J'ai pensé mettre ici ses "bonnes remarques" ou ses plus surprenantes affirmations, etc. Car, dans ses livres, il cause parfois de l'Église, de la société, l'éducation, etc. On sait que le père avait exercé son ministère de prêtre dans le diocèse de Rome, à titre d'exorciste officiel pendant plusieurs années, depuis les années 1980 jusqu'à sa mort.
Allons-y d'emblée !
Ainsi, dans J'ai rencontré Satan. Le combat du plus célèbre exorciste : le père écrit :
Aujourd'hui nous vivons dans un monde dans lequel il est devenu évident et clair comme de l'eau de roche que la différence entre celui qui croit et celui qui ne croit pas est que celui qui croit est fidèle à Dieu, tandis que celui qui ne croit pas ne lui est pas fidèle. Moi je le vois principalement, du peu que je connaisse, dans la situation de cette Europe; cette Europe si catholique : l'Italie, la France, l'Autriche, la Pologne, l'Irlande, le Portugal, les Pays-Bas, toutes des nations de haute catholicité; tous leurs séminaires étaient combles. Ils envoyaient des missionnaires aux quatre coins du globe. Aujourd'hui, dans le diocèse de Rome, si nous ne bénéficions pas de l'aide de prêtres du monde entier, nous ne parviendrions pas à couvrir les paroisses. Et cela pour la ville de Rome. Que dira-t-on pour les villages ?
Tous les ans, je me rendais en vacances au Gran Sasso, dans un village de montagne qui avait cinq paroisses, avec chacune son prêtre : aujourd'hui il y a un curé pour ces cinq paroisses. La baisse des vocations. Nous en sommes témoins. Depuis l'époque ou j'étais enfant jusqu'à l'heure ou je vous parle, j'ai vu la baisse de la foi.
Quand j'étais petit garçon, les églises étaient pleines le dimanche à Modène. Je suis de Modène. Maintenant, elles sont vides. Les familles étaient unies. C'était rarissime qu'un couple se sépare. Rarissime ! Le mari, qu'il ait une profession libérale - mon père oar exemple était avocat - , qu'Il soit ouvrier, agriculteur, bref, quel que soit le métier qu'il exerçait, le mari était capable de soutenir sa famille, économiquement parlant. Il y avait assez pour vivre. La femme pouvait se consacrer à ses enfants. Il y avait alors des familles nombreuses, et pratiquantes.
C'est ma mère qui m'a appris à prier, ainsi qu'à mes quatre frères. J'ai appris l'Évangile avec ma mère et avec mon père, qui était très religieux lui aussi.
De nos jours, et c'est triste, beaucoup de familles n'ont pas de quoi vivre, en ne tenant que sur le seul salaire du père. Je prends pour exemple les fonctionnaires communaux - leur salaire est de l'ordre des mille - mille deux cents euros par mois, mille - mille deux cents euros, ce n'est pas suffisant pour payer le loyer. La femme est donc obligée de travailler, ou bien le foyer n'aura pas de quoi manger. Et les enfants, au lieu de recevoir leur éducation des parents, de la paroisse, la reçoivent aujourd'hui - en Italie et dans toutes ces nations catholiques - de la télévision et d'Internet. Les deux instruments de l'éducation juvénile aujourd'hui sont la télévision et cet Internet avec lequel tu as l'impression que tu possèdes le monde entier.
C'est la raison pour laquelle nous parlons d'une baisse de la foi, d'une chute. La culture prétend que seules la raison et la science suffisent et que Dieu n'est pas nécessaire. C'est le grand contraste. Le voici une nouvelle fois énoncé : soit j'accepte Dieu comme créateur, celui qui m'a tout donné; soit je le refuse et je prétends que je me suffis à moi-même. C'était d'ailleurs le même problème auquel les anges ont fait face quand ils se sont rebellés, et par la suite Adam et Ève.
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Encore
L'homme possède deux sources de connaissance. En premier lieu, une connaissance naturelle, qui est celle des cinq sens. Qui est celle de la raison. Sa connaissance naturelle. L'homme connaît ce qu'il voit, ce qu'il touche. En deuxième lieu, l'homme a une connaissance surnaturelle : ce que Dieu lui a révélé. Il faut noter ceci : que ce soit la connaissance naturelle ou bien la surnaturelle, toutes deux ont Dieu pour origine, donc il n'y a aucune contradiction. Aucune.
Il faut remarquer encore que la connaissance naturelle se rend toujours compte du besoin qu'elle a de la connaissance surnaturelle; car sans cette dernière, les choses les plus importantes de la vie restent ignorées. Par exemple, les trois points dont nous avons parlé précédemment : 1) d'ou je viens, 2) ou je vais, 3) et à quoi ma vie me sert-elle. Sans la connaissance qui m'est donnée par Dieu, je ne peux le savoir.
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