Sur l'Union Européenne

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Re: UE : Élections et bouleversements en série?

Message non lu par Synge » jeu. 28 mai 2015, 21:08

Votre "illusion électorale" en est peut être bien une mais dans le sens où vous en êtes la victime, cher ami. Le FN progresse régulièrement en nombre de voix, sur une longue période et en tenant compte des élections différentes qui ont sur son score un impact variable. De plus une étude de l'IPSOS de 2014 indique que les abstentionnistes auraient voté grosso modo comme les autres s'ils s'étaient déplacé aux urnes. Donc, non, les abstentionnistes ne sont pas des opposants fainéants au FN. Le vote FN progresse, point.

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Re: UE : Élections et bouleversements en série?

Message non lu par Wazabi » ven. 29 mai 2015, 13:20

Les effectifs du FN n'évoluent quasi pas (surtout si on considère l'accroissement de la population Française).

graph : http://opinionlab.opinion-way.com/dokum ... reMLP1.JPG

On peut en outre, constater que la famille le Pen d'ingénie a faire en sorte qui ne progresse pas trop vite.
Si ce n'est pas cela ; elle devrait rapidement s'interroger sur les effets de ses dérapages réguliers surtout à veille des élections.

http://opinionlab.opinion-way.com/blog_ ... e-pen.html

Le parti d'extrême droite grec a la même stratégie.
C'est juste une impasse électorale pour permettre aux partis modérés de garder leur place malgré le désistement de leurs partisans.
Le Pen Père lui-même l'a dit en son temps : il ne veut pas du pouvoir. Et pour cause, il n'est pas là pour ça. Marine le Pen qui a repris la place depuis ne va pas dire qu'elle ne veut pas du pouvoir non plus. Mais elle applique pourtant les recettes de son père.

Un bémol depuis 1-2 ans elle semble faire ce qu'il faut pour rejoindre le clan des modérés et donc des éligibles. Ses voyages en Israel et en Floride le confirment.

Je ne m'explique pas toutefois la politique contradictoire du CRIF alors qu'en Israel Marine le Pen semble être appréciée.
Cela ne colle pas avec une Marine le Pen admise dans la cour des éligibles.

Cela est probablement dû au fait qu'Israel mêne une politique des rassemblement des juifs européens sur son territoire. Pour cela, la carotte ne suffit pas toujours... le bâton peut être tout aussi utile.

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Re: UE : Élections et bouleversements en série?

Message non lu par etienne lorant » mar. 21 juil. 2015, 10:27

Après la Grèce, l'Espagne ?
Les indépendantistes catalans affirment être prêts à la déclaration unilatérale d'indépendance si, après leur victoire aux régionales, Madrid entrave le processus de séparation de la Catalogne du reste de l'Espagne.
http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/ ... 4652d3270c
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: UE : Élections et bouleversements en série?

Message non lu par Wazabi » ven. 24 juil. 2015, 10:17

C'est le processus des Euro-régions qui se met en place sous couvert d'indépendantistes qui sont souvent financés par l'UE sous couvert d'aides à la promotion culturelles. Il en va de même avec les indépendantistes Bretons ou de la Savoie.

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Fissures et tribulations de l'Union Européenne

Message non lu par jean_droit » dim. 27 sept. 2015, 9:28

Fissures dans l'Union Européenne

Depuis quelques mois l'Europe semble en crise. Où va-t-elle ? La Catalogne risque de voter pour sa quasi indépendance. Après la scission de la Tchécoslovaquie. Après l'éclatement de la Yougoslavie. Après la tentative de séparatisme de l'Ecosse. La position de plus en plus proéminente de l'Allemagne ne serait-elle pas d'abord la conséquence de l'affaiblissement de l'Europe du Sud ?

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Fissures dans l'Union Européenne

Message non lu par etienne lorant » lun. 28 sept. 2015, 15:00

A colmater d'urgence ... si c'est possible !

