Le péché de gourmandise en vedette !

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par etienne lorant » lun. 30 janv. 2012, 17:19

marie du hellfest a écrit :Merci pour ces éclaircissements etienne lorant, parce qu'avec les 5 premières recommandations assez lapidaires ça donnait un autre ton.

Les saints devraient être fournis avec leur notice explicative ... :s


Je crois aussi que les mots n'ont plus le même "contenu" qu'il y a un siècle, par exemple. Je connais un traiteur qui se nomme :"La gourmandine" et c'est un nom bien choisi pour dire qu'on y fait "bonne chère". Par contre, les repas qui comportent plus de quatre services, pour moi tiennent de la gourmandise; du point de vue de l'âme, il est néfaste de manger et boire plus que nécessaire - manger trop, boire à l'excès, conduire en état d'ivresse, draguer par jeu, fumer... puis s'envoyer en l'air de toutes les manières possibles... il est facile de tomber d'un excès à l'autre, mais l'homme n'est pas né pour cela. Nourrir ses appétits, c'est affamer son âme.
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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par miel » lun. 30 janv. 2012, 19:14

La gourmandise est un péché qui peut dégoûter apparemment...
Voir quelqu'un manger peut-être dégeulass. selon aussi si on aime où pas la personne...



En fait pour faire simple, il semblerait que des personnes ayant la même mentalité et personnalité que Grégoire 1ère n'ait... jamais tout à fait disparu... quand il déclare que :

1. Le moment : manger avant le moment du repas afin de satisfaire l'organe du goût.
2. La qualité : rechercher des délices et une meilleure qualité de la nourriture pour satisfaire les « ignobles sens du goût ».
3. Les stimulants : rechercher des sauces et assaisonnements pour le plaisir du palais.
4. La quantité : manger plus que nécessaire.
5. Le désir : manger avec trop de désir, bien qu'en absorbant une quantité raisonnable – cette dernière manière étant la pire.


J'ai comme un très gros soupçon... lui même devait se donner une discipline de fer mais pas que... j'ai l'impression qu'il n'aimait tout bonnement pas ses contemporains...

Ben oui... ou du moins il aurait fait comme certains moines chinois ! Certains n'ont le droit de n'émettre aucun son en mangeant et doivent se nourrir en petite quantité du moins la ration vitale... et en règle générale la nourriture n'est pas vraiment savoureuse... mais une fois par an ils ont droit à un repas délicieux composé de nouilles chinoises et là ils ont le droit de faire du bruit et de savourer !

( :bong: ! )



Grégoire 1er apparemment semble plus rude que les Chinois ! Si on lit bien ces principes lui... c'est vraiment tout pour embêter ses contemporains !

:sonne:

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Skylior » jeu. 02 févr. 2012, 17:44

Faudrait surtout se remettre dans le contexte... a l’époque, les gens crevaient de faim, alors que leur voisins avaient tout et ne partageaient rien. Aujourd hui, avec un téléphone on peut avoir a manger et a boire a vie, il suffit de se renseigner sur google ;).

A force de faire une fixation sur les "péché", il faudrait d'abord se remettre dans la tête ce que Jésus, notre Seigneur, LE chemin, a dit. Car après tout ce n'est pas ce que l'on mange qui est mauvais, mais ce qui sort de nous, c'est a dire ce que l'on dit, ce qui sort de nos actions, etc.

Amicalement, skylior.
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L'homme pure est celui qui se garde du péché et de la tentation.
L'homme pieux est tout cela.
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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par miel » jeu. 02 févr. 2012, 19:22

Skylior a écrit :
Car après tout ce n'est pas ce que l'on mange qui est mauvais, mais ce qui sort de nous, c'est a dire ce que l'on dit, ce qui sort de nos actions, etc.
Comment doit t'on le prendre ? ;)

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Géraldine » mar. 07 févr. 2012, 2:05

