Expériences de conversion, de succès à la suite du Christ

« Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière afin que tous croient par lui. » (Jn 1.7)
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Expériences de conversion, de succès à la suite du Christ

Message non lu par Griffon » ven. 11 juin 2010, 19:08

Plusieurs ont déclaré leur récente conversion...

La conversion commence comme une petite graine qui grandit dans le coeur.
Une pousse se forme, et elle pointe son nez à l'extérieur, timidement parfois, mais irrésistiblement.
A ce moment, il suffit d'un coup de talon pour écraser la jeune pousse qui peut-être ne s'en relèvera pas.

La pousse grandit et se forme, toute étonnée du monde.
Un rien la fait réagir :
un ondée la met par terre, le soleil la redresse,
son coucher la comble de joie, la nuit la terrorise.
Comment cette pousse pourrait grandir seule ?
Elle ne peut rester seule.
Et pourtant, certains pourraient facilement arracher cette jeune pousse ou la canibaliser.

Pour grandir la pousse a besoin d'un tuteur.
Un bâton assez solide, bien droit et qui aide la plante a bien monter vers le ciel.
Mais pas des palissades qui vont la détourner en en faisant une garniture ou pire encore.

Et même quand elle est grande, si grande qu'elle peut abriter les oiseaux du ciel, la foi peut encore essuyer des bourrasques.

Comment défendre notre foi ?
Pour nous aider à construire en nous le "bouclier de la Foi", je propose de
- partager nos expérience de conversion et les doutes que nous avons traversés,
- reconnaître dans nos vies le doigt de Dieu et
- Le louer pour son oeuvre en nous

Bienvenue à tous, et merci,

Griffon.


Conversion :
Dieu nous a dévoilé son coeur ou montré ses bontés. Nous en sommes tout retournés. Suite à cela, nous nous tournons un peu plus vers Lui.

Succès :
Nous avons pu dire "oui" à l'action de l'Esprit-Saint, et quand on voit le chemin parcouru, on mesure la transformation qu'Il a produit en nous.
Dernière modification par Griffon le sam. 12 juin 2010, 8:11, modifié 1 fois.
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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par etienne lorant » ven. 11 juin 2010, 19:39

Déjà témoigné, voir ici:

viewtopic.php?f=133&t=10921

Cependant, comme je voudrais encore me convertir, comme l'âge ni change rien du tout, au contraire !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Griffon » sam. 12 juin 2010, 8:27

Bon... J'ai ouvert ce fil sur une intuition.
Je savais qu'il me fallait me lancer.
Et je pensais pouvoir le faire sans trop me mouiller.

Mais voilà... Je vais parler de quelque chose que je pensais garder toujours secrète.

Il y a quelques années, je fais une retraite dans le sud de Paris.
Je découvre que certains se lèvent à 4 heures du matin pour prier.
- Mais, Griffon, nous ne sommes pas seuls, eux aussi font cela.
Je vais interroger les personnes indiquées : une heure de prière chaque matin !

Surpris, je fais (discrètement) le tour de tous les participants... (heureusement, j'avais une semaine).
Un bon tiers priaient tous les jours en prenant sur leur sommeil.
- Mais, Griffon, quand on est chrétien, c'est normal de prier.

J'étais bien incapable de mettre mon réveil une heure plus tôt.
Mais ce que je puis faire, je l'ai fait. Souvent je me réveille la nuit. Il m'arrive de me lever pour aller au petit coin.
Je prends alors mon banc de prière, et je prie.

Au début, comme je pouvais.
Puis j'ai découvert les oraisons de Ste Thérèse et ma prière se structure.
Ces moments sont d'une étonnante richesse, et le Seigneur ne cesse de m'enseigner, de me conseiller...
Très souvent, je prends alors une décision pour la journée.
Et même quand Il ne dit rien, j'ai une joie profonde d'être ainsi en Lui.
Je m'adresse au Père, et l'Esprit Lui-même prie en moi.

Aujourd'hui, je suis désolé lorsque je fais une nuit complète et je demande au Seigneur si je Lui ai déplu.
Evidemment, cela m'a demandé certains "sacrifices", mais si peu au regard du gain.
Par exemple, je vais me coucher plus tôt, et je m'abstiens de télé.
Faire de la place au Seigneur, cela a pris du sens. Je fais un petit effort le soir pour un grand bien la nuit.
Je n'ai pas installé cela du jour au lendemain, mais il est rare aujourd'hui que Dieu me prive de ce rendez-vous d'amour.

