Homélies du Pape François

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etienne lorant
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L'homélie du Pape François ce 17 novembre

Message non lu par etienne lorant » mar. 17 nov. 2015, 19:05

Mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.




Ne pas se laisser affaiblir par l’esprit du monde et vivre de façon cohérente, sans céder ni faire de compromis, notre identité de chrétiens. C’est l’invitation que le Pape François, en méditant sur les lectures du jour, a adressée au cours de la Messe célébrée le mardi 17 novembre à Sainte-Marthe. En suivant la voie à travers laquelle, en ces jours, « l’Eglise nous prépare à la fin de l’année liturgique », le Pape a parlé de « la façon de se comporter dans la persécution ». Et pour ce faire, il a développé le fil logique commencé la veille, lorsque sa réflexion s’était arrêtée sur les trois concepts de la « mondanité » de l’« apostasie » et de la « persécution ».

Le point de départ lui a été offert par le passage du deuxième livre des Maccabées (6, 18-31) dans lequel Eléazar, âgé de 90 ans – une sorte de « Polycarpe », de pater familias de l’Ancien testament – « ne se laisse pas affaiblir par l’esprit de la mondanité » et « ne baisse pas les bras devant l’épreuve ».

Qu’était-il arrivé? « La pensée unique de l’apostasie – a expliqué le Pape – voulait qu’il mange de la viande de porc »; mais il s’y refusa et la cracha. Alors, « ses amis mondains, ceux qui avaient cédé à l’esprit de la mondanité, l’appelèrent et le prirent à part et tentèrent de le convaincre », lui proposant une solution de facilité: « Faisons ainsi: toi, tu te fais une belle soupe de viande que tu peux manger et tu fais semblant de manger de la viande de porc, ainsi tu sauves ta vie et tu ne pèches pas ». Mais le vieux scribe « s’indigna ». Et « avec cette dignité, cette noblesse qui lui venait d’une vie cohérente », il alla vers le « martyre », apportant un témoignage: « Non, à mon âge, je ne donnerai pas cet exemple aux jeunes ».

Il s’agit d’un exemple clair de « cohérence de vie » dont nous éloigne « la mondanité spirituelle ». C’est précisément sur cela que s’est arrêté François, en analysant le comportement de nombreuses personnes: « Tu fais semblant d’être ainsi, mais tu vis d’une autre façon ». C’est la mondanité qui s’insinue dans l’âme humaine et qui s’en empare peu à peu: « Il est difficile de s’en apercevoir dès le début – a souligné François – parce qu’elle est comme la mite qui lentement détruit, endommage l’étoffe puis, l’étoffe devient inutilisable ». Ainsi, « l’homme qui se laisse entraîner par la mondanité perd l’identité chrétienne », la détruit, devenant « incapable de cohérence ». En effet, a poursuivi le Pape, certains disent: « Oh, moi je suis très catholique, Père, je vais à la Messe tous les dimanches, je suis vraiment très catholique »; mais ensuite, dans la vie quotidienne, ils sont incapables de cohérence. Ainsi par exemple, ils cèdent aux fausses promesses de ceux qui leur proposent: « Si tu m’achètes cela, nous arrangeons ce pot-de-vin, et le tu prends ». Cela – a répété le Pape – n’est pas de la cohérence de vie, cela est de la mondanité ».

De l’Ecriture Sainte, en particulier de l’épisode du vieil Eléazar, vient un « exemple contre cet esprit de mondanité ».

Eleazar se préoccupe de l’exemple qu’il pourrait donner aux jeunes s’il cédait. C’est un choix que le Pape a interprété de la manière suivante: « L’esprit chrétien, l’identité chrétienne, n’est jamais égoïste, il cherche toujours à guérir à travers sa cohérence, à guérir, à éviter le scandale, à guérir les autres, à donner le bon exemple ».

Certes, a ajouté François, certains pourraient objecter: « Mais père, ce n’est pas facile, vivre dans ce monde, où il existe tant de tentations ». En réalité, a expliqué le Pape, « pour nous, non seulement cela n’est pas facile, mais c’est impossible. Lui seul est capable de le faire ». C’est pourquoi la liturgie du jour invite à prier avec le psaume: « Le Seigneur me soutient ».

Dieu, a répété le Pape, est « notre soutien contre la mondanité qui détruit notre identité chrétienne, qui nous conduit à une double vie ». Lui seul peut nous sauver.

Le Pape a conclu son homélie par un conseil: « Si vous avez un peu de temps aujourd’hui, prenez la Bible, le deuxième Livre des Maccabées, au chapitre six, et lisez cette histoire d’Eléazar. Cela vous fera du bien, cela vous donnera du courage pour être un exemple pour tous et cela vous donnera également la force et le soutien de porter de l’avant l’identité chrétienne, sans compromis, sans double vie ».


http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... -compromis[/color]
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » lun. 23 nov. 2015, 16:09

Lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4.
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »



(RV) L’Église est fidèle si son unique trésor et son unique intérêt sont Jésus, mais elle est tiède et médiocre si elle cherche sa sécurité dans les choses du monde : c’est l’idée développée par le Pape François dans son homélie lors de la messe de ce lundi 23 novembre en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Commentant l’Évangile de ce jour qui parle de la veuve misérable qui mettait au temple deux petites pièces de monnaie, le Pape explique que cette veuve « avait pour seule espérance le Seigneur ». Et de confier : « j’aime voir dans les veuves de l’Évangile l’image du veuvage de l’Église qui attend le retour de Jésus ».

« L’Église est l’épouse de Jésus mais son Seigneur s’en est allé et son unique trésor est son Seigneur. Et l’Église, quand elle est fidèle, laisse tout dans l’attente de son Seigneur. En revanche, quand l’Église n’est pas fidèle ou n’est pas si fidèle ou n’a pas tant de foi dans l’amour de son Seigneur, elle cherche de s’arranger avec autre chose, avec d’autres sécurités, qui viennent plus du monde que de Dieu ».

