Fiducia supplicans et la bénédiction des personnes en couple hors mariage

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Olivier JC
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Fiducia supplicans et la bénédiction des personnes en couple hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mar. 19 déc. 2023, 12:59

Bonjour,

A été publiée hier par le Dicastère de la Doctrine de la Foi la déclaration Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions.

Il peut notamment y être lu :
31. Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage. Dans ces cas, on donne une bénédiction qui n'a pas seulement une valeur ascendante, mais qui est aussi l'invocation d'une bénédiction descendante de Dieu lui-même sur ceux qui, se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint. Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour qu'il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit – que la théologie classique appelle « grâces actuelles » – afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au message de l'Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs fragilités et s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin.
Concrètement, il n'y a rien à redire d'un point de vue théologique à cette déclaration, parfaitement orthodoxe, puisqu'elle se résume in fine à rappeler que le prêtre peut réaliser une prière sur un couple en situation irrégulière ou un couple de même sexe pour demander à Dieu de les faire revenir dans le droit chemin ("investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit-Saint").

Ainsi, si cette déclaration est bien lue, il y est expressément dit au numéro 32 : "La grâce de Dieu agit en effet dans la vie de ceux qui ne se prétendent pas justes mais se reconnaissent humblement pécheurs comme tout le monde". De même : " l'Église accueille tous ceux qui s'approchent de Dieu avec un cœur humble, en les accompagnant avec ces aides spirituelles qui permettent à tous de comprendre et de réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie."

Il s'y trouve donc bien premièrement la reconnaissance du caractère peccamineux de la relation, donc une certaine attrition. Il s'y trouve deuxièmement la volonté de faire la volonté de Dieu, i.e. de sortir, d'une manière ou d'une autre, de cette relation peccamineuse.

En d'autres termes, un couple en situation irrégulière ou un couple de même sexe, conscient du caractère peccamineux de sa situation mais s'estimant incapable d'en sortir par ses seules forces, peut légitimement solliciter une bénédiction de la part d'un prêtre, lequel pourra la lui accorder tout aussi légitimement.

Après tout, comment commence le sacrement de Réconciliation, sinon par le pécheur demandant la bénédiction du prêtre pour la raison qu'il a péché : "Bénissez-moi, mon père, parce que j'ai péché".

Mais je reconnais bien humblement que je ne peux me départir d'une certaine gêne à la lecture de ce document, sans parvenir à en identifier précisément la cause...

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Re: Fiducia supplicans

Message non lu par nicolas-p » mar. 19 déc. 2023, 18:19

Pareil que vous: je suis gêné.

le terme couple déjà me semble doit être réservé en tant que catholique, à un homme et une femme.

Que l'on puisse bénir une personne qui est en dehors du chemin bien sûr et de manière non "publique" je le comprends. cela vaut pour tout un chacun quoi qu'il ait fait de sa vie et pas que les situations décrites. cela relève il me semble du discernement avec un prêtre.

Il ne faut pas être pharisien, rejeter l'autre mais pas non plus aller à l'encontre du message du Christ (qui est parfois difficile) pour ne pas froisser.
Jésus a bousculé les préjugés de l'époque en accueillant la samaritaine mais il a été clair: "va et ne pèche plus"

là, est il question de bénir en précisant la nécessité de vouloir changer? (que l'on y parvienne ou pas mais au moins la volonté)

Ce texte relève t'il de l'infaillibilité papale?: il me semble que non mais je ne suis pas expert ni théologien.
alors si ce n'est pas le cas il faut le prendre pour ce qu'il est: une opinion.

Je comprends l'intention d'accueil de miséricorde, mais je crains des dérives (et une exigence de certains pour plus d'acceptation de situations peccamineuses par l'église)

Les médias en ont déjà déformé les propos ...

Un texte non officiel a destination des prêtres n'aurait il pas été préférable?
Dernière modification par nicolas-p le mar. 19 déc. 2023, 22:40, modifié 2 fois.

