Le Chemin Néocatéchuménal
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Le Chemin Néocatéchuménal
Bonjour mes frères,
Dans ZENIT de ce matin je suis tombé sur deux articles concernant le Chemin Néocatéchuménal.
Quelqu'un peut-il m'en dire plus sur cette association et donner son opinion.
Je trouve très satisfaisant que le Pape approuve de nouvelles approches liturgiques tout en les encadrant.
Je pense que l'Evangélisation devrait être la première préoccupation actuelle de l'Eglise et tout ce qui va dans ce sens permet de répondre aux instructions de Notre Seigneur.
_______________
[align=center]Le Chemin Néocatéchuménal réagit à la lettre du Saint Siège.
Entretien avec Giuseppe Gennarini, responsable du Chemin aux États-Unis [/align]
[align=justify]ROME, Mercredi 11 janvier 2006 (ZENIT.org) – Le Chemin Néocatéchuménal a accueilli avec enthousiasme les dispositions émanant du Saint Siège sur la célébration de la messe dans ses communautés.
Les indications sont présentées dans une lettre (cf. ci-dessous in « Documents ») qui porte la date du 1er décembre et la signature du cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin – adressée aux initiateurs et responsables du Chemin Néocatéchuménal, Kiko Argüello, Carmen Hernández et le père Mario Pezzi.
Pour comprendre la manière dont ce document a été reçu par le Chemin Néocatéchuménal, Zenit a interviewé Giuseppe Gennarini, responsable du Chemin Néocatéchuménal aux États-Unis et chargé des relations de ce groupe ecclésial avec la presse.
Zenit : Quelle valeur a cette lettre pour le Chemin ?
G. Gennarini : C'est la première fois que sont acceptées certaines variations présentes dans la manière de célébrer l'Eucharistie dans le Chemin comme des adaptations licites pour aider l'homme contemporain à mieux recevoir la grâce communiquée à travers les sacrements.
A ma connaissance, c'est le seul cas où le Saint-Siège ait accordé une autorisation explicite dans ce sens, à un groupe ecclésial. Jusqu'à maintenant nous l'avons fait avec une permission orale de la part de la Congrégation, mais pas par écrit. En fait, Jean-Paul II avait toujours appuyé cette idée, et il l'avait exposée dans une de ses Lettres Apostoliques, « Dies Domini », où il parlait de la possibilité que « en considération d'exigences formatives et pastorales particulières » on pouvait avoir ces célébrations de la messe dominicale.
Zenit : Quelles sont les variations liturgiques permises par la Congrégation au Chemin Néocatéchuménal ?
G. Gennarini : La Lettre du cardinal Arinze accepte le principe que les communautés Néocatéchuménales aient des célébrations spéciales le samedi soir. Pour pouvoir mieux apprécier l'importance de cette concession, nous devons tenir compte du fait que beaucoup se sont opposés à cette pratique du Chemin, en la considérant en soi élitiste ou source de division (même si les liturgies du chemin sont ouvertes à tous). Malgré tout, ce principe a été approuvé officiellement. La demande de participer une fois par mois à des célébrations générales de la paroisse est déjà réalisée fréquemment, par exemple dans le contexte des solennités liturgiques comme Noël, l'Épiphanie, l'Institution de l'Eucharistie le Jeudi Saint, les fêtes patronales, l'Assomption, la Toussaint, l'Immaculée Conception.
La lettre cite aussi l'article du Missel Romain sur les monitions, mais d'une pratique extraordinaire il en fait une pratique d'usage ordinaire.
Les « résonances » aussi avant l'homélie ont été acceptées. Et s'agissant d'une chose complètement nouvelle dans l'Église, la lettre explique quelques lignes générales.
La lettre permet aussi que le signe de la paix se fasse avant l'offertoire. Pour comprendre la portée de cette concession, il suffit de se rappeler qu'il y a seulement quelques semaines avant la date de cette lettre, le Préfet de la Congrégation expliquait à une centaine d'évêques participant au Synode sur l'Eucharistie que personne n'était autorisé à changer le moment du signe de la paix. En fait, quelques Conférences épiscopales avaient demandé cette variation, mais elle n'avait jamais été accordée. Enfin, la manière actuelle de distribuer la communion est permise pour une longue période ad experimentum.
Ceci démontre qu'il ne s'agit pas d'une pratique irrévérencieuse, mais complètement légitime comme n'importe quelle personne qui participe à une Eucharistie des communautés peut le constater. C'est écrit dans le contexte de l'approbation finale des Statuts, qui sont aussi en ce moment approuvés ad experimentum.
A peine cette période ad experimentum finira, la Commission interdicastérielle des cinq dicastères qui ont approuvé les statuts (le conseil pour les Laïcs, la congrégation pour la Doctrine de la Foi, la congrégation pour le Clergé, la congrégation pour le Culte divin et la congrégation pour l’Education catholique) vérifiera les ajustements nécessaires.
Zenit : Pourquoi est-ce important de célébrer la messe en petits groupes ?
G. Gennarini : Plus de 70% des membres du Chemin sont des catholiques non pratiquants. Les célébrations liturgiques faites en petites communautés créent une ambiance propice pour accueillir ceux qui se sont éloignés. Dans une société toujours plus sécularisée, individualiste et anonyme, le Chemin offre dans la paroisse une ambiance où les personnes, baptisées ou non, peuvent redécouvrir la foi dans une vraie communion.
Un des problèmes de l'Église aujourd'hui est l'anonymat dans nos paroisses. A travers cette expérience, par exemple, les couples peuvent expérimenter le pardon et transmettre la foi à leurs propres enfants. Un des fruits du Chemin est la reconstruction de la famille à travers cette expérience communautaire. De ces familles reconstruites naissent des milliers de vocations au presbytérat et à la vie consacrée, tout cela à travers la célébration eucharistique en petites communautés de foi. La communauté sauve la famille et, comme l'affirme « Ecclesia de Eucharistia » il n'existe pas de formation de la communauté qui n'ait ses racines dans la célébration de l'Eucharistie.
Zenit : Certains journaux présentent cette lettre de la Congrégation pour le Culte Divin comme une correction et un refus de la part de Benoît XVI à l'égard du Chemin…
G. Gennarini : Il n'y a rien de plus éloigné de la réalité. Notre relation avec Benoît XVI, avant qu’il soit pape, a toujours été très bonne. Le cardinal Ratzinger a connu le Chemin dans les années 70 et l'a introduit en Allemagne, dans sa patrie. En tant que préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, il nous a toujours aidés et a cité le Chemin d'une manière vraiment positive dans ses différents livres.
Benoît XVI a reçu les initiateurs du Chemin en novembre et a confirmé personnellement son soutien au Chemin et sa joie pour les grands fruits qu'il donne à l'Église. Comme démonstration de son amour envers les fruits de ce Mouvement, le Saint-Père enverra en mission, le 12 janvier, deux cent nouvelles familles qui iront annoncer l'Évangile dans les lieux les plus déchristianisés du monde.
Sans l'intervention du Saint-Père l'approbation de ces variations aurait été impossible. Nous nous sentons pleinement confirmés par Pierre. Qui veut mettre Benoît XVI contre Jean-Paul II altère la réalité.
Des nouvelles absolument privées de fondement ont été publiées ces jours derniers : je tiens à rappeler qu'aucun laïc des communautés néocatéchuménales n'a jamais fait d'homélie à la place du prêtre. Une agence internationale s'est contredite en accusant le Chemin de « pratiques novatrices » et parlant en même temps d'« une vision du monde très conservatrice ».
Zenit : Selon vous, pourquoi le Saint Père a-t-il approuvé ces variations ?
G. Gennarini : Benoît XVI a confirmé la vision de Jean-Paul II, en accordant cette permission par écrit au Chemin Néocatéchuménal, parce qu'il est très conscient de la situation dramatique de la sécularisation et de la nécessité d'évangéliser.
Dans la dernière Journée Mondiale de la Jeunesse, il a dit aux évêques allemands : « la majorité de la population n'est pas baptisée et n'a aucun contact avec l'Eglise et plus encore elle ne connaît ni le Christ ni l'Église… 'Nous sommes devenus une terre de mission'. … dans toute l'Europe, comme en France, en Espagne et en d'autres endroits, nous devrions réfléchir sérieusement sur comment on pourrait aujourd'hui réaliser une véritable évangélisation, non seulement une nouvelle évangélisation, mais avec assiduité une authentique première évangélisation. … Il existe un nouveau paganisme et il n'est pas suffisant de chercher à maintenir une communauté de croyants, même si cela est très important, la grande question est posée : qu'est-ce que la vie vraiment ? Je pense que tous ensemble nous devons chercher à découvrir des manières nouvelles de porter l'Évangile au monde actuel, d’annoncer de nouveau le Christ et d’établir la foi ».
Ceci montre le grand intérêt du Saint-Père pour la découverte de nouvelles manières et de nouveaux chemins pour rejoindre l'homme contemporain. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre ces concessions.
Zenit : Quel est le contexte de cette lettre ?
G. Gennarini : Cette lettre marque un pas très important dans le processus de l'approbation du Chemin. En 1997 Jean-Paul II a encouragé les initiateurs à examiner l'expérience du Chemin après 30 années et à la formaliser par l'élaboration d'un statut. Dans ce contexte, cinq dicastères du Vatican – le conseil pour les Laïcs, la congrégation pour la Doctrine de la Foi, la congrégation pour le Clergé, la congrégation pour l'Éducation catholique et la congrégation pour le Culte divin – ont étudié pendant des années les différentes activités du Chemin en offrant des recommandations et fondamentalement en confirmant l'expérience de cet itinéraire catéchétique.
La pratique du Chemin Néocatéchuménal a toujours été connue et appuyée par les différents dicastères du Vatican. Dans les années 70 déjà, lorsque après le Concile Vatican II se préparait un nouveau Rituel pour l'initiation Chrétienne des Adultes, l'expérience qui était en train de naître dans le Chemin a été louée comme une application pratique de ce que la curie cherchait à créer. Les initiateurs ont toujours maintenu un dialogue avec les papes, à partir de Paul VI et surtout avec Jean-Paul II.
Zenit : Quels ont été jusqu'à maintenant les résultats de ce processus ?
G. Gennarini : Le contenu catéchétique du Chemin dans son itinéraire d'initiation chrétienne a été étudié en détail par la congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui était dirigée à ce moment-là par le cardinal Ratzinger, et a été approuvée avec très peu de modifications.
Le pas suivant a été l'approbation de statuts, une tâche difficile car le Chemin n'est ni un groupe laïque ni une fraternité sacerdotale, ni une association.
Le Saint-Siège s'est rendu compte de cette réalité complexe, et a reconnu le Chemin non comme un mouvement ou comme une association, mais comme un itinéraire de formation chrétienne valable pour transmettre la foi dans la société actuelle, soit pour renouveler la foi de ceux qui sont déjà baptisés, soit pour initier les non-croyants à la foi.
Après l'approbation de la méthode et des statuts, le pas suivant a été l'étude des adaptations liturgiques présentes dans cette réalité liturgico-catéchétique, qui s'est conclu par cette lettre.
ZF06011109[/align]
Dans ZENIT de ce matin je suis tombé sur deux articles concernant le Chemin Néocatéchuménal.