Le Pape fait ensuite le parallèle entre les veuves qui apparaissent dans les Écritures et l’Église. Il y a ainsi la veuve qui pleure ses enfants comme l’Église pleure « quand ses enfants meurent pour la vie de Jésus ». Il y a la veuve qui se bat pour ses enfants comme l’Église « prie et intercède pour ses enfants ».

De même notre âme est semblable à l’Église et donc quand elle est proche de Jésus elle s’éloigne des mondanités qui ne servent à rien, qui n’aident pas et qui éloignent de Jésus.

Le Pape François invite enfin chacun d’entre nous à se poser cette question : « notre âme est-elle comme cette Église que veut Jésus ? ».


http://www.news.va/fr/news/pour-le-pape ... -est-son-u
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Pape François: "des outres neuves"

Message non lu par blue eyes » mer. 20 janv. 2016, 4:36

Messe à Sainte-Marthe: Des outres neuves

2016-01-18 L’Osservatore Romano

Le chrétien qui se dissimule derrière l'idée que « l'on a toujours fait ainsi... » commet un péché, en devenant idolâtre et rebelle et en vivant une « vie rapiécé, à moitié », car il ferme son cœur aux « nouveautés de l'Esprit Saint ». C'est une invitation à se libérer des « habitudes », pour laisser place aux « surprises de Dieu », que le Pape François a lancée durant la Messe célébrée dans la matinée du 18 janvier dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Dans la première lecture, extraite du premier livre de Samuel (15, 16-23), « nous avons écouté – a fait remarquer le Pape – que le roi Saul est rejeté par Dieu car il n'obéit pas: le Seigneur lui a dit qu'il aurait remporté la bataille, la guerre, mais que tout aurait dû être voué à l'extermination ». Et Saul « n'a pas obéi ».

Samuel dit à Saul: « Yahvé se plaît-il aux holocaustes et aux sacrifices comme dans l'obéissance à la parole de Yahvé? ». Par conséquent, a affirmé le Pape, « l'obéissance va plus loin » et dépasse aussi les paroles de justification de Saul: « J'ai écouté le peuple et le peuple m'a dit: l'on a toujours fait de la sorte! Les choses qui ont le plus de valeur iront au service du Seigneur, aussi bien au temple que pour les sacrifices. L'on a toujours fait ainsi! ». Saul a « eu peur » et pour cette raison, « il a laissé la vie se poursuivre contre la volonté du Seigneur ».

La même attitude – a poursuivi le Pape en se référant au passage liturgique de Marc (2, 18-22) – nous est « enseignée par Jésus dans l'Evangile, quand les docteurs de la loi lui reprochent le fait que les disciples ne jeûnent pas: "Mais cela s'est toujours passé ainsi, pourquoi les tiens ne jeûnent-ils pas?" Et Jésus répond par ce principe de vie: "Personne ne coud une pièce de drap non foulé à un vieux vêtement ; autrement, la pièce neuve tire sur le vieux vêtement et la déchirure s'aggrave. Personne non plus ne met du vin nouveau dans des outres vieilles ; autrement, le vin fera éclater les outres, et le vin est perdu aussi bien que les outres. Mais du vin nouveau dans des outres neuves!" ».

En substance, a affirmé François, « la loi est au service de l'homme, qui est au service de Dieu et c'est pourquoi l'homme doit avoir le cœur ouvert ». Le comportement de celui qui dit: « L'on a toujours fait ainsi... » naît d'un « cœur fermé ». Au contraire, « Jésus nous a dit: "Je vous enverrai l'Esprit Saint et il vous conduira jusqu'à la pleine vérité" ». Ainsi, « si tu as le cœur fermé à la nouveauté de l'Esprit, tu n'arriveras jamais à la pleine vérité ». Et « ta vie chrétienne sera une vie à moitié, une vie rapiécée, raccommodée par de nouvelles choses, mais sur une structure qui n'est pas ouverte à la voix du Seigneur: un cœur fermé, car tu n'es pas capable de changer les outres ».

Mais « pourquoi cela arrive-t-il? Pourquoi est-ce si grave, pourquoi le Seigneur rejette Saul et choisit ensuite un autre roi? ». La réponse est donnée par Samuel lorsqu'il « explique ce qu'est un cœur fermé. Celui qui a un tel cœur, affirme Samuel, « est un pécheur ». Par conséquent, a affirmé François, « les chrétiens obstinés dans le "on a toujours fait ainsi, tel est le chemin, telle est la voie", pèchent: ils pèchent par divination ». Et cela « est aussi un péché d'idolâtrie: l'obstination. Le chrétien qui s'obstine pèche. Il pèche par idolâtrie ».

Face à cette vérité, la question à se poser est la suivante: « Quelle est la route à suivre? ». François a suggéré d'« ouvrir son cœur à l'Esprit Saint, de discerner quelle est la volonté de Dieu ». « Il était habituel, à l'époque de Jésus, que les bons israéliens jeûnent ». Cependant, a-t-il expliqué, « il existe une autre réalité: il existe l'Esprit Saint qui nous conduit à la pleine vérité ». « Les habitudes doivent aussi se renouveler face à la nouveauté de l'Esprit, aux surprises de Dieu ».
«La vérité vous rendra libre».

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jerome
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Re: Le pape François-des outres neuves

Message non lu par jerome » mer. 20 janv. 2016, 8:22

La nouveauté de l'Esprit et les suprises de Dieu, ce sont aussi ces initiatives que des jeunes prennent pour concilier nouvelles technologies et pastorale :) Voir en particulier >cet article<.

