Malheureusement les vocations se font rares dans les ordres anciens et de plus en plus rares. J'ai l'impression que les carmels sont particulièrement concernés. A Bergerac la FMND s'est installée dans l'ancien carmel et essaye d'en entretenir la mémoire. Deux carmels vont être fermés dans le nord de la France ou en Belgique. Et il y en a tant d'autres. Et maintenant l'on parle d'un très célèbre couvent dominicain à Florence :
A partir du Forum Catholique :
http://chiesa.espresso.repubblica.it/ar ... 51095?fr=y
recopie partielle :
San Marco ne doit pas mourir
C’est le couvent dominicain le plus célèbre du monde. À Florence, il constitue depuis des siècles un phare de sainteté, d’art et de culture. Mais aujourd’hui il est sur le point d’être supprimé et cela de par la volonté même de l'ordre de saint Dominique
par Sandro Magister
ROME, le 17 juillet 2015 – La sentence définitive pourrait arriver d’un moment à l’autre, dans l’inattention de l'été. Et elle concernera la vie ou la mort du couvent dominicain le plus célèbre du monde, celui de San Marco à Florence.
L’enjeu a quelque chose d’incroyable. C’est comme si les religieux franciscains avaient décidé de fermer leur couvent d’Assise. Et pourtant c’est bien ce qui pourrait se produire, de par la volonté de l’ordre dominicain lui-même, si le maître général de l'ordre, le père Bruno Cadoré, rend exécutoire la décision qui avait été prise à l'automne de 2013 par le chapitre de la province dominicaine d'Italie centrale, qui est consacrée à sainte Catherine de Sienne : celle, précisément, de supprimer la "maison", c’est-à-dire le couvent de San Marco à Florence.
Le maître général a pris son temps. Au mois de mars de l’année dernière, il s’est rendu en visite au couvent dont la fermeture était envisagée. Il a ensuite écrit aux dominicains de la province concernée une lettre dans laquelle il leur demandait d’étudier de nouveau la question, en la reprenant depuis le début et en se faisant aider par des "experts". Mais cette lettre n’a pas eu d’effet. Les pères dominicains de la province de sainte Catherine de Sienne se sont de nouveau réunis en chapitre, à la fin du mois de juin dernier, et ils ont encore une fois demandé au maître général que le couvent de San Marco soit supprimé.
Si cette suppression avait effectivement lieu, il n’y aurait plus aucun dominicain qui prierait dans les cloîtres et les cellules admirablement décorés de fresques par le bienheureux Fra Angelico (voir ci-dessus l'Annonciation, peinte en 1442). On ne verrait plus les tuniques des savants religieux dans la bibliothèque qui fut conçue par Michelozzo, la première bibliothèque de l’époque moderne à avoir été été ouverte au public. Le lieu qui a été pendant des siècles un cénacle de lettrés, d’artistes, d’évêques, de saints, laisserait la place à une banale maison d’hôtes.
En ce qui concerne la célébration des messes dans l’église qui est attachée au défunt couvent, il y aurait simplement quelqu’un qui viendrait de l’extérieur, c’est-à-dire du couvent, peu éloigné, de Santa Maria Novella, qui serait le seul couvent dominicain qui resterait ouvert à Florence.
Il est vrai que la pénurie de vocations a atteint des niveaux dramatiques dans l'ordre de saint Dominique. Mais il est également vrai qu’un bon nombre de couvents dominicains, dans le monde, survivent avec deux ou trois religieux seulement, sans pour autant faire l’objet de regroupements ou de suppressions.
Et le couvent de San Marco est un enjeu symbolique trop important pour que l’on puisse le supprimer impunément.
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