A Lui haute gloire et louange éternelle,

Griffon.
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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Griffon » lun. 14 juin 2010, 18:52

Lors de ma première "conversion", j'avais sans doute 6 ans.

Mes parents étaient à l'étranger et m'avaient placé en internat dans un collège avec des bonnes soeurs.
J'étais un peu désespéré, et il m'arrivait de pleurer le soir dans mon lit.
Je disais le besoin que j'avais de ma mère.
Et Marie, un jour, m'a rassurée. Je ne sais pas comment, mais j'ai su, et j'ai cru.

Cela m'a fort marqué.
C'est à cette époque que j'ai un jour choisi une prière que j'avais trouvé au dos d'une image, avec plein d'indulgences (évidemment, je ne savais pas ce que cela voulait dire). Chaque soir, je la disais pieusement.

Et comme l'un ne va pas sans l'autre, je me suis fait "recadré" tant par ma mère, de façon directe en se justifiant par mon père, que par mon père, de façon indirecte, en montrant tout le mépris qu'il pouvait avoir pour ceux qui pratiquaient "trop" leur foi.
Ils ont fait beaucoup de mal, cela m'a ralenti dans mon évolution, car je ne voulais pas mal faire.
Mais j'ai tenu bon sur l'essentiel.

Pour la petite histoire...
J'ai continué à dire cette prière tous les soirs jusqu'à l'âge de 18 ans.
En fat, jusqu'à ce que je la remplace par une prière choisie plus consciemment.

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par muirgheal » mar. 15 juin 2010, 16:47

J'ai expliqué en détail mon parcours d'avant ma conversion lors de ma présentation sur le forum "présentation".

J'ai ressenti pour la première fois la présence de Dieu lorsque j'ai vraiment réussi à m'affranchir de mon aversion pour ce qui concernait l'Eglise. Lorsque j'ai assisté pour la première fois à la messe, dans un esprit d'ouverture et en décidant de me tourner vers Dieu. Et là ce fut magique. Cette expérience m'a donné l'impulsion nécessaire pour progresser dans la connaissance de la foi et pour vaincre tous mes préjugés, mes idées reçues et comprendre.

Mes doutes étaient ceux que j'avais depuis des années. Quel intérêt à tout ça, pourquoi perdre mon temps dans la religion, certains principes sont absurdes et dépassés ... Mais j'ai appris à dépasser celà, à comprendre ces principes ...

Ma deuxième expérience très forte de conversion est celle que je relate sur ce forum témoignage. J'avais assisté à une messe donnée par un évêque (messe pour des catéchumènes). Je n'étais pas catéchumène puisque je suis baptisée et confirmée, mais je me sentais catéchumène au fond de moi. L'expérience vécue lors de cette messe, qui était finalement faite pour moi qui rentrait au bercail a été vraiment magnifique mais le plus merveilleux fut lorsque l'évêque m'a bénie à la sortie de la messe. Je ne m'y attendais pas du tout et je fut à ce moment là propulsée dans un rêve. Une semaine merveilleuse ou toute difficulté personnelle semblait tellement insignifiante face à l'amour de Dieu pour moi.

Cette expérience m'a poussée à m'adresser au prêtre pour faire une confession générale et ceci le plus rapidement possible. Elle m'a incitée aussi par la suite, à demander à ce prêtre de devenir mon accompagnateur spirituel. Comme vous le dites, Griffon, il faut un tuteur pour grandir vers la lumière. Et jusqu'à présent, je ne regrette pas mon choix.

Ma dernière expérience de conversion, c'est lorsque l'Esprit Saint est venu me révéler, il y a deux semaines, un grand manquement dans ma vie. Autant j'ai été propulsée sur un nuage d'amour à la sortie de cette messe pour catéchumènes, autant ici j'ai été projetée dans une grande détresse tellement ça me semblait énorme ce qui m'était révélé. Mais lorsque j'ai été me confesser, que j'ai reçu l'absolution, les conseils du prêtre et que j'ai fait ma "pénitence", à ce moment là, j'ai de nouveau ressenti cet amour merveilleux m'envahir.