Quelqu'un peut-il m'en dire plus sur cette association et donner son opinion.
Je trouve très satisfaisant que le Pape approuve de nouvelles approches liturgiques tout en les encadrant.
Je pense que l'Evangélisation devrait être la première préoccupation actuelle de l'Eglise et tout ce qui va dans ce sens permet de répondre aux instructions de Notre Seigneur.
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[align=center]Le Chemin Néocatéchuménal réagit à la lettre du Saint Siège.
Entretien avec Giuseppe Gennarini, responsable du Chemin aux États-Unis [/align]
[align=justify]ROME, Mercredi 11 janvier 2006 (ZENIT.org) – Le Chemin Néocatéchuménal a accueilli avec enthousiasme les dispositions émanant du Saint Siège sur la célébration de la messe dans ses communautés.
Les indications sont présentées dans une lettre (cf. ci-dessous in « Documents ») qui porte la date du 1er décembre et la signature du cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation pour le Culte Divin – adressée aux initiateurs et responsables du Chemin Néocatéchuménal, Kiko Argüello, Carmen Hernández et le père Mario Pezzi.
Pour comprendre la manière dont ce document a été reçu par le Chemin Néocatéchuménal, Zenit a interviewé Giuseppe Gennarini, responsable du Chemin Néocatéchuménal aux États-Unis et chargé des relations de ce groupe ecclésial avec la presse.
Zenit : Quelle valeur a cette lettre pour le Chemin ?
G. Gennarini : C'est la première fois que sont acceptées certaines variations présentes dans la manière de célébrer l'Eucharistie dans le Chemin comme des adaptations licites pour aider l'homme contemporain à mieux recevoir la grâce communiquée à travers les sacrements.
A ma connaissance, c'est le seul cas où le Saint-Siège ait accordé une autorisation explicite dans ce sens, à un groupe ecclésial. Jusqu'à maintenant nous l'avons fait avec une permission orale de la part de la Congrégation, mais pas par écrit. En fait, Jean-Paul II avait toujours appuyé cette idée, et il l'avait exposée dans une de ses Lettres Apostoliques, « Dies Domini », où il parlait de la possibilité que « en considération d'exigences formatives et pastorales particulières » on pouvait avoir ces célébrations de la messe dominicale.
Zenit : Quelles sont les variations liturgiques permises par la Congrégation au Chemin Néocatéchuménal ?
G. Gennarini : La Lettre du cardinal Arinze accepte le principe que les communautés Néocatéchuménales aient des célébrations spéciales le samedi soir. Pour pouvoir mieux apprécier l'importance de cette concession, nous devons tenir compte du fait que beaucoup se sont opposés à cette pratique du Chemin, en la considérant en soi élitiste ou source de division (même si les liturgies du chemin sont ouvertes à tous). Malgré tout, ce principe a été approuvé officiellement. La demande de participer une fois par mois à des célébrations générales de la paroisse est déjà réalisée fréquemment, par exemple dans le contexte des solennités liturgiques comme Noël, l'Épiphanie, l'Institution de l'Eucharistie le Jeudi Saint, les fêtes patronales, l'Assomption, la Toussaint, l'Immaculée Conception.
La lettre cite aussi l'article du Missel Romain sur les monitions, mais d'une pratique extraordinaire il en fait une pratique d'usage ordinaire.
Les « résonances » aussi avant l'homélie ont été acceptées. Et s'agissant d'une chose complètement nouvelle dans l'Église, la lettre explique quelques lignes générales.
La lettre permet aussi que le signe de la paix se fasse avant l'offertoire. Pour comprendre la portée de cette concession, il suffit de se rappeler qu'il y a seulement quelques semaines avant la date de cette lettre, le Préfet de la Congrégation expliquait à une centaine d'évêques participant au Synode sur l'Eucharistie que personne n'était autorisé à changer le moment du signe de la paix. En fait, quelques Conférences épiscopales avaient demandé cette variation, mais elle n'avait jamais été accordée. Enfin, la manière actuelle de distribuer la communion est permise pour une longue période ad experimentum.
Ceci démontre qu'il ne s'agit pas d'une pratique irrévérencieuse, mais complètement légitime comme n'importe quelle personne qui participe à une Eucharistie des communautés peut le constater. C'est écrit dans le contexte de l'approbation finale des Statuts, qui sont aussi en ce moment approuvés ad experimentum.
A peine cette période ad experimentum finira, la Commission interdicastérielle des cinq dicastères qui ont approuvé les statuts (le conseil pour les Laïcs, la congrégation pour la Doctrine de la Foi, la congrégation pour le Clergé, la congrégation pour le Culte divin et la congrégation pour l’Education catholique) vérifiera les ajustements nécessaires.
Zenit : Pourquoi est-ce important de célébrer la messe en petits groupes ?
G. Gennarini : Plus de 70% des membres du Chemin sont des catholiques non pratiquants. Les célébrations liturgiques faites en petites communautés créent une ambiance propice pour accueillir ceux qui se sont éloignés. Dans une société toujours plus sécularisée, individualiste et anonyme, le Chemin offre dans la paroisse une ambiance où les personnes, baptisées ou non, peuvent redécouvrir la foi dans une vraie communion.
Un des problèmes de l'Église aujourd'hui est l'anonymat dans nos paroisses. A travers cette expérience, par exemple, les couples peuvent expérimenter le pardon et transmettre la foi à leurs propres enfants. Un des fruits du Chemin est la reconstruction de la famille à travers cette expérience communautaire. De ces familles reconstruites naissent des milliers de vocations au presbytérat et à la vie consacrée, tout cela à travers la célébration eucharistique en petites communautés de foi. La communauté sauve la famille et, comme l'affirme « Ecclesia de Eucharistia » il n'existe pas de formation de la communauté qui n'ait ses racines dans la célébration de l'Eucharistie.
Zenit : Certains journaux présentent cette lettre de la Congrégation pour le Culte Divin comme une correction et un refus de la part de Benoît XVI à l'égard du Chemin…
G. Gennarini : Il n'y a rien de plus éloigné de la réalité. Notre relation avec Benoît XVI, avant qu’il soit pape, a toujours été très bonne. Le cardinal Ratzinger a connu le Chemin dans les années 70 et l'a introduit en Allemagne, dans sa patrie. En tant que préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, il nous a toujours aidés et a cité le Chemin d'une manière vraiment positive dans ses différents livres.
Benoît XVI a reçu les initiateurs du Chemin en novembre et a confirmé personnellement son soutien au Chemin et sa joie pour les grands fruits qu'il donne à l'Église. Comme démonstration de son amour envers les fruits de ce Mouvement, le Saint-Père enverra en mission, le 12 janvier, deux cent nouvelles familles qui iront annoncer l'Évangile dans les lieux les plus déchristianisés du monde.
Sans l'intervention du Saint-Père l'approbation de ces variations aurait été impossible. Nous nous sentons pleinement confirmés par Pierre. Qui veut mettre Benoît XVI contre Jean-Paul II altère la réalité.
Des nouvelles absolument privées de fondement ont été publiées ces jours derniers : je tiens à rappeler qu'aucun laïc des communautés néocatéchuménales n'a jamais fait d'homélie à la place du prêtre. Une agence internationale s'est contredite en accusant le Chemin de « pratiques novatrices » et parlant en même temps d'« une vision du monde très conservatrice ».
Zenit : Selon vous, pourquoi le Saint Père a-t-il approuvé ces variations ?
G. Gennarini : Benoît XVI a confirmé la vision de Jean-Paul II, en accordant cette permission par écrit au Chemin Néocatéchuménal, parce qu'il est très conscient de la situation dramatique de la sécularisation et de la nécessité d'évangéliser.
Dans la dernière Journée Mondiale de la Jeunesse, il a dit aux évêques allemands : « la majorité de la population n'est pas baptisée et n'a aucun contact avec l'Eglise et plus encore elle ne connaît ni le Christ ni l'Église… 'Nous sommes devenus une terre de mission'. … dans toute l'Europe, comme en France, en Espagne et en d'autres endroits, nous devrions réfléchir sérieusement sur comment on pourrait aujourd'hui réaliser une véritable évangélisation, non seulement une nouvelle évangélisation, mais avec assiduité une authentique première évangélisation. … Il existe un nouveau paganisme et il n'est pas suffisant de chercher à maintenir une communauté de croyants, même si cela est très important, la grande question est posée : qu'est-ce que la vie vraiment ? Je pense que tous ensemble nous devons chercher à découvrir des manières nouvelles de porter l'Évangile au monde actuel, d’annoncer de nouveau le Christ et d’établir la foi ».
Ceci montre le grand intérêt du Saint-Père pour la découverte de nouvelles manières et de nouveaux chemins pour rejoindre l'homme contemporain. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre ces concessions.
Zenit : Quel est le contexte de cette lettre ?
G. Gennarini : Cette lettre marque un pas très important dans le processus de l'approbation du Chemin. En 1997 Jean-Paul II a encouragé les initiateurs à examiner l'expérience du Chemin après 30 années et à la formaliser par l'élaboration d'un statut. Dans ce contexte, cinq dicastères du Vatican – le conseil pour les Laïcs, la congrégation pour la Doctrine de la Foi, la congrégation pour le Clergé, la congrégation pour l'Éducation catholique et la congrégation pour le Culte divin – ont étudié pendant des années les différentes activités du Chemin en offrant des recommandations et fondamentalement en confirmant l'expérience de cet itinéraire catéchétique.
La pratique du Chemin Néocatéchuménal a toujours été connue et appuyée par les différents dicastères du Vatican. Dans les années 70 déjà, lorsque après le Concile Vatican II se préparait un nouveau Rituel pour l'initiation Chrétienne des Adultes, l'expérience qui était en train de naître dans le Chemin a été louée comme une application pratique de ce que la curie cherchait à créer. Les initiateurs ont toujours maintenu un dialogue avec les papes, à partir de Paul VI et surtout avec Jean-Paul II.
Zenit : Quels ont été jusqu'à maintenant les résultats de ce processus ?
G. Gennarini : Le contenu catéchétique du Chemin dans son itinéraire d'initiation chrétienne a été étudié en détail par la congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui était dirigée à ce moment-là par le cardinal Ratzinger, et a été approuvée avec très peu de modifications.
Le pas suivant a été l'approbation de statuts, une tâche difficile car le Chemin n'est ni un groupe laïque ni une fraternité sacerdotale, ni une association.
Le Saint-Siège s'est rendu compte de cette réalité complexe, et a reconnu le Chemin non comme un mouvement ou comme une association, mais comme un itinéraire de formation chrétienne valable pour transmettre la foi dans la société actuelle, soit pour renouveler la foi de ceux qui sont déjà baptisés, soit pour initier les non-croyants à la foi.
Après l'approbation de la méthode et des statuts, le pas suivant a été l'étude des adaptations liturgiques présentes dans cette réalité liturgico-catéchétique, qui s'est conclu par cette lettre.