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Xavi » mar. 19 déc. 2023, 18:27

Bonjour Olivier JC,

Je comprends votre gêne, parce qu’en réalité, cette déclaration autorise la bénédiction des « couples » irréguliers, y compris adultères ou de même sexe, ce qui semble aller au-delà d’une bénédiction des personnes en cause.

Ce texte ne prévoit pas « la reconnaissance du caractère péccamineux de la relation », comme vous l’écrivez, mais seulement la reconnaissance de l’état de pécheur de chacun, ce qui vaut pour tous et pour tous les sacrements.

Si cette condition préalable était ajoutée, il deviendrait manifeste qu’une relation « peccamineuse » ne peut, comme telle, être bénie, même si chacune des personnes en cause peut l’être.

La déclaration rappelle que « les bénédictions ont pour destinataires des personnes, des objets de culte et de dévotion, des images sacrées, des lieux de vie, de travail et de souffrance, des fruits de la terre et du labeur humain, et toutes les réalités créées qui renvoient au Créateur et qui, par leur beauté, le louent et le bénissent » (n° 8).

Comment les « couples » adultères ou homosexuels peuvent-ils simultanément être considérés comme « mauvais » et comme des « réalités créées qui renvoient au Créateur et qui, par leur beauté, le louent et le bénissent » ?

Le texte rappelle que le geste d’une bénédiction « ne prétend pas sanctionner ou légitimer quoi que ce soit » (n° 34).

Mais, peut-on vraiment considérer que bénir des « couples » ce n’est rien d’autre que de bénir les « personnes » en cause ?

On peut bénir des personnes, des animaux, des choses et des œuvres. Il est certain qu’on peut bénir tous les pécheurs, y compris un assassin, un adultère ou une personne engagée dans un couple non légitime.

Mais, il est difficile de comprendre comment on peut, sans contradiction, bénir une œuvre, une situation, une union intime ou une action jugée mauvaise par ailleurs.

La déclaration se donne pour objectif de faire « comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage. ».

À cet égard, le seul fait qu’une bénédiction peut être informelle, qu’elle n’est pas liturgique et qu’elle peut très certainement être donnée à chacun des pécheurs que nous sommes tous, sans condition, ni formalité particulière, ne permet pas de comprendre comment une réalité (ici : un « couple ») peut être, en même temps, déclaré « mal » et être béni, même informellement.

La déclaration rappelle que « l'Église a toujours considéré comme moralement licites uniquement les relations sexuelles vécues dans le cadre du mariage », qu’il faut éviter « de réduire le sens des bénédictions à ce seul point de vue » (n° 11) et que « Personne ne peut être exclu de cette action de grâce et chacun, même s'il vit dans des situations qui ne sont pas conformes au plan du Créateur, a des éléments positifs pour lesquels il peut louer le Seigneur. » (n° 28).

C’est l’enseignement constant de l’Église.

Il n’y a pas d’obstacle à ce que « le ministre ordonné s'associe aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées vers une plus grande compréhension de son dessein d'amour et de vérité. » (n° 30).

Cela se comprend bien.

Mais, qu’est-ce qui permet d’en déduire aussitôt que « Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage » (n° 31).

Les « couples », c’est une situation, une structure, une union ou un lien. Comment bénir une situation, une structure, une union ou un lien, si, par ailleurs, c’est jugé « mauvais » ? Peut-être sera-t-il précisé que seules personnes doivent être ici considérées.

Faut-il envisager d’autoriser la bénédiction d’autres situations comme un avortement ou une euthanasie ?

Pour le surplus, et quoi qu’il en soit, la déclaration rappelle cependant à l’ordre les évêques (comme certains évêques allemands ou les évêques belges néerlandophones) qui ont pris des dispositions pastorales précises, en ce qu’elle indique qu’il « ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de bénédiction des couples en situation irrégulière » et que « cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d'union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. » (n° 38-39).