Et cette dernière expérience a permis de me rendre compte à quel point le Seigneur est intervenu ces derniers temps dans ma vie, tout ce qu'Il a fait pour moi et à quel point je suis sereine et bien depuis que je me suis tournée vers Lui en faisant confiance à l'Eglise.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d'être pleinement convertie et d'acquérir une foi adulte. J'en suis consciente. Mais je suis aussi consciente que tant que je ne me détournerai pas du Seigneur, que je Lui accorderai ma confiance totale, Il me guidera sur cette route de la conversion. Et finalement, c'est tout les jours qu'il faut se convertir.

Ce qui "nourrit" ma foi, c'est la messe plusieurs fois par semaine, la lecture de textes bibliques. Mais j'aime beaucoup la liturgie des heures. J'essaie de lire au minimum un office de lecture, ou les laudes, ou les vêpres et je lis souvent les complies avant de me coucher. Je me rends compte que je me sens moins tournée vers le Seigneur si je délaisse cette manière de prier. Mais aussi cet accompagnement spirituel qui m'aide et peut-être que la fréquentation de la communauté m'aidera à nourrir cette foi.
Tu as frappé à la porte de mon cœur !
J'ai entendu ta voix et je t'ai ouvert.
Allume en mon cœur un grand feu de joie.

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Griffon » mar. 15 juin 2010, 17:15

etienne lorant a écrit :Déjà témoigné, voir ici:

viewtopic.php?f=133&t=10921

Cependant, comme je voudrais encore me convertir, comme l'âge ni change rien du tout, au contraire !
Merci Etienne,
Je vous le dis à retardement, mais en vérité.

J'avais déjà lu votre conversion.
Mais comme vous le dites, il y en a de multiples, tant nous avons la tête dure, et le Seigneur doit nous rappeler à Son attention. Il y a surtout de multiples occasions où après des années de route avec le Seigneur, on regarde en arrière, et on se dit : "Incroyable ! Jamais je n'aurais été capable de faire ceci" ou encore "Merci Seigneur, tu m'as jugé digne de souffrir pour Toi,... ou de faire ceci ou cela."
Bref, cette joie de constater le doigt de Dieu dans notre vie, l'Esprit à l'oeuvre.

Cordialement,

Griffon.
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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Griffon » jeu. 17 juin 2010, 18:00

Je ne résiste pas à ajouter ici le témoignage d'Ismaël qu'il a fait ici dans le fil sur la confirmation à l'âge adulte.

J'espère que je peux faire ce genre de chose...

Merci Ismaël.
ISMAEL a écrit :Bonjour mon frère

j'ai recu la confirmation le 23 mai dernier et je peux en dire quelques mots.
Baptisé enfant et devenu anti-Christ à l'age adulte (très influencé par Nietsche et Spinoza),
Jésus est venu taper à ma porte il y a 4 ans. (à 31 ans)
J'ai commencé un chemin de réconciliation avec l'église Catholique.
La tristesse, la haine et le désespoir se sont transformés en joie, amour, esperance et ...bonheur
Toutefois j'avais besoin d'encore et toujours plus de Jésus.
J'ai donc demandé au pretre de ma paroisse la préparation à la confirmation.
En septembre dernier j'ai rencontré mon accompagnant et nous nous sommes vus
une fois par mois pour aborder certains sujets, étudier la parole de dieu, lire des textes
(Zundel ou Soljenitsyne par exemple).
Ca a été pour moi très enrichissant.
Cette préparation était ponctuée par des week end de retraites qui m'ont permis de rencontrer des frères et soeurs chrétiens de mon age.
Et le 23 mai (pentecote) j'ai été confirmé. Grand moment, je l'ai vécu comme une renaissance, un énorme cadeau de dieu.

Arme toi de la parole de dieu et de la prière, tu es isolé mais tu n'es pas seul

Je te souhaite un bon parcours de confirmant
Louange et gloire à notre Dieu !

Griffon.
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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Touriste » ven. 18 juin 2010, 7:15

Je puis témoigner ici de la façon dont le Seigneur a sauvé mon couple.

Je suis marié depuis depuis de nombreuses années, mais c'est depuis le lendemain de mon mariage que les difficultés ont commencé. Ma femme s'appliquait maintenant à me dégouter définitivement de l'amour et à me persuader de la quitter.