ZF06011109[/align]
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[align=center]Texte intégral de la lettre du Saint-Siège au Chemin Néocatéchuménal
Sur la célébration de la messe dans les communautés du Chemin [/align]
[align=justify]ROME, Mercredi 11 janvier 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la lettre, signée par le cardinal Arinze, préfet de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, adressée aux responsables du « Chemin Néocatéchuménal », concernant la célébration de la messe. [/align]
Cité du Vatican, 1 décembre 2005
M. Kiko Argüello,
Mme Carmen Hernandez
Et le Rev. Père Mario Pezzi,
[align=justify]Suite aux conversations qui ont eu lieu avec la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements concernant la célébration de la Très Sainte Eucharistie dans les communautés du Chemin Néocatéchuménal, dans la ligne des orientations qui se sont dégagées lors de la rencontre avec vous le 11 novembre dernier, je vous communique les décisions du Saint-Père.
Lors de la célébration de la Messe, le Chemin Néocatéchuménal acceptera et suivra les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit. Par ailleurs, en ce qui concerne certains éléments particuliers, l’on souligne les indications et les précisions suivantes :
1. Le Dimanche est le « Dies Domini », comme a tenu à le souligner le Serviteur de Dieu, le Pape Jean-Paul II, dans la Lettre apostolique sur le Jour du Seigneur. Le Chemin Néocatéchuménal doit par conséquent entrer en dialogue avec l’Evêque diocésain afin que transparaisse également, dans le contexte des célébrations liturgiques, le témoignage de l’insertion des communautés du Chemin Néocatéchuménal dans la paroisse. Les communautés du Chemin Néocatéchuménal doivent donc participer à la messe de la communauté paroissiale, au moins une fois par mois.
2. Les éventuelles monitions proposées avant les lectures doivent être brèves. Il convient par ailleurs de rester fidèle à ce qui est prescrit par l’« Institutio Generalis Missalis Romani » (nn. 105 e 128) et aux Praenotanda de l’« Ordo Lectionum Missae » (nn. 15, 19, 38, 42).
3. L’homélie, du fait de son importance et de sa nature, est réservée au prêtre ou au diacre (cf. C.I.C., can. 767 § 1). Pour ce qui concerne les interventions occasionnelles de témoignage de la part des fidèles laïcs, il convient de se référer aux espaces et aux modes indiqués dans l’Instruction Interdicastérielle « Ecclesiae de Mysterio », approuvée « de manière spécifique » par le Pape Jean-Paul II et publiée le 15 août 1997. Dans ce document, aux §§ 2 et 3 de l’art. 3, on peut lire :
§ 2. « Il est licite de proposer une brève présentation qui favorise une meilleure compréhension de la liturgie célébrée ; exceptionnellement, on peut aussi proposer un éventuel témoignage, toujours adapté aux normes liturgiques, à l’occasion de liturgies eucharistiques célébrées en des journées particulières (journée du séminaire, des malades, etc.), si l’on considère que cela convient objectivement, pour donner du relief à l’homélie que prononce le prêtre célébrant selon la règle. Ces présentations et ces témoignages ne doivent pas revêtir des caractéristiques qui pourraient les faire confondre avec l’homélie ».
§ 3. La possibilité du « dialogue » dans l’homélie (73) peut parfois être utilisée avec prudence par le ministre célébrant, comme un moyen d’exposition qui ne comporte aucune délégation du devoir de la prédication.
Il convient par ailleurs d’être attentif à ce qui est exposé dans l’Instruction « Redemptionis Sacramentum » au n. 74.
4. Pour ce qui concerne l’échange de paix, il est consenti que le Chemin Néocatéchuménal puisse bénéficier de l’indult déjà accordé, jusqu’à nouvelle disposition.
5. Sur la manière de recevoir la communion, un temps de transition (qui ne pourra pas excéder deux ans) est accordé au Chemin Néocatéchuménal pour passer de la manière de recevoir la communion établie dans ses communautés (assis, utilisation d’une table préparée placée au centre de l’église, au lieu de l’autel consacré situé dans le choeur), à la manière commune à toute l’Eglise de recevoir la communion. Ceci signifie que le Chemin Néocatéchuménal doit s’orienter vers la manière prévue dans les livres liturgiques pour la distribution du Corps et du Sang du Christ.
6. Le Chemin Néocatéchuménal doit également utiliser les autres Prières eucharistiques contenues dans le missel, et pas uniquement la Prière eucharistique II.
En bref, il convient que le Chemin Néocatéchuménal, lors de la célébration de la messe, suive les livres liturgiques ayant fait l’objet d’une approbation, en tenant toutefois compte de ce qui a été exposé aux numéros 1, 2, 3, 4, 5 et 6.
Reconnaissant au Seigneur pour les fruits de bien accordés à l’Eglise à travers les multiples activités du Chemin Néocatéchuménal, je saisis cette occasion pour vous adresser mes salutations distinguées. [/align]
[align=right]+ Francis Card. Arinze
Préfet
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements [/align]
Sur la célébration de la messe dans les communautés du Chemin [/align]
[align=justify]ROME, Mercredi 11 janvier 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la lettre, signée par le cardinal Arinze, préfet de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, adressée aux responsables du « Chemin Néocatéchuménal », concernant la célébration de la messe. [/align]
Cité du Vatican, 1 décembre 2005
M. Kiko Argüello,
Mme Carmen Hernandez
Et le Rev. Père Mario Pezzi,
[align=justify]Suite aux conversations qui ont eu lieu avec la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements concernant la célébration de la Très Sainte Eucharistie dans les communautés du Chemin Néocatéchuménal, dans la ligne des orientations qui se sont dégagées lors de la rencontre avec vous le 11 novembre dernier, je vous communique les décisions du Saint-Père.
Lors de la célébration de la Messe, le Chemin Néocatéchuménal acceptera et suivra les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit. Par ailleurs, en ce qui concerne certains éléments particuliers, l’on souligne les indications et les précisions suivantes :
1. Le Dimanche est le « Dies Domini », comme a tenu à le souligner le Serviteur de Dieu, le Pape Jean-Paul II, dans la Lettre apostolique sur le Jour du Seigneur. Le Chemin Néocatéchuménal doit par conséquent entrer en dialogue avec l’Evêque diocésain afin que transparaisse également, dans le contexte des célébrations liturgiques, le témoignage de l’insertion des communautés du Chemin Néocatéchuménal dans la paroisse. Les communautés du Chemin Néocatéchuménal doivent donc participer à la messe de la communauté paroissiale, au moins une fois par mois.
2. Les éventuelles monitions proposées avant les lectures doivent être brèves. Il convient par ailleurs de rester fidèle à ce qui est prescrit par l’« Institutio Generalis Missalis Romani » (nn. 105 e 128) et aux Praenotanda de l’« Ordo Lectionum Missae » (nn. 15, 19, 38, 42).
3. L’homélie, du fait de son importance et de sa nature, est réservée au prêtre ou au diacre (cf. C.I.C., can. 767 § 1). Pour ce qui concerne les interventions occasionnelles de témoignage de la part des fidèles laïcs, il convient de se référer aux espaces et aux modes indiqués dans l’Instruction Interdicastérielle « Ecclesiae de Mysterio », approuvée « de manière spécifique » par le Pape Jean-Paul II et publiée le 15 août 1997. Dans ce document, aux §§ 2 et 3 de l’art. 3, on peut lire :
§ 2. « Il est licite de proposer une brève présentation qui favorise une meilleure compréhension de la liturgie célébrée ; exceptionnellement, on peut aussi proposer un éventuel témoignage, toujours adapté aux normes liturgiques, à l’occasion de liturgies eucharistiques célébrées en des journées particulières (journée du séminaire, des malades, etc.), si l’on considère que cela convient objectivement, pour donner du relief à l’homélie que prononce le prêtre célébrant selon la règle. Ces présentations et ces témoignages ne doivent pas revêtir des caractéristiques qui pourraient les faire confondre avec l’homélie ».
§ 3. La possibilité du « dialogue » dans l’homélie (73) peut parfois être utilisée avec prudence par le ministre célébrant, comme un moyen d’exposition qui ne comporte aucune délégation du devoir de la prédication.
Il convient par ailleurs d’être attentif à ce qui est exposé dans l’Instruction « Redemptionis Sacramentum » au n. 74.
4. Pour ce qui concerne l’échange de paix, il est consenti que le Chemin Néocatéchuménal puisse bénéficier de l’indult déjà accordé, jusqu’à nouvelle disposition.
5. Sur la manière de recevoir la communion, un temps de transition (qui ne pourra pas excéder deux ans) est accordé au Chemin Néocatéchuménal pour passer de la manière de recevoir la communion établie dans ses communautés (assis, utilisation d’une table préparée placée au centre de l’église, au lieu de l’autel consacré situé dans le choeur), à la manière commune à toute l’Eglise de recevoir la communion. Ceci signifie que le Chemin Néocatéchuménal doit s’orienter vers la manière prévue dans les livres liturgiques pour la distribution du Corps et du Sang du Christ.
6. Le Chemin Néocatéchuménal doit également utiliser les autres Prières eucharistiques contenues dans le missel, et pas uniquement la Prière eucharistique II.
En bref, il convient que le Chemin Néocatéchuménal, lors de la célébration de la messe, suive les livres liturgiques ayant fait l’objet d’une approbation, en tenant toutefois compte de ce qui a été exposé aux numéros 1, 2, 3, 4, 5 et 6.
Reconnaissant au Seigneur pour les fruits de bien accordés à l’Eglise à travers les multiples activités du Chemin Néocatéchuménal, je saisis cette occasion pour vous adresser mes salutations distinguées. [/align]
[align=right]+ Francis Card. Arinze
Préfet
Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements [/align]
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[align=justify]Malgré les dénégations de M. Gennarini, il paraît assez difficile de ne pas voir dans le document du Vatican une mise en garde contre certains abus liturgiques. On sait que Benoît XVI est un très grand spécialiste de la liturgie, et qu'il a sans doute à coeur de mettre fin à des dérives qui trop souvent défigurent les célébrations liturgiques.
Si l'on s'en tient à ce que la lettre semble reprocher au Chemin Néocatéchuménal, force est de constater qu'il faut bien parler d'une forme de protestantisation de la Messe dans cette communauté. Trois usages remis en cause par la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements en attestent (par ordre décroissant d'importance) :
1°- Le Chemin Néocatéchuménal a pris semble-t-il l'habitude de célébrer la Messe le samedi soir, alors que le Dies Domini est et reste le Dimanche (point 1). Il est bon de rappeler qu'un certaine frange protestante - en particulier dans les milieux évangéliques/baptistes - considère que la Cène doit être célébrée le jour du sabbat, c'est-à-dire justement le samedi.
2°- Le Chemin Néocatéchuménal se voit reprocher l'utilisation exclusive de la prière eucharistique II (point 6). Or cette anaphore est la seule à être dépourvue - hormis les paroles de l'Institution - d'un vocabulaire clairement sacrificiel.
3°- Plus grave, le rite de communion se déroule non plus à l'autel, lieu du sacrifice, mais autour d'une table placée au centre de l'Eglise (point 5).
Il me semble donc clair que le Chemin Néocatéchuménal met unilatéralement l'accent sur l'aspect repas de l'Eucharistie (ce qui n'est évidemment pas faux en soi), mais à un tel point que le caractère sacrificiel, pourtant primordial, en est pratiquement masqué. C'est là que réside le danger, la prostestantisation.