Il était certainement compréhensible de rappeler en même temps toute la souplesse des bénédictions qui peuvent être données.

Mais, comment, sans contradiction ou confusion, bénir ce qui est considéré comme un mal, même s’il demeure que de tout mal peut toujours surgir un plus grand bien, ce que la croix du Christ ne cesse de nous rappeler ?

Des éclaircissements demeurent nécessaires.

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Olivier JC
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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mar. 19 déc. 2023, 19:25

Je ne suis pas sûr que le problème se situe là... Clairement, dans l'intention de cette déclaration, il ne s'agit pas de bénir les personnes, mais de bénir la relation. En soi, cela ne me choque pas telles que les choses sont présentées dans cette déclaration. En effet, qu'est-ce qui est demandé par l'Eglise à ces personnes ? Non pas de rompre toute relation et d'être à l'avenir comme des étrangers l'un à l'autre, mais de retirer de cette relation tout ce qui singe le mariage.

En ce sens, la relation ne peut pas, à mon sens, être univoquement qualifiée de mauvaise. Tout n'est pas mauvais dans un couple irrégulier, tout n'est pas mauvais dans un couple de même sexe.

C'est bien ce que vise la déclaration en évoquant les personnes qui "se reconnaissant indigents et ayant besoin d'aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint".

Clairement, la bénédiction dont s'agit ne vise pas à approuver une situation et à la figer, mais s'inscrit nécessairement dans une dynamique de conversion. C'est le cas, comme je le disais dans mon premier message, du couple qui voudrait, mais pour tout un tas de raisons plus ou moins valables objectivement mais subjectivement lourdes, n'y arrive pas.

L'autorité suprême devait-elle intervenir ? Il me semble bien que oui puisque cette question était revenue sur le devant la scène en plusieurs églises locales, de sorte qu'il était légitime et approprié que l'évêque de Rome intervienne pour fixer des lignes directrices.

Il y a un changement de perspective. S. Jean-Paul II, dans Familiaris Consortio, s'était opposé à ces bénédictions, non pas en fondant sa position sur une impossibilité théologique, mais pour des considérations pastorales, à savoir le risque de brouiller l'enseignement de l'Eglise sur le mariage. Ce changement de perspective est-il légitime ? La situation en 2023 n'est pas tout à fait la même qu'en 1988 puisque les choses se sont aggravées.

Au final, j'ai l'impression que ce texte, comme Amoris Laetitia d'ailleurs sur le point qui a fait couler beaucoup d'encre, ne prête le flanc à aucune hétérodoxie, mais est en réalité purement théorique. C'est un pur exercice de l'esprit. Les personnes qui sont envisagées par ce texte n'existent tout simplement pas ailleurs que dans l'esprit des rédacteurs de ces textes. D'où la conclusions qu'il s'en évince nécessairement : ce n'est que de la communication destructrice. Les personnes visées n'existent pas, mais c'est une subtilité que quasiment personne ne relèvera pour retenir la seule chose qui ne se trouve dans aucun de ces textes, à savoir un revirement de doctrine ou de discipline de la part de l'Eglise.

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par prodigal » mar. 19 déc. 2023, 20:22

Chers Xavi et Olivier,
je trouve très convaincante l'argumentation de Xavi : on ne peut bénir ce que l'on considère comme un mal intrinsèque. Je ne suis pas sûr, cher Olivier, que ce que vous dites aille vraiment dans l'autre sens. J'y vois, dites-moi si je me trompe, une objection : il serait légitime de bénir une relation coupable, si elle est vécue avec le souci de s'amender. Est-ce bien cela que vous voulez dire?
Si c'est bien ce que vous voulez dire, je comprends mieux alors votre observation sur le fait que quasiment personne n'est concerné. En revanche, très nombreuses sont les personnes concernées par une union jugée illicite qu'elles ne souhaitent pas interrompre : homosexuels, divorcés, mais aussi couples en union libre, mariés seulement civilement, mariés civilement utilisant des moyens contraceptifs, et on doit pouvoir en trouver d'autres. Donc, cette histoire devient extraordinairement confuse, car il paraît impossible d'identifier une volonté, même défaillante, de changer, avec une décision de ne pas changer. Tout cela ne manque-t-il pas de sincérité? J'espère me tromper. :(
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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mer. 20 déc. 2023, 9:42

