La miséricorde de Dieu.

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etienne lorant
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Re: La miséricorde

Message non lu par etienne lorant » ven. 04 févr. 2011, 16:35

Si les actes de miséricorde, sont importants, ce n'est pas seulement car ils ont un effet sur la personne qui reçoit, mais aussi sur celle qui donne. Prenons le cas d'un cœur (homme ou femme) blessé par la trahison d'un être cher, d'une personne aimée: selon le cas, il faudra parfois des années avant qu'il (elle) se remette d'aplomb et ose encore donner sa confiance. Cependant, à coup sûr, la guérison sera d'autant plus aisée et stable si celui qui souffre, plutôt que de chercher une consolation (ou une revanche) va vers autrui afin d'essayer de le secourir parfois dans de toutes petites choses. Certains regards de gratitude que j'ai pu voir rayonner sur le visage de personnes âgées (dans le home où réside ma mère) sont d'une telle qualité, d'une telle fraîcheur, que pour quelques heures je me sens libre et détaché de mes douleurs.

Pratiquer la miséricorde est bien, pour moi, une forme de nourriture pour l'âme. Blessée par la faute, elle reprend vigueur par le pardon des offenses reçues. Qu'un inconnu commette une injustice flagrante envers moi (comme lors d'un vol à l'étalage), je veux m'efforcer de prier et de dire, le plus sincèrement possible: ce que tu m'as pris, tu ne me l'as pas volé, mais je te le donne. Parfois le sentiment de vexation est affreusement amer. Cependant, je crois qu'il est bon, pour notre salut, de souffrir amèrement pour une injustice subie - et cela du fait des injustices que nous avons nous-même infligées à d'autres. N'est-ce pas la meilleure des pénitences ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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La miséricorde et la joie

Message non lu par stephlorant » lun. 21 mars 2011, 15:40

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,36-38.
Jésus disait à la foule : " Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Comme il est doux cet Évangile du premier jour de printemps ! Il me l'est d'autant plus quand je songe à l'engagement auquel j'ai été appelé et qui m'a permis de devenir (finalement !) membre d'un mouvement religieux reconnu, celui des "Apôtres de la miséricorde divine". La théologie de la miséricorde repose sur la considération des principaux attributs de Dieu: l'amour, la sainteté, la justice; elle affirme que l'amour miséricordieux est le principal attribut de Dieu. Toute la formation que j'ai suivie repose sur cette prévalence et sur l'étude approfondie des révélations de Jésus à sœur Faustine, canonisée en l'an 2000.

Dans le passage d'aujourd'hui, Jésus ne présente pas seulement la démarche de la miséricorde que doit suivre le croyant, mais il y ajoute ce que la miséricorde apporte à celui qui la pratiquera : c'est une mesure bien pleine, tassée, secouée et débordante... Mais qu'entend-il par là ? Moi, je peux répondre et je réponds que c'est la Joie, cette joie qui a présidé à ma conversion. Dont j'ai dit, à l'époque, qu'elle était "comme une onde d'énergie pure", car je ne trouvais pas d'autres mots pour la décrire. C'est cette même Joie, éprouvée au moment de ma conversion et qui a perduré durant trois années, qui m'avait fait prier le Christ de me laisser "mourir bien vite" afin de le rejoindre plus tôt ! Mais j'ai finalement réalisé que je devrais servir (ou sévir ! diront certains) encore un peu de temps sur la terre.

Que le printemps vous soit doux. Oui, le monde est en plein bouleversement. Non, le Seigneur ne nous a pas abandonnés !
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La parabole de la Miséricorde Divine

Message non lu par stephlorant » sam. 26 mars 2011, 11:50

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




Après la parabole de Lazare et du mauvais riche, celle des deux fils montre un visage de Dieu tout différent de celui du 'père Abraham' !