J'aime bien la citation d'Etienne: nourrir ses appétits, c'est affamer son âme.
D'abord, trop manger fait travailler l'estomac et endort le cerveau.....
Nos ancêtres du début du siècle précédent faisient bombance avec des repas qui duraient des heures, sans compter l'absinthe ravageuse, le pousse café.....des excès qui
menaient à l'apoplexie......on mangeait sain mais en quantité exagérée.....!
Pour tout vous dire, enfant, adolescente, j' étais gournande, ma grand' mère ayant littéralement de tout dans une armoire: gommes, chocolats en gros paquets, caramels....de quoi tenter évidemment!
Mariée, la passion des bonbons et du chocolat m'a poursuivie.....
Aujourd'hui, je ne touche même pas aux brownies chocolatés dans l'armoire de la cuisine et les biscuits traînent....les petites crèmes du frigo suffisent.Je n'aime le restaurant plus pour son dépaysement que pour son contenu dans mon assiette. Une carte de menu me gêne.Les choses de la vie m' ont changée.J'ai un réel besoin de nourriture de l' âme, de redécouvrir chaque jour le Seigneur de plus en plus.
Dans tant de pays où les gens mangent à peine une fois par jour et ceux, ici SDF qui
meurent de faim puis meurent tout court, merci Seigneur de nous faire prendre
conscience que nous devons penser à notre âme à nourrir de Votre Amour et que nous
pensions aux autres non seulement dans le froid de février mais dans le froid de leur
solitude TOUTE L'ANNÉE.Ce n' est pas normal que l'Abbé Pierre, que j' ai admiré et qui a tant LUTTÉ contre la misère laisse encore tant et tant d'affamés.Excusez- moi d'avoir débordé du sujet mais ça me tenait à coeur d' en parler...et des Restos aussi....
Dirigátur, Domine, orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo.

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La gourmandise : quel désir ?

Message non lu par Cinci » ven. 13 mars 2020, 0:16

Éve prit le fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea (Gn 3,6)


A la lumière de diverses questions théologiques et anthropologiques, la gourmandise apparaît moins banale qu'il aurait pu le sembler de prime abord. Certains Pères vont jusqu'à voir en elle la source même du péché originel. En mangeant le fruit de l'arbre duquel Dieu lui avait interdit de toucher, Adam a voulu consommer en dehors de Dieu cet aliment qui symbolise et représente le monde sensible tout entier. La gourmandise, dans ce fondement originel, opère une rupture dans la communion de l'homme avec Dieu.

La gravité de cette maladie se révèle encore dans le fait qu'elle est une des trois tentations que Satan présente au Christ dans le désert : "Le tentateur s'approcha et lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains." Mais Jésus répondit : "Il est écrit : l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Mt 4,3)

En lui résistant, Jésus rétablit entre l'humanité et Dieu la communion que le premier Adam avait rompue. En opposant au diviseur que 'l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu", Jésus restitue à l'homme son centre véritable.

Le combat ne se livre pas seulement contre la nourriture; il s'agit d'une autre bataille, le Seigneur nous le démontre lors de cette tentation dans le désert. Il ne dit pas que l'homme ne se nourrit pas de pain, mais il montre la relation vitale et nécessaire que celui-ci doit entretenir avec le Verbe. Et, par conséquent, il révèle nos dissociations et notre idolâtrie pour nous en délivrer. En cela la gourmandise est bel et bien une maladie spirituelle.

"Au fond du fond", qu'est-ce que la gourmandise ?

Pour les Pères de l'Église, la gourmandise se manifeste dans l'usage de la nourriture, la manière de l'absorber et l'attention qui y préside. Il s'agit de considérer notre attitude vis à vis de la nourriture et de la nutrition. Ou nous mangeons pour entretenir ou préserver la vie du corps, pour garder ou retrouver la santé, ou nous entrons dans un processus d'avidité, voire de voracité et de dévoration. Evagre le Pontique explique que la gloutonnerie est le fait que l'estomac a pris les commandes.

C'est dans le rapport avec la nourriture que l'on cherche des solutions à son mal-être : besoin d'ingurgiter de grandes quantités de nourritures ou de boisson (jusqu'à la boulimie) ou, au contraire, refus d'avaler les aliments nécessaires (jusqu'à l'anorexie). La gourmandise se manifeste donc comme une mauvaise orientation du désir ou du plaisir.

La bouche : un haut lieu

Nous mangeons avec la bouche, et celle-ci est dans notre corps un haut lieu : celui de la respiration, de l'alimentation, de la parole et de l'affectivité. Par la bouche nous mangeons, nous respirons, nous parlons et nous embrassons. On pourrait presque dire que toute notre existence dépend de notre bouche. Notre rapport à la bouche est fondamental, voire existentiel. il s'agit de notre rapport à la vie elle-même. Si Evagre le Pontique commence la liste des maladies spirituelles par la gourmandise, ce n'est certainement pas pour nous demander de nous priver de chocolat pendant le Carême. Il est donc essentiel pour chacun d'entrer dans la profondeur de cette relation complexe que nous entretenons avec tout ce qui concerne notre bouche.