Une de ses techniques favorites étaient d'aller pleurer sur une épaule accueillante, d'attirer ainsi la sympathie de la personne en faisant le vide autour de moi. J'ai ainsi perdu de nombreux amis. Je connaissais le système puisque je voyais les portes se fermer et des amis me demander des comptes sans que je puisse trouver à me défendre.

Un jour, un homme rentre chez lui et il entend sa femme lui raconter des tas de choses horribles. Il ne me connaît pas tant, mais, ce fut le seul à avoir une réaction correcte : attends, nous connaissons cet homme, peut-être ne faut-il pas croire tout cela! Cette homme se renseigna et tomba par hasard sur mon directeur spirituel.

Celui connaissait évidemment mes malheurs, du moins ma version, mais il la prenait de loin. Il réalisa alors que ma version était une version atténuée d'un problème vraiment grave. Il me dit que je devais envisager la séparation. En fait, humainement, je le savais.
J'ai décidé de faire une retraite au mois d'août, pour dire au Seigneur ma décision et lui demander de l'empêcher. Il m'a montré où je devais aller : au Québec, à Trois-Rivières.

J'arrive à Montréal et je "tombe" dès mon arrivée sur l'oratoire Saint Joseph. J'étais consacré à Saint Joseph, et je l'ai vécu comme un heureux présage.
Sur la route vers Trois-Rivières, je suis pris d'une peur excessive au point que je me sentais mal.
On me confie à un accompagnateur pour la durée de mon séjour, mais le lendemain, je vais trouver une organisatrice pour lui confier que j'avais des doutes sur ses capacités à pouvoir m'aider : vieux, très peu cultivé,...
- C'est qui votre accompagnateur ?
- Untel
- Untel ! Ah, pas de problèmes, vous verrez, cela va s'arranger.

Au milieu du séjour, je me tenais seul dans la grande salle de réunion.
Il y avait des confessions, mais j'avais pris la précaution d'y aller avant la retraite, 3 jours plus tôt.
Tout à coup, je me retourne, comme interpelé. Mais, il n'y a personne derrière moi, rien qu'une statue de la Vierge.
Mais dans mon coeur, j'ai reçu un message : je ne quitterai pas ma femme et je recevrai une solution avant Noël.

Je rentre chez moi, confiant... mais très curieux de la suite. En tout cas, je ne fais plus aucun effort, si ce n'est l'habituelle distance avec mon épouse. Juste pour éviter les coups.
En novembre, ma femme me fait des avances sexuelles. C'est nouveau !
Je ne les repousse pas, mais je demande à lui parler et je l'invite à un restaurant.
La discussion monte. Je lui dit : "Il y a 30 ans, tu as fais une promesse : je te reçois comme épouse et je me donne à toi.
Il n'y avait pas alors de "mais..." et tout un tas d'exceptions et de conditions. La décision est dans tes mains.
Et j'arrête cette discussion inutile.

3 jours plus tard, je reçois un texto : "Je suis ta femme."
Depuis ce jour, j'ai commencé à vivre une vie de couple, ma femme m'a pris pour mari.
Il y a maintenant plusieurs années de cela, et je veux continuer à remercier et à rendre grâce.
Joseph m'a conduite à Marie, et Marie m'a fait la promesse, comme à Cana, puis le Seigneur a agit.
Louange à Toi mon Dieu.

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par coeurderoy » ven. 18 juin 2010, 9:48

Quelques signes forts du Seigneur dans ma vie :

Enfant je n'étais pas particulièrement pieux ni attiré par la religion (bonnes notes au catéchisme, surtout par désir de plaire aux adultes...). 1968 : confirmation à Auxerre, la jeune soeur qui nous prépare à la réception du sacrement est joyeuse, souriante et me donne une impression de vrai bonheur : visiblement, sa rencontre avec le Seigneur est une histoire d'amour...

69 : à Troyes, les désordres de la "Nouvelle Messe" et de son interprètation laissent mes parents décontenancés : tous ces forums (fora), bavardages, symposiums paroissiaux me donnent de l'Eglise l'image des gens de cette génération : des avachis fourrés dans des canapés à refaire le monde (voir Les Frustrés, de Brétécher, pour ceux qui n'ont pas connu !).
En revanche je découvre au même moment l'Art Médiéval (Troyes possède neuf églises anciennes, fourmillant de vitraux, statues, retables, jubé...). Même si le dimanche nous allons à la messe dans l'horrible église-blockhaus St Bruno-des-Chartreux, je pressens, à douze ans, que l'histoire de l'Eglise est magnifique, riche, profonde... Déjà à Auxerre, un an plus tôt, je faisais un détour par la cathédrale en me rendant au collège : espace de liberté, de beauté, de joie, que je sais d'instinct être celui de la Trinité...
Grosses épreuves familiales : à 15-16 ans j'envoie tout balader et me revendique plutôt anarchiste, nihiliste (je suis très malheureux surtout). De toutes façons, l'époque est à la contestation...

