Saints dominicains

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Fée Violine
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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » mar. 29 nov. 2011, 13:58

27 novembre Bse Marguerite de Savoie, Pignerol (Piémont) v1382 - Alba (Piémont) 23 novembre 1464, fille du duc Amédée II de Savoie et de son épouse Catherine, nièce du pape d’Avignon Clément VII, mariée en 1403 à Théodore II Paléologue marquis de Montferrat (veuf de Jeanne, fille du duc de Bar et de Lorraine). Elle fut une épouse attentive à l'égard de son mari et des deux enfants qu’il avait eus de son premier mariage (ils étaient à peine plus jeunes qu'elle). Comme elle ne put avoir d'enfants, ce furent les pauvres qui le devinrent par sa générosité. Sa piété, déjà grande, grandit encore lorsque st Vincent Ferrier eut séjourné quelques mois à Montferrat.
Ce mariage fut heureux, mais le comte mourut le 20 décembre 1415 (ou 1418). Devenue veuve et régente, elle éleva avec générosité son beau-fils Jacques jusqu'à sa majorité, et gouverna avec sagesse. Elle laissa la direction des affaires du marquisat à Jacques, fit vœu de chasteté et en 1420, guidée par saint Vincent Ferrier elle entra dans le Tiers-Ordre de Saint Dominique, dans son château d’Alba. Peu après, le duc Filippo Maria Visconti de Milan la demanda en mariage mais elle refusa et il le prit mal. Avec quelques jeunes femmes, elle transforma Alba en monastère dominicain, y entra en 1448 et devint abbesse. Redoublant de mortifications, elle fit de rapides progrès dans la voie de la perfection et mourut saintement. Comme, à travers les œuvres de piété, de mortification et d’amour du prochain, ne se laissant pas prendre aux liens et persécutions humains et diaboliques, elle avança toujours dans l’amour de Jésus, elle reçut aussi de lui la grâce d’obtenir aussitôt ce qu’elle demandait dans sa prière. Le Seigneur fit d’innombrables miracles sur sa tombe. Culte confirmé en 1669. Un pape, jadis, admirait le grand nombre de saints de la Maison de Savoie.

28 novembre Bx Calimero de Montechiero, +1521.
Dominicain, il passa sa vie à prêcher inlassablement dans toute l'Italie. À l’âge de 90 ans, quand il ne fut plus capable de monter en chaire lui-même, il se faisait porter afin de pouvoir continuer à vivre sa vocation de frère prêcheur. Il ne voulut jamais accepter aucune charge importante, afin de se consacrer uniquement à l’apostolat.

28 novembre Bx Juan Herrero Arroyo, né 24 mai 1859 à Barriosuso de Valvidia, Palencia, baptisé le 25, confirmé en 1861. Dès l’enfance il travailla comme berger et gardien de fermes, profession comme frère coopérateur à Avila le 9 octobre 1881. Admiré pour sa simplicité, son humilité, s’occupant de couture, cuisine etc., il vécut dans divers couvents de dominicains du Saint Rosaire, Avila, Ocaña, Valladolid, Segovia, Barcelone, et fut nommé en 1936 à Madrid. Amant de la solitude, il était toujours paisible, souriant, aimable, bon, humble de cœur. Quand la maison de la rue de la Passion fut occupée par les miliciens, ils le mirent sous surveillance constante et menaçant ceux qui lui vendraient à manger; il fut obligé de gagner son pain en lavant le linge des voisins et finalement, dans sa simplicité, il alla demander aide à la Direction Générale de Sécurité. Ils l’emprisonnèrent à San Antón le 20 octobre 1936 et le martyrisèrent à Paracuellos de Jarama (Madrid) le 28 novembre, âgé de 77 ans, en compagnie du frère José Prieto et d’autres religieux, dont l’augustin Sabino Rodrigo Fierro. béatifié en 2007.

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 01 déc. 2011, 1:21

1er décembre Bx Christian de Pérouse, +v1276.
Il naquit à Pérouse de famille noble et semble avoir pris l’habit dominicain à Bologne, où ses parents l’avaient envoyé à l’université. St Dominique l’envoya à Pérouse avec le Bx Nicola Palea de Giovinazzo, pour construire un couvent. Les deux dominicains firent la conquête des Pérugins, qui leur concédèrent de choisir l’endroit pour la construction de l’église du couvent à construire aux frais de la commune. En 1235, Grégoire IX concéda une indulgence à ceux qui auraient collaboré aux travaux, qui furent achevés en 1260, l’église consacrée par Clément IV en 1264, bien que les frères aient commencé à l’utiliser en 1240, en la dédiant à st Dominique et à st Étienne protomartyr. C’est là que Grégoire IX canonisa ste Élisabeth de Hongrie, et Innocent IV st Pierre martyr. Fontana, parlant des hommes illustres du couvent de Pérouse, compte Cristiano parmi ceux qui « ont fleuri par la sainteté de leur vie », ajoutant qu’il avait une dévotion particulière pour st Augustin, qui dans une apparition l’exhorta à une vie plus sévère de pénitence. Christian fut prieur du couvent de Pérouse et, dit le Nécrologe, "quam plurimum gratus fratribus" et aimé de ses concitoyens. Il mourut après avoir vécu 55 ans dans l’Ordre. Il fut enterré dans la même tombe que le Bx Nicola de Giovinazzo dans l’église St Dominique. Certains auteurs lui donnent le titre de Bienheureux.

1er décembre Bx Jean Garbella de Verceil, né en 1205 à Mosso Santa Maria près de Biella, + Montpellier 30 novembre 1283.
Il était maître en droit canon de l'Université de Paris lors de son entrée dans l'Ordre dominicain. Élu 6e maître de l'Ordre, en 1264, il demeura en charge pendant presque vingt ans. Il recourut plusieurs fois aux conseils théologiques de saint Thomas d'Aquin et prit sa défense quand celui-ci fut attaqué par l'évêque de Paris. Il eut une grande influence au second concile œcuménique de Lyon en 1274. C'est lui qui fit édifier à Bologne le tombeau de saint Dominique. En 1267, lors de la translation des reliques de saint Dominique, celui-ci tourna sa tête vers Jean et quand Jean, embarrassé, se mit dans une autre partie de l’église, Dominique tourna à nouveau la tête vers Jean.
Humble, austère, pacifique, voyageur infatigable, fondateur de monastères, il promut avec force l'étude, la pauvreté, la prédication évangélique, et le respect dû au nom de Jésus en conséquence de la mission que lui avait donnée le pape Grégoire X. Nicolas II le canonisa pour ainsi dire de son vivant. Quand Nicolas III meurt, Jean est élu pour lui succéder mais meurt aussi.
Culte approuvé en 1903. Saint patron de la Confrérie du Saint Nom.

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Message non lu par Fée Violine » ven. 02 déc. 2011, 9:56

2 décembre Bx Juan Armero, +1566.
Il se présenta comme convers au couvent de Baeza en Espagne, mais les supérieurs l’obligèrent à faire des études. Il devint prêtre et voua sa vie à l'étude, à la prière et au ministère. Il passait ses nuits devant le Saint Sacrement. Ses pénitences étaient extraordinaires. On disait qu’en 60 ans, il n’avait violé aucun point de la Règle. Un culte populaire l'entoura après sa mort et le fit inscrire au propre liturgique de l'Ordre dominicain.