prodigal a écrit :
mar. 19 déc. 2023, 20:22
il serait légitime de bénir une relation coupable, si elle est vécue avec le souci de s'amender. Est-ce bien cela que vous voulez dire?
C'est non seulement ce que je veux dire, mais c'est ce qui me paraît être le sens obvie de cette déclaration, et au demeurant le seul orthodoxe.

D'ailleurs, Mgr Giraud l'a très bien compris, lui qui dans le journal La Croix explique que "le but du pape François est, je crois, de faire découvrir un autre sens de la bénédiction. Il veut nous montrer que la bénédiction n’est pas faite que pour bénir les situations mais aussi pour les faire grandir. En l’occurrence, l’espérance à travers ce geste est de pouvoir donner aux personnes la grâce d’avancer vers Dieu. C’est sûrement dans cette visée-là, de faire découvrir une autre idée de la bénédiction, une bénédiction de croissance et non pas une bénédiction de pure reconnaissance, qu’il faut comprendre la note du dicastère pour la doctrine de la foi".

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par prodigal » mer. 20 déc. 2023, 10:18

Excusez-moi Olivier, je dois avoir la tête dure, mais je ne vois dans la déclaration de Mgr Giraud rien qui ressemble à une façon de s'amender. Très concrètement, l'homosexuel béni continue à mener sa vie de couple comme il l'entend, simplement de manière pacifiée quant à son catholicisme. En résumé, ce qui était défendu devient permis, mais cependant pas approuvé.
Cependant je ne dis pas ceci dans un esprit de dénigrement. A la réflexion, il m'est venu une idée que je vous soumets : c'est que cette bénédiction vise à conserver les personnes concernées, à éviter qu'elles fuient l'Eglise, ou qu'elles renoncent à se convertir, et si tel est bien le cas c'est à considérer avec bienveillance.
Je m'explique : il existe un nombre colossal de chrétiens ou quasi chrétiens qui sont en contradiction peu ou prou avec ce que l'Eglise préconise. Pas seulement dans leur vie sexuelle d'ailleurs. Songeons à tous les militants politiques dont le parti soutient le droit à l'avortement, à tous les médecins qui prescrivent des contraceptifs, à tous les chercheurs dont les travaux serviront peut-être à des manipulations génétiques, à tous les commerçants amenés à vendre parfois des produits toxiques. On peut continuer la liste. Or, le point commun à toutes ces situations est qu'elles sont durables. Si j'assassine un ennemi personnel, je me repens et c'est fini, je ne le ferai plus. Mais si je suis amené à vivre de façon continue en péchant, mon éventuel repentir ne peut être sincère, puisque ma situation perdure. Or, même si ce n'est évidemment pas idéal, on peut, et on doit, malgré une situation de ce type, conserver le désir de se perfectionner (nous voici au cœur de votre préoccupation, cher Olivier), et si possible, en Eglise. Du coup, vue ainsi, je trouve l'idée non seulement respectable, mais très prometteuse.
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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par nicolas-p » mer. 20 déc. 2023, 11:41

Ce texte apparaît quand même comme un peu contradictoire à la précédente décision de la Congrégation pour la doctrine de la foi. (datant du 22 février 2021) qui niait la possibilité d’une telle bénédiction. Décision qui avait été approuvée par le pape.