L'important, maintenant, est que cette communauté accepte avec humilité la note du Vatican et montre du zèle à la mettre en pratique concrètement et rapidement. C'est à l'aune de cette réception que l'on pourra juger de la pleine catholicité du Chemin Néocatéchuménal.
- VR -[/align]
Si l'on s'en tient à ce que la lettre semble reprocher au Chemin Néocatéchuménal, force est de constater qu'il faut bien parler d'une forme de protestantisation de la Messe dans cette communauté. Trois usages remis en cause par la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements en attestent (par ordre décroissant d'importance) :
1°- Le Chemin Néocatéchuménal a pris semble-t-il l'habitude de célébrer la Messe le samedi soir, alors que le Dies Domini est et reste le Dimanche (point 1). Il est bon de rappeler qu'un certaine frange protestante - en particulier dans les milieux évangéliques/baptistes - considère que la Cène doit être célébrée le jour du sabbat, c'est-à-dire justement le samedi.
2°- Le Chemin Néocatéchuménal se voit reprocher l'utilisation exclusive de la prière eucharistique II (point 6). Or cette anaphore est la seule à être dépourvue - hormis les paroles de l'Institution - d'un vocabulaire clairement sacrificiel.
3°- Plus grave, le rite de communion se déroule non plus à l'autel, lieu du sacrifice, mais autour d'une table placée au centre de l'Eglise (point 5).
Il me semble donc clair que le Chemin Néocatéchuménal met unilatéralement l'accent sur l'aspect repas de l'Eucharistie (ce qui n'est évidemment pas faux en soi), mais à un tel point que le caractère sacrificiel, pourtant primordial, en est pratiquement masqué. C'est là que réside le danger, la prostestantisation.
L'important, maintenant, est que cette communauté accepte avec humilité la note du Vatican et montre du zèle à la mettre en pratique concrètement et rapidement. C'est à l'aune de cette réception que l'on pourra juger de la pleine catholicité du Chemin Néocatéchuménal.
- VR -[/align]
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- Tribunus plebis
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Article trouvé sur internet.
On ne peut pas dire qu'il soit très favorable à au mouvement.
La réflexion du modérateur est, donc, de bon aloi. Le Saint Siège essaye de recadrer ce mouvement.
[align=center]..........................................
LES MÉCANISMES PSYCHOLOGIQUES DU CONDITIONNEMENT MENTAL À L’INTÉRIEUR DE LA COMMUNAUTÉ NÉOCATÉCHUMÉNALE[/align]
On ne peut pas dire qu'il soit très favorable à au mouvement.
La réflexion du modérateur est, donc, de bon aloi. Le Saint Siège essaye de recadrer ce mouvement.
[align=center]..........................................
LES MÉCANISMES PSYCHOLOGIQUES DU CONDITIONNEMENT MENTAL À L’INTÉRIEUR DE LA COMMUNAUTÉ NÉOCATÉCHUMÉNALE[/align]
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[align=center]LA (MAUVAISE) FOI DU CHEMIN NEOCATECHUMENAL[/align]
[align=justify]En réponse à la lettre envoyée par le Cardinal Arinze aux responsables du Néocatéchuménat (voir article suivant ci-dessous), Guiseppe Gennarini, responsable de ce mouvement aux Etats-Unis déclare: "Nous nous sentons pleinement reconnus par le Successeur de Pierre". Et de préciser: "C'est la première fois que certains aménagements concernant la célébration de la messe dans les communautés du Chemin néocatéchuménal sont acceptées (...) A ma connaissance, c'est la toute première fois qu'un groupe ecclésial obtient une telle autorisation de la part du Saint-Siège." Ceux qui auront lu attentivement et honnêtement la lettre adressée au Chemin néo-catéchuménal par le Cardinal Arinze y auront vu plutôt un rappel à l'ordre qu'une approbation de quoi que ce soit. Mais comment comprendre alors cette réaction si peu attendue d'un responsable du mouvement néocatéchuménal après la lecture de la lettre évoquée? La réponse vient en regardant de plus près les arguments avancés.
La lettre du Cardinal Arinze entend clairement limiter la célébration des messes le samedi soir, parallèlement à la vie liturgique de la paroisse. Gennarini répond sans rire que Paul VI a toujours soutenu leur mouvement, justifiant dans sa lettre apostolique Dies Domini la possibilité de célébrer la messe le samedi soir: maintenant, affirme Gennarini, cette possibilité est fixée par écrit pour leurs groupes, même si, une fois par mois, il faut rejoindre la paroisse, ce qui se faisait déjà d'ailleurs. Gennarini n'a rien compris... ou ne veut rien comprendre.
La lettre du Cardinal Arinze dit aussi que les introductions avant les lectures devront être brèves, les témoignages faits par des laïcs devant être exceptionnels, l'homélie étant réservée au prêtre et la possibilité du dialogue pendant l'homélie rare et prudente. Gennarini se réjouit que les introductions, témoignages, dialogues durant l'homélie soit désormais "choses acquises" (sic), considérant les "réserves" émises par le Cardinal Arinze comme des "cadres normatifs" tout à fait justifiés dans une situation aussi nouvelle pour l'Eglise. Quant à l'homélie, elle n'a selon lui, jamais été faite par un laïc. (De très nombreux témoignages, même de prêtres, affirment pourtant le contraire: bien sûr, pour faire passer cette pratique, il suffit simplement d'appeler l'homélie par un autre nom...)
Seule concession faite par le Saint-Siège: placer le geste de paix avant l'offertoire, comme cela se fait dans le rite milanais. Réaction de Gennarini: satisfaction, bien sûr, et même cri de victoire, puisqu'il précise qu'il y a seulement quelques semaines de cela, lors du synode sur l'Eucharistie, le Préfet de la Congrégation compétente avait déclaré, devant des centaines d'évêques réunis, qu'il n'appartient à personne de changer la place du signe de paix. Gennarini, qui décidément n'y comprend rien, confond une norme universelle avec une dérogation pour un groupe particulier.
La lettre du Cardinal Arinze donne un délai de 2 ans maximum pour établir dans les communautés du Chemin néocatéchuménal la célébration de l'Eucharistie selon les règles générales à toute l'Eglise donnée dans le Missel romain. Quand on donne un délais, c'est généralement pour permettre de remettre en place ce qui est déviant... Pas pour le Chemin néocatéchuménal qui traduit: la pratique actuelle est confirmée dans son statut ad experimentum, et dispose d'un temps supplémentaire de deux années pour faire ses preuves, temps au bout duquel une commission examinera la situation, selon les statuts approuvés ad experimentum par l'Eglise.
La mauvaise foi du Chemin néocatéchuménal saute aux yeux!
Lorsqu'on lui parle du titre donné par la presse à la lettre du Cardinal Arinze ("Mise au pas du Néocatéchuménat"), Gennarini répond que rien n'est plus faux. Des preuves? Et d'expliquer que le Cardinal Ratzinger a connu le mouvement néocatéchuménal dans les années 70, l'a lui-même introduit en Allemagne, l'a toujours soutenu et jugé positivement dans ses livres, et que Benoît XVI a reçu les fondateurs du mouvement et s'est réjoui des fruits obtenus, et qu'il enverra le 12 janvier prochain 200 nouvelles familles en mission. Et puis, Gennarini explique aussi que si l'Eglise admet tous ces aménagements liturgiques, c'est qu'elle a reconnu qu'ils sont absolument nécessaires à une Eglise en grande difficulté., que cela n'aurait jamais été possible sans la volonté expresse de Benoît XVI.
Cette lettre est d'après Gennarini le dernier pas qui restait à faire en vue d'une prochaine approbation définitive des statuts du mouvement. Gennarini oublie simplement de dire que dans les années 70, lorsqu'il s'gissait d'obtenir des statuts, le Chemin néocatéchuménal a toujours su se montrer patelin avec les autorités de l'Eglise, multipliant les ronds de jambes et les signes d'allégeance. Dès que les statuts furent obtenus, l'attitude changea du tout au tout. Gennarini oublie de la même façon de dire que lors des JMJ de Cologne, Benoît XVI, au cours d'une homélie, avait déjà clairement à ces groupes nouveaux - dont le Chemin néocatéchuménal - qui veulent voler de leurs propres ailes pour se détacher de la communauté ecclésiale. Il s'agissait d'un avertissement à peine voilé...
Le Chemin néocatéchuménal s'est toujours prétendu obéissant envers les responsables d'Eglise: n'est-il pas en train de perdre sa crédibilité en interprétant de façon erronée le rappel à l'ordre qui lui a été adressé et dont tout le monde - à part lui - a parfaitement compris le sens?[/align]
Source : Pro Liturgia
- VR -
[align=justify]En réponse à la lettre envoyée par le Cardinal Arinze aux responsables du Néocatéchuménat (voir article suivant ci-dessous), Guiseppe Gennarini, responsable de ce mouvement aux Etats-Unis déclare: "Nous nous sentons pleinement reconnus par le Successeur de Pierre". Et de préciser: "C'est la première fois que certains aménagements concernant la célébration de la messe dans les communautés du Chemin néocatéchuménal sont acceptées (...) A ma connaissance, c'est la toute première fois qu'un groupe ecclésial obtient une telle autorisation de la part du Saint-Siège." Ceux qui auront lu attentivement et honnêtement la lettre adressée au Chemin néo-catéchuménal par le Cardinal Arinze y auront vu plutôt un rappel à l'ordre qu'une approbation de quoi que ce soit. Mais comment comprendre alors cette réaction si peu attendue d'un responsable du mouvement néocatéchuménal après la lecture de la lettre évoquée? La réponse vient en regardant de plus près les arguments avancés.
La lettre du Cardinal Arinze entend clairement limiter la célébration des messes le samedi soir, parallèlement à la vie liturgique de la paroisse. Gennarini répond sans rire que Paul VI a toujours soutenu leur mouvement, justifiant dans sa lettre apostolique Dies Domini la possibilité de célébrer la messe le samedi soir: maintenant, affirme Gennarini, cette possibilité est fixée par écrit pour leurs groupes, même si, une fois par mois, il faut rejoindre la paroisse, ce qui se faisait déjà d'ailleurs. Gennarini n'a rien compris... ou ne veut rien comprendre.
La lettre du Cardinal Arinze dit aussi que les introductions avant les lectures devront être brèves, les témoignages faits par des laïcs devant être exceptionnels, l'homélie étant réservée au prêtre et la possibilité du dialogue pendant l'homélie rare et prudente. Gennarini se réjouit que les introductions, témoignages, dialogues durant l'homélie soit désormais "choses acquises" (sic), considérant les "réserves" émises par le Cardinal Arinze comme des "cadres normatifs" tout à fait justifiés dans une situation aussi nouvelle pour l'Eglise. Quant à l'homélie, elle n'a selon lui, jamais été faite par un laïc. (De très nombreux témoignages, même de prêtres, affirment pourtant le contraire: bien sûr, pour faire passer cette pratique, il suffit simplement d'appeler l'homélie par un autre nom...)