2 décembre 1980, mort à El Salvador de Mary Elizabeth (Maura) Clarke et d’Ita Ford, sœurs dominicaines missionnaires de Maryknoll, martyres. Leur béatification est en projet.
Maura, née le 13 janvier 1931 à New York, travailla au Nicaragua et au Salvador avec les pauvres et les réfugiés, de 1959 à sa mort.
Citations de Maura :
« Dieu est absolument présent dans Son absence apparente. »
« Je considère que mon travail est une façon d'éveiller en réalité les consciences envers les victimes de l'injustice du monde d'aujourd'hui, c'est un moyen pour travailler au changement et au partage (...) du profond souci envers les souffrances du pauvre et de celui qui est en marge, envers les non-personnes de notre famille humaine. »
« Ma peur de la mort est constamment mise au défi lorsque des enfants, d'adorables jeunes filles, et des vieillards sont assassinés par balles, ou pour certains tués à coups de machettes, et leur corps jetés sur les routes, avec interdiction pour les familles de les enterrer. Le Père tout-aimant doit certainement avoir préparé une nouvelle vie de joie et de paix inimaginables pour ces chers inconnus, ces martyrs non-fêtés. »
« Si nous quittons ces gens alors qu'ils souffrent leur croix, comment notre parole peut-elle être crédible vis-à-vis d'eux? Le rôle de l'Église est d'accompagner ceux qui souffrent le plus et de témoigner de notre espérance dans la Résurrection. »

Ita, née le 23 avril 1940 à Brooklyn, fille d'un agent d'assurances et d’une enseignante. Elle a un frère, William (1936-2008), et une sœur, Irene. Son cousin Francis Xavier Ford (1892-1952) fut le premier séminariste de la société de Maryknoll, fondée en 1911 pour l'envoi de missionnaires catholiques dans les pays pauvres, il meurt martyr en Chine quand Ita a 12 ans. Elle entre chez les Sœurs dominicaines de Maryknoll à l'âge de 21 ans, mais problèmes de santé, elle doit quitter le noviciat, travaille comme journaliste pendant sept ans, puis revient chez les sœurs en 1971. Elle est envoyée en Bolivie en 1972, puis à Santiago au Chili, 1973-1978. Elle vit avec Sœur Carla Piette dans un quartier pauvre, où elles s'occupent des besoins de la population locale démunie. Elle prononce ses vœux définitifs, en mars 1980. Ida et Carla sont envoyées au Salvador, où la guerre civile fait rage. Elle arrivent le jour des funérailles d’Oscar Romero. En juin les deux religieuses commencent à collaborer au comité d'urgence pour les réfugiés de Chalatenango, mais Carla meurt dramatiquement dans une inondation en août. Une autre religieuse de Maryknoll vient donc rejoindre Ita : il s'agit de Maura.

Les deux religieuses sont envoyées à Managua en novembre pour assister à une assemblée régionale de leur congrégation, suivie de conférences. À la messe de clôture du 1er novembre, Ita lit le message suivant, extrait d'une des dernières homélies de Mgr Romero :
« Le Christ nous invite à ne pas craindre la persécution, car, croyez-moi, frères et sœurs, celui qui s'engage pour le pauvre doit suivre le même destin que lui, et nous savons ce que cela signifie au Salvador le destin du pauvre, c'est de disparaître, d'être torturé, tenu en captivité, et trouvé mort. »

Le 2 décembre 1980, Dorothy Kazel (ursuline) et Jean Donovan (missionnaire laïque) viennent chercher en voiture à l'aéroport d'El Salvador les sœurs Maura et Ita qui reviennent de Managua. Cinq hommes de la Garde nationale salvadorienne habillés en civil enlèvent les 4 femmes au retour de l'aéroport dans un lieu isolé en plein air, les violent et les assassinent. Des paysans sont témoins de loin. Les autorités ordonnent aux paysans d’enterrer les corps dans un champ, ils préviennent leur curé, qui prévient l'évêque, qui prévient l'ambassadeur des USA. Les corps sont exhumés le 4 décembre et une messe est célébrée par Mgr Arturo Rivera y Damas. Les corps de Jean et Dorothée sont rapatriés aux États-Unis le lendemain, les deux sœurs de Maryknoll sont enterrées au Salvador.
Selon la société de Maryknoll, le meurtre des 4 missionnaires est prémédité et commandité par de hauts responsables de la Garde nationale. La commission des Nations Unies (Commission pour la vérité au Salvador) conclut son enquête dans ce sens. Cependant les hauts responsables ne sont pas jugés, l'un d'eux, le général Eugenio Vides Casanova, a même un temps été ministre de la défense de Duarte. Seuls les hommes de main sont condamnés à trente ans de prison en 1984. Les critiques dans la presse internationale font état de pressions de fonctionnaires américains dans un sens modéré. Certains faits sont omis ou minimisés. L'aide américaine de Jimmy Carter est suspendue pendant un temps. Finalement les deux généraux impliqués sont condamnés plus tard à verser des indemnités aux familles des victimes. Ils ont émigré en Floride. Le frère de Sœur Ita, William Patrick Ford, qui était avocat, a passé 25 ans de sa vie à tenter d'obtenir justice auprès du système judiciaire américain, pour sa sœur et ses trois compagnes. Il a travaillé avec Human Rights First et d'autres organisations afin d'attaquer en justice les généraux salvadoriens

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Message non lu par Fée Violine » sam. 03 déc. 2011, 12:45

3 décembre Bernard de Toulouse (+ 1320)
Dominicain, il fut martyrisé par les hérétiques Albigeois qu'il essayait de convertir.

3 décembre Lucie la chaste, +1420, tertiaire dominicaine.
Elle était née en France et suivit l'ardent prédicateur qu'était saint Vincent Ferrier en Espagne. On raconte qu'elle était si belle qu'elle ravit le cœur d'un jeune homme qui ne pouvait calmer sa passion. "Ce sont vos yeux qui captivent mon cœur ", lui dit-il. Alors, elle rentra chez elle et arracha ses yeux de leur orbite. Puis elle les donna au jeune homme. "Voici ce qui vous captive ". La même tradition veut que ce jeune homme devint à son tour dominicain et que Dieu rendit ses yeux à sainte Lucie, des yeux plus beaux qu'auparavant. (cette histoire sort des "Petits bollandistes", qui ne sont pas des historiens très rigoureux...)

3 décembre Bx Manuel Santiago y Santiago, et Bx Francisco Fernández Escosura, + martyrs à Paracuellos de Jarama (Madrid) le 3 décembre 1936, béatifiés en 2007.

