivier JC » mer. 03 sept. 2008, 13:13

Et vous voudriez priver l'Eglise de cette extraordinaire expérience de la ZEP ?

(Mais qu'est-ce qu'ils foutent, à la Congrégation des évêques pour nous refiler des zigotos pareils !!)
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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par jean_droit » mer. 03 sept. 2008, 15:34

Je suit tout à fait opposé à l'expérience ADAP et aux ZEP etc ...
Tellement opposé que je quitterai dans l'instant toute paroisse où l'on pratiquerait l'ADAP.
Et cela pour diverses raisons expliquées plus haut :
1- D'abord et surtout, parce que cela montre l'échec de l'Eglise de France, échec que les évêques impliqués assument.
Je militerai toujours pour une Eglise de France évangélisatrice et contre un Eglise de France qui accepte son déclin.
2- Pour moi une ADAP n'est pas une messe.
Dans l'encyclique Ecclesia de Eucharistia, le pape Jean Paul II envisage les ADAP avec d'infinies précautions. Je suis certain que dans son idée il s'agissait des pays en cours d'évangélisation. Ce que je comprends très bien.
3- Autour de la création des ADAP on va voir se créer une hiérarchie laïque parallèle à celle des clercs. Et je crainds ceci comme la peste.
D'ailleurs on devrait appeler ces nouveaux responsables des pasteurs.
De toute façon je ne reconnaitrai aucune légitimité à ces pasteurs.
4- Il y a un net danger de prostestantisation de l'Eglise.
Des ADAP ressembleront furieusement à certains cultes. Et après la liturgie risque de venir le tour du dogme.

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par jean_droit » mer. 03 sept. 2008, 15:49

Je viens de lire cette information.
Et je refuse de participer à ces dérives.
Et je donne tout à fait raison à l'évêque.
Faisons très attention !

.................

Malgré les attaques répétées du jounaliste Michael Meier, chroniqueur anticatholique de ‘Tages-Anzeiger’ journal local zurichois, Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, remet un peu d'ordre dans cette partie la plus mal-pensante de son immense diocèse:
(ce qui n'avait jamais été fait explicitement auparavant)

La récente lettre de mission des "auxiliaires pastoraux" interdit aux laïcs de prêcher à la messe à la place du prêtre , comme de célébrer les baptêmes en l'absence de diacre ou de prêtre, sauf si celui-ci est sérieusement empêché. Idem pour les mariages:

Cela vous donne une idée de la "déprêtrisation" (vocabulaire 1793) de nombreux diocèses suisses ou allemands.

D'ailleurs le "conseil pastoral de laîcs à Zurich" exige de censurer ces interdictions dans la "lettre de mission" qu'il transmettrait!

Il revendique aussi depuis plusieurs mois de choisir les évêques auxilliaires et les vicaires généraux du canton, si fort que jusqu'à ce jour, Mgr Huonder a renoncé aux nominations qu'il avait proposées à Rome!

Prions pour cet évêque courageux, nommé il y a un an après que les progressistes zurichois aient eu la peau de l'excellent Mgr HAAS, nommé archevêque, mais pour le minuscule Liechtenstein!

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Serge BS » mer. 03 sept. 2008, 16:05

Pour détendre un peu l'atmosphère, cette blague (mais non sans rapports directs avec le message précédent de Jean-Droit) que j'avais déjà mise sur le forum voici bien des mois...

Un Prêtre "progressiste" va se confesser. De quoi demande t-il pardon ?

1/- Il a obéi à son Évêque sans consulter au préalable son équipe d'animation.
2/- Il a célébré tout seul, pour voir, une Messe en latin, et il a trouvé "ça" plutôt agréable.
3/- Il a repris deux de ses paroissiens, l'un sur un point de dogme, l'autre sur un point de morale.


Source : Informations catholiquess internationales, n° 319, 1° septembre 1968, page III de couverture.

Vous savez, c'est pas facile l'Eglise en Corse ! Mais peut-être que les communautés de religieux qui sont sur place pourraient aussi demander à certains des leurs de devenir moines, car ils connaissent bien l'île et les mentalités, ainsi que ... la langue ?

Et, comme Marseille est la première ville corse du monde, vous trouverez un article de ma plume in : Église de Corse, n° 5/2003, 1er mars 2003, pp. 126-129... :-D Mais, et je rigole plus ici, Monseigneur Brunin n'a pas la part la plus facile ! Il faut l'aider ! Car, en plus, il vient de Lille ! Je ne sais pas si vous avez lu L'enquête corse de Pétillon, mais il y a un peu de vrai lorsque l'aubergiste répond à Palmer : "Ca ne fait que plusieurs générations qu'on est là, alors on connait pas tout le monde" ; c'est un peu outré, mais il y a un poids des traditions, ... mais aussi le souvenir d'avoir été acheté... Alors, on se méfie un peu, mais pas plus que dans certains coins de la Creuse ou de l'Allier finalement ! Et puis, quant il y a les grands rassemblements catholiques, même les plus incrédules sont là ! Les corses semblent incroyants, mais Dieu est très souvent là bien vissé au fond de leur coeur !

Nota : Je n'ai rien contre l'Allier ou la Creuse ! Au contraire ! Ce sont des endroits superbes où j'ai des amis et où j'aime bien aller me ressourcer !

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par Raistlin » lun. 15 sept. 2008, 15:53

Petite phrase du Saint Curé d'Ars sur l'aspect irremplaçable du prêtre :
Saint Curé d'Ars a écrit :Laissez vingt ans une paroisse sans prêtre, on y adorera les bêtes.
Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Dernière messe en Corse !

Message non lu par jean_droit » mar. 16 sept. 2008, 12:17

Bonjour à tous,
Dans les propos du Saint Père j'ai noté son affirmation du caractère irremplaçable du prêtre.
Je pense que certains ont dû se sentir visés ....
Peut être d'ailleurs c'était le but recherché par Benoît XVI.
Quand je parle de ces ADAP à des prêtres ils sont, pour le moins, muets ....

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