A 17-18 ans le Seigneur ma rattrape par le biais de l'Art Sacré (nous avons "atterri" chez ma grand-mère, à Reims : je passe de longues heures en contemplation dans la cathédrale, découvre Laon, Soissons : je me sens "de ce pays" et lis pas mal de bouquins concernant la civilisation médiévale (en historien et esthète surtout...).

Un jour de 1976 la télévision diffuse l'Evangile selon Saint-Mathieu de Pasolini , je n'en dors pas de la nuit, pleure tout mon saoûl et me rends à la première Messe du matin à St-Jacques de Reims (église où mes grands-parents s'étaient mariés en 1919...). 78 Lecture de "L'Art Religieux du XIIIème siècle" en France, d'Emile Mâle, et des Evangiles, scrutés, relus, médités : une belle année : j'ai 21 ans...

La suite, malgré des zig-zags, est un compagnonnage avec Jésus rencontré dans l'Eglise :
une retraite importante en 1983, moment où les oeuvres de sainte Thérèse d'Avila et de saint Bernard de Clairvaux me nourrissaient beaucoup. Une autre, capitale, en 2000 au Châtelard (près de Lyon) prêchée par le père Etienne Garin, s.j où je finis par accepter (sans le comprendre) l'amour inconditionnel du Père et entre dans une louange joyeuse en contemplant "mon Eglise" : celle des frères et soeurs souffrant et espérant, comme moi : j'y retrouve l'édifice mystique, ce Corps du Christ symbolisé par les murs de pierre des cathédrales...
Voilà les "magnalia Dei" dans une vie ordinaire et assez tarabiscotée par ailleurs ! :oops:
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Cinquantenaire » mer. 23 juin 2010, 6:57

Le démon de l'impureté m'a quitté.

Après de longues années de lutte, et de rechutes de plus en plus espacées.
Il y a 2 ans, à l'occasion d'une retraite charismatique, mon accompagnateur me pose les questions quasi rituelles : Pas de devin ? Pas de magie ? Pas de pendule, d'astrologie ?
Et il ajoute : pas de masturbation ?
J'étais surpris, mais non... plus de masturbation.
Il avait l'air surpris : comment fais-tu ?
Mais, lorsqu'une envie monte, je refuse d'y prêter attention, et je pense à Dieu, je fais une prière,...

Pourtant la pureté était toujour un combat.
Il m'arrivait par exemple de marcher dans la rue, et de me rendre compte après coup que je n'avais pas quitté des yeux le derrière qui était devant moi.
Ou aussi des pensées obscènes pendant la consécration par exemple.
On sursaute quand on s'en rend compte, et on revient à l'essentiel.
Mais quand-même...
Cela faisait rire mon confesseur : " C'est la folle du logis. " me disait-il.
Le mieux est de ne pas y prêter attention.

Il y a 1 an, en pleine oraison, j'ai senti comme une ombre sortir de moi, du côté gauche, en se tordant.
Mais j'ai su.
J'ai tout de suite compris qu'un démon me quittait.
Je n'étais pas en train de prier pour cela, je n'y pensais même pas,... mais j'ai immédiatement compris.
Quand j'en ai parlé à mon confesseur, il n'a pas relevé.

Ce qui est drôle, c'est que je n'ai pas tout de suite vu la différence.
Les filles ont toujours de belles jambes, de beaux décolletés,... J'ai toujours des yeux qui sont tirés à hue et à dia.
Et pourtant, avec le temps, j'ai compris que, même si c'était la même chose, tout était différent.

Le combat n'est plus âpre, mais apaisé.
La pureté est une soif vissée au corps, et dès qu'elle est menacée, elle m'alerte et m'implore.
Quand un bout de chair me tire l'oeil, je loue le Seigneur pour la beauté de la création, mais je ne m'attarde pas.