Manuel, né à Donado (Sanabria, Zamora) le 6 octobre 1916, baptisé le 11 au sanctuaire de la Peregrina où il fut le premier baptisé. Il alla à l’école du village et étudia le latin et les humanités à l’école du sanctuaire Notre-Dame de Rosinos de Vidriales. Il entra au noviciat d’Almagro (Ciudad Real), reçut sa profession du Maître de l’Ordre, P. Gillet, le 7 octobre 1934, et commença les études de philosophie. Quand vint la persécution religieuse de 1936, son père vint à Almagro lui proposer de rentrer provisoirement à la maison, mais il lui répondit avec fermeté qu’il préférait rester dans l’Ordre et courir le sort que Dieu lui aurait préparé. Il était mince et très brun, de caractère noble et simple, très agréable et charitable, timide, incliné à la piété. Après la fermeture du couvent et la réunion dans une maison d’Almagro, il fut emmené à Madrid avec Frère José Delgado et Frère Francisco Fernández Escosura, et subit le même sort qu’eux à la prison Modèle. Il avait 20 ans.

Francisco, né à Sotiello, Pola de Lena (Asturies) 23 janvier 1917, baptisé le 28 et confirmé en 1926. L’aîné de 14 enfants. De sa famille sortirent 4 dominicaines. Aidé par le prieur d’Almagro, plus tard évêque de Salamanque, il entra à l’école apostolique d’Almagro (Ciudad Real). Il fut un étudiant travailleur, pieux et serviable. Il fit profession le 7 octobre 1934 dans les mains du Maître de l’Ordre, le P. Gillet, alors en visite canonique à Almagro. Vu la situation politique de la deuxième République, ils envoyèrent les étudiants provisoirement chez eux, mais il ne voulait rien d’autre que revenir au couvent le plus vite possible; plus tard, en 1936, son père l’invita à revenir au foyer et il répondit qu’il désirait courir le même risque que ses compagnons de communauté. Très exemplaire en tout, de foi très simple, jugement droit, délicat de conscience. Quand la communauté dut quitter le couvent le 24 juillet 1936, il suivit le même sort que les Frères José Prieto, José Delgado et Manuel Santiago; on les emmena d’Almagro à Madrid et on les enferma à la prison Modèle. Le 16 novembre ils l’emmenèrent à celle de Ventas avec Frère Manuel. Il avait 19 ans.

Ils vivaient entassés, dans les pires conditions d’hygiène, mal nourris, dormant par terre, soumis à un froid intense, mais disposés à ce que Dieu voudrait et menant une vie quasi conventuelle. On leur proposa à tous deux à mainte reprise le mariage et un bon emploi s’ils renonçaient à leur consécration religieuse, mais tous deux préférèrent rester en prison et mourir plutôt que de renier leur parole. Ce refus répété fut leur sentence de mort. Ils sortirent de prison, attachés coude à coude, avec grande tranquillité d’esprit et sainte résignation.

3 décembre Filomena (Marie) Dolanská, née le 30 novembre 1895 à Všemina, Holešov (république tchèque), + 3 décembre 1943 à Ravensbrück, Fürstenberg, Oberhavel, religieuse dominicaine, martyre. Béatification en cours.

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Message non lu par Fée Violine » mar. 06 déc. 2011, 9:52

5 décembre Moneta de Crémone, né v1180, + après 1238.
Ce célèbre professeur à l’université de Bologne (docteur en philosophie en 1218) n’aimait pas les frères prêcheurs et empêchait ses élèves d’aller les écouter. Il avait surtout de l’aversion pour Réginald. Et un jour en 1220, … il alla l’écouter et demanda l’habit le jour même, à st Dominique qui séjournait là à cette époque. Dès lors sa simplicité et son humilité furent grandes. St Dominique l’aimait beaucoup et mourut dans ses bras. Il fut inquisiteur en Lombardie, et à partir de son expérience écrivit un traité en cinq volumes contre les cathares et les vaudois. À force de pleurer ses péchés, il avait perdu la vue.

6 décembre Ponce de Planella, né à Moya, diocèse de Vich (Catalogne), +1242 à Castelbó près d’Urgel (Catalogne), martyr.
Il entra dans l’Ordre dominicain dès sa fondation, et devint prieur du couvent de Lérida. Il avait un si grand zèle pour les âmes que Grégoire IX l’envoya évangéliser les cathares. Ceux-ci l’empoisonnèrent et l’achevèrent à coups de bâtons et de pierres.

6 décembre Servante de Dieu Tshikaba (Teresa Juliana de Saint Dominique), née en 1676 en Guinée, + 6 décembre 1748 à Salamanque
Tchikaba était une princesse guinéenne. Selon l’habitude de son ethnie, elle alla avec sa famille adorer le dieu Lucero. Mais tandis qu’ils étaient tous prosternés, elle ressentit une déception, une insatisfaction. Peut-être avait-elle déjà eu contact avec des missionnaires catholiques. Elle se mit à aider les enfants, les malades, à encourager ceux qui avaient peur; ses frères aînés s’inquiétèrent de ce comportement, car ils pensaient que le peuple l’aurait choisie comme reine après la mort de leurs parents. Mais Tchikaba leur dit que ce n’était pas ses projets.
Vers l’âge de 10 ans, elle fut enlevée par des marins espagnols ; quand ils surent qu’elle était princesse, ils la vendirent à une riche famille de Madrid, le duc et la duchesse Mancera, qui la traitèrent comme un membre de leur famille.
En 1700, à 24 ans, la jeune fille, convertie au catholicisme, voulut entrer dans un monastère mais fut refusée. Après d’autres tentatives, elle fut acceptée en 1708 au couvent des Tertiaires dominicaines de Sainte Marie Madeleine de Salamanque, comme domestique du couvent. Elle prit le nom de Teresa. Au bout de plusieurs années, voyant sa sincère vocation et sa croissance spirituelle, l’évêque accepta qu’elle devienne sœur dominicaine et elle fit profession. Elle vécut saintement pendant 40 ans selon la règle de saint Dominique, et mourut dans son couvent. De nombreux miracles ont eu lieu par son intercession, et beaucoup de personnes la prient et attendent que l’Église béatifie la princesse africaine, esclave des colons et religieuse dominicaine exemplaire.

6 décembre Serviteur de Dieu José Merino Andrés, né le 23 avril 1905 à Madrid, +6 décembre 1968 à Palencia, prêtre dominicain qui vécut et mourut saintement au couvent Saint-Paul de Palencia.
nihil obstat: 23 avril 2001; décret de validité de l’enquête diocésaine 27 avril 2007.
Aujourd'hui même, 6 décembre 2011 à 19h 30, ses restes seront transférés dans la chapelle Saint Dominique à l’église des dominicains, où il passait de longues heures en prière. Il était amoureux de l’eucharistie et avait une dévotion spéciale pour la Vierge du Rosaire de Fátima, qu’il appelait affectueusement “Mère Maîtresse” car il vit toujours en elle une aide indispensable dans sa charge de maître des novices.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » mer. 07 déc. 2011, 19:58

7 décembre Nicolas Fortiguera, +1270, né à Sienne de parents illustres, étudiant à Bologne quand st Dominique y était : il vend ses biens, les donne aux pauvres et entre dans l’Ordre. Il s’applique de toutes ses forces à la conversion des pécheurs et en ramène beaucoup à Dieu. Il fonde des couvents en Italie, Grèce, Terre sainte. Il se trouvait en Corse quand il apprit que le pape voulait le nommer évêque dans cette île. Il se cache dans une grotte mais une apparition de son patron st Nicolas l’encourage à accepter. Homme de prière, austérités rudes, extrêmement bon envers les pauvres. Miracles. Il prédit sa mort en prêchant, fait creuser sa fosse, reçoit les sacrements et meurt à la fin de la messe dite en sa présence.