Fissures dans l'Union Européenne

En Espagne :
La cause de ce changement est à chercher dans le refus en 2010 de la Cour constitutionnelle espagnole de valider le nouveau statut de la région adopté par les parlements espagnol et catalan. La Catalogne a ensuite cristallisé sa rancœur, due à cette profonde déception, sur le déficit fiscal dû, affirme-t-on à Barcelone, à un retour insuffisant vers la Catalogne des sommes versées à Madrid par la région, un différentiel chiffré à 15 milliards d’euros, selon le journal les Echos. A cela s’ajoute la polarisation très forte du débat entre indépendantistes et anti-indépendantistes qui ne laisse presqu’aucun espace aux partisans de la voie médiane que serait une autonomie et un fédéralisme accrus sans rupture avec l’Espagne. La victoire ce dimanche des partisans de l’indépendance va poser de nombreux problèmes à l’Europe si elle débouche effectivement sur une rupture avec l’Espagne. Il faudra aux institutions de Bruxelles, Conseil, Parlement et Commission, beaucoup d’efforts pour gérer cette situation inédite. La Catalogne devra, si elle se sépare de Madrid, faire comme tous les pays candidats à l’adhésion à l’UE : suivre les procédures, remplir les conditions fixées…
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/vict ... CkJHCk7.99

En Grèce :

Le gouvernement grec a fait voter mercredi, avec le soutien de l'opposition, une loi destinée à soulager les plus durement touchés par la crise. Une décision qui a fait tiquer Bruxelles alors que les négociations sur la dette d'Athènes battent leur plein.

Présentée comme une réponse à la crise humanitaire en Grèce, la première loi du gouvernement de Syriza n’a pas fait que des heureux du côté de Bruxelles, ou les négociations budgétaires avec Athènes risquent d’être envenimées.

La loi destinée à lutter contre la pauvreté répond aux promesses électorales du gouvernement issu des législatives de fin janvier, et vise à secourir les foyers privés d'électricité ou faisant face à des problèmes de logement et de nourriture.

Le débat au parlement sur le projet de loi, « le premier du gouvernement de salut national » comme l'a souligné dans son discours le Premier ministre Alexis Tsipras, s'est achevé par une approbation massive, les deux principaux partis d'opposition, Nouvelle Démocratie (conservateurs) et PASOK (socialistes) votant pour, aux côtés de la coalition Syriza-Grecs indépendants au pouvoir.

http://www.euractiv.fr/sections/euro-fi ... ete-313025
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Re: L'Europe en crise

Message non lu par Cinci » lun. 02 nov. 2015, 15:10

De Rémi Brague :

«Je commencerai par un portrait d'un de nos anciens présidents de la République que j'estime très révélateur et que je tiens d'un de mes plus anciens amis. Ses fonctions aux affaires européennes l'amenaient à le côtoyer presque chaque jour, et lui permettait mainte conversation. Mon ami me confia un jour, en privé :«C'est un salaud.»
[+] Texte masqué
Le mot est raide, mais l'explication venait aussitôt après :«Il ne croit en rien.»

Il entendait par là une totale absence de convictions, politiques, morales ou religieuses, le rejet de tout ce qu'exprime le latin fides : un manque parfait de scrupules, un mépris de fer envers la parole donnée ou les engagements pris, et plus encore envers ceux qui s'estimaient tenus par là. Puis, après un silence, mon ami ajouta :«Il ne croit en rien, sauf à l'Europe.»

L'Europe et le nihilisme

L'anecdote me permet de poser ici une question : qu'en est-il du rapport entre les deux croyances ou, dans le cas qui nous occupe, la croyance et l'incroyance invoquée ici ? L'ami qui émettait ce jugement est un européen convaincu, parce qu'il est un serviteur incorruptible du bien commun et que celui-ci, à ses yeux, passe par la construction européenne. Pour lui «croire à l'Europe» est une concession, une nuance qu'il estime devoir apporter à la formule un peu abrupte «ne croire en rien».

Or je me demande parfois, non sans angoisse, si «croire à l'Europe», plutôt qu'une restriction, ne serait pas au contraire l'expression la plus achevée d'une absolue incroyance, et si l'Europe ne serait pas le lieu même du nihilisme.

«Ne croire en rien», c'est la façon dont le langage courant formule ce que nous appelons le nihilisme. Le terme date du début du XIXe siècle. Mais il a reçu ses lettres de noblesse de Nietzsche, qui y voit un phénomène à la dimension de l'Europe [...]

Nietzsche n'a que peu thématisé le lien entre nihilisme et européanité, mais c'est parce qu'il est omniprésent. Néanmoins, c'est lui qui a posé la question fondamentale, et dont l'actualité s'avère de plus en plus brûlante. Elle est formulée dans un fragment qu'il a intitulé «Le marteau», dans lequel le philosophe écrit : «Évoquer une décision effroyable, placer l'Europe devant la conséquence de savoir si sa volonté «veut» la disparition.»