Certes le riche qui ne prêtait aucune attention au pauvre qui se mourrait de faim méritait un châtiment. Hier soir, en me souvenant que je fus un jour de corvée après une réception au mess des officiers, il jetait certainement aux ordures de très bons plats à peine entamés ! Car c'est ainsi que çà se passe lorsque les banquets sont dits 'somptueux' : le maître de maison prévoit toujours de trop afin qu'aucun de ses invités ne puisse dire "c'était bon mais un peu juste"...

Ici aussi, il y a un bon et un mauvais selon les critères humains. Le bon fils, l'aîné, travaille sans relâche. Il me paraît sûr de lui et fier par avance de devenir l'unique héritier du domaine. Après que son vaurien de cadet soit parti mener grande vie à l'étranger, c'était pratiquement gagné. Mais il est prudent encore: je suis à peu près sûr qu'il a misé sur le décès de ce dernier. Il l'a fait surveiller, non dans l'idée de le convaincre de changer de comportement, mais afin de mieux pouvoir l'accuser, au besoin. C'est ce qui ressort de ce qu'il déclare à son père: "Il a dépensé ton bien avec des filles" (Il savait, et comme il travaillait sans arrêt, il a payé des enquêteurs afin de pouvoir le 'charger' au maximum, si nécessaire).

Mais rien ne se déroule finalement comme tout le monde aurait pu le penser.
Le raisonnement du fils aîné, je viens de l'exposer. Le fils cadet, quant à lui, dans sa déconvenue, sa misère et sa honte, fait un calcul différent. Il se dit: 'Bien sûr, je ne peux plus faire valoir mes droits auprès de mon père, mais je reste tout de même son fils ! Le dernier né, l'enfant qu'on chérit souvent le plus dans une famille ! Or, le domaine est vaste, il y a toujours une clôture à réparer et un troupeau à conduire à l'abreuvoir... Et donc, je vais simplement lui demander d'avoir pitié de son propre enfant et, du moins, j'aurai à manger chaque jour à ma faim. Il a préparé son laïus... c'est dire qu'il mêle à des regrets sincères l'argument qui touchera le mieux son père.

Cependant, ce père, quel Père ! Le fils dévoyé, non seulement il ne lui a fait aucun reproche au moment de partager ses biens, mais depuis son départ, il l'attend régulièrement aux limites de son domaine. ! Comme ce 'pèlerinage' a dû exaspérer le fils aîné (et le rendre soupçonneux). Le fils commence sa déclaration, mais n'a pas le temps d'arriver au point crucial de sa demande: 'Prends-moi comme l'un de tes ouvriers'... mais non, il est resté le fils dans le cœur de son père et dans les faits, il n'est pas question d'aller travailler comme un simple ouvrier (quitte, cependant, à travailler cette fois pour rembourser ses pertes).

Et quel père, encore, devant le fils aîné qui récrimine - et de plein droit ! Car le père veut l'apaisement, la paix dans la famille. Il lui rappelle que l'essentiel dans une famille, c'est l'amour qui lie chacun des membres ! Sans ce lien essentiel (qui tend à disparaître de nos jours), impossible de concevoir des projets de bonheur, de vie plus facile, ni de renommée. Et puis, quoi : c'est ton frère !

En ce qui me concerne, les mots de cet Évangile qui m'ont le plus marqué - en tant que pécheur, en tant qu'homme qui ne croyait plus au merveilleux, ce sont ceux de l'argumentation finale :

'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »

Jésus, en racontant cette histoire, montre définitivement que Dieu est Miséricorde. Que Dieu est vraiment père, et qu'il souffre à s'en rendre malade (si c'est possible) des égarements de ses enfants. Après avoir lu le récit de cette affaire, il m'est impossible de ne pas croire que je suis attendu par pur amour, non pour être puni ou récompensé, mais simplement parce que je suis aimé...
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Re: La parabole de la Miséricorde Divine

Message non lu par Antoine Marie » sam. 26 mars 2011, 12:07

Le Pape Benoît XVI a beaucoup éclairé ma lanterne sur cette parabole en disant ceci :
Les deux frères représentent 2 états spirituels imparfaits : l'aîné l'obéissance infantile, le cadet la révolte.
Ce qui est étonnant dans cette interprétation c'est que l'aîné est en retard sur son frère cadet car l'obéissance infantile est la preuve d'un manque d'Amour profond : c'est toujours cette mentalité du contrat avec Dieu "je travaille pour toi donc tu me payes en retour". Le cadet n'est toujours pas dans l'Amour mais il a fait un pas en avant en comprenant que cette obéissance infantile ne mène à rien. Ces deux frères représentent l'évolution spirituelle classique de l'Homme avant que celui-ci ne vive entièrement de la Miséricorde de Dieu.