7 décembre Rosa Teresa Brenti (1790-7 décembre 1872) de Tredozio, fondatrice des sœurs Dominicaines du Saint Sacrement à Fognano, institut éducatif d’inspiration dominicano-eucharistique. Elle fut le guide spirituel de la communauté et la directrice du projet éducatif, qu’elle porta avec forte spiritualité, capacité humaine et tendresse maternelle, jusqu’à sa mort. Stigmatisée.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » jeu. 08 déc. 2011, 16:07

8 décembre Bx Buzád Bánfy ou Frumence, martyr en 1241 (ou 1243) à Budapest.
Comte hongrois, il donna à ses fils ses terres et ses fiefs et entra dans l'Ordre dominicain. Il fut un prédicateur célèbre qui entraînait les foules à la conversion. Les invasions tatares massacraient et détruisaient tout dans le pays. Ce jour-là, resté seul dans son couvent de Pest alors que tous avaient fui, il priait les bras en croix devant l'autel de l'église. Les Tatars le jetèrent au sol, et le clouèrent par les pieds et les mains, en croix sur les marches de l'autel, où ses frères le retrouvèrent à leur retour. Honoré en Hongrie et en Allemagne.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » ven. 09 déc. 2011, 12:41

9 décembre Vénérable Fulton John Sheen (8 mai 1895 à El Paso, Illinois - 9 décembre 1979 à New York), tertiaire dominicain, premier prêcheur de la télévision américaine.
Peu connu en France, il fut une célébrité sans pareil outre-Atlantique et demeure aux États-Unis une référence en matière d’orthodoxie et d’apostolat. Aîné des quatre garçons d’une famille d’agriculteurs, il ajouta à son nom de baptême le nom de jeune fille de sa mère, Fulton. Dans son enfance il eut la tuberculose. Ordonné prêtre en 1919, puis nommé évêque auxiliaire de New York en 1951, évêque titulaire de Rochester (New York) en 1966, il prit sa retraite en 1969 et fut nommé archevêque. Quand il était à Rochester il créa la Sheen Ecumenical Housing Foundation, qui existe toujours. En octobre 1979, Jean-Paul II (en voyage aux USA) tint à le rencontrer pour le féliciter de l’œuvre immense qu’il avait accomplie pour l’Église, le qualifiant de « prêcheur du monde ».
Ses émissions étaient regardées par plus de 30 millions de téléspectateurs. On lui doit 73 livres, d’innombrables articles et de nombreuses conversions.
Il fit son doctorat de philosophie à Louvain (1923), puis un doctorat de théologie à Rome. Il enseigna la théologie en Angleterre, dans le Hertfordshire. Outre ses fonctions d’enseignant, il aidait le curé de la paroisse St Patrick, à Londres. Un matin, il trouve à la porte de l’église une jeune femme saoule.
« Les hommes boivent parce qu’ils aiment ça, mais les femmes boivent parce qu’il y a quelque chose qu’elles n’aiment pas. À quoi tentez-vous d’échapper ?
– J’ai une aventure avec trois hommes différents, mais chacun commence à le soupçonner. »

Cette femme était la vedette d’une comédie musicale qui se jouait en face de l’église. Il la fit entrer dans l’église et lui donna un thé.
« Merci.
- Non, ne me dites pas merci maintenant. Revenez cet après-midi avant la représentation et alors vous pourrez me dire merci.
– Je ne viendrai que si vous me promettez de ne pas me demander d’aller me confesser.
– Entendu, je vous promets de ne pas vous demander de vous confesser.
– Promettez-moi encore que vous ne me demanderez pas de me confesser.
– Entendu, je vous promets encore de ne pas vous demander de vous confesser. »

Elle revint l’après-midi et Fulton Sheen l’accueillit à la porte de l’église. Il lui dit qu’il y avait des tableaux de Rembrandt et de Van Dyck dans une chapelle, et lui proposa de les voir. Il raconte la suite :
« Alors que nous longions le bas-côté de la nef pour aller voir les tableaux, je la poussai dans un confessionnal – je ne lui avais pas demandé si elle voulait aller se confesser… Trois mois plus tard, j’étais présent quand elle reçut le voile des Sœurs de l’adoration perpétuelle, dont à ce jour elle est toujours religieuse ».
Dieu veuille que l’Église élève bientôt à la gloire des autels Fulton Sheen qui sut, pour une pécheresse, ouvrir la porte d’une église et fermer celle de l’enfer !
Nihil obstat 23 janvier 2003 ; enquête diocésaine 2003-2008. Il y a eu un miracle en 2010. Vénérable en 2012.
Le pape François reconnaît, le 5 juillet 2019, l'authenticité de la guérison attribuée à Fulton Sheen, et signe le décret de sa béatification. Il devait être proclamé solennellement bienheureux au cours d'une messe à Peoria prévue le 21 décembre 2019, mais cette cérémonie a été reportée. Aucune autre date n'a été fixée depuis.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » sam. 10 déc. 2011, 14:05

10 décembre Bx Sébastien Montano +1616.
Missionnaire dominicain au Mexique, il fut mis à mort par des Indiens qu'il avait réprimandés. Il ne fut jamais déclaré martyr, mais il jouit d'un culte populaire au Mexique.

11 décembre Jean Agnus de Gand, +1296, OP, surtout connu pour un miracle de l’obéissance. Son prieur l’envoie prêcher dans une île en Zélande, mais aucun batelier ne veut le conduire sur l’Escaut grossi par les orages. Plein de confiance, il fait le signe de croix avec son bâton, marche sur les eaux et arrive à destination. La population de l’île l’accueille sur le rivage et l’accompagne à l’église.

11 décembre Alexandre-Vincent Jandel, 10 juillet 1810 à Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle), + 11 décembre 1872 à Rome.
Ordonné prêtre du diocèse de Nancy le 20 septembre 1834, Alexandre Jandel décide en 1839 d'entrer dans l'ordre des Prêcheurs, que Lacordaire projette alors de restaurer en France. Il prend l'habit le 15 mai 1841, et reçoit alors le nom de frère Vincent. Il fait son noviciat à La Quercia près de Viterbe, prononce ses vœux en 1842, devient prieur du couvent de Nancy, le premier fondé en France par Lacordaire. Puis celui-ci lui confie les novices parisiens.
Il mène aux côtés de Lacordaire la restauration de l'Ordre en France. Séduit par cette entreprise, le pape Pie IX l’appelle à Rome en 1850 pour être vicaire général de l'Ordre. Sa mission est de ranimer l’Ordre, d’y rétablir la discipline. Ensuite il est Maître général de 1855 à 1872. Il gère avec intelligence et dévouement. Pie IX avait pour lui une profonde estime, il le consultait souvent dans les affaires difficiles, surtout lorsqu’il s’agissait de la France. (il n'est pas saint ni en voie de l'être, mais il est intéressant)

12 décembre Samuel d’Éthiopie, XIVe siècle.
Il vécut 40 ans dans le désert puis, sur un avertissement de son ange gardien, il se consacra au ministère des âmes et fonda un couvent dominicain. Les anges assistèrent à sa mort et conduisirent son âme au ciel.