Nous sommes tentés d'exorciser ce cauchemar d'une disparition de l'Europe en lui opposant la réalité splendide de la construction de l'Union européenne. Ce projet n'est-il pas l'antidote du nihilisme? On entend dire dans les milieux bruxellois que ce projet serait l'une des rares entreprises susceptibles d'intéresser encore un jeune haut fonctionnaire qui aurait l'ambition de faire oeuvre utile.

Commençons par un paradoxe : l'usage du mot Europe en son sens actuel est pour l'essentiel d'un usage récent. Le mot lui-même est bien sûr ancien. Mais c'est à partir des Temps modernes que l'on s'est mis à l'employer de plus en plus fréquemment, et comme substitut destiné à remplacer le mot chrétienté. L'Europe était supposé être la scène sur laquelle se jouait le drame de la civilisation. Elle devait aussi être la parterre, ou le surmoi, qui devait juger les hommes et les faits selon leur conformité au projet des Lumières.

L'époque était friande de ces mots qui ne signifiaient rien de nouveau, mais qui avaient l'avantage de refouler dans l'oubli des notions qui désignaient des réalités chrétiennes comme, pour reprendre un exemple mentionné plus haut, dire «bienfaisance» permettait d'éviter «charité». De la sorte, l'expression «Europe moderne» est presque un pléonasme.

Mais le fait que, à l'époque comme aujourd'hui, l'on parle tant de l'Europe n'a rien à voir avec la vitalité de celle-ci. Il serait même intéressant de se demander si la réalité ne serait pas en raison inverse de l'emploi des mots, et si l'Europe ne serait pas entrée dans une dialectique autodestructrice justement au moment où le mot prenait l'allure d'un slogan.

[...]

suite :
[+] Texte masqué
On a pu caractériser la Modernité comme la tentative pour se dégager aussi bien de l'Antiquité païenne que du christianisme en jouant l'un contre l'autre. C'est ce qu'elle fait aussi pour les deux modèles anthropologiques qui l'ont précédée. Contre le christianisme, la Modernité déploie un naturalisme. L'homme est selon elle un pur produit de la nature. Cela lui permet de rejeter l'autorité divine. Mais, en même temps, contre le paganisme, l'homme moderne continue de revendiquer l'héritage biblique, dont la mission de soumettre et dominer la terre. Il lui faut pour cela se prendre pour plus qu'un des êtres de la nature. L'homme moderne se sent n'être qu'une partie de la nature, mais ne pas recevoir du dehors des caractéristiques qui feraient celui qu'il est. En un mot, il prétend être nature, sans pour autant avoir de nature.

Rien ne le pose plus dans l'être, rien ne l'affirme plus dans sa légitimité que lui-même, c'est à dire rien. «J'ai fondé ma cause sur rien», cette phrase que le philosophe allemand Max Stirner (-1856) avait emprunté à Goethe, pourrait servir de devise à l'homme moderne.

Cet homme moderne peuple l'Europe d'aujourd'hui, ou en tout cas y donne le ton. C'est lui qui en tient les leviers de commande, dans l'économie comme dans la politique nationale ou bruxelloise. C'est lui qui, sans toujours le savoir, contrôle la conscience des peuples européens en leur faisant voir le monde à travers ses propres catégories.

Source : Rémi Brague, Modérément moderne, Paris, Flammarion, 2014, pp.38-44

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Re: L'Europe en crise

Message non lu par Wazabi » jeu. 05 nov. 2015, 17:13

Depuis quelques mois l'Europe semble en crise. Où va-t-elle ?
sa fin : comme toutes les construction universalistes ne tenant pas compte de la spécificité, de l'histoire et des racines des peuples.
La Catalogne risque de voter pour sa quasi indépendance. Après la scission de la Tchécoslovaquie. Après l'éclatement de la Yougoslavie. Après la tentative de séparatisme de l'Ecosse.
Projet des Euro-régions mis en œuvre. Le tout est de faire croire que ça vient du peuple (dissidence ou par le gouvernement "élu")...
La position de plus en plus proéminente de l'Allemagne ne serait-elle pas d'abord la conséquence de l'affaiblissement de l'Europe du Sud ?
c'est du à la soumission aux USA de la quasi totalité des gouvernement de l'U.E.
L’Allemagne aillant des accords privilégiés pour s'être vendue la première (j'imagine qu'elle n'avait pas trop le choix à la sortie de la 2eme GM)... en échange elle fait le salle boulot comme espionner les "copains" pour le compte de la CIA ou planter des couteaux dans le dos à la ratification des premiers traités européens... etc...

