Le Caïnisme

[Ombiace]

Je ne comprends toujours pas quel(s) bienfait(s) la mort d'Abel apporte à la communauté internationale.

Les Caïns de ce monde font encore et encore la chasse aux Abels restés en vie pour oublier le pacifisme "insolent" du visage du précédent qu'ils ont éliminé.
Ils ne sont rassurés que lorsqu'ils ont converti un pacifique Abel en belliqueux Caïn.

Quels grands progrès et prodige !

De quelle utilité est donc la mort d'Abel, et/ou la guerre pour la collectivité?

Hypothèse :

N' y aurait il pas par hasard un besoin de chercher l'appui de l'adversité, uniquement histoire de susciter ce qui seul peut camoufler l' inutilité et/ou la responsabilité de minorités au pouvoir dans les conséquences calamiteuses de la gestion des politiques environnementales , par exemple?

En clair : la (ou les) guerre(s), par ceux là qui ont intérêt à faire oublier que l'asphyxie carbonique de la planète est, par les mêmes, une préoccupation qui aurait plutôt été négligée..

Si cela vous inspire un commentaire ..

[poche]

Vous posez une très bonne question.
Premièrement, l’histoire de Caïn et d’Abel est une préfiguration de la venue du Christ. L'offrande de l'agneau faite par Abel était une préfiguration de la venue du Christ, l'Agneau de Dieu. Cela plut tellement à Dieu qu'il fit tomber du feu du ciel pour consumer l'offrande.
Ensuite, il y a la mort d'Abel. Sa mort représente l'offrande du Christ innocent. Même le juge de son procès a reconnu son innocence.
Puis Dieu confronte Caïn, qui essaie de mentir à Dieu en lui demandant : « Suis-je le gardien de mon frère ?
Cette question ne se limite pas à Caïn, Abel et Dieu. C'est la grande question sociale : « Suis-je, sommes-nous le gardien de nos frères ?
Essayons-nous de mentir à Dieu comme Caïn l’a fait en déversant une sorte d’idéologie sociale ?
Lorsque le pharisien demanda à Jésus : « qui est mon prochain ? Jésus a raconté l'histoire du bon Samaritain.
Comment traitons-nous notre prochain ? Notre voisin pourrait être celui qui vit avec vous. Peut-être que notre voisin est celui qui habite dans la maison à côté de chez vous ou que ce pourrait être cette personne en bas de la rue. Notre voisin pourrait être ce sans-abri ou cet immigrant clandestin qui fuit une guerre où des gens tentent de le tuer.
Voici quelques-unes de mes réflexions sur ce que vous avez demandé.

[Gaudens]

Belle réflexion, cher Poche, très éclairante (à la petite nuance près que tous les immligrés clandestins ne fuient pas une guerre les mettant en danger mais nous ne le savons pas toujours...).

[Ombiace]

Puis Dieu confronte Caïn, qui essaie de mentir à Dieu en lui demandant : « Suis-je le gardien de mon frère ?
Cette question ne se limite pas à Caïn, Abel et Dieu. C'est la grande question sociale : « Suis-je, sommes-nous le gardien de nos frères ?
Essayons-nous de mentir à Dieu comme Caïn l’a fait en déversant une sorte d’idéologie sociale ?

Merci, cher poche.
Très intéressantes questions-remarques, surtout la 3è.
En effet, le mensonge se trouve bien dans la réponse de Caïn à Dieu, qui lui demande où est Abel : Gn4,

09 (...) Caïn répondit : « Je ne sais pas.

Pour faire diversion, ensuite, Caïn ajoute : Gn4,

09 (...) Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? »

Ce disant, Caïn voudrait peut-être pouvoir dissocier sa personne du meurtrier qu'il s'est rendu, au verset précédent.
Il n'a à priori pas spécialement de devoir à l'égard de la santé de son frère, et après tout, Abel n'a qu'à en avoir un (de gardien).

De la sorte, c'est le gardien absent qui est responsable du sort d'Abel.

Quoiqu'il en soit, on voit bien que Caïn a plusieurs étiquettes :
1. Celle de meurtrier, dont il ne veut pas,
2. celle d'un Pilate qui assume en revanche de se laver les mains.

La punition est peut-être d'avoir cette double étiquette, qui agit comme une maladie mentale, mais au travers de laquelle je crois distinguer un peu plus clairement de quoi est faite la genèse des ténèbres..

Voici quelques-unes de mes réflexions sur ce que vous avez demandé.

Encore merci, cher poche

[poche]

Ombiace a dit "2. celle d'un Pilate qui assume en revanche de se laver les mains."

et aussi le grand prêtre qui a refusé d'entrer dans la maison de Pilate pour être « pur » alors qu'il assassinait un innocent.

[Ombiace]

Ombiace a dit "2. celle d'un Pilate qui assume en revanche de se laver les mains."

et aussi le grand prêtre qui a refusé d'entrer dans la maison de Pilate pour être « pur » alors qu'il assassinait un innocent.

Bonjour cher Poche,
Je ne me souviens pas de cet épisode. Si vous pouvez m'éclairer sur son origine scripturale, svp

[poche]

Ombiace a dit "2. celle d'un Pilate qui assume en revanche de se laver les mains."

et aussi le grand prêtre qui a refusé d'entrer dans la maison de Pilate pour être « pur » alors qu'il assassinait un innocent.