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Message non lu par Fée Violine » mar. 13 déc. 2011, 23:17

14 décembre Alain-Marie du Noday, né le 3 novembre 1899 à Saint-Servant, Morbihan, + 14 décembre 1985 à Porto Nacional, Tocantins (Brésil).
De famille noble, haut officier pendant la guerre de 14, il réussit à remplacer pendant une bataille le général blessé. Il entra chez les dominicains et fut ordonné prêtre le 4 août 1928 au couvent de Saint-Maximin. Dans les années 30, il partit au Brésil, résida à Rio de Janeiro où il fit un important travail de Pastorale Universitaire qui donna naissance plus tard à l’Université Pontificale Catholique de cette ville.
En 1936, le nonce apostolique lui demande : “Êtes-vous disposé à faire la volonté de Dieu et de l’Église ?” Il répondit que c’était sa vocation et apprit que le pape venait de le nommer évêque de Porto Nacional, qui à l’époque appartenait à l’État de Goiás. Il fut consacré évêque en mai 1936, succédant à un saint évêque missionnaire dominicain, Dominique Carrérot, qui fut le premier évêque de Porto Nacional.
Il menait une vie austère, face à la dureté rurale d’un immense diocèse qui englobait tout le Nord du Goiás, région qui comporte de la savane et de la forêt amazonienne.
Il fut un évêque voyageur, missionnaire, apôtre et héros d’une Église manquant de tout, humble et méconnue. Pendant de longues années, à cheval ou à pied, il sillonna le sertão d’Arraias à Tocantinópolis, déjà dans la région amazonienne.
Son premier miracle fut la formation de prêtres du pays. Il prépara 27 prêtres pour son immense diocèse, le seul au Brésil qui pouvait se réjouir d’avoir un clergé autochtone.
Son plus grand bonheur était d’annoncer l’évangile à tout le sertão. Il planta des communautés qui fleurirent en paroisses qui accompagnaient et favorisaient le développement du moyen et nord Goiás. Comme fruit de son travail pastoral surgirent trois diocèses: Tocantinópolis, Miracema do Norte et Cristalândia.

À cheval ou à pied, il voyageait toujours chargé de livres: il était bien informé, homme de grande culture surtout biblico-théologique et philosophique. Parfois, pourtant, il arrivait que dans son sac, à la place de livres il trouve des aliments pour le voyage... C’était une délicate ruse des soeurs dominicaines de Porto Nacional, préoccupées de sa santé.
Tous les matins il faisait sa méditation en lisant des passages du Nouveau Testament en grec.
Il ne revint jamais en France pour revoir ses parents et même quand il allait à Rome (ad limina) il y allait directement, car il disait : “Je dois économiser l’argent pour acheter des souliers pour mes séminaristes”. Jamais il ne voulut de voiture.
Grâce à lui, le fameux Brigadier Eduardo Gomes (son ami personnel) se sentit encouragé à être le pionnier du courrier aérien militaire de Rio de Janeiro à Belém do Pará, en passant par le Nord Goiás.
Le Brésil lui a manifesté sa gratitude en lui donnant sa plus haute décoration, l’Ordre de la Croix du Sud. La France lui donna la Légion d’honneur.
En 1978 pour ses 50 ans de sacerdoce, l’Église l’a mis à l’honneur avec une émouvante lettre personnelle du pape Paul VI qui disait: “Considérant l’oeuvre remarquable que vous avez réalisée au Brésil, nous vous saluons comme missionnaire de notre époque, digne de toute louange, zélé prêcheur de l’évangile dans l’État de Goiás et sage modérateur du peuple de Dieu”.
Dans un geste d’humilité, en mai 1976 il renonça à son diocèse (un autre dominicain lui succéda) et devint curé de paroisse dans la ville de Campos Belos, dans l’État de Tocantins, à plus de 400 km de Porto Nacional.
Devant une injustice commise par l’État contre le professorat de Goias, il renonça à sa décoration de la Croix du Sud.

Sa cause de béatification a été introduite par le diocèse de Porto Nacional. Ainsi parla de lui Dom Fernando Gomes dos Santos, archevêque de Goiânia: “Voilà un homme heureux, un évêque libre et libérateur, sans compromis avec personne sauf avec Dieu et son Église”.

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Message non lu par Fée Violine » jeu. 15 déc. 2011, 18:32

15 décembre Jerónimo Bautista de Lanuza (Híjar, 3 janvier 1553 – Albarracín, 15 décembre 1624).
Frère de Martín Bautista de Lanuza, qui fut Justicia d’Aragon, il fut disciple de st Luis Beltrán et se fit rapidement remarquer par son éloquence. Il écrivit beaucoup d’œuvres : des Traités évangéliques; trois volumes d’Homélies; un Mémoire contre les jésuites ; des Homélies sur la solennité du Saint Sacrement. Il fut provincial de l’Ordre, ainsi qu’évêque de Barbastro et Albarracín. Ses homélies furent publiées en 1790.

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Message non lu par Fée Violine » ven. 16 déc. 2011, 16:09

16 décembre Bx Sébastien Maggi (Sebastiano Salvatici de Maggi), Brescia 1414 ou v1430, + Gênes entre août et novembre 1496.
Il entra en 1429 chez les dominicains. L'exemple de sa vie toute donnée à Dieu confirmait ses prédications. Célèbre prédicateur, il prêcha l’Évangile au peuple de la région et réforma les couvents dont il fut prieur : Milan (où il fit construire le monastère Sainte-Rose), Bologne, Brixen, Mantoue, Crémone, Vicence. Il fut en 1480 vicaire général de la Province de Lombardie, puis quand il le fut à nouveau en 1495, le pape Alexandre VI le chargea du procès contre Savonarole. En tant qu’ami et confesseur, Sébastien donna à celui-ci un témoignage favorable, mais il dut lui interdire de prêcher.
Son corps est resté intact. Sa vocation de prédicateur de la repentance et de réformateur de l’Ordre, mais surtout sa sainteté personnelle et sa charité, devenues évidentes surtout pendant une peste à Brescia, ainsi que des miracles attestés, conduisirent à sa béatification en 1760.

17 décembre Bx Zegher de Lille, v1250, OP, infatigable prédicateur et confesseur, notamment confesseur de la Bse Marguerite d’Ypres. Quand il prêchait on voyait souvent à ses côtés un ange qui rendait son visage lumineux. Après la mort de Marguerite, une malade vint le voir, il l’envoya sur la tombe de la Bse et elle guérit.