Même si le texte prend soin d’écarter tout rapprochement avec le mariage, le résultat produit sur les médias et chez ceux qui ne sont pas catholiques, est l’affirmation que : « l’Église autorise maintenant la bénédiction des couples homosexuels ».
Or, il parait invraisemblable que Rome n’ait pas anticipé cette interprétation.
dans la pensée de nombreuses personnes, fidèles ou non, cette annonce est perçue comme une manière de dire que l’Église accepte ces situations.

L’argumentation qui amène la conclusion est "la distinction entre bénédiction liturgique et non liturgique".
Si la première est exclue par le texte, la seconde est acceptée sous les conditions énumérées au n. 39 : « cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. »

mais le problème n’est il pas dans l’objet même de la bénédiction?
dans la bénédiction d’un « couple », l’objet même de la bénédiction est implicitement cette union que la doctrine catholique condamne.

par exemple: Si un couple homosexuel demande à un prêtre de les bénir non pas personnellement ou pour avoir le courage de se conformer à la volonté divine mais "pour que tout se passe bien dans leur couple", faut-il accorder une bénédiction ? Selon les termes de la Déclaration, il semble que la réponse puisse être : « oui ».
pareil pour de nombreuses autres situations

Ne suffisait il pas de rappeler simplement qu'un prêtre peut bénir « tout le monde », même une personne vivant maritalement sans être mariée , un homosexuel etc... ?

après, il est dit :

Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage. Dans ces cas, on donne une bénédiction qui n'a pas seulement une valeur ascendante, mais qui est aussi l'invocation d'une bénédiction descendante de Dieu lui-même sur ceux qui, se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint. Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour qu'il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit – que la théologie classique appelle « grâces actuelles » – afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au message de l'Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs fragilités et s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin.

donc si les prêtes s'y conforment cela parait parfaitement louable.

il faudra simplement que ceux qui sont bénis comme ceux de l’entourage, ne le perçoive pas comme une légitimation.
Dernière modification par nicolas-p le mer. 20 déc. 2023, 13:45, modifié 1 fois.

Gaudens
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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Gaudens » mer. 20 déc. 2023, 12:43

Merci Olivier JC,Xavi,Prodigal,Nicolas P,
Je crois que dans votre dialogue à plusieurs voix depuis hier ,vous avez complètement et exactement cerné tous les aspects de cette déclaration de Mgr Fernandez comme préfet de la maintenant mal nommée Congrégation pour la doctrine de la foi: ce qu'elle dit et ne dit pas, ce qui peut en être tiré de bon et de mauvais,comment elle est ou sera reçue ,etc...
Je ne saurais donc rien y ajouter,sauf ceci: la déclaration exclut toute intégration dans une liturgie existante ou future.Ce n'est malheureusement pas ce qu'on peut anticiper à la lueur d'une réponse qui semble avoir été faite par le pape François lui-même aux évêques belges il y a quelques mois.Je cite ci-dessous l'information tirée ces jours derniers du site (certes très anti-François, donc sujette à des vérifications supplémentaires) Benoit et Moi il y a quelques jours:
"En mars dernier, lors de la dernière réunion du Chemin synodal allemand, l’évêque belge Johan Bonny a révélé qu’en novembre 2022, lors de la visite ad limina des évêques flamands à Rome, le pape François avait répondu de manière lapidaire à leur projet d’instaurer leur propre rituel de bénédiction des homosexuels :

« Il suffit que vous soyez tous d’accord ».



Bref, dans ce domaine comme dans d'autres,le pontificat actuel sème la confusion et ne cesse de se rapprocher des exigences du monde occidental post-moderne.