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Fissures dans l'Union Européenne

Message non lu par etienne lorant » ven. 13 nov. 2015, 12:05

En Grèce :


Le gouvernement du Premier ministre grec Alexis Tsipras essuyait jeudi sa première grève générale, qui a été émaillée de quelques incidents et qui est soutenue par son propre parti, Syriza, opposé à de nouvelles mesures d'austérité.

Près de 20.000 personnes ont défilé dans Athènes à la mi-journée, selon les chiffres des autorités, et environ 8.000 à Thessalonique (nord).

Près de la place Syntagma, vers 11h30 GMT, un groupe d'environ 150 jeunes armés de barres de fer et de morceaux de marbre ont vandalisé des arrêts de bus et mis le feu à une voiture de la compagnie de télécommunications OTE, a constaté l'AFP, avant que la police ne réplique avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

Le mouvement, lancé pour 24 heures par les syndicats du pays, vise à protester notamment contre les hausses d'impôts et la réforme des retraites à venir. Il paralysait les administrations et les transports, y compris les vols intérieurs annulés par dizaines.

http://information.tv5monde.com/en-cont ... rite-66710

En Espagne

A l’heure où le nationalisme ­catalan joue son va-tout pour obtenir l’indépendance, l’Espagne chancelle. Quarante ans après la mort de Franco, l’unification politique, territoriale et symbolique du royaume est toujours un objet de débats. Pour les uns, elle est un échec  ; pour les autres, un succès souffrant d’une simple crise passagère.

Il ne fait aucun doute que le pays a été secoué par le vote, lors des élections régionales du 27 septembre, de près de deux millions de Catalans en faveur de partis indépendantistes. Lundi 9 novembre, ces derniers, ayant obtenu une majorité des sièges au Parlement catalan (et 48 % des voix), ont annoncé formellement « le début du processus de création d’une république catalane ».

http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

En Angleterre

Pour la première fois, un sondage a indiqué dimanche que les Britanniques voteraient pour une sortie de l'Union européenne lors du référendum qui aura lieu d'ici à la fin 2017 au plus tard. Alors que les députés doivent se pencher à nouveau sur le projet de loi sur le référendum lundi, 43 % des personnes interrogées par l'institut Survation pour le compte du Mail on Sunday estiment que la Grande-Bretagne devrait quitter l'UE. 40 % préfèrent rester dans l'UE et les 17 % restant sont indécis. Ce sondage, réalisé via l'Internet sur un échantillon de 1 004 personnes, marque une rupture avec les précédentes enquêtes d'opinion, qui ont toujours conclu à un avantage du oui à l'Union européenne.

http://www.lepoint.fr/monde/grande-bret ... 380_24.php
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Possible implosion de l'Union Européenne

Message non lu par etienne lorant » lun. 07 déc. 2015, 18:41

Le dangereux krach financier en Europe

A l’issue des décisions de politique monétaire communiquées hier par Mario Draghi, les marchés européens se sont effondrés. Le CAC 40 a gentiment perdu 3,5% en une journée, ce qui s’appelle couramment un krach boursier. Pourtant, Draghi a renforcé l’intervention de la BCE sur les marchés pour relancer l’inflation. Mais les annonces ont déçu: les marchés voulaient une augmentation des volumes d’intervention sur les marchés, et ils ne l’ont pas obtenue.

On voit bien le terrible chantage financier auquel la BCE est soumise aujourd’hui: soit elle accélère la perfusion financière en faveur des banques, soit les investisseurs votent avec leurs pieds en retirant leurs avoirs.

L’effondrement des marchés s’explique aussi par l’annonce de Janet Yellen, présidente de la FED, d’un prochain relèvement des taux. "Janet Yellen a expliqué que plus les taux tarderont à remonter, plus les effets risquent d’être brutaux. Cela laisse donc peu de doutes sur ses intentions à court terme".

Au moment où l’Europe maintient sa politique d’assouplissement quantitatif, les États-Unis annoncent donc interrompre la leur à partir de décembre. En apparence, cette décision technique paraît anodine au tout venant. Elle est pourtant stratégiquement très gênante. L’Europe ne rémunère plus les liquidités. Celles-ci vont quitter le marché européen dès que les États-Unis retrouveront des taux positifs.