17 décembre Bse Yolande, Château de Vianden v1231, + Marienthal (Luxembourg) 17 décembre 1283, fille d’Henri 1er, le plus glorieux des comtes de Vianden, et de Marguerite de Courtenay (1194-1270), apparentée aux Capétiens. Le Château de Vianden (Veianen en luxembourgeois), au nord-est du Luxembourg, fut construit surtout pendant la période du 11e au 14e siècle sur les assises d'un castel romain et d'un refuge carolingien. Château-Palais portant la marque des Hohenstaufen, il est une des plus grandes et plus belles résidences féodales des époques romanes et gothiques d’Europe. Jusqu'au début du 15e siècle, il fut la demeure des puissants comtes de Vianden qui se vantaient de leurs relations avec la cour impériale.
Dès l’âge de 9 ans, Yolande voulait entrer au couvent. À 14 ans, au cours d’un voyage vers Luxembourg avec sa mère, comme elles s’arrêtent au monastère de Marienthal pour rendre visite à sa tante, Yolande s’enfuit sans prévenir, se réfugie dans le sanctuaire et devient novice. Un an plus tard, sa mère revient, accompagnée de quelques nobles luxembourgeois qui menacent de détruire le monastère si Yolande ne vient pas. Sa mère s'efforce brutalement de la traîner hors de l'église, la tire par les cheveux et lui arrache son habit de religieuse. Yolande accepte de rentrer à Vianden, où ses parents essaient encore de la détourner de ses projets. Ils veulent la marier avec Walram II von Monschau, et lui interdisent toute visite à un monastère, surtout celui de Marienthal, pas assez chic pour leur goût. Ils l’enferment au château de Schönecken, où seul son frère (prieur de la cathédrale de Cologne) s’occupe d’elle. Le combat familial fait rage pendant quelques années, mais Yolande ne vacille pas, elle est confortée dans ses vues par ses discussions avec de célèbres dominicains comme Walter von Meisenburg (prieur des dominicains de Trèves) et St Albert le Grand. Finalement en 1248 sa mère se laisse fléchir et accepte que Yolande retourne à Marienthal. Elle y passe 35 ans, est élue prieure après dix ans de profession, fait construire une église à cinq nefs, de 50 mètres sur 35. Quand le comte Henri mourut à la croisade en 1252, Marguerite de Courtenay vint rejoindre sa fille au monastère. La ferme résolution de Yolande de quitter la richesse et la puissance pour une vie d’austérité et de prière dans le monastère des dominicaines, était inhabituelle à cette époque. C’est sans doute pour cette raison que le frère Hermann von Veldenz écrivit vers 1290 (Yolande était morte en 1283) un long poème sur la vie de Yolande, qui l’a rendue populaire au Luxembourg, où elle est vénérée comme bienheureuse. Le manuscrit original, le Codex Mariendalensis, fut retrouvé en 1999. C’est actuellement le plus ancien manuscrit luxembourgeois. Depuis 2008 il fait partie des archives nationales du Luxembourg. Le monastère fut fermé en 1783, en 1823 les pierres furent récupérées, en 1882 l’historien Auguste Neyen cacha le crâne de Yolande à Epenay puis chez les dominicaines de Luxembourg. En 1932 il fut chez les Pères Blancs qui en 1890 avaient acheté et restauré Marienthal. En 1974, quand les Pères Blancs quittèrent Marienthal, la relique revint à Vianden, elle est depuis 1996 dans un reliquaire dans l’église des Trinitaires.

19 décembre Bse Cécile de Ferrare, + 1511.
Après huit ans de mariage, d’un commun accord elle se sépara de son mari et ils entrèrent tous deux dans l’Ordre dominicain. Elle vécut trente ans au monastère Sainte-Catherine Martyre, dans la prière et l’observance de la règle. Elle fut trois fois prieure, aimée des sœurs pour son « humanité, modestie et prudence. » Elle reçut de nombreuses grâces, notamment de voir à Noël 1511 l’enfant Jésus comme il était à Bethléem après sa naissance. Elle mourut peu après cette vision. Après sa mort il y eut des miracles.

19 décembre et 24 novembre martyrs de Bắc Ninh, tertiaires dominicains, + le 19 décembre 1839 à Co Me, Bắc Ninh (au nord du Vietnam), canonisés en 1988.
C'étaient de pauvres laboureurs et des artisans de la campagne vietnamienne. Une mission dominicaine s'était fixée dans leur village, et ils avaient pris au sérieux les promesses faites à leur baptême.
Augustin Nguyễn Văn Mới (né v1806 à Phú Trang, Nam Ðinh), Étienne Nguyễn Văn Vinh (né v1813 à Phú Trang, Nam Ðinh), agriculteurs, l’un néophyte, l’autre encore catéchumène, et Thomas Nguyễn Văn Đệ (né v1811 à Bo Trang, Nam Ðinh), tailleur (ou infirmier).
Dominique Bùi Văn Úy (né v1801 à Tiên Môn, Thái Bình) et François-Xavier Hà Trọng Mậu (né v1790 à Ke Rien, Thái Bình) assuraient le catéchisme à la mission.
Vint le temps de la persécution ordonnée par l'empereur Minh Mạng. On les arrête et on les somme de piétiner le crucifix et les saintes images. Ils refusent. Prisonniers durant un an, ils en profitèrent pour évangéliser les prisonniers de droit commun qui partageaient leur détention. On finit par étrangler ces "dangereux fauteurs de troubles."
« Je salue respectueusement le gouverneur. Je suis décidé à adorer un seul Dieu qui est le seigneur du ciel, de la terre, de toutes choses, de mon âme et de mon corps. Je consens à mourir plutôt que de commettre un péché et d’offenser mon Seigneur. Le gouverneur peut commander qu’on me coupe la tête. Il peut me faire mettre à mort comme il voudra. Je me soumets et j’accepte » (St François-Xavier Mau, Lettre à l’un de ses amis).

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Message non lu par Fée Violine » mer. 21 déc. 2011, 20:58

20 décembre Vitus de Lituanie (1190 Cracovie - 1269), dominicain à Cracovie, premier évêque de Lituanie.

21 décembre Adrien de Dalmatie, XIIIe siècle, dominicain, et ses 27 compagnons.
Ils évangélisaient avec zèle la Dalmatie quand les musulmans firent irruption et les firent tous périr par le supplice du pal.

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Message non lu par Fée Violine » ven. 23 déc. 2011, 14:57

23 décembre Génoise de Sienne, née à Sienne, + 1292, veuve, tertiaire dominicaine.
Son père était génois, d’où son nom. Elle devint fervente disciple de la Bse Nera Tolomei (voir 25 décembre). Pendant sa vie elle eut le don d’extase et de prophétie, et fit après sa mort de nombreux miracles.

23 décembre Bx Enrique Cañal Gómez, Manuel Gutiérrez Ceballos, Eliseo Miguel Largo, Enrique Izquierdo Palacios, Miguel Rodríguez González, Eleuterio Marne Mansilla, José María García Tabar, Bernardino Irurzun Otermín et Pedro Luis Luis, martyrs.
Le soir du 22 décembre 1936, ils furent arrêtés, emmenés à la tchéca Neila de Santander, d’où la même nuit on les emmena dans la baie, on leur attacha les bras et on les jeta à la mer avec un poids. Ils furent béatifiés en 2007.