C'est très agréable à vivre.
Et, plaise à Dieu de me secourir pour que cela dure ainsi.
Loué soit-Il !

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Re: Nos expérience de conversion, de succès à la suite du Ch

Message non lu par Griffon » mar. 06 juil. 2010, 19:55

Je ne résiste pas à ajouter ici le témoignage de Cinci qu'il a fait ici dans le fil sur le château intérieur.

Merci Cinci.
Cinci a écrit :Pour moi ce fut une expérience fondatrice. Pas ordinnaire. Hors de l'ordinnaire. C'était comme une fenêtre ouvert sur quelque chose de complètement nouveau sur le plan de l'être, la façon d'être, juste ''être'', une intensité de vie, un état, une élévation au-dessus de soi-même comme dirait l'autre, une percée vers une nouvelle strate d'être ''un étant'' que je ne sais pas exactement comment dire ça. On a juste à imaginer le gros coup de foudre. Ce qu'on appelle le coup de foudre. Comment on peut se sentir dans ce temps-là. Mais pas un coup de foudre en même temps. Autre chose. Un état neuf. Une espèce de baume, une vraie onction. Comme dans le Cantique des Cantique. De mémoire, une histoire d'effraction ou d'irruption avec le Bien Aimé qui passe (ou qui vient de passer), une histoire de main avec de la myrre. Coulant quoi. Avant de dire des bêtises je vais aller jeter un oeil.

Et tiens :

  • Je suis entré dans mon jardin,
    ma soeur épouse
    j'ai cuillie ma myrrhe avec mon baume
    j'ai mangé mon rayon avec mon miel
    j'ai bu mon vin avec mon lait
    -mangez compagnon, buvez et
    ennivrez-vous d'amour

    Je dors mais mon coeur veille
    J'entends mon bien-aimé qui frappe!
    «Ouvre-moi ma soeur, ma compagne
    ma colombe, ma parfaite
    car ma tête est pleine de rosée,
    mes boucles, des gouttes de la nuit»

    J'ai ôté ma tunique : comment la
    remettrais-je ?
    J'ai lavé mes pieds :
    comment les salirais-je ?

    Mon bien-aimé a avancé la main par
    l'ouverture et mes entrailles ont
    frémi à cause de lui

    Je me suis levée, moi, pour ouvrir
    à mon bien-aimé, et de mes mains
    a dégoutté la myrrhe, et de mes
    doigts la myrrhe liquide sur la poi-
    gnée du verrou.

    J'ai ouvert, moi, à mon bien-aimé,
    mais mon bien-aimé, se dérobant,
    avait disparu


C'est poétique, le texte du Cantique. Mais il en décrit bien aussi un certain aspect de ce dont je ferais allusion dans ma propre expérience. Pas complètement toutefois. Non. Il y avait autre chose. La présence. J'étais en présence ''de''. Aucun doute, aucun doute, aucun doute. Le coeur tout brûlant, mon cher Griffon. Un vrai feu. Il y avait de l'énergie là-dedans (sourire) Pas possible. Il m'a été donné de vivre de l'intérieur l'expérience des disciples d'Emmaüs. La certitude. Jésus est vivant. Il a vaincu la mort. La joie. La Joie. C'est énorme. Si j'écris ça, en repensant à l'expérience, juste là : j'ai de grosses larmes qui ont bien envie de perler. Juste : c'est vrai. Une réalité. Dire que c'est une réalité. C'est cette fois-là que je me suis rendu à l'église. Un trop plein de reconnaissance. J'en ai profité pour me confesser. Par la suite, lors d'une messe, j'étais encore sous le coup '' de l'expérience'' et là c'était un peu gênant pour moi : j'avais l'air du gars effondré avec un ruisseau de larme incontrôlable. À tel point qu'une bonne dame du banc d'à côté avait jugé bon de venir me réconforter en m'offrant son bras et pensant que je venais vivre une tragédie sûrement. C'était de la joie. Des larmes de joie, d'amour et de reconnaissance.