Financièrement, les États-Unis vont donc étrangler l’Europe. Les conséquences de cette décision sont encore difficiles à calculer, mais le premier krach subi hier en dit long sur les risques à venir. L’une des conséquences directes de cet effet de ciseau entre les taux européens et les taux américains sera douloureux pour les finances publiques: les taux d’emprunt souverains devraient monter en flèche pour suivre la concurrence américaine.

Dans les six mois, les doutes sur la solvabilité de la France devraient agiter fortement les marchés… Et Dieu seul sait ce qui en sortira.
L’implosion de l’Union se poursuit

Parallèlement, l’Union européenne poursuit sa discrète descente aux enfers. Les Danois ont majoritairement voté "non" à un renforcement de l’Europe judiciaire. Dans ces conditions, on voit mal comment le processus de Schengen pourrait durer. D’ailleurs, chaque pays n’en fait qu’à sa tête. Les Belges renvoient les migrants en Hongrie à tour de bras. Les Slovaques introduisent un recours en justice contre les quotas de migrants. Les élections de dimanche en France devraient donner lieu à une percée spectaculaire du Front National, qui demande la fin de l’Union.

Toutes ces nouvelles extrêmement positives laissent planer une inquiétude sur les impasses politiques multiples auxquelles l’Europe se heurte aujourd’hui. On voit mal quelle peut en être l’issue pacifique

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/vers ... d2MIWm4.99
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L'Union européenne

Message non lu par Wazabi » jeu. 23 juin 2016, 22:41

Pour ceux qui croient encore que l'U.E. est une démocratie...
Pour ceux qui croient que les élections européennes ont une quelconque importance...
Pour ceux qui croient que les politiques pro U.E. le font pour l'intérêt des peuples...

Brexit, le film

https://www.youtube.com/watch?v=aVcJyKR_lHg

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Re: Fissures et tribulations de l'Union Européenne

Message non lu par Wazabi » mar. 28 juin 2016, 22:22

Depuis que les Britanniques ont décidé de quitter l'UE, le "navire bruxellois" chavire.

Les partis nationalistes d'opposition de plusieurs États du Vieux Continent veulent eux aussi organiser des référendums sur cette question — mais la plupart des gouvernements et des parlements prennent la défense de l'UE, rappelant à leurs citoyens l'importance de préserver cette institution en s'abstenant de la critiquer en ces temps difficiles. Exception faite du Danemark.
suite : https://fr.sputniknews.com/presse/20160 ... bruxelles/

Une info capitale, si elle s'avère exacte.
En effet, cela va probablement entrainer le départ du Danemark.
Car les financiers et les USA derrière les commissaires Européens sont trop avides pour lâcher quoi que ce soit.

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Les meilleures tirades de Nigel Farage

Message non lu par etienne lorant » jeu. 11 août 2016, 11:19

45 référendums…

Quand les électeurs européens se prononcent sur l’Europe, le sens de leur vote est-il toujours respecté ? La réponse est complexe. Depuis 1972, sans tenir compte de 7 votations suisses, les citoyens européens ont été appelés à se prononcer sur une question concernant l’Europe à 45 reprises.

Si l’on exclut 10 référendums concernant l’élargissement de l’Union, ces scrutin ont impliqués 12 pays et les Français ont voté trois fois (sur le premier élargissement, le Traité de Mastricht et le Traité constitutionnel). Deux se détachent nettement du lot: L’Irlande avec 9 consultations et le Danemark avec 8, ces deux pays étant les seuls à imposer une consultation populaire lorsqu’il s’agit d’un traité international ou que la décision implique un transfert de souveraineté.

… dont 12 négatifs

Sur 45 référendums, 12 ont suscité une réponse négative de l’électorat concerné. Outre le récent Brexit, deux consultations ont porté sur l’appartenance d’un pays à l’Union, la Norvège, appartenance que ce pays a rejeté deux fois, en 1972 et en 1994.

Deux autres ont porté sur l’appartenance à la zone euro que le Danemark a rejeté en 2000 et la Suède en 2003. Ces « nons » ont été pris en compte par l’Union car un pays qui refuse d’adhérer ne peut, à l’évidence, y être contraint.

Et puis récemment, deux autres référendums ont reçu une réponse négative, l’un en décembre dernier au Danemark, les Danois ayant rejeté le renforcement de la coopération en matière de police et de justice, l’autre aux Pays-Bas où un scrutin simplement consultatif a abouti au rejet de l’accord d’association UE/Ukraine.