On relèvera, par exemple.........
Ils s’apprêtent désormais à lancer « GeoConfess », une application de confession à la demande, sur le modèle d’Uber, celle qui met en contact transporteurs et voyageurs.
Je me demande ce qu'en aurait pensé Saul qui n'avait pas l'air de goutter le changement ;)

Et derrière ces idées très séduisantes, je me demande si la numérisation de la pastorale est une si bonne idée... Si je comprends parfaitement qu'il faille mettre le vin neuf dans des outres neuves, à force de chercher à actualiser, à force de vouloir moderniser, je me demande si la Tradition ne risque pas d'en prendre un coup...
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

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Préférer la religion du "faire" à la religion du "dire"

Message non lu par etienne lorant » mer. 24 févr. 2016, 18:55

2016-02-23 L’Osservatore Romano

Il ne sert à rien de s'autoproclamer chrétiens, car « Dieu est concret », et il est pour « l'action », certainement pas pour « la religion du dire ». C'est un rappel à l'essentialité de la vie chrétienne qu'a proposé le Pape – avec invitation à un examen de conscience sur les béatitudes et en particulier sur le témoignage en famille – lors de la Messe célébrée dans la matinée du 23 février dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

« La liturgie de la parole nous introduit aujourd'hui dans la dialectique évangélique entre faire et dire », a observé François, en se référant au passage du livre du prophète Esaïe (1, 10 ; 16-20). « Le Seigneur appelle son peuple à faire : "Venez, discutons" ». Car « Dieu est concret
».

Le Pape a rappelé que « le Seigneur nous enseigne la voie de l'action ». Et, a-t-il ajouté, « combien de fois trouvons-nous des gens – nous aussi – si souvent dans l'Eglise » qui proclament : « Je suis très catholique ! ». Mais, il nous vient l'envie de demander, « que fais-tu ? ». Par exemple, fait remarquer François, « combien de parents se disent catholiques mais n'ont pas le temps de parler à leurs enfants, de jouer avec leurs enfants, d'écouter leurs enfants ». Peut-être, a-t-il poursuivi, « ont-ils leurs parents en maison de retraite, mais ils sont toujours occupés et ne peuvent pas aller les voir et les abandonnent ». Mais ils répètent : « Je suis très catholique, hein ! J'appartiens à telle association... ».

Cette attitude, a affirmé le Pape, est typique de la « religion du dire : je dis que je suis ainsi, mais je pratique la mondanité ». Une réalité également rappelée par le passage évangélique de la liturgie, extrait du chapitre 23 de Matthieu (1-12). « Dire et ne pas faire est une tromperie », a mis en garde le Souverain Pontife. Et c'est « une tromperie qui nous conduit précisément à l'hypocrisie ».

Par conséquent, a expliqué François, « la miséricorde du Seigneur réside dans l'action ». Si bien qu'à « ceux qui frappent à la porte et disent : "Mais, Seigneur, te rappelles-tu, j'ai dit..." », il répond : « Je ne te connais pas ! ». En revanche, à ceux « qui font », il dit : « Tu es pécheur comme l'écarlate, comme neige tu blanchiras ». Ainsi, « la miséricorde du Seigneur va vers ceux qui ont le courage de se confronter à lui, mais de se confronter sur la vérité, sur les choses que je fais ou celles que je ne fais pas, pour me corriger ». Et « cela est le grand amour du Seigneur, dans cette dialectique entre dire et faire ».

Voilà que, a relancé le Pape, « être chrétien signifie faire : faire la volonté de Dieu ». Et « le dernier jour – car nous en auront tous un – que nous demandera le Seigneur ? Il nous demandera « les choses concrètes : "J'étais affamé et tu m'as donné à manger ; j'étais assoiffé et tu m'as donné à boire ; j'étais malade et tu m'as rendu visite ; j'étais en prison et tu es venu me voir" ». Car « telle est la vie chrétienne ». En revanche, « dire tout court nous conduit à la vanité, au fait de faire semblant d'être chrétien. Mais non, on n'est pas chrétien ainsi ! ».

Dans la plénitude du temps qui nous rapproche de Pâques, « sur cette route de conversion quadragésimale », François a proposé un examen de conscience, en suggérant certaines questions à se poser à soi-même : « Suis-je de ceux qui disent beaucoup et ne font rien ou fais-je quelque chose ? Est-ce que je cherche à faire plus ? ». L'objectif, a-t-il remarqué, est « de faire la volonté du Seigneur pour faire le bien à mes frères, à ceux qui me sont proches ».

En conclusion, avant de reprendre la célébration eucharistique, le Pape a invité à prier afin que « le Seigneur nous donne la sagesse de bien comprendre où se trouve la différence entre dire et faire et nous enseigne le chemin de l'action et nous aide à emprunter ce chemin »

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... e-et-faire
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Le riche et le pauvre Lazare

Message non lu par etienne lorant » ven. 26 févr. 2016, 18:47

Sommes-nous ouverts aux autres et capables de miséricorde ou vivons-nous refermés sur nous-mêmes, esclaves de notre égoïsme ? La parabole évangélique de Lazare et de l’homme riche, présentée par la liturgie, a guidé le Pape François – au cours de la Messe célébrée jeudi 25 février à Sainte-Marthe – dans une réflexion sur la qualité de la vie chrétienne. En rappelant l’antienne d’entrée tirée du psaume 139 (23-24), le Pape a souligné l’importance de demander au Seigneur « la grâce de savoir » si nous parcourons « une voie de mensonge » ou celle « de la vie ».

Le point de départ est donné par les deux personnages évangéliques : l’homme riche, décrit comme quelqu’un qui « se revêtait de pourpre et de lin fin » et qui « faisait chaque jour brillante chère ». Face à lui, il y avait « un pauvre, nommé Lazare », qui « gisait près de son portail, tout couvert d'ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche... Bien plus, les chiens eux-mêmes venaient lécher ses ulcères ».