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Le Dieu de Miséricorde à l’âme pécheresse

Message non lu par stephlorant » mer. 20 avr. 2011, 17:04

Jésus : « Ne redoute pas ton sauveur, âme pécheresse. C’est Moi qui fais les premiers pas, car Je sais que tu n’es pas capable par toi-même, d’arriver jusqu’à Moi. Enfant, ne fuis pas ton Père; veuille entrer en conversation, seule à Seul, avec ton Dieu de Miséricorde, qui veut Lui-même te donner une parole de pardon et te combler de Ses Grâces. Ô combien ton âme m’est chère ! Je t’ai inscrite sur Mes mains et tu es gravée en Mon Cœur d’une profonde blessure. »

L’âme : « Seigneur, j’entends Votre voix qui m’appelle afin que je m’écarte de la mauvaise route, mais je n’en ai ni le courage ni la force ! »

Jésus : « Je suis, Moi, ta force, Je te donnerai le pouvoir de lutter ! »
(Journal de sainte Faustine)

L’âme : « Seigneur, je connais Votre sainteté et je Vous redoute ! »

Jésus : « Pourquoi redoutes-tu, Mon enfant, le Dieu de Miséricorde ? Ma Sainteté ne M’empêche pas d’être miséricordieux. Regarde, âme, c’est pour toi que j’ai institué le Trône de la Miséricorde sur terre. Ce trône c’est le Tabernacle. Et de ce trône de Miséricorde, Je désire descendre en ton cœur. Regarde, aucune suite ne m’entoure, aucun garde. Tu as accès à Moi à tout moment, à chaque heure du jour. Je désire parler avec toi et t’accorder des Grâces. »

L’âme : Seigneur, je redoute que Vous ne me pardonniez pas un si grand nombre de péchés, l’épouvante s’empare de ma misère. »

Jésus : « Ma miséricorde est plus grande que ta misère et que le monde entier. Qui a pris la mesure de Ma Bonté ? C’est pour toi que je suis descendu du ciel sur la terre. C’est pour toi que je me suis laissé cloué à la Croix. Pour toi J’ai permis que Mon Très Saint Cœur soit percé d’un coup de lance et je t’ai ainsi ouvert la source de Miséricorde. Viens et puise les grâces de cette source ! Puise-les avec l’instrument de la Miséricorde qui s’appelle la confiance ! Je ne rejette jamais un cœur plein d’humilité, ta misère fait naufrage dans l’abîme de Ma Miséricorde. Pourquoi devrais-tu discuter avec Moi de ta misère? Fais-Moi plaisir, abandonne-Moi toute ta pauvreté et ta misère et Je te comblerai d’un trésor de Grâces ! »

L’âme : « Vous avez vaincu mon cœur de pierre, ô Seigneur, par Votre bonté, et voici qu’avec confiance et humilité je m’approche du tribunal de Votre Miséricorde, absolvez-moi Vous-même, par la main de Votre représentant. Ô Seigneur, je sens comme la grâce et la paix ont pénétré dans ma pauvre âme ! Je sens que Votre Miséricorde, Seigneur m’a envahie de part en part. Vous m’avez plus pardonné que je n’aurais osé l’espérer ou même que je n’étais capable de l’imaginer. Votre bonté a surpassé tous mes désirs. Et maintenant je Vous invite en mon cœur, pénétrée de reconnaissance pour tant de grâces. Je m’étais égarée comme l’enfant prodigue quittant le droit chemin, mais Vous n’avez cessé d’être un Père pour moi. Versez à profusion Votre Miséricorde en moi, car Vous voyez combien je suis faible ! »

