Cher Aramis,aramis a écrit :Comme j'aimerai avoir cette force qui se dégage de tes écrits. A l'évidence, tu proposes un chemin de sainteté, et je ne peux contredire AUCUNE de tes dernières paroles.
Le seul problème, c'est que je ne suis pas un saint. Si tu savais comme je me reconnais dans ce pauvre Pierre, avant l'aube fatale. J'en ai même fait une chanson dont le refrain est :
" Ta croix est trop lourde pour moi
Et tous mes serments sont en toc
Je t'aurai renié cent fois
Tout à l'heure au chant du coq..."
Cela dit, n'étant pas un saint (et en souffrant...), je comprends sans doute plus facilement ceux qui ont contrairement à moi, l'excuse de ne pas croire autant à l' Amour du Christ. Et si je tente de me racheter, c'est en les amenant, petit à petit, à accepter certaines évidences du message du Christ.
Cela dit bravo pour ton courage, ... et pitié pour ceux qui en manquent. ;-)
je ne propose rien et en suis, vis-à-vis de l'appel du Christ, exactement au même point que toi. Et je n'ai pas de courage, pas de grande foi, je renie le Christ autant que Pierre et ne suis pas un saint. Seulement, il paraît que nous sommes appelés à la sainteté... et donc on ne doit pas fermer pour nous cette possibilité ni tenter de réduire ou de tiédir l'amour qui est la sainteté, bien qu'on en soit loin aujourd'hui. Demain peut-être, tout à l'heure, on ne sait pas ce qui peut nous arriver et nous transformer.
Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. (Rm 12, 2 )
Les deux exemples que tu as donnés et mon expérience personnelle me font penser qu'il est peut-être meilleur de ne pas confondre la confession et l'accompagnement spirituel. Je pense que c'est ce que je vais faire à partir de maintenant. Car notre histoire spirituelle n'est pas celle de nos péchés. Je vais bien distinguer pour moi la confession qui est un temps particulier en un endroit particulier, de l'accompagnement spirituel, parler à un prêtre et l'écouter, à un autre moment et dans un autre lieu que le confessionnal. Le plus souvent, le confesseur fait aussi de la "direction spirituelle" ou "accompagnement spirituel" à l'occasion du sacrement de réconciliation. Mais pour moi, j'ai remarqué que ça n'avait jamais donné aucun fruit. Et donc j'ai cherché un prêtre pour parler avec lui et l'écouter en dehors de ce moment. Pour qu'il m'aide à grandir dans la foi, l'espérance et l'amour à partir de ma relation à Dieu elle-même dans sa force, pour qu'on s'occupe de ma relation vivante et amoureuse avec Dieu en partant d'elle et non pas en partant de mon péché. Voilà, cela, je le dis à titre individuel, c'est mon expérience particulière.
Bien à toi