Tout catholique sait parfaitement qu'il est inutile d'aller à confesse si le pécheur ne compte pas abandonner son péché.
Mais il y a des situations où le pécheur voudrait bien... mais ne peut point.
A mon sens, c'est très souvent le cas.
Dans ce fil <clic>, PaxetBonum me demande un exemple.
Je préfère ouvrir un nouveau fil.
Hier soir, j'ai pris mon magnificat pour la prière des laudes.
Voici la lecture, comme par hasard, tout à fait appropriée.
1 Jean 3,17-18 a écrit :Celui qui a de quoi vivre en ce monde,s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir,comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?
Mes enfants,nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours,mais par des actes et en vérité.
Des frères dans le besoin, j'en rencontre tous les jours.
Je vis en ville, et cela ne manque pas de mendiants de toute sorte.
Je donne de temps en temps une petite pièce, sûrement pas de quoi les aider vraiment.
Je peux me construire plein de belles théories pour justifier mon comportement, mais la parole du Seigneur est limpide, nette et tranchante. Et j'avoue ne pas les aimer en actes et en vérité.
Je considère ce péché très grave, car il touche à la charité. Et l'apôtre le dit : " Comment Dieu pourrait-il demeurer en moi ?"
St François par exemple, reprend vertement l'un de ses frères qui avait garder son manteau alors qu'un pauvre n'en avait pas. Il n'était pas tolérable pour lui d'avoir plus. Ce plus devait être donné.
Puis-je dans ces conditions me présenter pour le sacrement de réconciliation ?
A écouter certains, sans corriger mon comportement, je n'aurais pas droit au sacrement.
Pourtant, je voudrais vraiment que Jésus me dise quel comportement serait juste, ce que je dois faire.
En effet, ouvrir ma maison, mes biens,... serait sacrifier ma famille. En ai-je le droit ? Et pourquoi ?
Mais, ne rien faire, c'est clairement rester en porte-à-faux avec la Parole de Dieu.
Ma position.
Je résume ici l'argumentation donnée dans le fil sus-indiqué (à propos de la contraception) :
1) Laisser resplendir la Vérité
Et surtout pas minimiser la portée de la Parole.
Ne pas la dénoncer comme irréalisable. (il en est ainsi de tout l'évangile)
2) accepter la situation présente comme temporaire
La solution proposée me semble irréalisable.
Mais j'accepte ne pas être parfait ; je ne suis pas une mère Teresa, ni une soeur Emmanuelle, ni... un saint.
3) mais je viens me confesser
et avec le psaume 50, je le dis, je suis tout entier pécheur dès le sein de ma mère
et je viens vers Dieu dans ce sacrement en reconnaissant ma faiblesse et mon péché
et je supplie le Seigneur de m'éclairer et de faire de moi le saint qu'Il voudrait que je sois
Et je le redis : " ne pas aller à confesse revient à se priver de la seule force qui peut me sauver "
Et j'ajoute que je n'ai jamais vu un confesseur me priver du sacrement sous prétexte que je refuserais de me corriger.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Griffon.