Seule concession faite par le Saint-Siège: placer le geste de paix avant l'offertoire, comme cela se fait dans le rite milanais. Réaction de Gennarini: satisfaction, bien sûr, et même cri de victoire, puisqu'il précise qu'il y a seulement quelques semaines de cela, lors du synode sur l'Eucharistie, le Préfet de la Congrégation compétente avait déclaré, devant des centaines d'évêques réunis, qu'il n'appartient à personne de changer la place du signe de paix. Gennarini, qui décidément n'y comprend rien, confond une norme universelle avec une dérogation pour un groupe particulier.
La lettre du Cardinal Arinze donne un délai de 2 ans maximum pour établir dans les communautés du Chemin néocatéchuménal la célébration de l'Eucharistie selon les règles générales à toute l'Eglise donnée dans le Missel romain. Quand on donne un délais, c'est généralement pour permettre de remettre en place ce qui est déviant... Pas pour le Chemin néocatéchuménal qui traduit: la pratique actuelle est confirmée dans son statut ad experimentum, et dispose d'un temps supplémentaire de deux années pour faire ses preuves, temps au bout duquel une commission examinera la situation, selon les statuts approuvés ad experimentum par l'Eglise.
La mauvaise foi du Chemin néocatéchuménal saute aux yeux!
Lorsqu'on lui parle du titre donné par la presse à la lettre du Cardinal Arinze ("Mise au pas du Néocatéchuménat"), Gennarini répond que rien n'est plus faux. Des preuves? Et d'expliquer que le Cardinal Ratzinger a connu le mouvement néocatéchuménal dans les années 70, l'a lui-même introduit en Allemagne, l'a toujours soutenu et jugé positivement dans ses livres, et que Benoît XVI a reçu les fondateurs du mouvement et s'est réjoui des fruits obtenus, et qu'il enverra le 12 janvier prochain 200 nouvelles familles en mission. Et puis, Gennarini explique aussi que si l'Eglise admet tous ces aménagements liturgiques, c'est qu'elle a reconnu qu'ils sont absolument nécessaires à une Eglise en grande difficulté., que cela n'aurait jamais été possible sans la volonté expresse de Benoît XVI.
Cette lettre est d'après Gennarini le dernier pas qui restait à faire en vue d'une prochaine approbation définitive des statuts du mouvement. Gennarini oublie simplement de dire que dans les années 70, lorsqu'il s'gissait d'obtenir des statuts, le Chemin néocatéchuménal a toujours su se montrer patelin avec les autorités de l'Eglise, multipliant les ronds de jambes et les signes d'allégeance. Dès que les statuts furent obtenus, l'attitude changea du tout au tout. Gennarini oublie de la même façon de dire que lors des JMJ de Cologne, Benoît XVI, au cours d'une homélie, avait déjà clairement à ces groupes nouveaux - dont le Chemin néocatéchuménal - qui veulent voler de leurs propres ailes pour se détacher de la communauté ecclésiale. Il s'agissait d'un avertissement à peine voilé...
Le Chemin néocatéchuménal s'est toujours prétendu obéissant envers les responsables d'Eglise: n'est-il pas en train de perdre sa crédibilité en interprétant de façon erronée le rappel à l'ordre qui lui a été adressé et dont tout le monde - à part lui - a parfaitement compris le sens?[/align]
Source : Pro Liturgia
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
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Hier, j'ai vu, sur KTO à 19h30, l'Angélus donné par notre Pape.
Il y avait une très grande banderole du mouvement du Chemin Néocatéchuménal.
Cela montre bien son attachement à l'Eglise.
Tout ce qui a été dit sur ce mouvement m'a vivement intéressé.
Manifestement il y a une très recherche "d'authenticité" de leur part.
Pour nous, braves paroissiens, il y a des aspects qui choquent mais avons nous raison ?
La tentation pour ce mouvement c'est le sectarisme.
Je pense que la meilleure façon de le combattre est d'aller vers eux, de mieux les connaitre et de partager avec eux notre Foi.
Il y avait une très grande banderole du mouvement du Chemin Néocatéchuménal.
Cela montre bien son attachement à l'Eglise.
Tout ce qui a été dit sur ce mouvement m'a vivement intéressé.
Manifestement il y a une très recherche "d'authenticité" de leur part.
Pour nous, braves paroissiens, il y a des aspects qui choquent mais avons nous raison ?
La tentation pour ce mouvement c'est le sectarisme.
Je pense que la meilleure façon de le combattre est d'aller vers eux, de mieux les connaitre et de partager avec eux notre Foi.
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- Tribunus plebis
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
- Localisation : Périgord
Bonjour mes frères et mes soeurs,
Je suis vivement intéressé par le Chemin Néocatéchuménal.
Il me semble que c'est une des voies pour le renouveau de l'Eglise.
Comme je l'ai dit dans un mesage précédent il me semble que tous les catholiques doivent avoir une attitude d'ouverture et de communion avec le Chemin.
Mon but est d'abord de les contacter pour mieux comprendre de l'intérieur qui ils sont et quelle est leur Foi.
Je voudrais savoir si quelqu'un sur ce site les connait ou s'il fait partie de cette communauté.
Savez vous où la contacter à Paris ?
Que Dieu nous bénisse tous !
Je suis vivement intéressé par le Chemin Néocatéchuménal.
Il me semble que c'est une des voies pour le renouveau de l'Eglise.
Comme je l'ai dit dans un mesage précédent il me semble que tous les catholiques doivent avoir une attitude d'ouverture et de communion avec le Chemin.
Mon but est d'abord de les contacter pour mieux comprendre de l'intérieur qui ils sont et quelle est leur Foi.
Je voudrais savoir si quelqu'un sur ce site les connait ou s'il fait partie de cette communauté.
Savez vous où la contacter à Paris ?
Que Dieu nous bénisse tous !
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
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Je sais bien que le Chemin Néocatéchuménal donne lieu à polémique ( cf forum du monde-catholique ) mais dans les annonces de la paroisse Notre Dame de Bonne Nouvelle ( Paris II ) confiée au Chemin Néocatéchuménal j'ai trouvé cette information :
Une fois par semaine pendant tout le Carême, deux communautés néo-catéchuménales, soit 80 personnes, vont de maison en maison, annoncer la victoire de Jésus Christ sur tout ce qui rends l’homme esclave, et qui l’empêchent de s’accomplir en aimant celui qui est à côté de lui.
Et je me suis dit : "Chic alors ! Des chrétiens qui vont, au devant des gens, annoncer la Bonne Nouvelle !" ( sic )
Une fois par semaine pendant tout le Carême, deux communautés néo-catéchuménales, soit 80 personnes, vont de maison en maison, annoncer la victoire de Jésus Christ sur tout ce qui rends l’homme esclave, et qui l’empêchent de s’accomplir en aimant celui qui est à côté de lui.
Et je me suis dit : "Chic alors ! Des chrétiens qui vont, au devant des gens, annoncer la Bonne Nouvelle !" ( sic )
[align=justify]Bonjour Jean,
Si vous souhaitez entrer en contact avec le Chemin Néocatécuménal à Paris, le plus simple est encore effectivement de vous rendre à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. L'office se déroule le samedi de 19h à 21h et, même si je n'y ai pour ma part jamais assisté, de nombreux échos positifs me sont parvenus. La paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle est une paroisse très active dans un quartier qui en a bien besoin. Elle organise par exemple une catéchèse pour adultes tous les mardis et vendredis soir à 20h30 et pour y avoir assisté, c'est extrêmement intéressant et enrichissant. Par ailleurs les fondateurs du Chemin Néocatécuménal seront présents ce soir à 20h à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. On ne peut rêver d'une meilleure présentation de ce mouvement si toutefois vous êtes disponible.
PaX
Franck[/align]
Si vous souhaitez entrer en contact avec le Chemin Néocatécuménal à Paris, le plus simple est encore effectivement de vous rendre à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. L'office se déroule le samedi de 19h à 21h et, même si je n'y ai pour ma part jamais assisté, de nombreux échos positifs me sont parvenus. La paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle est une paroisse très active dans un quartier qui en a bien besoin. Elle organise par exemple une catéchèse pour adultes tous les mardis et vendredis soir à 20h30 et pour y avoir assisté, c'est extrêmement intéressant et enrichissant. Par ailleurs les fondateurs du Chemin Néocatécuménal seront présents ce soir à 20h à Notre-Dame de Bonne Nouvelle. On ne peut rêver d'une meilleure présentation de ce mouvement si toutefois vous êtes disponible.
PaX
Franck[/align]
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- Tribunus plebis
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- Inscription : jeu. 08 déc. 2005, 13:34
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[align=center]Le chemin néocatéchuménal et les normes liturgiques
Entretien avec le cardinal Francis Arinze [/align]
[align=justify]ROME, Dimanche 26 février 2006 (ZENIT.org) – Le dernier numéro du bulletin Notitiae, de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des sacrements, reproduit le discours que Benoît XVI a adressé le 12 janvier 2006 au Chemin néocatéchuménal, et la Lettre adressée au Chemin, au nom du pape, le 1er décembre 2005. A l’occasion de cette publication, le cardinal Francis Arinze, préfet du dicastère, a accordé un entretien à Radio Vatican.
Radio Vatican rappelle tout d’abord quelques passages du discours que Benoît XVI a adressé au Chemin néocatéchuménal lors de sa rencontre avec un groupe important de familles du Chemin qu’il a bénies et envoyées en mission, le 12 janvier dernier.
« L’importance de la liturgie et en particulier, de la messe dans l’évangélisation a été a plusieurs reprises mise en évidence par mes prédécesseurs, et votre longue expérience peut parfaitement confirmer que la place centrale du mystère du Christ célébré dans les rites liturgiques constitue une voie privilégiée et indispensable pour construire des communautés chrétiennes vivantes et persévérantes », avait dit le pape.
Puis : « C’est précisément pour aider le Chemin néocatéchuménal à rendre encore plus incisive son action évangélisatrice en communion avec tout le peuple de Dieu que la Congrégation pour le culte divin et la Discipline des sacrements vous a récemment remis en mon nom certaines normes concernant la célébration eucharistique après la période d’expérimentation qu’avait concédé le serviteur de Dieu Jean-Paul II. Je suis certain que vous observerez attentivement ces normes, qui reprennent ce qui est prévu dans les livres liturgiques approuvés par l’Eglise ».
Q : Abordons maintenant le contenu de ces directives…
Card. Arinze : Le 1er décembre 2005, notre Congrégation, à l’issue de nombreux colloques, qui ont duré au moins deux ans si non plus, a écrit aux responsables du Chemin néocatéchuménal une lettre de deux pages. Je vous en donne seulement le sommaire : « Lors de la célébration de la messe, le Chemin néocatéchuménal acceptera et suivra les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit ». Tel est le principe de base. Suivre les livres approuvés, ne rien ajouter et ne rien soustraire. Tout le reste n’est que détail et l’on trouve six points plus précis pour répondre à certaines demandes du chemin néocatéchuménal dans des domaines relatifs à la célébration eucharistique.
Premièrement sur la célébration du samedi soir: le dimanche est le jour du Seigneur. Le Saint-Père a pris la décision qu’au moins un dimanche par mois, les Communautés du Chemin néocatéchuménal, doivent participer à la messe de la communauté paroissiale. En ce qui concerne les trois autres semaines, le Chemin doit, dans chaque diocèse, dialoguer avec l’évêque diocésain.