Le Pape a analysé la description des personnages et a souligné que le riche était « un homme de foi », qui « avait étudié la loi, connaissait les commandements », en somme : « vraiment un homme qui avait une certaine religiosité ». Dans le même temps, il ressort du récit évangélique que c’était aussi « un homme fermé, fermé sur son petit monde, et il ne « s’apercevait pas de ce qui se passait en dehors de son monde fermé ». C’était un homme « religieux, en apparence ». De fait, un exemple parfait « de la religion du dire ».

Le riche épulon « ne connaissait aucune périphérie, il était entièrement refermé sur lui-même ». Pourtant, c’est « précisément la périphérie » qui était « proche de la porte de sa maison ». C’est « le chemin du mensonge », dont on demande au Seigneur de nous libérer dans l’antienne.

Face à cette description, le Pape a approfondi l’analyse intérieure de l’homme riche, très éloigné de l’« homme bienheureux qui place sa confiance dans le Seigneur ».

Une aridité de vie soulignée, a précisé le Pape, par un détail : en parlant de cet homme, l’Evangile « ne dit pas comment il s’appelait, il dit seulement que c’était un homme riche ». Détail significatif, parce que « quand ton nom n’est qu’un adjectif, c’est parce que tu as perdu : tu as perdu la substance, tu as perdu la force ». Alors, on dit de certains : « celui-ci est riche, celui-ci est puissant, celui-ci peut tout faire, celui-ci est un prêtre de carrière, un évêque de carrière... ». Il arrive souvent, a expliqué le Pape, que nous ayons tendance à « nommer les gens avec des adjectifs, et pas avec des noms, parce qu’ils n’ont pas de substance ». Voilà la réalité du riche du récit d’aujourd’hui.

Dès lors, François s’est posé une question : « Dieu qui est Père, n’a-t-il pas eu miséricorde de cet homme ? N’a-t-il pas frappé à la porte de son cœur pour l’émouvoir ? ». Et la réponse a été immédiate : « Mais oui, il était à la porte, il était à la porte, dans la personne de ce Lazare ». Lazare, lui au contraire, avait un nom. « Ce Lazare – a ajouté le Pape – avec ses besoins et ses misères, ses maladies, était précisément le Seigneur qui frappait à la porte, afin que cet homme ouvre son cœur et que la miséricorde puisse entrer ». Au contraire, le riche « ne voyait pas », « il était fermé » et « pour lui, derrière la porte, il n’y avait rien ».

Le passage évangélique, a commenté le Pape, est utile pour nous tous, à la moitié du chemin quadragésimal, pour nous poser certaines questions : « Est-ce que je suis sur le chemin de la vie ou sur le chemin du mensonge ? Combien de fermetures ai-je encore dans mon cœur ? Où est ma joie : dans le faire ou dans le dire ? », et encore : « Ma joie consiste-t-elle « à sortir de moi-même pour aller vers les autres, pour aider », ou « ma joie est d’avoir tout organisé, refermé sur moi-même ? ».

Et tandis que nous pensons à tout cela, a conclu le Pape François, « demandons au Seigneur » la grâce « de voir toujours les Lazare qui sont à notre porte, les Lazare qui frappent à la porte de notre cœur ».

2016-02-25 L’Osservatore Romano
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Naaman le Syrien et l'attitude des proches de Jésus

Message non lu par etienne lorant » lun. 29 févr. 2016, 18:25

«L'Eglise nous prépare à la Pâque et aujourd'hui elle nous fait réfléchir sur le salut: comment imaginons-nous le salut, ce salut que nous voulons tous» a affirmé François. Et précisément l'histoire «de la maladie de Naamân», racontée dans le second livre des Rois (5, 1-15), «nous rapproche du fait de la mort: et après?».

Pour le Pape «le mot-clé pour comprendre le message d'aujourd'hui de l'Eglise est dédain». Quand «Naamân, arrivé auprès d'Elisée, demande la guérison, Elisée envoie un messager pour lui dire de se baigner sept fois dans le Jourdain. Une chose simple». Peut-être est-ce précisément pour cela que «Naamân s'indigna» en s'exclamant: «J'ai fait un long voyage, avec de nombreux dons...»: en revanche tout se résout avec un simple bain dans le fleuve.

«Les habitants de Nazareth — a fait remarquer François en se référant au passage évangélique de Luc (4, 24-30) — s'indignèrent également après avoir entendu la lecture du prophète Isaïe, que Jésus avait faite ce samedi dans la synagogue, en disant “aujourd'hui il est arrivé cela”, en parlant de la libération, de la manière dont le peuple sera libéré». Et ils commentaient: «Mais qui croit-il être? Il est l'un d'entre nous, nous l'avons vu grandir depuis l'enfance, il n'a jamais étudié». Et «ils s'indignèrent» au point qu'ils «voulaient le tuer».

Le Pape a encore poursuivi, «plus tard, Jésus a senti ce mépris de la part des dirigeants, les docteurs de la loi qui cherchaient le salut dans la casuistique de la morale. Mais «le peuple avait du flair et ne croyait pas» en eux. En revanche, «il croyait en Jésus, parce qu'il parlait en faisant autorité».

«Mais pourquoi ce dédain?» est la question posée par le Pape. «Car dans notre imagination, le salut doit venir de quelque chose de grand, de quelque chose de majestueux: seuls les puissants nous sauvent, ceux qui ont la force, qui ont de l'argent, qui ont le pouvoir, eux peuvent nous sauver». En revanche, «le dessein de Dieu est un autre». Et ainsi, «ils s'indignent parce qu'ils ne peuvent pas comprendre que le salut ne vient que de ce qui est petit, de la simplicité des choses de Dieu». Et «quand Jésus fait la proposition de la voie du salut, il ne parle jamais de grandes choses», seulement «de petites choses».


http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... -petites-c
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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » mar. 01 mars 2016, 18:57

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,21-35.
En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.