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mer. 20 déc. 2023, 12:50

prodigal a écrit :
mer. 20 déc. 2023, 10:18
Excusez-moi Olivier, je dois avoir la tête dure, mais je ne vois dans la déclaration de Mgr Giraud rien qui ressemble à une façon de s'amender. Très concrètement, l'homosexuel béni continue à mener sa vie de couple comme il l'entend, simplement de manière pacifiée quant à son catholicisme. En résumé, ce qui était défendu devient permis, mais cependant pas approuvé.
Je ne saurais parler à la place de Mgr Giraud, mais "grandir" ou "grâce d'avancer vers Dieu" me semble nécessairement impliquer un mouvement vers une plus grande sainteté, laquelle implique nécessairement la renonciation au péché. Sinon, cela n'a aucun sens.
prodigal a écrit :
mer. 20 déc. 2023, 10:18
A la réflexion, il m'est venu une idée que je vous soumets : c'est que cette bénédiction vise à conserver les personnes concernées, à éviter qu'elles fuient l'Eglise, ou qu'elles renoncent à se convertir, et si tel est bien le cas c'est à considérer avec bienveillance.
C'est effectivement une idée tout à fait pertinente, d'ailleurs en phase avec beaucoup de ce que peut faire ou dire l'actuel évêque de Rome. Ce n'est pas forcément idiot, tant il est vrai que l'on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre.
prodigal a écrit :
mer. 20 déc. 2023, 10:18
Or, le point commun à toutes ces situations est qu'elles sont durables. Si j'assassine un ennemi personnel, je me repens et c'est fini, je ne le ferai plus. Mais si je suis amené à vivre de façon continue en péchant, mon éventuel repentir ne peut être sincère, puisque ma situation perdure. Or, même si ce n'est évidemment pas idéal, on peut, et on doit, malgré une situation de ce type, conserver le désir de se perfectionner (nous voici au cœur de votre préoccupation, cher Olivier), et si possible, en Eglise. Du coup, vue ainsi, je trouve l'idée non seulement respectable, mais très prometteuse.
Quand on regarde l'histoire de l'Eglise, et la crise donatiste est topique à cet égard, on voit très clairement un glissement de l'intransigeance à la miséricorde. Il fut un temps où, pour un péché grave, vous étiez exclu de la communauté et du sacrement de l'Eucharistie pendant plusieurs années de pénitence publique. Il fut un temps où certains péchés particulièrement graves étaient considérés comme irrémissibles s'ils étaient commis après le baptême. Ou, dans un autre registre, voyez dans la règle de S. Benoît l'auteur qui évoque les anciens qui priaient le psautier entier chaque jour pour montrer que les moines peuvent bien le faire sur la semaine.

Pour autant, lorsque les personnes qui suivaient Notre Seigneur ont trouvé sa parole trop dure lorsqu'il parlait de manger sa chair et son sang, Il n'a pas fait la moindre tentative pour les retenir de partir.

Il y a sans doute également, derrière cette approche, une évolution du regard porté sur la notion de péché mortel. Que l'état de vie soit en contradiction objective avec la loi divine implique-t-il nécessairement qu'il caractérise une situation de péché mortel ? C'est l'approche qui a été celle d'Amoris Laetitia concernant la réception de la Sainte Communion. S'il est possible de répondre négativement à cette question, alors effectivement la perspective change totalement.

La déclaration évoque d'ailleurs cette question de l'imputabilité subjective, qui était développée plus avant dans Amoris Laetitia. L'approche ne me semble pas totalement dénuée de pertinence, parce qu'à bien y regarder, la matière grave est tellement étendue qu'en un sens, un péché véniel n'est jamais qu'un péché commis en cette matière qui n'est pas commis avec la pleine conscience et le consentement délibéré qui caractérise le péché mortel. D'une certaine manière, tout péché devrait être mortel en ce qu'il constitue une offense infinie envers Dieu, et ce n'est que par miséricorde qu'Il en regarde certains comme simplement véniels et qu'Il ne les sanctionne pas incontinent par le retrait de sa grâce.

