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Métazét
Rector provinciæ
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Message non lu par Métazét » sam. 29 juil. 2006, 3:00

Bonsoir,

Le contraire du relativisme, ce n'est pas le dogmatisme, c'est le réalisme. Que la vérité existe, nous sommes bien d'accord. Qu'elle soit asymptotiquement atteignable, par une oeuvre collective (et non pas par l'autorité autoproclamé d'un seul homme ou de vieux parchemins) j'espère que nous sommes d'accord aussi. Mais que chacun dans son coin se déclare détenteur de La Vérité avec un grand V, cela ne mène nulle part, à moins d'apporter des arguments (qui doivent être très convainquants, puisque l'affirmation à défendre est très forte). C'est pourquoi, claironner que la valeur de son église est universelle, cela mérite une argumentation un tant soit peu solide. Pour le moment, l'église s'affirme pourfendeur du relativisme, mais je n'y vois guère un compagnon de route de Sokal et Bricmont (qui eux sont bien d'authentiques pourfendeurs du relativisme). Paradoxalement, elle fait au contraire le lit de toutes les pseudosciences, sectes, etc. : "Si l'Eglise à le droit de s'autoproclamer Vérité Absolue sans apporter de justifications suffisantes, alors j'ai le droit de m'autoproclamer détenteur de la Vérité Absolue sans apporter de justifications suffisantes". Pour le moment, les seuls "arguments" que j'ai pu lire consistaient en : des pétitions de principe, des raisonnements circulaires, des appels au mystère, etc. Par contre, l'Eglise se fait fort de dénoncer chez les autres ce qu'elle ignore chez elle. D'où mon message, qui ne doit pas être pris comme une argumentation raisonnée, mais comme une sorte de jeu de miroir : j'essaye de renvoyer à l'Eglise (et à ses défenseurs) son propre reflet. La même rhétorique qui est utilisée par l'Eglise pour défendre ou réfuter telle ou telle position peut être utilisée pour défendre ou réfuter la position inverse. Ce qui veut dire qu'il n'y a tout simplement rien d'objectif dans une telle rhétorique...

Bien cordialement,

Mikaël
« La majorité des philosophes n'a pas de courage ; ils commencent par avaler les principes essentiels du code actuel : monogamie, structure familiale, continence, tabous corporels, restrictions concernant l'acte sexuel et la suite, puis ils chipotent sur les détails… jusqu'à des sottises telles que de savoir si la vue de la poitrine féminine est obscène ou non. » (Robert Heinlein, En terre étrangère)

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