Deuxièmement : les admonitions précédant les lectures peuvent être effectuées à condition d’être brèves. De même au cours de l’homélie, prononcée toujours par le prêtre ou par le diacre, quelques interventions occasionnelles, qui doivent être brèves et ne doivent pas avoir l’apparence d’homélies, peuvent être faites. L’on peut accepter également cela.
Ensuite, lors de l’échange de la paix : le Chemin néocatéchuménal est autorisé à utiliser l’indult déjà concédé, c’est-à-dire d’échanger la paix avant l’offertoire, jusqu’à nouvelles dispositions.
En ce qui concerne la manière de recevoir la communion : un temps de transition – pas plus de deux ans – est accordé au Chemin néocatéchuménal, pour passer du mode en usage dans leur communauté, par exemple assis, autour d’une table apprêtée placée au centre de l’Eglise, au lieu de l’autel consacré, au mode normal pour toute l’Eglise de recevoir la communion. Cela signifie que le Chemin néocatéchuménal doit s’acheminer vers les règles prévues par les livres liturgiques pour la distribution du Corps et du Sang du Christ.
Enfin, le Chemin néocatéchuménal doit utiliser aussi les autres prières eucharistiques contenues dans le missel et pas seulement la deuxième prière eucharistique.
En résumé, le Chemin, lors de la célébration de la Messe, suivra les livres liturgiques approuvés en tenant compte des points spécifiques que nous venons d’énoncer. Tel est le contenu de la lettre.
Q : Eminence, de quelle exigence est née cette lettre ?
Card. Arinze : Elle est née de ce qui ressortait de l’analyse faite par cette Congrégation de la manière dont le Chemin néocatéchuménal célèbre la messe depuis de nombreuses années. En effet, après l’approbation de leurs statuts pour une période de cinq ans par le Conseil pontifical pour les Laïcs, il incombait aux autres dicastères de donner les approbations relatives à leurs propres compétences : pour ce qui concerne notre congrégation, le domaine de la liturgie. Pour mener à bien cette analyse, une commission mixte a été mise sur pied, composée de personnes nommées par le Chemin néocatéchuménal et de personnes nommées par notre congrégation. Lors des discussions sont apparues de nombreuses pratiques que les communautés effectuent au cours de la messe. Celles-ci ont été examinées et l’on a constaté que de nombreuses pratiques n’étaient pas conformes aux livres approuvés. Ceci est le « background ». Le tout a été examiné au cours de nombreuses sessions de la commission mixte pendant une période de plus de deux ans. A la demande du Saint-Père il y a également eu une discussion entre sept cardinaux de la Curie romaine, qui ont examiné le tout. Cette lettre est donc la conclusion de tout cela.
ZF06022605[/align]
Entretien avec le cardinal Francis Arinze [/align]
[align=justify]ROME, Dimanche 26 février 2006 (ZENIT.org) – Le dernier numéro du bulletin Notitiae, de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des sacrements, reproduit le discours que Benoît XVI a adressé le 12 janvier 2006 au Chemin néocatéchuménal, et la Lettre adressée au Chemin, au nom du pape, le 1er décembre 2005. A l’occasion de cette publication, le cardinal Francis Arinze, préfet du dicastère, a accordé un entretien à Radio Vatican.
Radio Vatican rappelle tout d’abord quelques passages du discours que Benoît XVI a adressé au Chemin néocatéchuménal lors de sa rencontre avec un groupe important de familles du Chemin qu’il a bénies et envoyées en mission, le 12 janvier dernier.
« L’importance de la liturgie et en particulier, de la messe dans l’évangélisation a été a plusieurs reprises mise en évidence par mes prédécesseurs, et votre longue expérience peut parfaitement confirmer que la place centrale du mystère du Christ célébré dans les rites liturgiques constitue une voie privilégiée et indispensable pour construire des communautés chrétiennes vivantes et persévérantes », avait dit le pape.
Puis : « C’est précisément pour aider le Chemin néocatéchuménal à rendre encore plus incisive son action évangélisatrice en communion avec tout le peuple de Dieu que la Congrégation pour le culte divin et la Discipline des sacrements vous a récemment remis en mon nom certaines normes concernant la célébration eucharistique après la période d’expérimentation qu’avait concédé le serviteur de Dieu Jean-Paul II. Je suis certain que vous observerez attentivement ces normes, qui reprennent ce qui est prévu dans les livres liturgiques approuvés par l’Eglise ».
Q : Abordons maintenant le contenu de ces directives…
Card. Arinze : Le 1er décembre 2005, notre Congrégation, à l’issue de nombreux colloques, qui ont duré au moins deux ans si non plus, a écrit aux responsables du Chemin néocatéchuménal une lettre de deux pages. Je vous en donne seulement le sommaire : « Lors de la célébration de la messe, le Chemin néocatéchuménal acceptera et suivra les livres liturgiques approuvés par l’Eglise, sans omettre ni ajouter quoi que ce soit ». Tel est le principe de base. Suivre les livres approuvés, ne rien ajouter et ne rien soustraire. Tout le reste n’est que détail et l’on trouve six points plus précis pour répondre à certaines demandes du chemin néocatéchuménal dans des domaines relatifs à la célébration eucharistique.
Premièrement sur la célébration du samedi soir: le dimanche est le jour du Seigneur. Le Saint-Père a pris la décision qu’au moins un dimanche par mois, les Communautés du Chemin néocatéchuménal, doivent participer à la messe de la communauté paroissiale. En ce qui concerne les trois autres semaines, le Chemin doit, dans chaque diocèse, dialoguer avec l’évêque diocésain.
Deuxièmement : les admonitions précédant les lectures peuvent être effectuées à condition d’être brèves. De même au cours de l’homélie, prononcée toujours par le prêtre ou par le diacre, quelques interventions occasionnelles, qui doivent être brèves et ne doivent pas avoir l’apparence d’homélies, peuvent être faites. L’on peut accepter également cela.
Ensuite, lors de l’échange de la paix : le Chemin néocatéchuménal est autorisé à utiliser l’indult déjà concédé, c’est-à-dire d’échanger la paix avant l’offertoire, jusqu’à nouvelles dispositions.
En ce qui concerne la manière de recevoir la communion : un temps de transition – pas plus de deux ans – est accordé au Chemin néocatéchuménal, pour passer du mode en usage dans leur communauté, par exemple assis, autour d’une table apprêtée placée au centre de l’Eglise, au lieu de l’autel consacré, au mode normal pour toute l’Eglise de recevoir la communion. Cela signifie que le Chemin néocatéchuménal doit s’acheminer vers les règles prévues par les livres liturgiques pour la distribution du Corps et du Sang du Christ.
Enfin, le Chemin néocatéchuménal doit utiliser aussi les autres prières eucharistiques contenues dans le missel et pas seulement la deuxième prière eucharistique.
En résumé, le Chemin, lors de la célébration de la Messe, suivra les livres liturgiques approuvés en tenant compte des points spécifiques que nous venons d’énoncer. Tel est le contenu de la lettre.
Q : Eminence, de quelle exigence est née cette lettre ?
Card. Arinze : Elle est née de ce qui ressortait de l’analyse faite par cette Congrégation de la manière dont le Chemin néocatéchuménal célèbre la messe depuis de nombreuses années. En effet, après l’approbation de leurs statuts pour une période de cinq ans par le Conseil pontifical pour les Laïcs, il incombait aux autres dicastères de donner les approbations relatives à leurs propres compétences : pour ce qui concerne notre congrégation, le domaine de la liturgie. Pour mener à bien cette analyse, une commission mixte a été mise sur pied, composée de personnes nommées par le Chemin néocatéchuménal et de personnes nommées par notre congrégation. Lors des discussions sont apparues de nombreuses pratiques que les communautés effectuent au cours de la messe. Celles-ci ont été examinées et l’on a constaté que de nombreuses pratiques n’étaient pas conformes aux livres approuvés. Ceci est le « background ». Le tout a été examiné au cours de nombreuses sessions de la commission mixte pendant une période de plus de deux ans. A la demande du Saint-Père il y a également eu une discussion entre sept cardinaux de la Curie romaine, qui ont examiné le tout. Cette lettre est donc la conclusion de tout cela.
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- Théophane
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Chemin Néocatéchuménal
Bonjour à tous !
J'ai fait avant-hier une expérience formidable que je voudrais partager avec vous.
Je voulais aller à la Messe à Notre-Dame de Bonne Nouvelle (Paris 2ème), une paroisse du Chemin Néocatéchuménal. Je suis donc allé à la Messe anticipée de samedi soir, à 17 h 30. C'était une Messe très "normale" ; rien de particulier.
À la fin de la Messe je suis resté devant Notre-Dame de Lourdes pour dire le chapelet. J'ai alors vu beaucoup de monde arriver peu à peu dans l'église et préparer l'autel. J'ai alors demandé à une jeune personne ce qu'ils faisaient et si je pouvais rester. Elle m'a répondu : "Nous sommes un itinéraire de formation chrétienne. En fait cette Eucharistie est réservée aux communautées, mais venez avec moi, nous allons voir si vous pouvez rester !". Elle a été très gentille ; elle m'a emmené voir le curé de la paroisse qui m'a autorisé à rester.
L'autel était une grande table au centre de l'église avec des chaises autour, comme pour un banquet. La table était recouverte de fleurs de toutes les couleurs, c'était très beau. La Messe a duré environ deux heures. Avant que cela ne commence, la personne qui m'avait emmené voir le prêtre m'a présenté au catéchiste (le chef de la communauté) qui m'a demandé mon prénom et m'a expliqué que quand on accueillait quelqu'un on le présentait à la communauté.
La Messe était dite par un prêtre africain. Nous étions donc tous autour de l'autel, il devait y avoir quarante personnes environ. Au début le catéchiste m'a présenté à la communauté par mon prénom ; un monsieur qui était près de moi m'a fait signe de me lever, ce que j'ai fait, et on m'a applaudi. En fait dès le début je me suis senti accueilli très chaleureusement, tout le monde m'a tutoyé, c'était très amical.
Tout était magnifique ; les chants étaient de toute beauté, jamais je n'ai entendu de musique liturgique si belle. Ces chants étaient envoûtants ; ils élevaient l'âme à Dieu, et tout le monde frappait dans les mains, même moi qui suis assez réservé. Je crois que je ne m'appartenais plus totalement.
Avant les lectures, les catéchistes faisaient une explication. Pour l'homélie, chacun pouvait prendre la parole et exprimer ce que les lectures lui inspiraient, comment Dieu était présent dans sa vie, mais aussi ses souffrances, ses peines... À la fin de l'homélie nous nous sommes donnés le signe de Paix. L'un disait : "La Paix du Christ" et l'autre répondait : "Et avec ton esprit". C'était très chaleureux, tout le monde se tutoyait, la communauté avait l'air très soudée. Il y avait une grande ferveur.
Pour la prière universelle, elle était improvisé par un membre de la communauté, puis chacun pouvait lancer vers Dieu un cri du cœur, c'était très puissant.
Nous avons communié avec une sorte de grande galette fractionnée en morceaux ; le prêtre distribuait le Corps du Christ et nous avons communié tous en même temps. Puis il a fait passer le Sang du Christ (du vin rouge) ; c'était une très grande coupe où chacun buvait une gorgée.