Jésus : « Enfant, ne parle plus de ta misère, car je l’ai déjà oubliée ! Écoute mon enfant ce que je vais te dire : blottis-toi dans Mes Plaies et puise à la source de vie tout ce que ton cœur peut désirer ! Bois à longs traits à la source de vie et tu ne t’arrêteras pas en chemin ! Contemple l’éclat de Ma Miséricorde et ne redoute pas les ennemis de ton salut ! Glorifie Ma Miséricorde ! »
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Re: Le Dieu de Miséricorde à l’âme pécheresse

Message non lu par Antoine Marie » mer. 20 avr. 2011, 21:23

Merci !
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Le Dieu de Miséricorde à l'âme désespérée

Message non lu par stephlorant » jeu. 21 avr. 2011, 18:56

Ce texte émouvant 'remue' encore beaucoup de choses en moi, qui remontent aux années 80... Ô l'expérience de la première délivrance !


Conversation entre le Dieu de Miséricorde et l’âme désespérée.

Jésus : « Âme plongée dans les ténèbres, ne désespère pas, tout n’est pas encore perdu, entre en conversation avec ton Dieu qui est tout Amour et Miséricorde.» Mais malheureusement l’âme demeure sourde à l’appel de Dieu et se plonge dans des ténèbres plus grandes encore. Jésus l’appelle à nouveau : « Âme, entend la voix de ton Père miséricordieux.»

Une réponse s’éveille en l’âme : « Il n’y a plus pour moi de Miséricorde.» Et elle tombe plus bas encore, dans une sorte de désespoir qui lui donne comme un avant-goût de l’enfer et la rends complètement incapable de se rapprocher de Dieu. Pour la troisième fois, Jésus s’adresse à l’âme mais l’âme est sourde et aveugle et elle s’endurcit peu à peu dans le désespoir. Alors des profondeurs de la Miséricorde divine un dernier effort est tenté et sans aucune coopération de l’âme, Dieu lui donne Sa dernière grâce. Si elle la dédaigne, Dieu la laisse alors dans l’état où elle-même veut être pour les siècles. Cette Grâce provient du Cœur Miséricordieux de Jésus, elle touche l’âme de sa lumière et l’âme commence à comprendre l’effort de Dieu ; mais la conversion dépend d’elle. Elle sait que cette grâce est la dernière pour elle. Et si elle montre le moindre frémissement de bonne volonté aussi petit qu’il soit, la Miséricorde divine accomplit le reste.

Jésus : « C’est ici qu’agit la Toute-Puissance de Ma Miséricorde ! Heureuse l’âme qui profite de cette grâce !
Quelle immense joie emplit Mon Cœur lorsque tu reviens vers Moi ! Je te vois si faible, c’est pourquoi Je te prends dans Mes bras et Je te porte à la Maison de Mon Père. »

L’âme, comme tirée de sa torpeur demande pleine d’effroi : « Est-il possible qu’il y ait encore Miséricorde pour moi ? ».

Jésus : « C’est justement toi, Mon enfant, qui as un droit particulier à Ma Miséricorde. Permets-lui d’agir sur toi, dans ta pauvre âme. Permets aux rayons de la Grâce d’entrer dans ton âme, ils apportent avec eux la lumière, la chaleur et la vie. »

L’âme : « Pourtant la crainte m’envahit au seul souvenir de mes péchés et cette terrible frayeur me pousse à douter de Votre bonté. »

Jésus : « Âme, sache bien que tous tes péchés ne m’ont pas blessés aussi douloureusement le Cœur, que ne le fait ta méfiance actuelle. Comment après tant de preuves de Mon Amour et de ma Miséricorde peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté ? »

L’âme : « Ô Seigneur, sauvez-moi tout Seul , car je vais périr. Soyez pour moi le Sauveur. Ô Seigneur, je ne suis pas en état d’exprimer le reste, mon pauvre cœur est déchiré, mais Vous, Seigneur !… »

Jésus ne laissa pas l’âme terminer ces mots, mais l’enleva de terre, de cet abîme de misère et en un moment, la conduisit en la demeure de Son propre Cœur où tous ses péchés disparurent en un clin d’œil. Le feu de l’Amour les détruisit.

