Bonjour Menthe
Désolé de ne pas vous avoir répondu plus tôt. Je suis en vacances et j’en profite.
Je me suis rendu compte de l’inégalité homme/femme en matière familiale assez récemment. J’ai un ami qui a eu un enfant avec une femme. Ils se sont séparés et la garde a été confiée en très large majorité à sa mère (malgré une demande du côté de mon ami). Je précise qu’elle ne travaille pas contrairement à l’ami en question et vit d’aides (et d’une somme d’argent qu’il lui verse). J’ai été profondément choqué quand j’ai vu que l’enfant était franchement négligé par sa mère, heureusement que ses grands parents sont là pour palier aux carences (affectives comme alimentaires). Je me suis dit alors comment cela est-ce possible ? Comment un enfant peut être confié majoritairement à sa mère alors que ce n’est pas son intérêt ?
Suite à cela, j’ai lu un article du figaro qui expliquait que dans 80% des cas la garde des enfants était confiée à la mère (parce que souvent les pères ne la réclament pas) mais que pour une demande égale et à situation égale, les femmes sont favorisées. En cause, le cliché patriarcal qui veut que les femmes sont faites pour élever des enfants… J’aimerai bien retrouver cet article qui était disponible en ligne mais je ne retrouve plus la référence.
Toujours est il qu‘en se renseignant sur le sujet et en y réfléchissant on constate des écarts importants entre hommes et femmes en défaveur des hommes dans certains domaines. (Personnellement, je suis pour une entière égalité entre homme et femme et ce dans tous les domaines. ) Je pense aux gardes d’enfant, à la procréation et à l’emploi.
Aujourd’hui les femmes sont maîtresses de la procréation et un véritable déséquilibre s’est, à mon avis, créé dans ce domaine. Un nouveau phénomène est apparu celui de la « paternité forcé » (5 à 15% des naissances)
Je vous conseille de lire cet article de Marie Claire sur le sujet :
http://www.marieclaire.fr/,couple-je-lu ... ,16561.asp
Les témoignages que nous avons recueillis illustrent une vertigineuse inversion. La maternité, accablant jadis des femmes incapables de s'y soustraire, s'impose aujourd'hui à des hommes souvent paniqués. Il suffit de faire un tour sur Internet pour se rendre compte de l'ampleur et des enjeux du phénomène. Des témoignages d'hommes furieux ou totalement déboussolés pullulent sur les forums de discussion.
Sur les paternités forcées, la page de wikipédia n’est pas inutile à lire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paternit%C ... pos%C3%A9e
Néanmoins dans notre cas, des mesures compensatoires pourraient être prises. Dans l’article de Marie Claire, on vous parle par exemple de statut de « géniteur sous X » -> Des solutions peuvent exister pour se rapprocher de l’égalité.
Comme les hommes ne peuvent pas tomber "enceints", je ne vois pas comment ils pourraient avoir droit à l'IVG.
Bien sur, on ne peut pas accorder un droit à l’IVG aux hommes puisque l’embryon est en gestation dans le corps de la femme et que ce droit serait une oppression envers elles. Néanmoins, Il ne sert à rien de se cacher derrière la nature. Vous savez bien que la nature ne fait que des choses inégales. La loi est là pour faire l’égalité et il parait logique d’accorder les mêmes droits aux hommes qu’aux femmes. Une femme peut avoir recours à l’IVG jusqu’à 12 semaines de grossesse…bien ! jusqu’à 12 semaines, les hommes devraient pouvoir refuser une paternité.
Une femme peut accoucher sous X -> statut de « géniteur sous X ». C’est logique, non ?
Les seules oppositions à ce principe viennent de féministes qui considèrent que la femme serait par nature une victime des hommes. L’IVG viendrait réparer cette injustice. Mais je dis que c’est faux et que c’est un présupposé honteux. La femme n’est pas une victime, c’est l’égale de l’homme. De plus, comme évoqué plus haut dans l’article de Marie Claire, les femmes ont même un avantage sur la procréation aujourd’hui…
De plus, je constate que de nombreux emplois peu qualifiés sont occupés par des femmes. Des hommes aussi sont candidats à ce genre d’emploi (caissier est un bon exemple), or les faits sont là. J’estime qu’il est du devoir du gouvernement d’insister pour que, dans ses emplois, il y ait autant d’hommes que de femmes. Un peu comme ce qui est fait pour les métiers de type « ingénieurs » et « cadres » par exemple. En pleine période de crise de l’emploi, les métiers peu qualifiés sont une chance pour certains. Bien sur notre gouvernement ne fait rien…
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- La loi ne fait aucune différence et accorde les mêmes droits au père et à la mère. Des statistiques publiées en 2009 montrent cependant que l'enfant est confié majoritairement à la mère (76,8 % des cas en 2007).