À la fin de la Messe nous avons tous dansé autour de l'autel. Nous avons fait une ronde en nous donnant la main et en tournant autour : un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté... J'ai beaucoup aimé !
Ce fut je crois l'une des expériences les plus fortes de toute ma vie. J'ai vécu quelque chose d'absolument exceptionnel, formidable, unique, sensationnel ! Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu. À côté, les Messes classiques sont bien tristes...
C'était merveilleux, je remercie le Seigneur de m'avoir donné de vivre ces instants de pure union avec Lui à travers le Chemin. Ce fut pour moi un privilège d'y assister, parce que normalement ces Messes ne sont réservées qu'aux néocatéchumènes. Il est vrai que pour quelqu'un de très habitué à la Messe classique, cette liturgie peut déconcerter, voire choquer. Moi j'ai beaucoup apprécié, si seulement le Chemin pouvait être présent dans davantage de diocèses de France ! En fait on voyait que leur Foi était vivante, dynamique, et que chacun participait à la Messe, et pas seulement le prêtre.
Hier j'ai rencontré Kiko et Carmen ; ce sont les initiateurs du Chemin Néocatéchuménal. Je vais y aller, quelle joie, quelle grâce de Dieu !
Bien amicalement, en union de prière,
Théophane
J'ai fait avant-hier une expérience formidable que je voudrais partager avec vous.
Je voulais aller à la Messe à Notre-Dame de Bonne Nouvelle (Paris 2ème), une paroisse du Chemin Néocatéchuménal. Je suis donc allé à la Messe anticipée de samedi soir, à 17 h 30. C'était une Messe très "normale" ; rien de particulier.
À la fin de la Messe je suis resté devant Notre-Dame de Lourdes pour dire le chapelet. J'ai alors vu beaucoup de monde arriver peu à peu dans l'église et préparer l'autel. J'ai alors demandé à une jeune personne ce qu'ils faisaient et si je pouvais rester. Elle m'a répondu : "Nous sommes un itinéraire de formation chrétienne. En fait cette Eucharistie est réservée aux communautées, mais venez avec moi, nous allons voir si vous pouvez rester !". Elle a été très gentille ; elle m'a emmené voir le curé de la paroisse qui m'a autorisé à rester.
L'autel était une grande table au centre de l'église avec des chaises autour, comme pour un banquet. La table était recouverte de fleurs de toutes les couleurs, c'était très beau. La Messe a duré environ deux heures. Avant que cela ne commence, la personne qui m'avait emmené voir le prêtre m'a présenté au catéchiste (le chef de la communauté) qui m'a demandé mon prénom et m'a expliqué que quand on accueillait quelqu'un on le présentait à la communauté.
La Messe était dite par un prêtre africain. Nous étions donc tous autour de l'autel, il devait y avoir quarante personnes environ. Au début le catéchiste m'a présenté à la communauté par mon prénom ; un monsieur qui était près de moi m'a fait signe de me lever, ce que j'ai fait, et on m'a applaudi. En fait dès le début je me suis senti accueilli très chaleureusement, tout le monde m'a tutoyé, c'était très amical.
Tout était magnifique ; les chants étaient de toute beauté, jamais je n'ai entendu de musique liturgique si belle. Ces chants étaient envoûtants ; ils élevaient l'âme à Dieu, et tout le monde frappait dans les mains, même moi qui suis assez réservé. Je crois que je ne m'appartenais plus totalement.
Avant les lectures, les catéchistes faisaient une explication. Pour l'homélie, chacun pouvait prendre la parole et exprimer ce que les lectures lui inspiraient, comment Dieu était présent dans sa vie, mais aussi ses souffrances, ses peines... À la fin de l'homélie nous nous sommes donnés le signe de Paix. L'un disait : "La Paix du Christ" et l'autre répondait : "Et avec ton esprit". C'était très chaleureux, tout le monde se tutoyait, la communauté avait l'air très soudée. Il y avait une grande ferveur.
Pour la prière universelle, elle était improvisé par un membre de la communauté, puis chacun pouvait lancer vers Dieu un cri du cœur, c'était très puissant.
Nous avons communié avec une sorte de grande galette fractionnée en morceaux ; le prêtre distribuait le Corps du Christ et nous avons communié tous en même temps. Puis il a fait passer le Sang du Christ (du vin rouge) ; c'était une très grande coupe où chacun buvait une gorgée.
À la fin de la Messe nous avons tous dansé autour de l'autel. Nous avons fait une ronde en nous donnant la main et en tournant autour : un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté... J'ai beaucoup aimé !
Ce fut je crois l'une des expériences les plus fortes de toute ma vie. J'ai vécu quelque chose d'absolument exceptionnel, formidable, unique, sensationnel ! Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu. À côté, les Messes classiques sont bien tristes...
C'était merveilleux, je remercie le Seigneur de m'avoir donné de vivre ces instants de pure union avec Lui à travers le Chemin. Ce fut pour moi un privilège d'y assister, parce que normalement ces Messes ne sont réservées qu'aux néocatéchumènes. Il est vrai que pour quelqu'un de très habitué à la Messe classique, cette liturgie peut déconcerter, voire choquer. Moi j'ai beaucoup apprécié, si seulement le Chemin pouvait être présent dans davantage de diocèses de France ! En fait on voyait que leur Foi était vivante, dynamique, et que chacun participait à la Messe, et pas seulement le prêtre.
Hier j'ai rencontré Kiko et Carmen ; ce sont les initiateurs du Chemin Néocatéchuménal. Je vais y aller, quelle joie, quelle grâce de Dieu !
Bien amicalement, en union de prière,
Théophane
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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Re: Chemin Néocatéchuménal
Bonjour Théophane
Vous dites "Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu"... est-ce à cause de la nappe à fleurs, des chants, des applaudissements, des danses, etc. ? Pourtant Dieu n'y est pas plus spécialement qu'ailleurs. La vérité, c'est que la foi voit la présence réelle du Christ dans l'hostie, et même dans la messe la plus dépouillée, la plus misérable, la humble qui soit. Vous devriez vous interroger sur ce que signifie "la présence de Dieu", ce qu'elle est du point de vue catholique.
Bien à vous
C.
Etonnant, je ne sais s'il est très catholique de soumettre à autorisation la participation à la messe d'un catholique...Théophane a écrit :Elle m'a répondu : "Nous sommes un itinéraire de formation chrétienne. En fait cette Eucharistie est réservée aux communautées, mais venez avec moi, nous allons voir si vous pouvez rester !". Elle a été très gentille ; elle m'a emmené voir le curé de la paroisse qui m'a autorisé à rester.
Ce fut pour moi un privilège d'y assister, parce que normalement ces Messes ne sont réservées qu'aux néocatéchumènes.
Pourtant ni les nappes à fleurs, ni les chants, ni les applaudissements, ni les danses, etc. n'ont quoi que ce soit à voir avec la foi.Théophane a écrit :L'autel était une grande table au centre de l'église avec des chaises autour, comme pour un banquet. La table était recouverte de fleurs de toutes les couleurs, c'était très beau.
Tout était magnifique ; les chants étaient de toute beauté, jamais je n'ai entendu de musique liturgique si belle. Ces chants étaient envoûtants ; ils élevaient l'âme à Dieu,
et tout le monde frappait dans les mains, même moi qui suis assez réservé. Je crois que je ne m'appartenais plus totalement.
À la fin de la Messe nous avons tous dansé autour de l'autel. Nous avons fait une ronde en nous donnant la main et en tournant autour : un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté... J'ai beaucoup aimé !
Ce fut je crois l'une des expériences les plus fortes de toute ma vie. J'ai vécu quelque chose d'absolument exceptionnel, formidable, unique, sensationnel ! Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu. À côté, les Messes classiques sont bien tristes...
C'était merveilleux, je remercie le Seigneur de m'avoir donné de vivre ces instants de pure union avec Lui à travers le Chemin.
Vous dites "Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu"... est-ce à cause de la nappe à fleurs, des chants, des applaudissements, des danses, etc. ? Pourtant Dieu n'y est pas plus spécialement qu'ailleurs. La vérité, c'est que la foi voit la présence réelle du Christ dans l'hostie, et même dans la messe la plus dépouillée, la plus misérable, la humble qui soit. Vous devriez vous interroger sur ce que signifie "la présence de Dieu", ce qu'elle est du point de vue catholique.
Bien à vous
C.
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Prédication de Kiko Argüello (j'y étais !)
Bonjour à tous !
J’ai eu la chance d’assister hier à une prédication de Kiko, l’initiateur du Chemin Néocatéchuménal. C’était à la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle. L’Église était pleine, mais je suis arrivé très en avance et j’ai eu une place tout devant. J’ai vu Kiko de près et je l’ai plusieurs fois photographié.
Ce qu’il a dit était merveilleux, et cet homme a un tel charisme ! Quand nous avons chanté pour invoquer l’Esprit-Saint, c’était si fort, si puissant !
Je ne connaissais pas bien Kiko, mais maintenant j’ai une certitude : c’est un saint. Quand on l’a vu et entendu on ne peut plus en douter. Il se dégage de lui une telle Foi, un tel Amour, qu’on voit le Christ en lui.
J’ai pris quelques notes et j’ai fait un résumé de cette catéchèse.
Prédication de Kiko, initiateur du Chemin Néocatéchuménal
Tu n’es chrétien que si tu as reçu l’esprit du Christ. Si quelqu’un aime il a reçu un esprit nouveau, c’est une créature nouvelle, il ne passera jamais par le jugement, tous ses péchés ont déjà été pardonnés.
Tu es le Christ ! Tu es une partie du Corps du Christ.
Montre que tu as la vie éternelle. Celui qui vous écoute M’écoute.
Celui qui a reçu l’esprit du Christ accepte d’être humilié, il se laissera crucifier.
Le démon est entré jusque dans la cathédrale et a séduit les prêtres. Les églises sont devenues des maisons de prostitution, des bordels. Au carnaval on met un masque : c’est le signe du démon, l’icône de Satan qui cache le visage du Christ.
La Sainte Vierge nous est apparue, et nous avons fait des communautés semblables à celles de la Sainte Famille de Nazareth. Au début nous n’avions pas prévu de réaliser un projet précis, nous n’avions jamais imaginé qu’il y aurait des séminaires Redemptoris Mater, des familles en mission…
Nous nous sommes abandonnés au Seigneur. Nous sommes comme des cellules qui se divisent pour grandir, sans savoir où cela s’arrêtera. Le Seigneur nous a sortis des baraques, Il nous a conduits dans les paroisses, puis à Rome ! Maintenant Il nous envoie ad gentes.
Pendant trente ans le Chemin Néocatéchuménal a été comme Jésus-Christ avant Sa prédication. Maintenant le Seigneur nous envoie ad gentes.
Sans forcément aller jusqu’au bout du monde on peut faire de la prédication autour de soi. Dans nos quartiers il y a des francs-maçons, des communistes, des agnostiques, des gens qui détestent l’Église, qui détestent le Pape. Il faut aller vers eux parce que le Christ est mort pour tous les hommes !