Jésus : « Voici, âme tous les trésors de Mon Cœur, viens puiser tout ce dont tu as besoin ! »

L’âme : « Ô Seigneur, je me sens comblée de Votre Grâce, je sens comme une nouvelle vie qui me pénètre. Et par-dessus tout, je sens Votre Amour en mon cœur et cela me suffit, ô Seigneur. Durant toute l’éternité, je glorifierai la Toute Puissance de Votre Miséricorde. Enhardie par Votre bonté, je vais Vous dire tout ce qui fait la douleur de mon cœur. »

Jésus : « Dis tout, Mon enfant, sans aucune restriction, car c’est un cœur aimant qui t’écoute, le Cœur du meilleur des amis. »

« Ô Seigneur, je découvre maintenant toute mon ingratitude et Votre bonté. Vous me poursuiviez de Votre Grâce et moi, je tendais inutile tous Vos efforts. Je vois que j’aurais mérité le fond même de l’enfer pour avoir gaspillé Vos Grâces. »

Jésus interrompt l’entretien de l’âme et dit : Ne t’enfonce pas dans ta misère, tu es trop faible pour parler. Regarde plutôt Mon Cœur plein de bonté. Imprègne-toi de Ma façon de sentir et efforce-toi au calme et à l’humilité. Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme je le suis envers toi. Et quand tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la Source de la Miséricorde et fortifie ton âme ! Et ainsi tu ne faibliras pas en chemin ! »

L’âme : « Je comprends maintenant Votre Miséricorde qui me couvre d’un nuage lumineux et me conduit à la demeure de mon Père, me protégeant du terrible enfer, que j’ai mérité non pas une, mais mille fois. Ô Seigneur, je n’aurai pas assez de gratitude pour glorifier dignement Votre insondable Miséricorde, Votre pitié envers moi ! »
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Le Dieu de miséricorde à l'âme qui se désire parfaite

Message non lu par stephlorant » ven. 22 avr. 2011, 14:17

Conversation entre le Dieu de Miséricorde et l’âme aspirant à la perfection

Jésus : « Tes efforts Me sont agréables, âme qui aspire à la perfection. Mais pourquoi te vois-Je si souvent triste et abattue ? Dis-moi, Mon enfant, ce que signifie cette tristesse et quelle en est la cause ? »

L’âme : « Seigneur, la raison de ma tristesse est que, malgré mes sincères résolutions, je retombe sans cesse dans les mêmes erreurs. Je prends une résolution, le matin, mais je vois, le soir, combien je m’en suis éloignée. »

Jésus : « Tu vois, Mon enfant, ce que tu es par toi-même ; la cause de tes échecs, c’est que tu comptes trop sur toi et que tu t’appuies trop peu sur Moi. Mais que cela ne t’attriste pas outre mesure. Je suis le Dieu de Miséricorde. Ta misère ne saurait épuiser mon amour puisque Je n’ai pas limité le nombre de Mes pardons. »

L’âme : « Oui, je sais tout cela. Mais je suis assaillie par de grandes tentations, des doutes divers se font jour en moi. Alors, tout m’irrite et tout me décourage. »

Jésus : « Sache, Mon enfant, que les plus grands obstacles à la Sainteté sont le découragement et l’inquiétude. Ils t’enlèvent la possibilité de t’exercer à la vertu. Toutes les tentations réunies ne devraient pas, même un instant, troubler ta tranquillité intérieure. Quant à l’irritabilité et au découragement, ce sont là les fruits de ton amour-propre. Il ne faut pas te décourager, mais t’efforcer de faire régner l’amour de Ton Dieu à la place de ton amour-propre. Confiance donc, Mon enfant, tu ne dois pas te décourager. Viens Me demander pardon puisque Je suis toujours prêt à te l’accorder. A chaque fois que tu Me le demandes, tu célèbres Ma Miséricorde. »