Ces proportions ne sont pas illogiques. Elles ne résultent pas du sexisme des juges, mais d'habitudes sociales complexes. Les statistiques confirment, par exemple, que les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux tâches domestiques. On peut considérer que ce sont des logiques de genre à abolir, mais c'est la réalité des faits. Une mère qui n'obtient pas la garde de son enfant va se sentir humiliée, son entourage va considérer que c'est une mauvaise mère. [...] Cette loi n'est pas complètement efficace dans la pratique. Elle se heurte aux mentalités, à la mauvaise volonté de la part de certaines femmes, au désintérêt de certains hommes.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
L’argumentaire de l’article du monde est complètement sexiste. Partir d’une réalité sociale pour faire une loi, c’est lamentable. La loi doit partir du principe que l’homme et la femme sont égaux et doit donner les mêmes droits aux deux. Point.
De plus, je remarque à nouveau l’utilisation de procédés malhonnêtes. On cherche à jouer sur les émotions et à apitoyer les femmes « Une mère qui n'obtient pas la garde de son enfant va se sentir humiliée, son entourage va considérer que c'est une mauvaise mère » -> le cliché de « la mauvaise mère » !
, pincez moi, on est dans les années 50 là ?
- [+] Texte masqué
L'engendrement humain est commun à l'homme et à la femme. Et si la femme, inspirée par l'amour envers son mari, lui dit: «Je t'ai donné un fils», ses paroles signifient en même temps: «Voici notre fils». Pourtant, même si tous deux sont ensemble les parents de leur enfant, la maternité de la femme constitue un «rôle» particulier dans leur rôle commun de parents, et même le rôle le plus exigeant. Etre parents, même si cela concerne l'un et l'autre, cela se réalise beaucoup plus en la femme, spécialement dans la période prénatale. C'est la femme qui «paie» directement le prix de cet engendrement commun où se consomment littéralement les énergies de son corps et de son âme. Il faut donc que l'homme ait pleinement conscience de contracter une dette particulière envers la femme, dans leur fonction commune de parents. Aucun programme de «parité des droits» des femmes et des hommes n'est valable si cela n'est pas pris en compte d'une manière tout à fait centrale. [...]
On admet habituellement que la femme est plus capable que l'homme d'attention à la personne humaine concrète, et que la maternité développe encore cette disposition. L'homme _ même s'il prend toute sa part dans cette fonction des parents _ se trouve toujours «à l'extérieur» du processus de la gestation et de la naissance de l'enfant, et, à bien des égards, il lui faut apprendre de la mère sa propre «paternité». Cela, peut-on dire, entre dans le dynamisme humain normal de la fonction des parents, même quand il s'agit des étapes postérieures à la naissance de l'enfant, spécialement dans la première période. L'éducation de l'enfant, considérée dans son ensemble, devrait inclure la double contribution des parents: la contribution maternelle et la contribution paternelle. Cependant le rôle de la mère est décisif pour les fondements d'une personnalité humaine nouvelle.
http://www.vatican.va/holy_father/john_ ... em_fr.html
Le texte de Jean Paul II que vous citez est très intéressant. Il développe l’idée que l’homme à une dette envers la femme pour la gestation. Très bien ! mais qu’elle est le rapport avec la garde des enfants ? Cette dette peut tout simplement être morale. De plus, Jean Paul II est un chef religieux et il n’a aucune autorité dans une société laïque comme la nôtre.
Si j’étais socialiste, je vous aurai fait une réponse de ce type :
Nous sommes dans une société laique. L’église n’a pas à s’exprimer. Le statut de la femme dans la société ne la regarde pas. L’église catholique romaine (ECR) montre encore une fois qu’elle se mêle de tout et qu’elle n’est qu’une mafia, une organisation transnationale qui s’oppose au pouvoir légitime de l’état. Elle ferait mieux de lutter contre la pédophilie qu’elle véhicule plutôt que de s’occuper des femmes qu’elles persécutent depuis ses débuts !
En me citant ce texte, vous faites la promotion de la doctrine du Vatican. Vous n’êtes qu’une réac et une homophobe. En plus vous êtes une misogyne (comme si les femmes n’étaient que des poules pondeuses !).Allez répandre votre idéologie nauséabonde auprès de vos amis de la manif pour tous !
C’est pas mal hein ? Bientôt, je pourrai écrire des articles pour le Nouvel Obs ! Normalement, vous ne pouvez plus répondre. Vous êtes diabolisé.
Et encore je vous ai épargné l’ "inquisition", le côté « secte qui a réussie »... J’aurai pu également vous accuser de la mort de Clément Méric et souligner que vous êtes une facho.... Mais bon…le point godwin de la pédophilie était suffisant… C’est de l’humour, bien sur.
NB : je précise que dans cette réponse je me suis simplement placé dans l'optique de l'égalité homme/femme. J'ai négligé le fait qu'une troisième personne est en jeu dans cette histoire, un enfant.