Le « non » des Danois n’a pas de conséquence pour l’UE. Quant au « non » des Néerlandais, il pourrait bloquer l’accord avec l’Ukraine mais il n’a pas de force juridique. En fait, pour ces six consultations précitées, un vote de rejet ne comportait en rien un risque de blocage de l’Union.

Il n’en est pas de même pour les 5 autres référendums négatifs qui, tous, ont été « contournés » par l’UE. Sans que l’on puisse affirmer que le vote des peuples n’a pas été respecté, on a fait en sorte de limiter au maximum les conséquences de ces votes.

La « petite sirène » de Copenhague se rebiffe

Premier cas, le 2 juin 1992, le Danemark rejette à 50,7% le Traité de Maastricht instaurant l’Union européenne et l’Union économique et monétaire. Un résultat très étroit mais difficilement contestable avec une participation de 83%. Il risquait cependant de bloquer la mise en œuvre d’un texte très difficilement négocié.

Du coup, l’Union et le Danemark ont renégocié des mois durant un régime particulier pour Copenhague comportant des « options de retrait » dans quatre domaines dont la monnaie unique (ce qu’avait d’ailleurs obtenu quelques mois auparavant le Royaume-Uni) et l’Europe de la défense. Il suffisait alors de revenir devant les Danois qui, en mai 1993, ont revoté sur ce Traité européen « aménagé » pour eux et l’ont adopté à 56%.

Deux fois un « non » puis un « oui » irlandais

Pareil processus s’est répété par deux fois pour l’Irlande qui avait rejeté en juin 2001 le Traité de Nice et encore en juin 2008 le Traité de Lisbonne. Là, pas d’aménagements formels des Traités mais de simples garanties et engagements informels pour la reconnaissance de « spécificités celtiques » concernant la fiscalité, la défense ou l’interruption de grossesse. Par deux fois, seize mois plus tard, la petite Irlande a revoté, cette fois dans le bon sens.

2005 : le coup de tonnerre franco-néerlandais

Fin mai 2005, les Français rejettent à 55% le Traité constitutionnel européen (TCE) et, trois jours plus tard, par 61%, les Néerlandais font de même. Cette fois, l’affaire est vraiment « chaude » venant de deux membres fondateurs de l’Europe. Après plus de deux ans de flottement, l’Union va se remettre sur les rails par la négociation d’un nouveau Traité, celui de Lisbonne, venant se substituer, en partie, au défunt Traité constitutionnel.

Face à un tel tour de passe-passe, beaucoup ont parlé de « déni de démocratie » et se sont retrouvés dans le camp eurosceptique. Les défenseurs du projet européen préfèrent évoquer la « realpolitik ». De fait, il fallait bien reconstruire quelque chose.

On a donc donné le change en renonçant à la fusion des Traités européens en un seul – nous avons toujours le traité de Maastricht (« Traité sur l’Union européenne ») et le Traité de Rome, renommé « Traité sur le fonctionnement de l’Union ». On a supprimé le ministre des affaires étrangères de l’Union, renoncé à inclure la Charte des droits fondamentaux dans le Traité.

Bref, on a repris l’essentiel des conclusions de la Conférence intergouvernementale qui avait abouti au TCE mais gommé tous les aspects fédéralistes qui donnaient à ce traité rejeté son caractère de constitution. Est resté un mauvais souvenir qui ne passe toujours pas pour certains : ni Paris, ni La Haye n’ont appelé leur citoyens à se prononcer de nouveau.


http://fr.myeurop.info/2016/07/04/peut- ... rope-14620
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Discours sur l'état de l'Union Européenne

Message non lu par p.cristian » jeu. 15 sept. 2016, 23:48

Bonjour,

Voici le site où vous pourrez lire le texte intégral du discours d'aujourd'hui par le président de la commission européenne sur l'état de l'Union :
http://europa.eu/rapid/press-release_SP ... 043_fr.htm
N.B. le P. de mon pseudo ne veut pas dire "père".

Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c'est ce qu'enseignent la loi et les prophètes.

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Re: Discours sur l'état de l'Union Européenne

Message non lu par Pathos » sam. 17 sept. 2016, 13:05

C'est beau.

Et maintenant écoutons la vox populi

https://nos-medias.fr/video/c-est-quand ... s-couilles
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

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