L’âme : Je sais reconnaître la voie de la perfection ainsi que ce qui Vous plaît le plus, mas j’ai de si grandes difficultés à accomplir ce que j’ai compris. »

Jésus : « Mon enfant, la vie sur terre est une lutte, une bien grande lutte pour pénétrer en
« Mon royaume, mais ne crains rien, car tu n’es pas seule. Je te soutiens toujours, appuie-toi donc sur Mon épaule et lutte sans aucune crainte. Avec confiance, puise à la source de vie, non seulement pour toi, mais aussi pour d’autres âmes, et particulièrement pour celles qui ne croient pas en Ma bonté

L’âme : Ô Seigneur, je sens que mon cœur s’emplit de Votre Amour, que le rayonnement de Votre Miséricorde et de Votre Amour pénètre mon âme. Et voici que je réponds à Votre appel, Seigneur, je pars à la conquête des âmes. Soutenue par Votre grâce, je suis prête à Vous suivre, Seigneur, non seulement au Thabor, mais aussi au Calvaire.
Je désire amener les âmes à la source de Votre Miséricorde afin qu’elles soient éclairées par les rayons de Votre Miséricorde, pour que la maison de Notre Père soit comble. Et lorsque l’ennemi à lancer des traits contre moi, alors à ce moment je me protègerai de Votre Miséricorde, comme d’un bouclier.»

(Petit Journal de sainte Faustine)
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Acte d'abandon à la Miséricorde

Message non lu par PriereUniverselle » lun. 02 mai 2011, 14:41

Acte d'abandon à la Miséricorde - Jean Paul II, 1985


Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans
que Tu m'as fait le don inestimable de la vie,
et, depuis ma naissance,
Tu n'as cessé de me combler
de tes grâces et de ton amour infini.
Au cours de toutes ces années
se sont entremêlés de grandes joies,
des épreuves, des succès, des échecs,
des revers de santé, des deuils,
comme cela arrive à tout le monde.


Avec ta grâce et ton secours,
j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi.
Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience
et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour.
Mon âme te chante sa reconnaissance.


Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage
des personnes âgées que Tu éprouves fortement :
elles sont paralysées, handicapées, impotentes
et souvent n'ont plus la force de Te prier,
d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales
et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel.
Je vois agir ces gens et je me dis: "Si c'était moi ?"


Alors, Seigneur,
aujourd'hui même,
tandis que je jouis de la possession
de toutes mes facultés motrices et mentales,
je T'offre à l'avance mon acceptation de ta sainte volonté
et, dès maintenant, je veux que,
si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait,
elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes.


Dès maintenant aussi,
je Te demande de soutenir de ta grâce
les personnes qui auraient la tâche ingrate
de me venir en aide.


Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité,
déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi
et se poursuivra en une silencieuse adoration.


Si, un jour,
un état d'inconscience prolongée devait me terrasser,
je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre
soit une suite ininterrompue d'actions de grâce
et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour.
Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie,
se présentera devant Toi
pour chanter tes louanges éternellement.
Amen.

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Re: Le Dieu de miséricorde à l'âme qui se désire parfaite

Message non lu par PriereUniverselle » ven. 06 mai 2011, 13:07

stephlorant a écrit :Conversation entre le Dieu de Miséricorde et l’âme aspirant à la perfection
(Petit Journal de sainte Faustine)

Un magnifique bijou de ferveur et de pédagogie. Le temps suspend son vol à sa lecture qui s'imprègne au coeur. Merci pour sa diffusion ici.

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Re: Le Dieu de miséricorde à l'âme qui se désire parfaite

Message non lu par Alex101 » ven. 06 mai 2011, 13:34

Cher Stephlorant,

Merci pour ce beau texte.