La nourriture et nos frustrations

L'acte de manger appartient profondément au registre du désir; manger est un acte de vie et de survie, et une façon de reconnaître le monde, comme en témoigne l'expérience du nouveau-né qui cherche le plaisir avec sa bouche. L'expérience du désir vécue par l'enfant dans sa relation avec la mère, surtout dans la phase de l,allaitement et du sevrage, peut causer des fixations ou des régressions vers des comportements infantiles. Ces frustrations orales peuvent engendrer des faims dévorantes ou des attitudes tout aussi dévorantes d'abstention de l'alimentation.

Les blessures de notre enfance vont se réveiller en face de la nourriture pour susciter en nous le désir de suçoter, de manger, de boire. Le manque de nourriture va susciter l'angoisse pour susurrer des pensées, des envies ou des faux besoins de faim dévorante. On prendra plaisir à se goinfrer de gâteaux et de chocolat, à suçer des sucreries pour apaiser les peurs qui contractent le ventre, on comblera ainsi un manque de chaleur affective et on se sentira pour un moment en sécurité. Lorsqu'on a fait l'expérience de l'abandon, la nourriture devient le substitut de l'amour. On se croit indigne d'être aimé, on a peur de souffrir, voire de mourir, alors comment se soulager ? Par la nourriture qui est à la portée de main. Manger en cachette est aussi un moyen de fuir la douleur du passé. C'est pourquoi on ira de régime en régime, car on se déteste. On deviendra obsédé par le pèse-personne et on boira, fumera pour compenser le vide crée par l'absence de l'amour.

Quelles conséquences ?

La passion du manger et du boire se prolonge bien sûr dans toutes les autres formes de plaisir buccal, à chacun de les regarder et de les nommer. Lorsqu'on est prisonnier de cette maladie, les réflexes sont viciés, la mémoire est malade : un son de cloche rappelant l'heure du repas, le souvenir de l'image ou de la saveur d'un plat alléchant peuvent déclencher un besoin de manger jusqu'à en perdre la raison. Pour certains, les aliments ont une voix : "Viens, mange-moi ..." On peut avaler jusqu'à la nausée, au dégoût de soi, jusqu'au désir de disparaître. La gloutonnerie réduit alors l'être à ce qu'il dévore et, par conséquent, il s'identifie à son plaisir d'avaler.

Manger trop ou de façon non ajustée nous emprisonne. Cet enfermement provoque une forme de lourdeur et de pesanteur. L'esprit va tendre à s'endormir devant les événements jusqu'à provoquer une forme d'indifférence vis à vis de ce qui l'entoure. Ce rapport dévié à un trop-plein ou à un trop peu de nourriture risque de nous éteindre, et d'éteindre la vie de l'Esprit en nous.

La gloutonnerie prive l'esprit d'énergie et de vivacité, l'alourdit, le plonge dans un état d'obscurité, de torpeur et de sommeil, conséquences qui se répercutent sur l'âme tout entière. Elle rend l'homme mou, privé de volonté, lâche et paresseux, difficile à se mouvoir, lent. Quant aux conséquences spirituelles, cette maladie rend malaisé la prière, engendre la négligence et affaiblit l'homme considérablement. Il perd la faculté de discernement, ou celle-ci se trouve altérée et diminuée. Outre qu'elle tyrannise l'homme, l'aliène à son désir et à son plaisir de manger, le rend indisponible pour Dieu et l'éloigne de son centre, la gourmandise a pour la vie de son âme de nombreux effets indésirables, en même temps qu'elle met en péril la santé de son corps.

(fin de la première partie)

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Re: La gourmandise : quel désir ?

Message non lu par Cinci » ven. 13 mars 2020, 16:58

Quelques remèdes

"On est esclave de ce qui nous domine" (2 P 2,19)


Notre liberté profonde va s'exercer dans notre rapport à la nourriture : quelles sont mes priorités quand je me nourris ? En effet, il nous faut d'abord, en soumettant notre chair, prouver que nous sommes libres. Renoncer, savoir attendre devant la nourriture, permet la discipline de ces besoins, permet d'exercer sa liberté sur ces pulsions. L'enjeu est puissant : il s'agit d'éduquer son rapport à la bouche, c'est à dire ce qui y entre et ce qui en sort. Non seulement la nourriture, mais aussi les paroles et l'affectivité. Nous sommes loin des règles ou des prescriptions. Nous sommes dans l'apprentissage de la liberté vis à vis de ce qui nous attire puissamment, un met appétissant, ainsi que ce qui monte en nous dans un mouvement de colère ou une situation exaspérante, par exemple. Il s'agit d'apprendre à se dompter en douceur.