Bonjour cher Poche,
Je ne me souviens pas de cet épisode. Si vous pouvez m'éclairer sur son origine scripturale, svp

De l'Evangile de Jean:

28 lors ils mènent Jésus de chez Caïphe au prétoire. C'était le matin. Eux-mêmes n'entrèrent pas dans le prétoire, pour ne pas se souiller, mais pour pouvoir manger la Pâque. 29Pilate sortit

https://gratis.bible/fr/dejer/john/18/

[Ombiace]

Merci Poche, c'est un détail que je n'avais pas vu

[cmoi]

Comment traitons-nous notre prochain ? Notre voisin pourrait être celui qui vit avec vous. Peut-être que notre voisin est celui qui habite dans la maison à côté de chez vous ou que ce pourrait être cette personne en bas de la rue. Notre voisin pourrait être ce sans-abri ou cet immigrant clandestin qui fuit une guerre où des gens tentent de le tuer.

Notre prochain c'est aussi celui que Dieu nous a préféré, celui qui nous a escroqué d'une belle somme, ce locataire qui ne nous paye pas ses loyers, cet arriviste qui nous a pris la place, ce prêtre qui nous accueille mal en confession, ce collègue qui a sali notre réputation, ce voisin qui met sa musique trop fort, ce gars qui tous les matins nous bouscule dans le train, etc.
Sinon, c'est trop facile !

[poche]

Comment traitons-nous notre prochain ? Notre voisin pourrait être celui qui vit avec vous. Peut-être que notre voisin est celui qui habite dans la maison à côté de chez vous ou que ce pourrait être cette personne en bas de la rue. Notre voisin pourrait être ce sans-abri ou cet immigrant clandestin qui fuit une guerre où des gens tentent de le tuer.

Notre prochain c'est aussi celui que Dieu nous a préféré, celui qui nous a escroqué d'une belle somme, ce locataire qui ne nous paye pas ses loyers, cet arriviste qui nous a pris la place, ce prêtre qui nous accueille mal en confession, ce collègue qui a sali notre réputation, ce voisin qui met sa musique trop fort, ce gars qui tous les matins nous bouscule dans le train, etc.
Sinon, c'est trop facile !

Il est souvent difficile d’aimer notre prochain.
Je vais vous raconter une histoire vraie sur ce qui s'est passé avec ma mère.
Ma mère a été assassinée. La police a arrêté le criminel et il a fait une déclaration. Lorsque la police lui a demandé : « Quelles ont été les dernières paroles de la mourante ? Il a dit que ses dernières paroles furent : « Jésus t'aime ».

[Ombiace]

Bonjour cher poche
Même s'il est adressé à cmoi, j'apprécie ce témoignage au sujet de votre mère.
Il est édifiant, et honore sa mémoire ainsi que celle de Jésus.

[cmoi]

Il est souvent difficile d’aimer notre prochain.
Je vais vous raconter une histoire vraie sur ce qui s'est passé avec ma mère.
Ma mère a été assassinée. La police a arrêté le criminel et il a fait une déclaration. Lorsque la police lui a demandé : « Quelles ont été les dernières paroles de la mourante ? Il a dit que ses dernières paroles furent : « Jésus t'aime ».

Merci pour ce témoignage. Il y a plus que des chances qu'elle soit au ciel..
J'ai moi-même hélas bien connu plusieurs personnes qui y sont, je veux dire de manière accidentelle délibérée par d'autres et prématurée, et dont le témoignage de vie (même si de mort or vaincue) serait fort édifiant à raconter. Si ce serait trop long à raconter ici, il est réconfortant de savoir qu'elles y sont, qu'elles m'y attendent, et que si je ressens parfois les choses comme si le lien était rompu, jamais elles et qui m'en pardonnent.
Je vous souhaite de partager dès ici-bas et dans la prière plein de moments d'intimité avec votre mère...

[poche]

Parfois, quand je conduis dans la rue et que quelqu'un fait quelque chose qui m'énerve vraiment. J'essaie de me sauver. C'est quelqu'un racheté par Jésus.

[Ombiace]

Bonjour poche,
Bien désolé, mais je ne vois pas le rapport

[cmoi]

Parfois, quand je conduis dans la rue et que quelqu'un fait quelque chose qui m'énerve vraiment. J'essaie de me sauver. C'est quelqu'un racheté par Jésus.

Je vois personnellement le rapport, même si c'est "instrumentaliser" une relation et faire de l'autre un modèle, cela ne le concerne pas directement et c'est pour la bonne cause...
Oui, notamment à cause de la colère, nous avons des mouvements intérieurs involontaires et qui nous font agir de telle sorte qu'ensuite nous le regrettons et que nous peinons à juguler.
La "technique" que vous évoquez est une solution, elle est ici purement mentale et sera d'autant plus efficace si au moment de la concevoir et de l'envisager, de la préméditer, vous en renforcez le souhait de plein de pensées et de désirs positifs qui seront réactivés quand vous y penserez en situation de difficulté.
C'est une technique bien connue en relaxation, notamment en yoga nidra (sankalpa) mais pas seulement et qui a fait ses preuves.
Cela dit, je pensais plutôt à des situations de partage qui se situaient en dehors ou au-dessus de toutes ces difficultés, mais vous n'avez pas tort de vouloir vous en servir ainsi si cela vous profite en attendant mieux.