Olivier
"C'est le coeur qui sent Dieu, et non la raison."

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MAELYS
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Re: Le Dieu de miséricorde à l'âme qui se désire parfaite

Message non lu par MAELYS » ven. 06 mai 2011, 19:46

ahhh un de mes passage préféré du petit journal!! merci beaucoup stephlorent!!

ps: J'ai beaucoup pensé à vous ce dimanche de la divine miséricorde :fleur:

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PriereUniverselle
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Le Mystère de la Divine Miséricorde !

Message non lu par PriereUniverselle » mer. 11 mai 2011, 10:34

2e dimanche de Pâques : Jn 20, 19-31

En ce premier dimanche après Pâques, l'Eglise nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui même à Sainte Faustyna. C’est aujourd’hui aussi qu’à Rome est célébrée la béatification de S.S. le pape Jean-Paul II, en cette fête qu’il institua dans l’Église suite aux révélations de Jésus à Sainte Faustyna. N’oublions pas non plus que ce fut en la Vigile du Dimanche de la Miséricorde 2005 que Jean-Paul II rejoignait la maison du Père. Comment ne pas voir en cette date de béatification un signe particulièrement patent d’une vie bénie par le Père parce que toute offerte à sa Miséricorde infinie !

Les textes de la liturgie de ce dimanche nous introduisent dans le mystère de la miséricorde divine. Trois questions résument, à mon avis, les textes de ce dimanche :

1/ Est-il suffisant de prier chez soi ?
2/ Que signifie la parole du Christ : « la paix soit avec vous ! » ?
3/ Qu’est-ce que Jésus reproche à Thomas ?

Craignant d’être persécutés et tués, les disciples de Jésus ne se retrouvaient pas au même endroit. Ils se réunissaient tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. À quel moment le faisaient-ils ? Une fois par semaine, le dimanche, à cause de leurs occupations familiales et professionnelles. C’est dans ce cadre que le Ressuscité se manifeste à eux.

Cela veut dire que la foi n’est pas une affaire strictement personnelle ou individuelle, que la présence du Christ est aussi ressentie, aussi expérimentée en Église, en communauté. Certaines personnes n’aiment pas entendre parler du mot « communauté ». Elles disent préférer prier chez elles. Leurs arguments : Dieu est partout ; on peut donc le prier aussi chez soi. Or le Christ ne nous appelle pas à choisir entre prière personnelle et prière communautaire, entre le « je » et le « nous ».

Pour lui, prier avec les autres est aussi important, aussi nécessaire, aussi vital que prier chez soi. Certes le salut est individuel mais il, ne peut s’acquérir qu’en communauté. Lorsque Jésus vient au milieu des disciples craintifs, que leur dit-il ? « La paix soit avec vous ! » Cette phrase s’adresse aussi à nous. Elle signifie : « Cessez d’être inquiets, angoissés ou stressés.

Le chômage auquel vous êtes confronté, votre entreprise qui bat de l’aile en ce moment, vos ennuis de santé, les dettes que vous avez contractées et que vous n’arrivez pas à rembourser, la défaite que vous venez d’essuyer, tout cela ne doit nullement vous empoisonner la vie ; ces épreuves qui font partie de la vie ne doivent pas vous faire perdre la sérénité.

La paix soit avec vous, qu’elle habite vos cœurs, car votre situation n’est pas aussi désespérée que vous le croyez. Soyez en paix car j’étais mort et, maintenant, je suis vivant. La paix soit avec vous car il n’y a pas de passion sans résurrection, pas de vendredi saint sans matin de pâques. » La paix, les chrétiens sont invités à se la donner les uns aux autres à la messe au nom du Christ. Se donner une poignée de main en disant « la paix du Christ » n’est pas quelque chose de banal.

Par ce geste, nous voulons dire à l’autre : « je te veux debout, vivant, je ne veux pas que tu cèdes au désespoir, je veux que tu tiennes bon, je suis sûr que tu ne sombreras pas ».

