Un peu faible comme argumentation, non?AdoramusTe a écrit :C'est le Jour de la Marmotte !J R a écrit : Ne faites pas dire au Concile, ce qu'il ne dit pas.
Il a été voulu comme un concile pastoral sans obligation.
L'Eglise savait parfaitement poser une obligation quand il le fallait.
Ici, ce n'est pas le cas.
Un point de doctrine obligatoire se caractérise par des clauses où le ou les évêques font intervenir une autorité canonique: soit affirmatives ("tout chrétien est tenu de croire que"), soit négatives ("que celui qui prétende que... qu'il soit anathème").
Pour le reste, il s'agit d'un enseignement authentique, qui demande un accueil respectueux et l'assentiment de la volonté, mais qui n'est pas irréformable et sur lequel une critique fondée n'est pas interdite.
On a même un exemple devenu classique d'un point d'enseignement doctrinal certainement faux venant d'un Concile Oecuménique: le Décret pour les Arméniens du Concile de Florence, lorsqu'il spécifie que la matière du sacrement de l'ordre est la porrection des instruments. Enseignement contredit (avec de bonnes raisons, et d'après l'étude de tous les rites reconnus par Rome) par Pie XII établissant un demi-millénaire plus tard que c'est l'imposition des mains. J'en ai vu certains parler d'enseignement obligatoire à propos de ce point, par contre je n'ai guère trouvé de sentence d'obligation.
En ce qui concerne Vatican II, on ne trouve guère non plus ce type de sentence, et c'est conforme aux intentions pastorales du Concile. Au cas où ça ne suffirait pas, la Commission doctrinale conciliaire l'a rappelé:
Et comme rien n'a été déclaré comme tel...Commission doctrinale du 06/03/1964 a écrit :Compte tenu de l’usage des conciles et du but pastoral du concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenus par l’Église que les seuls points concernant la foi et les moeurs qu’il aura clairement déclarés tels.
Autre citation, le discours d'ouverture du Concile:
Désolé pour ceux qui pensent que les textes conciliaires sont obligatoires sous peine d'anathème, pour ceux qui pensent - manifestement ce n'était pas l'opinion du Pape Jean XXIII - qu'un texte dogmatique ne peut pas être exposé dans un style "pastoral"....Le Pape Jean XXIII a écrit :Il faut que [la] doctrine certaine et immuable, qui doit être respectée fidèlement, soit approfondie et présentée de la façon qui répond aux exigences de notre époque. En effet, autre est le dépôt lui-même de la foi, c’est-à-dire les vérités contenues dans notre vénérable doctrine, et autre est la forme sous laquelle ces vérités sont énoncées, en leur conservant toutefois le même sens et la même portée. Il faudra attacher beaucoup d’importance à cette forme et travailler patiemment, s’il le faut, à son élaboration ; et on devra recourir à une façon de présenter qui correspond mieux à un enseignement de caractère surtout pastoral.
Ceci dit, on pourra peut-être repartir sur des bases plus saines...
In Xto,
archi.