(RV) Que le temps du Carême «nous prépare le coeur» au pardon de Dieu et à pardonner à notre tour comme Lui, c’est-à-dire «en oubliant» les fautes d’autrui. C'est la demande exprimée par le Pape François lors de la messe célébrée à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe ce mardi 1er mars 2016. Il a rappelé que la perfection de Dieu s’exprime dans la capacité de pardonner.

Le Pape François s’est appuyé sur l’extrait de l’Évangile, qui présente la fameuse question de Pierre à Jésus : combien de fois dois-je pardonner un frère qui a commis une faute contre moi ? La lecture, tirée du Prophète Daniel, est centrée sur la prière du jeune Azarias, qui mis à mort dans un four pour avoir refusé d’adorer une idole d’or, invoque dans les flammes la miséricorde de Dieu pour le peuple, en lui demandant pardon pour les erreurs de son peuple. Ceci, a souligné François, est la façon juste de prier. En sachant pouvoir compter sur un aspect particulier de la bonté de Dieu :

«Quand Dieu pardonne, son pardon est si grand que c’est comme s’il oubliait. Tout le contraire ce que nous faisons nous, des bavardages : "Mais celui-ci il a fait ça, il fait ça, etc."» Le Pape a remarqué que trop souvent, nous ne savons pas oublier le passé des personnes car «nous n’avons pas le cœur miséricordieux. "Fais avec nous selon Ta clémence", dit ce jeune Azarias. "Selon Ta grande miséricorde, sauve-nous." C’est un appel à la miséricorde de Dieu, pour qu’il nous donne le pardon et le salut, et qu’il oublie nos péchés.»

L’équation du pardon

Dans l’extrait de l’Évangile, pour expliquer à Pierre qu’il faut toujours pardonner, Jésus raconte la parabole des deux débiteurs. Le premier obtient une remise de son patron, alors qu’il lui doit une somme énorme, mais il est lui-même incapable peu après d’être aussi miséricordieux avec un autre qui lui doit seulement une petite somme.

Le Pape a remarqué que «dans le Notre Père nous prions "Pardonne-nous nos dettes comme nous pardonnons aussi à nos débiteurs"». (ndlr : ceci est une traduction littérale de la version italienne du Notre Père. Dans la liturgie francophone, cette phrase correspond à "Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés").

«C’est une équation, tout cela va ensemble, a insisté le Saint-Père. Si toi, tu n’es pas capable de pardonner, comment Dieu pourrait-il te pardonner ? Lui, il veut te pardonner, mais il ne pourra pas le faire si tu as le cœur fermé, et que la miséricorde ne peut pas entrer. "Mais, Père, je pardonne, mais je ne peux pas oublier cette chose mauvaise qu’il m’a fait…" "Alors, demande au Seigneur qu’il t’aide à oublier." Mais c’est une autre chose. On peut pardonner, mais oublier, on n’y arrive pas toujours. Mais “pardonner” et tu me le paieras” : ça, non! Il faut pardonner comme pardonne Dieu. Le pardon au maximum.»

La miséricorde qui “oublie”

«Miséricorde, compassion, pardon», a martelé le Pape, en rappelant que «le pardon du cœur que nous donne Dieu est toujours miséricorde».

«Que le Carême nous prépare le cœur pour recevoir le pardon de Dieu. Mais le recevoir et ensuite faire la même chose avec les autres. Pardonner du fond du cœur. "Peut-être que tu ne me salues plus, mais dans mon cœur, moi, je t’ai pardonné". Et ainsi nous nous rapprochons de cette chose tellement grande, de Dieu, qui est la miséricorde. Et en pardonnant, ouvrons notre cœur pour que la miséricorde de Dieu et nous pardonne. Parce que nous tous, nous avons à demander pardon. Pardonnons, et nous serons pardonnés. Ayons de la miséricorde avec les autres, et nous sentirons cette miséricorde de Dieu, qui, quand il pardonne, oublie», a conclu le Pape François.

(CV)
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La Croix et le serpent de bronze (ou : brûlant, ou : de feu)

Message non lu par etienne lorant » mer. 16 mars 2016, 20:05

Si nous voulons comprendre « l'histoire de notre rédemption », nous devons regarder le crucifix. L'homélie du Pape François durant la Messe célébrée à Sainte-Marthe mardi 15 mars s'est articulée autour du « mystère » de la souffrance et de la mort de Jésus qui s'est « fait péché » pour le salut de l'homme. Au centre de la réflexion du Souverain Pontife, en suivant la liturgie du jour, se trouvait l'image du serpent, porteuse d'un « message ».

Le serpent, a dit le Pape, « est le premier des animaux mentionné dans le livre de la Genèse », et il est évoqué comme « le plus rusé ». Le serpent revient, et c'est le passage rappelé par la première lecture, du livre des Nombres (21, 4-9) quand l'on raconte comment dans le désert le peuple murmurait contre Dieu et contre Moïse : « Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël ». Alors le peuple se repentit, demanda pardon et Dieu ordonna à Moïse : « Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie ». Le Souverain Pontife a commenté : « C'est mystérieux : le Seigneur ne fait pas mourir les serpents, il les laisse. Mais si un d'entre eux fait du mal à une personne, qu'il regarde ce serpent de bronze et il guérira ». Le serpent fut ainsi élevé pour obtenir le salut.