Un des grands problèmes de cette maladie est, nous l'avons souligné, l'avidité ou le "tout et tout de suite", qui engendre une forme d'identification avec sa pulsion d'envie. Prendre de la distance, respirer avant de sauter sur le petit gâteau à 17 ou 18 heures est un premier pas vers la libération de ses instincts. Cette prise de distance va permettre un regard attentif sur la nourriture, ou une forme de réflexion, et même un commencement de discipline.

Les Pères de l'Église ont développé cette prise de distance en parlant de tempérance. Vivre la tempérance en matière de nourriture aura pour conséquence de prolonger cette discipline en ce qui concerne la possession ou l'avidité envers les choses et l'argent, ainsi qu'envers le corps et la sexualité. Cette vertu va conditionner notre liberté quant aux autres maladies spirituelles.

La tempérance va nous permettre de savourer sans avidité, avec mesure et de façon sobre et équilibrée. Ce qui nous maintiendra dans un état d'éveil, de joie et de partage. La tempérance va permettre la distance, donc une forme de détachement : même si la nourriture est excellente, la tempérance permet de déguster sans engloutir, en conservant notre faculté de jugement et d'observation. Lorsque les Pères de l'Église vantent les bienfaits de cette vertu, ils ont pour but que l'homme retrouve sa dignité, sa liberté, sa capacité de choix et de discernement afin de rester en communion avec le Donateur de l'alimentation. L'objectif de la tempérance est de mettre l'homme debout et libre par rapport à ses désirs, ses besoins et ses pulsions.

Remercier pour le don de la vie et pour la nourriture

Le meilleur moyen pour commencer à se libérer de ses envies de dévorer est de remercier avant de manger. Dire une prière ou une bénédiction avant de se nourrir, ensemble ou seul, restitue à la nourriture toute sa valeur.

Cet acte nous remet devant le don qui nous est fait, il nous situe en solidarité avec ceux qui ont permis que ce pain soit arrivé sur cette table. Remercier avant de manger nous redonne notre dignité d'être humain. Manger ensemble, c'est faire circuler les dons de la vie, se nourrir les uns par les autres. Bénir le repas, c'est reconnaître le Créateur de toutes choses et le rendre présent. Bénir, c'est dire à son ventre : "Ce n'est pas toi mon idole; ce n'est pas toi le premier, attends !" Bénir nous remet dans la communion avec le Seigneur, avec les autres et avec nous-mêmes.

De nouveau, tout se décide au-dedans de nous, dans nos choix et dans nos priorités, mais aussi dans notre coeur. Bénir le repas, c'est se nourrir de Dieu et de pain. Ne pas bénir le repas, c'est en quelque sorte voler la nourriture.

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Carolus » dim. 15 mars 2020, 20:32

Cinci a écrit :
ven. 13 mars 2020, 16:58
Cinci :

Le meilleur moyen pour commencer à se libérer de ses envies de dévorer est de remercier avant de manger. Dire une prière ou une bénédiction avant de se nourrir, ensemble ou seul, restitue à la nourriture toute sa valeur.
Vous avez raison, cher Cinci. :)
CEC 1147 Dieu parle à l’homme à travers la création visible. Le cosmos matériel se présente à l’intelligence de l’homme pour qu’il y lise les traces de son Créateur ([…] Ac 14, 17).
CEC 1147 fait référence au livre des Actes des Apôtres :
Ac 14, 17 [DIEU] n’a pas manqué de donner le témoignage de ses bienfaits, puisqu’il vous a envoyé du ciel la pluie et des saisons fertiles pour vous combler de nourriture et de bien-être.
C’est Dieu qui nous a envoyé du ciel la pluie et des saisons fertiles pour nous combler de nourriture et de bien-être.

Remercions donc Dieu pour notre pain quotidien, n’est-ce pas ? 🙏

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par nad » sam. 21 mars 2020, 1:34

Il fut un homme qui a écrit un jour, peut-être de disette pour lui "apprenez maître Jacques qu'il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger ..."

Notre Seigneur a été tenté dans le désert par "l'autre méchant, pas beau" sur la chair et la faim ...
Mais Marie avait bien éduqué son petit : ce qu'il n'était pas bon de prendre de la main d'un inconnu ou d'une personne peu recommandable, Jésus s'en garda et préféra la Parole de son Abba ...