L’élection de Dieu est irrévocable. Il a donné aux Juifs la Thora, Il a dit à ce peuple : " Shema Israël Adonaï elohenou Adonaï ehad ! ". Du peuple juif est sorti le Sauveur, puis Dieu a mis devant eux un voile. Il faut d’abord annoncer ad gentes, puis aux temps fixés par Dieu, ce voile se lèvera et le peuple juif reconnaîtra Jésus de Nazareth.
Nous avons beaucoup d’amour pour le peuple juif, car Jésus-Christ était juif, et la Vierge Marie, et les premières communautés chrétiennes, et Paul, et Sillas… L’évangélisation a commencé dans les synagogues. L’antisémitisme c’est de l’ignorance.
Le Chemin Néocatéchuménal est né sous le Général Franco, à l’époque du national-catholicisme, un catholicisme intégriste. Le Seigneur nous a portés auprès des pauvres dans les baraques, puis dans les paroisses, puis auprès des socialistes et des communistes. Il y avait une contre catéchèse contre l’Église. D’abord ils ont montré de la réticence et des préjugés, puis ils ont cru en nous.
La Sainte Vierge nous a demandé de faire les statuts. Jean-Paul II a dit : " Si Kiko et Carmen meurent, comment le Chemin Néocatéchuménal pourra-t-il continuer ? ". Nous avions besoin de statuts. Si Jean-Paul II a décidé cela c’est providentiel.
Nous ne sommes pas une association mais une mission chrétienne, c’est pour cela que nous ne voulions pas dépendre de la Congrégation pour les laïcs.
Le Pape a demandé aux Évêques d’aider cette œuvre. Les Évêques doivent suivre les indications des initiateurs du Chemin.
Le Cardinal Ratzinger nous a obligé à donner les catéchèses qui faisaient plus de trois mille pages. On les disait hérétiques, mais elles ont été approuvées par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le Pape a dit que les Évêques devaient appuyer le Chemin.
L’Église a toujours été avec nous une Mère, jamais une marâtre. Le Pape Benoît XVI nous a donné un grand cadeau, et le Seigneur nous envoie ad gentes.
Le Pape est très préoccupé par nous. Il sait que nous sommes obéissants. Pour l’amour de l’Église nous devons obéir et en informer les autres communautés dans le monde.
J’ai eu la chance d’assister hier à une prédication de Kiko, l’initiateur du Chemin Néocatéchuménal. C’était à la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle. L’Église était pleine, mais je suis arrivé très en avance et j’ai eu une place tout devant. J’ai vu Kiko de près et je l’ai plusieurs fois photographié.
Ce qu’il a dit était merveilleux, et cet homme a un tel charisme ! Quand nous avons chanté pour invoquer l’Esprit-Saint, c’était si fort, si puissant !
Je ne connaissais pas bien Kiko, mais maintenant j’ai une certitude : c’est un saint. Quand on l’a vu et entendu on ne peut plus en douter. Il se dégage de lui une telle Foi, un tel Amour, qu’on voit le Christ en lui.
J’ai pris quelques notes et j’ai fait un résumé de cette catéchèse.
Prédication de Kiko, initiateur du Chemin Néocatéchuménal
Tu n’es chrétien que si tu as reçu l’esprit du Christ. Si quelqu’un aime il a reçu un esprit nouveau, c’est une créature nouvelle, il ne passera jamais par le jugement, tous ses péchés ont déjà été pardonnés.
Tu es le Christ ! Tu es une partie du Corps du Christ.
Montre que tu as la vie éternelle. Celui qui vous écoute M’écoute.
Celui qui a reçu l’esprit du Christ accepte d’être humilié, il se laissera crucifier.
Le démon est entré jusque dans la cathédrale et a séduit les prêtres. Les églises sont devenues des maisons de prostitution, des bordels. Au carnaval on met un masque : c’est le signe du démon, l’icône de Satan qui cache le visage du Christ.
La Sainte Vierge nous est apparue, et nous avons fait des communautés semblables à celles de la Sainte Famille de Nazareth. Au début nous n’avions pas prévu de réaliser un projet précis, nous n’avions jamais imaginé qu’il y aurait des séminaires Redemptoris Mater, des familles en mission…
Nous nous sommes abandonnés au Seigneur. Nous sommes comme des cellules qui se divisent pour grandir, sans savoir où cela s’arrêtera. Le Seigneur nous a sortis des baraques, Il nous a conduits dans les paroisses, puis à Rome ! Maintenant Il nous envoie ad gentes.
Pendant trente ans le Chemin Néocatéchuménal a été comme Jésus-Christ avant Sa prédication. Maintenant le Seigneur nous envoie ad gentes.
Sans forcément aller jusqu’au bout du monde on peut faire de la prédication autour de soi. Dans nos quartiers il y a des francs-maçons, des communistes, des agnostiques, des gens qui détestent l’Église, qui détestent le Pape. Il faut aller vers eux parce que le Christ est mort pour tous les hommes !
L’élection de Dieu est irrévocable. Il a donné aux Juifs la Thora, Il a dit à ce peuple : " Shema Israël Adonaï elohenou Adonaï ehad ! ". Du peuple juif est sorti le Sauveur, puis Dieu a mis devant eux un voile. Il faut d’abord annoncer ad gentes, puis aux temps fixés par Dieu, ce voile se lèvera et le peuple juif reconnaîtra Jésus de Nazareth.
Nous avons beaucoup d’amour pour le peuple juif, car Jésus-Christ était juif, et la Vierge Marie, et les premières communautés chrétiennes, et Paul, et Sillas… L’évangélisation a commencé dans les synagogues. L’antisémitisme c’est de l’ignorance.
Le Chemin Néocatéchuménal est né sous le Général Franco, à l’époque du national-catholicisme, un catholicisme intégriste. Le Seigneur nous a portés auprès des pauvres dans les baraques, puis dans les paroisses, puis auprès des socialistes et des communistes. Il y avait une contre catéchèse contre l’Église. D’abord ils ont montré de la réticence et des préjugés, puis ils ont cru en nous.
La Sainte Vierge nous a demandé de faire les statuts. Jean-Paul II a dit : " Si Kiko et Carmen meurent, comment le Chemin Néocatéchuménal pourra-t-il continuer ? ". Nous avions besoin de statuts. Si Jean-Paul II a décidé cela c’est providentiel.
Nous ne sommes pas une association mais une mission chrétienne, c’est pour cela que nous ne voulions pas dépendre de la Congrégation pour les laïcs.
Le Pape a demandé aux Évêques d’aider cette œuvre. Les Évêques doivent suivre les indications des initiateurs du Chemin.
Le Cardinal Ratzinger nous a obligé à donner les catéchèses qui faisaient plus de trois mille pages. On les disait hérétiques, mais elles ont été approuvées par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le Pape a dit que les Évêques devaient appuyer le Chemin.
L’Église a toujours été avec nous une Mère, jamais une marâtre. Le Pape Benoît XVI nous a donné un grand cadeau, et le Seigneur nous envoie ad gentes.
Le Pape est très préoccupé par nous. Il sait que nous sommes obéissants. Pour l’amour de l’Église nous devons obéir et en informer les autres communautés dans le monde.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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- Théophane
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Re: Chemin Néocatéchuménal
Bonjour Charles !
Je pense que lors de cette Messe, le Seigneur a surtout parlé à mon affectif.
En fait je pense que c'est parce que les personnes trop habituées à une liturgie "classique" peuvent être choquées, donc c'est pour cela. Mais si on veut rester il n'y a aucun problèe ! Il suffit juste de demander a prêtre. La jeune fille qui préparait la Messe m'a même dit : "tu peux partir quand tu veux, tu fais comme tu veux !". Et finalement je suis resté jusqu'à la fin tellement c'était merveilleux !Etonnant, je ne sais s'il est très catholique de soumettre à autorisation la participation à la messe d'un catholique...
C'est vrai, mais tout ce qui est beau nous porte vers Dieu.Pourtant ni les nappes à fleurs, ni les chants, ni les applaudissements, ni les danses, etc. n'ont quoi que ce soit à voir avec la foi.
À cause de tout en fait.Vous dites "Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu"... est-ce à cause de la nappe à fleurs, des chants, des applaudissements, des danses, etc. ?
Je pense que lors de cette Messe, le Seigneur a surtout parlé à mon affectif.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
Bienheureux Álvaro del Portillo (1914-1994)
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Re: Chemin Néocatéchuménal
Je parlais bien de l'autorisation d'assister à cette messe, pas de partir en cours de route. Il me semble que c'est un aspect très négatif du Chemin Néocathécuménal. Je pense qu'on commence à être profondément lassé des "innovations" liturgiques, quel que soit le bord d'où elles proviennent.Théophane a écrit :En fait je pense que c'est parce que les personnes trop habituées à une liturgie "classique" peuvent être choquées, donc c'est pour cela. Mais si on veut rester il n'y a aucun problèe ! Il suffit juste de demander a prêtre. La jeune fille qui préparait la Messe m'a même dit : "tu peux partir quand tu veux, tu fais comme tu veux !". Et finalement je suis resté jusqu'à la fin tellement c'était merveilleux !Etonnant, je ne sais s'il est très catholique de soumettre à autorisation la participation à la messe d'un catholique...
Oui et non. La liturgie n'est pas que de la beauté, elle a un sens symbolique et théologique. Il ne s'agit pas que de faire des choses belles. La liturgie au rabais des progressistes est insupportable de laideur, mais ce n'est pas qu'une question de beauté et de laideur.C'est vrai, mais tout ce qui est beau nous porte vers Dieu.Pourtant ni les nappes à fleurs, ni les chants, ni les applaudissements, ni les danses, etc. n'ont quoi que ce soit à voir avec la foi.
Les seuls moyens proportionnés d'union à Dieu sont la foi, l'espérance et la charité. Dieu parle à nos facultés spirituelles. L'affectif est incapable de voir la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, incapable de saisir ce qui nous est donné dans la foi, l'espérance et la charité... D'ailleurs, l'oeuvre de Dieu est de nous dégouter des sens et de l'affectivité, de nous en écoeurer, pour que nous établissions la communication avec Dieu sur le mode des vertus théologales (foi, espérance, charité). Ce chemin est décrit par saint Jean de la Croix dans ses livres : le chemin du chrétien est d'aller de dégoûts en dégoûts. Parce qu'il nous est impossible de nous arrêter pour goûter ce que Dieu veut nous donner. Dieu nous dégoûte donc et nous élève à une façon supérieure de le recevoir et le goûter. Quand saint Jean de la Croix dit que les vertus théologales sont seules proportionnées à Dieu, c'est parce qu'Il est infini. Ni l'intelligence, ni les sens, ni l'affectivité ne peuvent le recevoir. Baser une spiritualité sur l'affectivité ne mène donc à rien sinon à l'extinction de cette "spiritualité". Parce qu'elle ne s'abreuve pas à la source, parce que si elle a quoi que ce soit d'authentiquement chrétien, Dieu travaillera dans les âmes à ce qu'elles l'abandonnent pour mieux que ça.À cause de tout en fait.Vous dites "Jamais je n'avais autant ressenti la présence de Dieu"... est-ce à cause de la nappe à fleurs, des chants, des applaudissements, des danses, etc. ?
Je pense que lors de cette Messe, le Seigneur a surtout parlé à mon affectif.
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