Le serpent, a dit le Souverain Pontife, est « symbole du péché ; le serpent qui tue ; mais un serpent qui sauve. Et tel est le mystère du Christ ». Saint Paul aussi, a rappelé le Pape, « en parlant de ce mystère, dit que Jésus se vida, s'humilia, s'anéantit pour nous sauver ». L'apôtre suggère même une expression encore plus forte : « Il s'est fait péché ». De ce fait, en voulant utiliser le symbole biblique, nous pourrions dire : « Il s'est fait serpent ». Et tel est, a dit François, « le message prophétique de ces lectures d'aujourd'hui. Le fils de l'homme, qui comme un serpent, "fait péché" est élevé pour nous sauver ».

Nous devons par conséquent « regarder le crucifix et regarder précisément ce mystère : un Dieu « vidé de sa divinité ? – totalement ! – pour nous sauver ». Mais, a ajouté le Souverain Pontife, « qui est ce serpent que Jésus prend sur lui pour le vaincre ? » : la réponse se lit dans l'Apocalypse de Jean, où se retrouve le nom – du reste, a fait remarquer le Pape, le serpent dans la Bible « est le premier animal mentionné et je crois aussi que c'est le dernier » – et on lit que « le serpent ancien a été vaincu : Satan ». Le péché, par conséquent, a dit le Pape, « est l'œuvre de Satan et Jésus vainc Satan "en se faisant péché" ». Ainsi, de la croix, il « nous élève tous ». C'est pourquoi « le crucifix n'est pas un ornement, ce n'est pas une œuvre d'art avec tant de pierres précieuses, comme on peut en voir : le crucifix est le mystère de l'"anéantissement" de Dieu par amour ». Le serpent, a expliqué le Souverain Pontife, « prophétise le salut dans le désert » : il est en effet « élevé et quiconque le regarde est guéri ».

Mais ce salut a été fait « avec la souffrance du Fils de l'homme, avec la souffrance de Jésus Christ ». Une souffrance telle que Jésus a demandé au Père : « Père, s'il te plaît, j'aimerais si possible ne pas boire cette coupe ». L'on perçoit ici « l'angoisse », accompagnée toutefois de l'expression : « Mais que ta volonté soit faite ».

Telle est, a conclu le Pape, « l'histoire de notre rédemption », telle est « l'histoire de l'amour de Dieu ». C'est pour cette raison que, si nous voulons connaître l'amour de Dieu, regardons le crucifix ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... e-et-celui
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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HOMELIE DU PAPE – Jeudi de la cinquième semaine de carême

Message non lu par etienne lorant » jeu. 17 mars 2016, 19:10

S'exercer à l'Espérance !

« La liturgie d’aujourd’hui – a immédiatement souligné François – nous prépare aux fêtes de Pâques avec la réflexion sur la vertu si laissée de côté, si humble, qu’est l’espérance » (Jn 8, 51-59). « Aujourd’hui, l’Eglise nous parle de la joie de l’espérance » a répété le Pape. Précisément « dans la première prière de la Messe – a-t-il rappelé – nous avons demandé à Dieu la grâce de préserver l’espérance de l’Eglise, afin qu’elle ne manque pas ». En outre, saint Paul, « en parlant de notre père Abraham, nous dit : "Croyez contre toute espérance". Et ainsi, a insisté François, « lorsqu’il n’y a pas d’espérance humaine, il y a la vertu qui te fait aller de l’avant, humble, simple, mais qui te donne une joie, parfois une grande joie, parfois seulement la paix ». Mais jamais ne manque « la sécurité », parce que « l’espérance ne déçoit pas ».

« Cette joie d’Abraham croît dans l’histoire », a poursuivi le Pape, en répétant les paroles du Seigneur rapportées par Jean dans l’Evangile proposé par la liturgie : « Abraham, votre père, exulta de joie dans l’espérance de voir mon jour ». C’est vrai, a reconnu le Pape, l’espérance « reste parfois cachée, elle ne se voit pas », tandis que « parfois, elle se manifeste ouvertement ». Et ainsi, « quand Marie arrive dans sa maison, Elisabeth lui dit : "Dès que l’enfant a entendu ta voix, il a tressailli de joie en mon sein !" ». Dans cette rencontre, il y a « la joie de la présence de Dieu qui marche avec son peuple ». Et « quand il y a de la joie, il y a la paix. Et cela est la vertu de l’espérance : de la joie à la paix, qui ne déçoit jamais ».

Voilà la raison pour laquelle le peuple de Dieu, même « dans les moments de l’esclavage, dans les moments où il était étranger, en terre étrangère », a toujours eu « ce sentiment de sécurité que les prophètes faisaient croître : "Le Seigneur vous sauvera" ». Et « ce fil de l’espérance – a expliqué le Pape – commence ici, avec Abraham, Dieu qui parle à Abraham et "finit" dans ce passage de l’Evangile où le même Dieu qui a parlé à Abraham dit : "C’est moi qui ai parlé ; je suis avant Abraham ; je suis celui qui a appelé Abraham ; je suis celui qui a commencé ce chemin de salut" ».

C’est « le Dieu – a ajouté François – qui nous accompagne, c’est aussi le Dieu qui souffre, qui souffre comme son peuple a souffert, souffre dans la croix, mais est fidèle à sa parole ».
Précisément à ce propos, le Pape a suggéré un examen essentiel de conscience sur la foi, la charité et l’espérance, en proposant certaines questions directes : « As-tu la foi ? Oui, père, j’ai la foi : je crois dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit, dans les sacrements ; bien, as-tu la charité ? Oui, oui, mais pas beaucoup, j’essaie de ne pas me disputer, d’aider ceux qui ont besoin, de faire quelque chose de bon dans la vie ». Voilà les réponses que nous pouvons donner « facilement de nombreuses fois », a fait remarquer François.