Comme Jésus fut envoyé dans le monde par le Père, nous sommes ainsi envoyés dans le monde pour réconforter, mais aussi pour réconcilier, apaiser, éclairer, soulager, libérer.

Car c’est à nous qu’il revient désormais de prendre le relais, de poursuivre l’œuvre du Christ. Une œuvre qui consiste, entre autres, à témoigner de sa miséricorde, à remettre les péchés : « tout homme à qui vous remettrez les péchés, ils lui seront remis. » Nous ne pouvons nous réclamer du Ressuscité qui a pardonné à Thomas son incrédulité et refuser de pardonner à ceux qui nous ont blessés, offensés, trahis, méprisés, sous-estimés ou traînés dans la boue. Qu’il nous soit difficile de pardonner une blessure encore récente, cela est fort compréhensible. Ce qui l’est moins, c’est de se fermer au pardon et à la réconciliation.

Terminons par Thomas dont saint Jean affirme que le nom signifie « jumeau ». Il est vraiment notre jumeau, nous lui ressemblons, parce qu’il nous arrive, comme lui, de vouloir voir avant de croire. Le Christ reproche à Thomas d’avoir désiré voir, toucher, avant de croire. Jésus ne nous interdit pas de douter, c’est-à-dire de nous poser des questions, de nous interroger.

Ce n’est donc pas pécher que de douter mais il nous faut éviter de nous enfermer dans le doute. Ce qu’il dit, c’est que celui qui croit n’a plus besoin de toucher ni de voir, ne court plus après le merveilleux, le sensationnel ou le spectaculaire, ne se laisse plus berner par les soi-disant faiseurs de miracles dont certaines victimes découvrent tardivement qu’elles n’avaient affaire qu’à des escrocs.

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La miséricorde

Message non lu par christiane » mar. 21 juin 2011, 6:53

Au cours de notre passage sur terre, nous apprenons petit à petit à mieux comprendre les autres et à ne plus les juger.

MAIS PARVENONS NOUS AUJOURD'HUI A FAIRE VRAIMENT MISERICORDE ?

Au ciel, nous laisserons la tendresse de Dieu nous appeler à la joie de l'Amour infini. Nous servirons le Seigneur dans une totale compassion.

PORTEZ VOUS BIEN !

Christiane

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Re: La miséricorde

Message non lu par stephlorant » mar. 21 juin 2011, 7:29

Tendre à chaque instant à pratiquer la miséricorde: dans la solitude par la prière, et par le bon entretien des choses confiées à notre charge; par le regard qui ne doit pas aller de haut en bas du malheureux qu'on croise, mais susciter en nous l'intercession auprès de Dieu; par la langue, qu'il faut souvent contenir pour ne pas blesser, et relâcher pour dire un vrai mot qui soit réconfort; par le sourire, et il y a toutes sortes de sourires; par la main tendue, par le rire, car le rire peut chasser un nuage de soucis, même un seul instant; par la prière, au moins trois heures par jour et une heure la nuit; par le travail bien accompli, car un travail bien accompli, celui qui nous suit ne devra pas le reprendre à zéro; par la souffrance acceptée que nous causent ceux qui ne nous aiment pas et ceux qui ne nous aiment plus; par l'écriture, quand on peut écrire un mot, une carte postale; et surtout, surtout, par un gros effort intérieur pour pardonner ce qui nous blessent, trichent et nous volent et abusent de notre bonne volonté. Pardonner aux inconnus méchants, parce qu'ils sont tout à fait notre prochain, et si je parviens à pardonner au méchant qui me blesse, je deviens miséricordieux comme est miséricordieux mon Père dans les Cieux, lui qui aujourd'hui a donné à chacun une nouvelle chance en faisant le jour se lever.

Lorsque l'on est privé du sacrement de réconciliation, le fait de pardonner et de prier en faveur de ceux qui nous blessent dans le coeur chaque heure de chaque jour, efface nos péchés et nous rend des forces et de la Joie jusqu'au prochain sacrement.
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)

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