Enrique, né à Corias-Cangas de Narcea (Asturies) 20 mars 1869 ; il alla à l’école apostolique du couvent dominicain de son village, fit profession le 30 septembre 1885 et continua ses études de philosophie; en 1889 il alla faire ses études à Las Caldas de Besaya, et y fut ordonné prêtre en 1891 par le Serviteur de Dieu José Cueto, OP (voir 17 août). 1896-1909 chapelain des moniales dominicaines de Santillana del Mar, en 1905 il revint à Las Caldas, où il fut directeur de l’école apostolique et sous-prieur, faisant fonction de prieur en 1906; dans l’opinion de tous ceux qui le fréquentèrent, c’était un vrai saint; en 1909 on l’envoya au collège de Ségovie et il fut aussi chapelain des moniales dominicaines, professeur et président de la communauté, depuis octobre 1910. En 1911 on l’envoya à Saint-Paul de Valladolid, où il eut les charges de sous-prieur et maître des frères coopérateurs, ainsi que de confesseur ordinaire des dominicaines du couvent de Porta Caeli ; les souffrances ne lui manquèrent pas dans l’exercice de cette dernière mission, mais à la fin il put prouver son innocence. 1915-1928 au couvent de l’Olivier à Madrid, où il réalisa un travail extraordinaire ; puis à Las Caldas, comme directeur de l’école apostolique et maître des frères coopérateurs il fut le grand modèle pour tous et en tout.
Lorsque la persécution commença, il dirigeait les exercices spirituels de la communauté. Il fut arrêté avec ses frères religieux le soir du 22 décembre 1936, et avec eux il passa quelques heures à la tchéca Neila de Santander, se montrant le protecteur des plus jeunes.

Manuel, né à Torrelavega (Santander) le 4 février 1876 ; très vite orphelin de père, il vécut avec sa mère à Riocorvo et Las Caldas; accueilli par les frères de cette localité comme domestique, il découvrit sa vocation religieuse; il étudia à l’école apostolique, puis noviciat et profession à Padrón (La Coruña) le 10 septembre 1892; là et au couvent de Corias, il étudia la philosophie; à Salamanque il étudia la théologie et fut ordonné prêtre le 25 février 1899. À partir de 1900 il fut missionnaire dans divers villages d’Espagne; il passa au Pérou avec le désir d’intégrer les missions amazoniennes, mais avant la fin de ses prédications on le remit dans la ville de Lima; après 4 ans au Pérou (1913-1917) il revint à Las Caldas; en 1923 assigné au couvent de l’Olivier à Madrid; en 1924 supérieur de la maison de Pampelune, année où il reçut le titre de prédicateur général ; en 1926 au couvent d’Atocha, Madrid ; l’année suivante on le chargea de la chaire d’éloquence sacrée à Salamanque; en 1932 il fut incorporé au couvent de Valladolid et l’année suivante à celui de Saint-Paul de Palencia; en mars 1936 il fut assigné à Las Caldas. Grand prédicateur, enthousiaste et convaincant; il avait l’habitude de se confesser avant de monter en chaire.

Eliseo, né à Pajares de la Lampreana (Zamora) 28 août 1889; il étudia à l’école apostolique de Las Caldas et à Corias; il fit profession le 8 août 1908, étudia la philosophie à Corias et la théologie à Salamanque, où il termina ses études en 1917; il enseigna aux collèges de Vergara (Guipúzcoa), La Felguera (Asturies) et à Las Caldas. Religieux observant, très mortifié et spirituel. À Salamanque il accompagnait les jeudis le Serviteur de Dieu P. Arintero à la visite de couvents de moniales.
Son cadavre fut rejeté par les vagues sur la jetée de Somo le 25 janvier 1937.

Enrique, né à Oviedo (Asturies) le 17 février 1890; il entra au séminaire diocésain, puis entra dans l’Ordre; il fit son noviciat, puis sa profession le 9 septembre 1906 à Padrón (La Coruña); il étudia la philosophie à Corias, et à partir de 1910 la théologie à Salamanque; prêtre le 28 mars 1914; il enseigna dans les écoles apostoliques de Corias, Navelgas, toutes deux en Asturies, et Las Caldas, où il fut supérieur et directeur; exemplaire toujours et en tout.

Miguel, né à Piñera de Abajo (Asturies) le 10 juin 1892; il commença le latin avec son curé, et entra à 12 ans au collège de religieux oblats d’Urnieta (Guipúzcoa) mais peu après il passa à l’école apostolique de Corias. Il fit profession le 4 octobre 1909, étudia la philosophie et en 1913 commença la théologie à Salamanque; prêtre en juillet 1916. Il passa un an à Las Caldas puis fut professeur de l’école apostolique de Corias ; en 1922, de nouveau à Las Caldas; 1926-1928 au collège de Vergara et au collège de Ciaño-Santa Ana (Langreo, Asturies); en 1930-1931 à Navelgas et finalement à Las Caldas. Religieux magnifique, aimé et admiré par tous ceux qui le connurent.

Eleuterio, né à Gusendos de los Oteros (León) le 17 février 1909. À partir de 14 ans il se consacra aux travaux des champs; en 1931, à l’occasion de missions prêchées par les rédemptoristes dans son village, il se sentit appelé à la vie religieuse et commença son noviciat comme frère coopérateur au couvent Saint-Étienne de Salamanque. Il fit profession le 28 mars 1933 et on l’envoya à Las Caldas. Toute sa vie fut exemplaire, il avait une grande dévotion pour la Vierge Marie, il était estimé de tous comme un excellent frère, pieux, respectueux, travailleur; il s’occupait de la cuisine.
Son cadavre fut rejeté par la mer sur la plage de Somo, la nuit du 5-6 janvier 1937; depuis 1962 ses restes reposent dans le sanctuaire Notre-Dame de Las Caldas de Besaya.

José Maria, né à Lumbier (Navarre) le 10 décembre 1918; orphelin de père à 2 ans, sa mère part travailler à San Sebastián; en 1925 elle met son fils dans une maison de bienfaisance à Vergara, tenue par les Filles de la Charité; il reçut une excellente formation religieuse et étudia d’abord à l’école primaire de la maison, puis aux écoles publiques de la ville, et finalement au collège des dominicains. Extrêmement pieux, il entra au séminaire de Saturrarán (Guipúzcoa) mais ne put continuer à cause de difficultés dans ses études; revenu à Vergara et en contact avec les dominicains, il décida de demander à entrer dans l’Ordre comme frère coopérateur; il fit le noviciat à Salamanque et sa profession le 16 janvier 1936; en mai on l’envoya à Las Caldas. Dans sa condition de portier, il eut à ouvrir souvent les portes du couvent aux persécuteurs qui arrivaient pour piller. Il les ouvrit pour la dernière fois aux miliciens qui prirent les frères pour les emmener à la tchéca Neila de Santander.

Bernardino, né à Eguiarreta (Navarre) le 17 mai 1903; il entra comme frère coopérateur au couvent de Corias, y commença son noviciat puis passa à Salamanque, où il fit profession le 17 juillet 1931; en 1933 il fut envoyé à Las Caldas. Religieux exemplaire, il se distinguait par sa vertu, bonté et obéissance, très humble et affectueux, ayant une grande dévotion au Saint Sacrement, devant qui il passait tout son temps libre; il travaillait au jardin avec intérêt et perfection.