L’espérance, a souligné le Pape, est « la vertu humble, la vertu qui coule sous l’eau de la vie, mais qui nous soutient pour ne pas nous noyer dans les nombreuses difficultés, pour ne pas perdre le désir de trouver Dieu, de trouver ce visage merveilleux que nous verrons tous un jour ». Et « aujourd’hui – a-t-il dit – est un beau jour pour réfléchir sur cela : le même Dieu qui a appelé Abraham et l’a fait sortir de sa terre sans savoir où il devait aller, est le même Dieu qui monte sur la croix pour accomplir la promesse qu’il a faite ». Il est, a poursuivi le Pape, « le même Dieu qui dans la plénitude des temps, fait que cette promesse devienne réalité pour nous tous ». Et ce « qui unit ce premier moment à ce dernier moment est le fil de l’espérance ». Ainsi, ce « qui unit ma vie chrétienne à notre vie chrétienne, d’un moment à l’autre, pour aller toujours de l’avant – pécheurs mais en avant – est l’espérance ». Et, encore, « ce qui nous donne la paix dans les moments difficiles, dans les moments les plus sombres de la vie », est toujours « l’espérance ». 

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... lesperance
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Les homélies du Pape François

Message non lu par etienne lorant » ven. 18 mars 2016, 18:11

Le mardi de la 5e semaine de Carême

Livre des Nombres 21,4-9.
En ces jours là, les Hébreux quittèrent Hor-la-Montagne par la route de la mer des Roseaux en contournant le pays d’Édom. Mais en chemin, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! »
Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël.
Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple,
et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie !


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8,21-30.
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.



Cy Aelf, Paris

Si nous voulons comprendre « l'histoire de notre rédemption », nous devons regarder le crucifix. L'homélie du Pape François durant la Messe célébrée à Sainte-Marthe mardi 15 mars s'est articulée autour du « mystère » de la souffrance et de la mort de Jésus qui s'est « fait péché » pour le salut de l'homme. Au centre de la réflexion du Souverain Pontife, en suivant la liturgie du jour, se trouvait l'image du serpent, porteuse d'un « message"

Le serpent, a dit le Pape, « est le premier des animaux mentionné dans le livre de la Genèse », et il est évoqué comme « le plus rusé ». Le serpent revient, et c'est le passage rappelé par la première lecture, du livre des Nombres (21, 4-9) quand l'on raconte comment dans le désert le peuple murmurait contre Dieu et contre Moïse : « Dieu envoya alors contre le peuple les serpents brûlants, dont la morsure fit périr beaucoup de monde en Israël ». Alors le peuple se repentit, demanda pardon et Dieu ordonna à Moïse : « Façonne-toi un Brûlant que tu placeras sur un étendard. Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie ». Le Souverain Pontife a commenté : « C'est mystérieux : le Seigneur ne fait pas mourir les serpents, il les laisse. Mais si un d'entre eux fait du mal à une personne, qu'il regarde ce serpent de bronze et il guérira ». Le serpent fut ainsi élevé pour obtenir le salut.

Le serpent, a dit le Souverain Pontife, est « symbole du péché ; le serpent qui tue ; mais un serpent qui sauve. Et tel est le mystère du Christ ». Saint Paul aussi, a rappelé le Pape, « en parlant de ce mystère, dit que Jésus se vida, s'humilia, s'anéantit pour nous sauver ». L'apôtre suggère même une expression encore plus forte : « Il s'est fait péché ». De ce fait, en voulant utiliser le symbole biblique, nous pourrions dire : « Il s'est fait serpent ». Et tel est, a dit François, « le message prophétique de ces lectures d'aujourd'hui. Le fils de l'homme, qui comme un serpent, "fait péché" est élevé pour nous sauver ».

Nous devons par conséquent « regarder le crucifix et regarder précisément ce mystère : un Dieu « vidé de sa divinité ? – totalement ! – pour nous sauver ». Mais, a ajouté le Souverain Pontife, « qui est ce serpent que Jésus prend sur lui pour le vaincre ? » : la réponse se lit dans l'Apocalypse de Jean, où se retrouve le nom – du reste, a fait remarquer le Pape, le serpent dans la Bible « est le premier animal mentionné et je crois aussi que c'est le dernier » – et on lit que « le serpent ancien a été vaincu : Satan ». Le péché, par conséquent, a dit le Pape, « est l'œuvre de Satan et Jésus vainc Satan "en se faisant péché" ». Ainsi, de la croix, il « nous élève tous ». C'est pourquoi « le crucifix n'est pas un ornement, ce n'est pas une œuvre d'art avec tant de pierres précieuses, comme on peut en voir : le crucifix est le mystère de l'"anéantissement" de Dieu par amour ». Le serpent, a expliqué le Souverain Pontife, « prophétise le salut dans le désert » : il est en effet « élevé et quiconque le regarde est guéri ».

Mais ce salut a été fait « avec la souffrance du Fils de l'homme, avec la souffrance de Jésus Christ ». Une souffrance telle que Jésus a demandé au Père : « Père, s'il te plaît, j'aimerais si possible ne pas boire cette coupe ». L'on perçoit ici « l'angoisse », accompagnée toutefois de l'expression : « Mais que ta volonté soit faite ».

Telle est, a conclu le Pape, « l'histoire de notre rédemption », telle est « l'histoire de l'amour de Dieu ». C'est pour cette raison que, si nous voulons connaître l'amour de Dieu, regardons le crucifix ».

http://www.news.va/fr/news/messe-a-sain ... e-et-celui
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Les saintes femme vont au tombeau

Message non lu par etienne lorant » lun. 28 mars 2016, 15:55

Voici une prédication du Pape François sur le même thème :


VEILLÉE PASCALE EN LA NUIT SAINTE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Nuit de veille que cette nuit.