Regardez l'éducation d'un petit enfant, c'est bien par la gourmandise et la lutte contre la gourmandise que le petit apprend ou pas à dominer ses envies et à choisir petit à petit librement ce qui est bon pour lui.
Les parents ne disent ils pas à leur enfant pour lui apprendre les dangers : n'accepte pas de bonbons d'un étranger ...?
Notre Père en bon éducateur nous a montré ce qui n'était pas bon pour nous à ingurgiter et pourtant c'est ce vers quoi nous nous précipitons en premier comme l'ont fait avant nous certains ancêtres, pour certains nommés Adam et Eve.


En udp
nad
"Reste avec nous, car le soir vient et déjà le jour baisse". Et Il resta avec eux. Luc 24, 29
« La parole de Dieu est première dans la mission, non seulement elle est antérieure au sacrement, mais il nous faut croire qu'elle est antérieure à l'annonce proprement dite faite par le disciple qui lui-même est d'ordre sacramentel. » p Christian de Chergé

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Trinité » dim. 22 mars 2020, 14:53

A part, le fait de combattre la gourmandise, en l'occurrence la" gouinfrerie" alimentaire, dans le cadre d'un combat contre un excès, il y avait une autre façon beaucoup moins spirituelle, utilisée dans les pâtisseries!
Le patron pâtissier autorisait le jeune et récent apprenti, à se servir comme il voulait, lors de son embauche!
Il en résultait une bonne" crise de foie " dissuasive pour l'avenir...aux dires de mes parents...je ne sais pas si la méthode est toujours utilisée à l'heure actuelle! :)

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Foxy » dim. 22 mars 2020, 15:37

Trinité a écrit :
dim. 22 mars 2020, 14:53
Le patron pâtissier autorisait le jeune et récent apprenti, à se servir comme il voulait, lors de son embauche!
Il en résultait une bonne" crise de foie " dissuasive pour l'avenir...aux dires de mes parents...je ne sais pas si la méthode est toujours utilisée à l'heure actuelle! :)
Bonjour Trinité

Je ne sais pas ailleurs, mais je sais qu'elle l'est toujours dans les chocolateries.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Carolus » dim. 22 mars 2020, 16:53

nad a écrit :
sam. 21 mars 2020, 1:34
nad :

Notre Seigneur a été tenté dans le désert par "l'autre méchant, pas beau" sur la chair et la faim ...
Merci de faire allusion à la tentation de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ dans le désert, chère nad. :)
CEC 540 L’Église s’unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus au désert.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ eut faim.

« Notre Seigneur a été tenté dans le désert par "l'autre méchant, pas beau" sur la chair et la faim ... » (nad) de la manière suivante : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains (Mt 4, 3).

Voici la réponse de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ :
Mt 4, 4 Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
Nourrissons-nous donc régulièrement « de toute parole qui sort de la bouche de Dieu », n’est-ce pas ? :oui:

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Re: Le péché de gourmandise en vedette !

Message non lu par Grégory » jeu. 16 avr. 2020, 14:04

Bonjour,

Cela me fait penser au Slogan vendeur " Nous c'est le Goût!!!" je plaisante.
Le Péché de la gourmandise est un péché plus sévère sur l’âme humaine que de se remplir la panse et ensuite se culpabiliser.
Je m'explique la Gourmandise est ce sentiment dans la vie à être dans le besoin tout le temps de chose qu'on a déjà (comme voler de la nourriture est punis par la loi...)
C'est se côté OISIF de la gourmandise (pas comme l'OIE gourmande au Foie Gras, c'est de la maltraitance) qui me ne plait pas à toujours demander plus de ce qu'on en a.
Première aux Corinthiens 13:12
Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse, mais alors ce sera face à face. Aujourd’hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai comme je suis connu.

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Gourmandise

Message non lu par Stephane 34 » sam. 24 juil. 2021, 16:37

Bonjour, je me pose la question sur le péché de gourmandise : c'est manger plus que ce qu'il faudrait manger encore alors que l'on n'a plus faim. Mais moi je fais de la musculation : est ce que je peux, pour grossir pour la musculation, manger beaucoup dans le but de prendre de la masse et non pour le plaisir du goût, merci

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Re: Gourmandise

Message non lu par Fée Violine » lun. 26 juil. 2021, 2:08

Oui, certainement.
Vous pouvez aussi manger des choses qui vous font plaisir, du moment que vous ne vous rendez pas malade avec !

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