Il ne me semble donc pas possible de dire que "ce qui était défendu devient permis, mais cependant pas approuvé" comme vous l'écrivez. L'idée sous-jacente est que si un couple tel que visé dans cette déclaration fait la démarche, par hypothèse sincère, de se tourner vers l'Eglise, c'est que la grâce divine est en quelque manière l'œuvre et qu'il ne faut pas, par une attitude trop intransigeante, se poser en obstacle à celle-ci.

Clairement, la déclaration ne vise pas les couples qui se situent dans une perspective militante, celle de vouloir que la doctrine de l'Eglise change. Elle ne s'adresse pas à des couples qui voudraient une bénédiction comme d'autres veulent se marier, pour n'avoir ensuite aucune vie chrétienne et ne revenir à la messe que pour les obsèques de la grand-mère. Elle s'adresse à ceux qui ne remettent pas en cause cet enseignement et qui, comme je le disait, voudraient bien dans l'idéal mais ne peuvent subjectivement pas, ou ne savent pas comment faire, etc.

Parce que c'est facile de dire à un couple dont l'un ou les deux sont encore dans les liens d'un mariage canonique, ou à un couple de personnes de même sexe : "Séparez-vous !", ce n'est pas pour autant que c'est facile. Au-delà de la sexualité proprement dite, qui est ce qui pose problème, il peut également y avoir des liens affectifs très forts, une authentique philia.

Comment trouver l'équilibre entre toutes ces choses, entre la vérité et la miséricorde ? Entre la règle générale et l'appréciation des situations concrètes ? C'est ce qu'essaie de faire cette déclaration, d'ailleurs, puisqu'elle s'oppose fermement à l'édiction de toute règle générale, de toute ritualisation, de tout formulaire...

Il faut reconnaître, à la décharge du Souverain Pontife, que sa tâche est des plus difficiles, et qu'au vu de la situation en Belgique, en Hollande, en Allemagne, etc., il était nécessaire qu'il intervienne dans ce qui aurait dû rester dans le secret du confessionnel et de l'échange avec un prêtre.

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mer. 20 déc. 2023, 13:32

Gaudens a écrit :
mer. 20 déc. 2023, 12:43
Bref, dans ce domaine comme dans d'autres,le pontificat actuel sème la confusion et ne cesse de se rapprocher des exigences du monde occidental post-moderne.
C'est bien tout le problème. Je lisais à l'instant un entretien avec le P. Desthieux (curé de la cathédrale S. Pierre à Genève) :
Concrètement, si un groupe de personnes s’annoncent auprès de vous: elles sont de passage quelques minutes samedi après-midi à la basilique Notre-Dame à Genève. Le couple est accompagné de quelque amis et ils souhaitent simplement une bénédiction pour leur couple, dans les premiers rangs de la basilique. Vous acceptez?
Oui, je vais accueillir leur demande et chercher le bon moyen de vivre ce moment avec eux. Dans le cas que vous présentez, nous sommes exactement dans le périmètre de ce que permet la déclaration. Je pourrais également – puisque nous sommes dans le temps de l’Avent – revêtir mon étole violette, par-dessus mes habits civils, pour marquer cet instant.
Clairement, ce prêtre n'a rien compris (et pourtant, le reste de son entretien fait ressortir qu'il a bien lu la déclaration). Et c'est pourtant cette compréhension qui va rester. Il a bien relevé que la démarche ne devait pas avoir un caractère liturgique, mais il n'a aucune objection à porter un étole ? Quant à l'exclusion de tout 'rituel', qui peut sérieusement croire que ça peut tenir ? Il est évident que paraîtront, plus ou moins officiellement, des 'exemples' de bénédiction...

Ce qui est plus inquiétant, c'est le risque de schisme. Sans doute la déclaration a-t-elle voulu parer à un tel risque en direction de certaines églises locales. On voit ainsi qu'en Suisse, en France, en Allemagne, etc. les évêques applaudissent. Mais on voit également qu'aux Etats-Unis, un évêque a d'ores et déjà interdit toute mise en œuvre de cette déclaration...