C'était tellement étrange. Vivre une affaire pareille, la totale surprise, en plein jour, la totale lucidité. Aucun contrôle sur la chose, qu'il n'en venait pas de moi. Être juste sur un coup de vie, comme un champ passif dans lequel un autre serait venu réaliser quelque chose. M'enfin, il y a un avant, il y a un après. Puis je ne peux plus être comme j'étais avant tout en étant le même. Et c'est bien étrange. Il n'en fait pas de moi quelqu'un de meilleur. Il n'est pas de magie. Non, puis comme je disais précédemment : je me sens comme cent fois pire que j'étais avant. C'est de l'ordre du ressenti. C'est comme si l'expérience m'eût propulsé en 4e demeure admettons - temporairement - mais ensuite et comme un peu plus tard, j'expérimente alors toute cette paralysie (lourdeur, pesanteur, sécheresse, désert, absence) qu'il y a comme à se trouver tout en bas. Puis c'est le silence de Dieu qui fait mal. Et, là non plus, je n'aurai pas de contrôle là-dessus (sur le silence, l'absence, le désert). Et peinant ? Bien oui, la limitation , la pauvreté, la lourdeur, la co-participation dans le mal, la non-consolation. C'est une désolation de ne pas ''être'' plus, plus vivant, en bonne partie par ma faute sûrement. Avec ce que je sais, être aussi pauvre. Mince ! c'est crucifiant. Tant de ressources existantes et être quand même comme un sous-alimenté, comme s'il était une main de fer ou une chape de plomb pour me maintenir ainsi. Ce peut juste être la puissance du péché j'imagine.
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anniversaire d'etienne lorant fête par des Juifs messianique

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 juil. 2010, 14:34

Reçu un msg du groupe dont lien, mais rien de ma famile, de mes amis de mes relations internet, de mes correspondants courriers, etc.

http://judaisme-messianique.xooit.be/pr ... ead&p=7895

c'est égal, je me sens très heureux ...


Etienne
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Griffon
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Re: anniversaire d'etienne lorant fête par des Juifs messian

Message non lu par Griffon » mer. 07 juil. 2010, 17:43

etienne lorant a écrit :Reçu un msg du groupe dont lien, mais rien de ma famile, de mes amis de mes relations internet, de mes correspondants courriers, etc.

http://judaisme-messianique.xooit.be/pr ... ead&p=7895

c'est égal, je me sens très heureux ...


Etienne

Cher Etienne,

Je me réjouis de votre bonheur, mais je n'y ai rien compris.
En allant sur votre lien, on me demande juste un nom d'utilisateur.
Peut-être voulez-vous leur faire un peu de publicité ?
:p

C'est réussi.

Griffon.
Jésus, j'ai confiance en Toi,
Jésus, je m'abandonne à Toi.
Mon bonheur est de vivre,
O Jésus, pour Te suivre.

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Re: Expériences de conversion, de succès à la suite du Chris

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 juil. 2010, 18:20

C'est vrai que le lien ne donne pas la page d'accueil que j'ai trouvée en m'inscrivant. Néanmoins, savoir qu'il y a des Juifs qui ont foi en Yeshoua... comment dire, cela m'a rapporté aux disciples qui ont été d'abord envoyés vers les "brebis perdues" de la maison d'Israël. J'ai lu quelques-uns de leurs commentaires et pour moi, ils ne sont pas catholiques, mais c'est vraiment à Jésus qu'ils croient. Or, avec tout ce qui se passe en ce moment, dirigé contre l'Eglise, cela me rassure de voir que le nom de Jésus est très loin, mais vraiment très loin, de ne plus être prononcé. Je me réjouis aussi pour les Orthodoxes, pour les Anglicans qui reviennent... pour l'Eglise de Russie qui commence à peine à se relever du communisme. Chez nous, tout s'écroule car le monde, s'il n'y a plus la foi, ne mène à rien qu'au désespoir. Mais hors de chez nous, çà va...
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Expériences de conversion, de succès à la suite du Chris

Message non lu par Griffon » mer. 07 juil. 2010, 18:27

etienne lorant a écrit :Chez nous, tout s'écroule car le monde, s'il n'y a plus la foi, ne mène à rien qu'au désespoir....
Ca, c'est bien vrai !

Heureusement, le Christ est venu, et il sera avec nous jusqu'à la fin des temps.
Donc, rien à craindre, car Il est fidèle.

"Mon âme se repose en paix sur Dieu seul.
De Lui, vient mon salut.
Oui, sur Dieu seul, mon âme se repose
Se repose en paix.
"

Cordialement,

Griffon.
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O Jésus, pour Te suivre.

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