Pedro, né le 11 septembre 1915 à Monsagro (Salamanque); orphelin de mère à 3 ans, élevé par sa grand-mère paternelle; très incliné à la religion depuis l’enfance. En 1928 il entra à l’école apostolique de Las Caldas puis en 1931 à celle de Corias, mais survint une maladie qui l’obligea à revenir au village. Durant un an il aida son père berger ; en gardant les bêtes, l’été 1932, il s’approchait du sanctuaire Notre-Dame de la Roche de France, proche de son village; jour après jour il parlait avec les frères et il décida de demander à entrer comme frère coopérateur. Au couvent de Salamanque il fit profession le 9 décembre 1934. Bon religieux, très mortifié, il servit à la roberie. En janvier 1935 on l’envoya à Las Caldas où il continua sa vie exemplaire, affable, joyeux, estimé et aimé de tous.

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Re: Saints dominicains

Message non lu par Fée Violine » mar. 27 déc. 2011, 9:36

24 décembre Brocard de Strasbourg, XIIIe siècle.
Il fit ses études théologiques à Paris où il rencontra le Bx Réginald d’Orléans. Il avait tant de vertu et de sagesse que dès sa profession il fut envoyé (peut-être par st Dominique) prêcher en Terre Sainte, en compagnie de Jacques Xaron, qui est vénéré comme saint à Candie, et d’Étienne de Lusignan, parent des rois de Chypre. En Terre sainte, il fonda des couvents à Bethléem, Damas, Nazareth et douze autres endroits, constituant ainsi la Province de Terre Sainte. Plein de mérites, il s'endormit dans le Seigneur à l’âge de 90 ans.

*25 décembre Bse Nera Tolomei de Sienne, + 1287.
On peut l’appeler la soeur de ste Catherine, un siècle avant. Nerea ou Nera appartenait à une famille importante de Sienne. Son frère st Bernard fonda l’Ordre du Mont des Oliviers. Ses parents voulaient la marier. Comme elle refusait (elle avait fait vœu de virginité), sa mère l’enferma dans une chambre au pain et à l’eau. Une fois où ses parents vinrent la voir, elle était en extase et parlant avec Jésus, son front était illuminé d’une grande lumière. Et désormais ils la laissèrent libre de se faire tertiaire dominicaine. Elle se mit sous la direction du bx Ambroise de Sienne, qui la conduisit à la sainteté. Elle fit des miracles pendant sa vie et après sa mort. Son image est exposée à la vénération publique dans l’église St Dominique de Sienne. On la représente conversant avec son ange gardien qui venait la réconforter dans sa prison.

*26 décembre Bx Pagano de Lecco, + 1274 en Lombardie.
Il reçut l'habit dominicain des mains de saint Dominique lui-même à Padoue en 1220. Pendant les 54 ans qu’il passa dans l’Ordre, il montra une ferveur admirable dans l’oraison, dans l’étude et dans l’observance de la règle. Il fut professeur de théologie pendant 40 ans, et prieur de différents couvents. Quatre ans après la mort de st Pierre de Vérone en 1256, il le remplaça dans la fonction d’inquisiteur et partagea la même mort : poignardé par des hérétiques tandis qu’il priait (ou tué par les parents d'un hérétique qu'il conduisait en prison). Il mourut en disant : « Pardonnez-leur, Seigneur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Pendant une semaine avant qu’il soit enterré, du sang coula de ses blessures en exhalant une suave odeur. Les nombreux miracles dus à son intercession lui ont valu les honneurs de la vénération publique. Ses reliques sont à la chapelle de l’évêché de Côme.

*27 décembre 1259, décès à Valenciennes de Jean Stirlia.
De famille noble, il avait un corps faible et une âme généreuse. Homme de méditation, prédicateur remarquable, religieux plein de douceur et d’amabilité.

27 décembre Bonaventure Tolomei, né à Sienne, + 1348.
Il fut un enfant et un adolescent plein de sainteté, puis passa 4 ans dans l’impureté et le sacrilège, après quoi il se convertit, entra chez les dominicains et fit pénitence toute sa vie (disciplines, cilices etc.). Il alla à pied et sans provisions aux principaux sanctuaires d’Italie, Espagne, Égypte et Palestine. Partout il prêchait avec beaucoup de fruits. Revenu à Sienne, il soigna les pestiférés, attrapa la maladie et mourut à genoux, les yeux et les mains levés vers le ciel en rendant grâce à Dieu. On l’enterra, et peu après on enterra près de lui un autre religieux qui ressuscita au contact du corps du saint.

27 décembre Christina Ebner, 26 mars 1277 à Nuremberg, † 27 décembre 1356 à Engelthal près de Nuremberg.
De famille noble, à 12 ans elle entre au monastère des dominicaines d’Engelthal (depuis sa septième année c’était son projet). Après son année de noviciat, elle fut frappée d’une mystérieuse maladie, dont jusqu’à ses 33 ans elle eut des rechutes, mais qui ne l’incita pas à relâcher ses pénitences ni à négliger les devoirs de sa charge de supérieure. À 33 ans elle commença à avoir de fréquentes visions du Seigneur, dont les paroles lui donnaient lumière et conseil pour se diriger. Elle était incomprise de tous sauf de son confesseur, Konrad von Füssen OP, sur l’ordre de qui, à l’Avent 1317, elle commença à tenir un journal chronologique de ses expériences spirituelles. Après une introduction où elle revoit d’une manière simple et naturelle toute l’histoire de sa vie jusqu’en 1317, ce touchant morceau de littérature mystique a été mené jusqu’en 1353. Elle parle d’elle à la troisième personne (« der Mensch »). La plus grande partie de ce journal a été écrite de sa main, sauf quand elle a dicté en cas de maladie. Il est conservé dans une version complète du 15ème siècle, dans un manuscrit à Nuremberg.
Christina joua un rôle important par ses prières dans l’apaisement des émeutes de Nuremberg en 1348; lors du tremblement de terre de la même année, de la Peste Noire, des processions de Flagellants de 1349, et de la longue querelle entre Louis de Bavière et le Saint Siège. Elle nous parle aussi de l’absence de directeur depuis le départ de Konrad à Fribourg (1324-1351), quand Henri de Nördlingen vint la voir (fin 1351 il séjourna trois semaines près d’elle) et lui donna des avis qui lui suffirent pour le reste de sa vie.
En 1345 elle devint prieure, appréciée comme conseillère par beaucoup de personnes importantes et hautement honorée au loin. Le traité Surchargée de grâce (Von der Genaden überlast) publié en 1871 sous son nom n’est probablement pas d’elle. Ce livre décrit la vie mystique des moniales d’Engelthal ; c’est une source pleine de valeur pour l’histoire de la mystique médiévale. Sur ses visions et révélations il y a des notes d’elle et de son confesseur Konrad von Füssen pour les années 1317-24 et 1344-52. Lors d’un séjour à Nuremberg, vers 1350, l’empereur Charles IV lui rendit visite et lui demanda sa bénédiction.
Elle mourut en réputation de sainteté.

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