Autant la déclaration m'apparaît défendable sur le fond, autant il est certain qu'elle va venir jeter de l'huile sur un feu qui brûle déjà copieusement et qui aurait continué à brûler de plus en plus même en l'absence d'intervention du Saint Siège.

Accrochez vos ceintures car comme le disaient les anciens romains, "motus in fine velocitor"... Satan prétendait auprès de Notre Seigneur avoir besoin de 75 à 100 ans pour détruire l'Eglise. Il semble bien qu'il ait quelque peu surestimé ses capacités... mais uniquement quelque peu...

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par nicolas-p » mer. 20 déc. 2023, 16:00

Olivier JC a écrit :
mer. 20 déc. 2023, 13:32


Accrochez vos ceintures car comme le disaient les anciens romains, "motus in fine velocitor"... Satan prétendait auprès de Notre Seigneur avoir besoin de 75 à 100 ans pour détruire l'Eglise. Il semble bien qu'il ait quelque peu surestimé ses capacités... mais uniquement quelque peu...

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Olivier JC » mer. 20 déc. 2023, 17:47

Rejet par Mgr Strickland... Cet évêque est tranquille, il a déjà été viré.

Rejet par Mgr Schneider et son évêque titulaire... Diocèse minuscule, certes, mais il me semble que Mgr Schneider a une audience qui va bien au-delà du poids du diocèse dont il est auxiliaire.

Rejet en bloc par les évêques du Malawi et de la Zambie... Aïe... Que va faire le Saint Siège ?

J'ai également vu qu'un prêtre de la Communauté de l'Emmanuel a dit qu'il préfèrerait mourir ou être SDF que mentir à Dieu. Connaissant un peu cette Communauté, m'est avis qu'il n'est pas le seul... Que va faire le Saint Siège ?

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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Ombiace » mer. 20 déc. 2023, 20:12

Je cultive peut-être une certaine naïveté, mais il me plait de penser que le sens de la vie, c'est de la porter ou de l'accompagner, au moins.

Du coup, en admettant que cette idée soit valide, je saisis difficilement comment classer la contribution de ces bénédictions dans le registre de l'accompagnement de la vie, qui à mon sens est ce qui seul peut élever les âmes..

Bref, bénir ces cérémonies n'est il pas un jeu de dupes, où on entretient les concernés dans l'illusion qu'ils participent constructivement à quelque chose de noble, dans et au travers des dites cérémonies?
Comment voyez vous la chose, svp ?

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Cgs
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Re: Fiducia supplicans et la bénédiction des couples hors mariage

Message non lu par Cgs » jeu. 21 déc. 2023, 6:46

Xavi a écrit :
mar. 19 déc. 2023, 18:27
Mais, comment, sans contradiction ou confusion, bénir ce qui est considéré comme un mal, même s’il demeure que de tout mal peut toujours surgir un plus grand bien, ce que la croix du Christ ne cesse de nous rappeler ?

Des éclaircissements demeurent nécessaires.
Cher Xavi, cher tous,

Vous posez la bonne question. Il n'est pas possible de bénir ce qui est objectivement mauvais, en aucun cas.

A mon avis, la façon de lever l'ambiguité est de préciser la formulation initiale citée par Olivier JC, en déplaçant l'objet de la bénédiction (le couple) vers les sujets concernés (les personnes) :

Au lieu d'écrire :
31. Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage.
il eut fallu écrire :
31. Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les personnes qui sont en couple en situation irrégulière et les personnes de même sexe qui sont en couple, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage.
Par curiosité, j'ai regardé la traduction dans d'autres langues pour voir s'il n'y a pas un problème avec la traduction française. Apparemment pas. J'aurais aimé une écriture en latin d'ailleurs, les termes auraient peut-être été plus précis.

Dans la joie de l'attente de la venue du Sauveur,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

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