Il ne dort pas, le Seigneur, il veille, le Gardien de son peuple (cf. Ps 121, 4), pour le faire sortir de l’esclavage et lui ouvrir le chemin de la liberté.

Le Seigneur veille et avec la puissance de son amour il fait passer le peuple à travers la Mer Rouge ; et il fait passer Jésus à travers l’abîme de la mort et des enfers.

Nuit de veille que fut cette nuit pour les disciples de Jésus. Nuit de douleur et de peur. Les hommes sont restés enfermés dans le Cénacle. Les femmes, au contraire, à l’aube du jour qui suit le sabbat, sont allées au tombeau pour oindre le corps de Jésus. Leur cœur était rempli d’émotion et elles se demandaient : “ Comment ferons-nous pour entrer ? Qui nous roulera la pierre du tombeau ?...”. Mais voici le premier signe de l’Événement : la grosse pierre avait déjà été roulée et la tombe était ouverte !

« En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc… » (Mc 16, 5). Les femmes furent les premières à voir ce grand signe : le tombeau vide ; et elles furent les premières à y entrer…

“ En entrant dans le tombeau ”. Cela nous fait du bien, en cette nuit de veille, de nous arrêter à réfléchir sur l’expérience des disciples de Jésus, qui nous interpelle nous aussi. C’est pour cela en effet, que nous sommes ici : pour entrer, entrer dans le Mystère que Dieu a accompli avec sa veille d’amour.

On ne peut vivre la Pâque sans entrer dans le mystère. Ce n’est pas un fait intellectuel, ce n’est pas seulement connaître, lire… C’est plus, c’est beaucoup plus !

“Entrer dans le mystère”, signifie capacité d’étonnement, de contemplation ; capacité d’écouter le silence et d’entendre le murmure d’un fin silence sonore dans lequel Dieu nous parle (cf. 1 R 19, 12).

Entrer dans le mystère nous demande de ne pas avoir peur de la réalité : de ne pas se fermer sur soi-même, de ne pas fuir devant ce que nous ne comprenons pas, de ne pas fermer les yeux devant les problèmes, de ne pas les nier, de ne pas éliminer les points d’interrogation…

Entrer dans le mystère signifie aller au-delà de ses propres sécurités confortables, au-delà de la paresse et de l’indifférence qui nous freinent, et se mettre à la recherche de la vérité, de la beauté et de l’amour, chercher un sens imprévisible, une réponse pas banale aux questions qui mettent en crise notre foi, notre fidélité et notre raison.

Pour entrer dans le mystère, il faut de l’humilité, l’humilité de s’abaisser, de descendre du piédestal de notre moi si orgueilleux, de notre présomption ; l’humilité de se redimensionner, en reconnaissant ce que nous sommes effectivement: des créatures, avec des qualités et des défauts, des pécheurs qui ont besoin de pardon. Pour entrer dans le mystère, il faut cet abaissement qui est impuissance, dépossession de ses propres idolâtries… adoration. Sans adorer, on ne peut entrer dans le mystère.

Les femmes disciples de Jésus nous enseignent tout cela. Elles ont veillé, cette nuit, avec la Mère. Et elle, la Vierge Mère, les a aidés à ne pas perdre la foi et l’espérance. Ainsi elles ne sont pas restées prisonnières de la peur et de la douleur, mais aux premières lueurs de l’aube, elles sont sorties, portant dans les mains leurs parfums et avec le cœur oint d’amour. Elles sont sorties et elles ont trouvé le tombeau ouvert. Et elles sont entrées. Elles ont veillé, elles sont sorties et elles sont entrées dans le Mystère. Apprenons d’elles à veiller avec Dieu et avec Marie, notre Mère, pour entrer dans le Mystère qui nous fait passer de la mort à la vie.

https://w2.vatican.va/content/francesco ... quale.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Homélies du Pape François

Message non lu par katolik » mer. 14 sept. 2016, 20:46

Messe en mémoire du père Jacques Hamel
lchers frères et sœurs en Christ,

Sur le site http://www.papefrancois.fr , et plus précisément sur :

http://papefrancois.jeun.fr/t2116-homel ... ques-hamel

il vous est possible de voir (durée 45 mn) ou de lire l'homélie du pape Francois faite aujourd'hui en mémoire du Père Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet 2016 ....

En UDP pour ce "martyr" .....
Bernadette Soubirous : "Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire"

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Re: Homélie du pape François pour la messe en mémoire du père Jacques Hamel

Message non lu par PaxetBonum » jeu. 15 sept. 2016, 17:51

"Et cette cruauté qui demande l’apostasie, disons le mot : elle est satanique. "

Le pape a raison, clairement l'islam qui condamne l'apostasie par la mise à mort, et utilise la violence pour forcer les conversions est satanique.
Il est temps de le dire car notre devoir est de renoncer et lutter contre les œuvres de satan.
Pax et Bonum !
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"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

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Re: Homélie du pape François pour la messe en mémoire du père Jacques Hamel

Message non lu par Cepora » jeu. 15 sept. 2016, 19:05

PaxetBonum a écrit :Le pape a raison, clairement l'islam qui condamne l'apostasie par la mise à mort, et utilise la violence pour forcer les conversions est satanique.
Ce que le Pape dénonce et qualifie comme satanique, c'est la cruauté des islamistes qui « demandent » aux chrétiens d'apostasier, le mot est faible... En Syrie, il y a un massacre systématique et organisé de tous les chrétiens, ainsi que de tous ceux qui s'opposent aux islamistes, c'est une véritable éradication, car après qu'ils aient tué les personnes, ils détruisent ce qui fait leur culture. Ils détruisent les églises et vont jusque dans les cimetières saccager les tombes, briser les croix... C'est clairement satanique, et le soutien tacite et indirect dont les islamistes bénéficient de la part de certains pays de l'Occident l'est tout autant.

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